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{  “ - Frères et sœurs séparés par la distance, unis par l’amour.  ”
feat Chuck Danes }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Matt Hammonds

Un bruit cassa les pensées négatives qui t’englobaient. Et tu portas un regard sur l’objet. La machine à café te rappelait à l’ordre. Une énième fois. Tu fermas les yeux. Tu avais toujours été une adepte du café mais ça te faisait toujours autant mal à l’utiliser. C’était Louis qui l’avait acheté. En te disant qu’un café c’était avec du grain qu’on moulait et non des sachets déjà tout fait. Tu te rappelais de la scène comme si c’était hier et du fou rire que vous avez eu à la fin. Et à chaque fois que tu appuyais sur la machine, les souvenirs revenaient te frapper. De force. Comme si on te tirait dessus avec une arme. En plus puissant. Fatale. Destructrice. Une énième sonnerie. La machine s’impatientait. Et tu ouvris les yeux pour l’éteindre et attraper ton café. D’habitude tu serais déjà en route pour le boulot mais ton employeur a estimé qu’il valait mieux que tu prennes du temps pour te reposer. Pour faire ton deuil. Toi qui tenais la rubrique nécrologie. Un comble. Ton destin. La chaleur de ton mug te donna la chair de poule. Tes mères t’avaient dis que tu avais perdu du poids. Déjà que tu étais fine, elles ne voulaient pas que tu tombes dans l’anorexie. Encore moins avec la dépression. Tu secouas la tête. Laissant le café brulé les lèvres quand tu en avalas une gorgée. Tu ne devais pas y céder. Tu te l’interdisais. Et les lettres que tu recevais de ton défunt mari t’aidaient dans cette optique. Louis. Il te connaissait par cœur. Sans ça c’était certain que tu ne serais jamais remise. Tu devais te montrer forte pour lui. Pour ta famille. Pour toi. Même si tu ne voulais qu’une seule chose, repartir sous tes couettes et t’enfouir dedans jusqu’à la douleur disparait de ton corps. De ton cœur. Mais ce n’était pas facile. Ça allait prendre du temps. Beaucoup trop de temps. Et tu devais faire avec. Survivre. C’était devenu ton nouveau mode de vie. Le café brula une nouvelle fois tes lèvres et tu partis en direction de ton salon. Tu étais toujours vêtu de ton pyjama et c’était dans tes projets d’y rester habillé comme ça. Tu ne savais pas quel temps il était. Tu avais perdu toute notion de temps. Ton téléphone était sur la table de chevet et s’alluma. Pile au moment où on frappa à ta porte. Tu n’attendais personne. Tu soupiras. Tu espérais que ce n’était pas un énième voisin qui viendrait te demander n’importe quoi juste pour que tu ailles bien. Tu trouvais leur attention touchante mais trop blessante. Après avoir posé ton mug de café sur ta table du salon, tu rejoignis la porte d’entrée et l’ouvrit. Prêt à voir un visage de tes voisins. Tes yeux s’ouvrirent en grand en voyant le visage de la personne en face. « Matt ! » Tu l’enlaça de tes bras. Ton frère. Tu ne l’avais pas vu depuis longtemps vu le métier qu’il avait choisi. « Qu’est-ce que tu fais la ? Tu es rentré depuis longtemps ? » D’habitude tu savais toujours quand il revenait car il le disait à tes mères qui faisait passer le message à tout le monde. Tu reculas pour le laisser respirer et le regarder. « Ne reste pas la, entre. » Tu t’écartas de la porte d’entrée pour qu’il puisse accéder à ton appartement. Qui était sans dessus dessous. Preuve de ton état mental actuel.

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{  “ - Frères et sœurs séparés par la distance, unis par l’amour.  ”
feat Chuck Danes }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Matt Hammonds

Revoir Matt te laissa bouche bée quelques secondes avant de le faire rentrer. Même si tu avais l’habitude de ne pas le voir pendant des années à cause de son travail, les retrouvailles étaient toujours les mêmes. Radieuse. Euphorie. Même si ton état était pitoyable, soyons honnête avec toi-même, tu gardais néanmoins un sourire. Revoir un de tes frères te faisait toujours du bien. Car même si vous n’avez pas de lien du sang ensemble, les enfants perdus comme tu aimais les appeler restaient toujours tes frères et sœurs. Qu’importe qu’il n’y avait pas de sang ou s’ils étaient resté peu longtemps au sein du foyer. Ils étaient ta famille. Matt était l’un d’eux. Et il t’annonçait qu’il était revenu que depuis quelques heures. Ca te touchait qu’il était venu te voir et tu pouvais comprendre ce sentiment qu’il avait. « Je te comprends, je n’ai plus le sentiment d’être chez moi ici pas sans Louis. »  Tu n’avais rien touché. L’appartement était resté le même à part que l’un des propriétaires des lieux n’étaient plus de ce monde. « Enfin bref, je suis contente que tu sois venu me voir. Comment tu vas ? »  Car c’était plus facile de parler des autres personnes plutôt que de ta propre santé. Un sourire étira tes lèvres quand il posa une boite contenant des gâteaux. Tes préférés. Ceux que tu adorais partagé devant une série. Ceux que tu pouvais tuer pour en avoir. Ceux que Louis aimait par-dessus tout car c’était lui qui t’avais donné cet appétit la. « C’est gentil… n’hésite pas à te servir hein. »  Car pour le moment, les seules choses qui passaient étaient liquides car rien ne t’emballait. Une de tes mères t’avais dis que tu avais maigris mais tu avais secouée ta chevelure d’or. Tu mangeais à ta faim. Du moins ce qui te permettait de ne pas faire de malaise. Tu portas un regard sur Matt. C’était celui avec qui tu avais le plus d’affinités. Le comprenant parfaitement. Etant un soutien de taille. Et l’inverse était tout aussi vrai. Il te demandait comment tu allais sans poser trop de questions. Tu en étais reconnaissante. Tu en avais marre d’attendre les condoléances des gens car ça te rappelait à chaque fois que Louis était décédé. Parti sans t’emmener avec lui. Il t’avait toujours dis qu’il n’était qu’un chapitre de ta vie mais pour toi il était le livre entier. « Je.. je survis. »  Car tu ne trouvas rien d’autres à dire. Plein d’émotions passaient dans ton corps. Trop pour que tu puisses les démêler et faire des phrases cohérentes. « La seule chose que j’ai besoin, personne ne pourra me le donner. Les machines à retourner dans le temps n’existe pas. »  Tu aurais aimé pourtant. Avoir le Tardis de Doctor Who ou le retourneur de temps d’Hermione Granger pour revenir dans le passé. Pour passer plus de temps avec Louis. Pour profiter au maximum des instants présents. « Tu peux… »  Tu mordais ta lèvre inferieure. Confuse. « me prendre dans tes bras et me dire qu’un jour j’irai mieux ?»  Tu n’avais jamais perdu quelqu’un. Et encore moins l’être aimé. Tu étais trop jeune pour avoir a subir ça. Veuve dans la trentaine ce n’était pas commun. Tu aurais tout donné pour donner ta place à quelqu’un d’autre. Tout. Pour retrouver Louis. « que le trou béant qu’est devenu mon cœur se refermera. »   Car tu savais une chose. Que même si ton cœur se remettra à battre en reprenant sa forme normale, il serait toujours brisé. Cicatrisée mais brisé.