Heaven's gone, the battle's won
I had to say goodbye

AMBIANCE:

Beaucoup, beaucoup trop cher. Pour entrer là-dedans. Le Met est un endroit où Lelio rêve d'aller. Mais c'est trop cher. Et puis, il n'a jamais le temps. Il est étudiant, il doit réviser et quand il ne révise pas, ou plutôt quand Silho a besoin de lui, il se plie aux volontés des clients, n'ayant qu'une nuit bien trop courte. Mais tout cela commence à le peser. Il n'y arrive plus. Conjuguer sa vie estudiantine à celle plutôt... comment dire... professionnelle..., c'est quasiment impossible, il a toujours les traits tirés, un poids considérable sur les épaules et il s'endort en cours. Il faisait ça aussi à Seattle, c'est pour cette raison que Silho l'a emmener ici, enfin, une des raisons, parce qu'il en avait marre. Mais ce même ras-le-bol arrive encore plus rapidement à New York.

Alors ce soir, il a décidé de retrouver son petit côté rebelle. Tant pis s'il se prend une dérouillée par Silho. Il a besoin d'un peu de temps pour lui. Il va aller au Met. Avec quel argent ? Et bien, il ne va pas payer, il va se faire enfermer la nuit. Et comme ça, il aura toute la nuit, rien que pour lui, dans le musée. Au pire, il se prendra une amende qu'il donnera à Silho qui l'ajoutera à sa longue liste d'argent qu'il lui doit. Tant pis, ça vaut le coup, il en est persuadé. Alors non loin de l'heure de fermeture, il s'engouffre dans les toilettes publiques. Il a volontairement oublié son téléphone, comme ça, Silho ne pourra pas l'appeler. Enfin, il pourra, mais Lelio ne pourra pas répondre. Il s'enferme sous un lavabo des toilettes et attend patiemment, il en ferme même les yeux.

Pour dire la vérité, il s'endort véritablement. Il ne dort pas forcément bien, coincé comme ça dans ce tout petit réduit, mais il dort, il rattrape quelques heures de sommeil. Quelques heures, ou quelques minutes, il ne sait pas trop, mais quand il ouvre les yeux, tout est absolument calme. Il n'y a pas un bruit, et c'est limite flippant. Tout est noir, seul quelques veilleuses semblent être allumées. Lelio sort de sa cachette et marche à pas de loup vers l'entrée du musée. Il n'a pas de lumière, mais au final, c'est pas plus mal, il voit tout de même un peu. Il passe les caisses et la réception et un large sourire s'empare de son visage. Ca y est, il est dans le musée, et ce musée est rien que pour lui !