Je sais que je suis un homme qui doit faire attention à ce qu’il représente. La célébrité à des avantages, mais aussi pas mal d’inconvénient. Si je m’étais adressé à un psychologue, c’est suite à un chantage dont j’ai réussi à me débarrasser, mais cela m’a coûté pas mal de billet. L’argent n’était pas le problème, mais à cause de cela, j’ai un blocage avec les relations éphémère. Disons que depuis ce chantage, je crains que ma vie privée soit révéler, qu’elle soit jugée par autrui et que ma famille l’apprend. Je me suis toujours promis que je leur en parlerais, que si j’ai quelqu’un à leur présenter. Mais vu que ce n’est pas le cas, j’essaie de garder le secret sur ma vie privé. Et lorsque Silho m’a offert la possibilité d’avoir quelqu’un de régulier, doué et qui gardera cela secret, j’ai vite cédé au désir. Mais depuis son arrestation, je me retrouve seul. L’argent peut me permettre de vivre sans me prendre la tête, mais sexuellement, ce n’est pas la joie. Je sais qu’on m’approche pour mon argent et rien que cela. Et peut-être que c’est aussi de ma faute, que je n’offre rien d’autre. Mais je n’ai pas envie de laisser quelqu’un entré dans ma vie.

Aujourd’hui, la journée fut épuisante et stressante. Le boss a voulu faire une réunion improvisée, pour parler des rubriques qu’ils envisagent de modifier, supprimer et ajouter. Par chance, le succès de ma rubrique me permet de gagner quelques lignes à chaque parution, mais pour le moment, je ne suis pas en danger, aucune suppression n’est à prévoir. Donc quand je rentre chez moi, je fais une petite balade avec Kiss, avant de me glisser dans mon canapé et j’essaie de pianoter sur mon roman. Mais c’est peut-être étrange de dire, mais je suis dans une période difficile. J’ai ce qui parait “le syndrome de la page blanche”. Je n’arrive à rien, ce que j’écris est nul et je passe mon temps à écrire puis à le supprimer. Je ne sais pas pourquoi, mais l’inspiration n’est pas là. Kiss dort dans son coussin, je ferme mon pc, et le pose sur ma table basse. J’en ai marre d’être ainsi, sans envie, sans passion et sans désir. J’ai l’impression que tout est relié. Si bien que dans un moment d’envie, je glisse ma main dans mon jean, je sais que je n’ai pas envie, mais je me dis que si je me stimule, peut-être que... mais non, j’ai beau fermer les yeux, je n’y arrive pas. J’ai pourtant envie de retrouver le plaisir d’un corps contre le mien, j’ai l’impression que ça fait des années que je n’ai pas pu prendre mon pied. Au début, je me suis dit que c’était passager, mais là, j’en ai envie. Pas physiquement, mais c’est bien plus que ça. La dernière fois, c’était avec Lelio, un homme dont j’étais son client régulier. Mais entre le stress de l’arrestation de Silho, et le boulot, je n’ai pas vraiment eu l’idée de me trouver quelqu’un. Les occasions ne sont pas si nombreuses, du moins, je ne les perçois pas. Et c'est pour cela que je me retrouve à bord de ma voiture, à sillonner les rues jusqu’à venir dans ce quartier... Un quartier où je sais que je peux trouver quelqu’un, un quartier ou je suis déjà venu. Quand j’arrive aux abords de cette rue mal éclairé, mes phares éblouisse les femmes qui font le trottoir, mais ce n’est pas ce que je désire. Pas une femme. Je sais ce que je suis venu chercher et le voilà. Je n'aurais pas cru le voir ici, en même temps, je ne suis pas surpris mais quelques part j'ai cru qu'il avait quitter le milieu. Lelio. Il n'y a pas de doute, c'est bien lui que je vois et si j'accélère soudainement, c'est pour piler face à lui. Peut importe si mes pneus ont crispé sur la route, dû à mon freinage, mais j'ai bien vu des phares dans mes rétro et je veux pas qu'on le choisisse. Je le veux lui et je ferais tout pour qu'il m'accepte. Ce soir, je me présente à lui. Il est là, sous cette lumière artificiel, la fumée de la cigarette qui s’échappe de se lèvres, mon cœur s'affole. Le moteur tourne, j’abaisse ma vitre passagère et je patiente. Va-t-il s’approcher ? En-tout-cas, s’il était là pour une femme, pas de chance, je ne suis pas le genre de client qu’il recherche. Ici, c’est quitte ou double, on ne sait jamais sur qui on va tomber, autant pour le prostitué, que pour moi. En-tout-cas, si je me suis arrêté, c’est que je l'ai choisit et franchement, je l'aurais reconnu entre mile. La beauté qui me fait vibrer et je peux déjà le ressentit, cette attraction que j'ai envers lui. Elle est là, je me penche légèrement sur le côté, je veux le voir, j'ai besoin de le voir…
 

Jamais je n’aurais cru le revoir ici. Disons que depuis que Silho a été arrêté, je n’ai pas réussi à le retrouver, à avoir de ses nouvelles. J’ai pourtant fouiné dans l’enquête, mon travail de journaliste m’a permis certaines choses, mais je ne dois pas être doué, car je n’ai pas pu retrouver sa trace. C’est comme si du jour au lendemain, il avait totalement disparu. On pourrait même croire que c’est un rêve que j’aurais fait, qu’il n’avait jamais existé. Mais je sais que je n’ai pas fantasmé de lui, son corps, ses lèvres, son regard, j’ai totalement aimé ses moments passés avec lui, si bien que j’ai voulu avoir plus, mais c’est hors contrat et donc interdit. Alors quand je l’ai aperçu, sur ce trottoir, je n’ai pas hésité. Je n'aurais pas laissé un autre s’arrêter pour lui, dès que je l’ai vu, je voulais que ce soit moi. Je sais que j’ai eu envie de plus et que j’ai dû me contenter de ses moments avec lui, et si c’était des moments que j’aurais aimé avoir en plus grand nombre, les termes du contrat était imposé et Silho savait parfaitement gérer sa bergerie et ne prendre aucun risque. Qu’aurait-il eu comme risque avec moi ? Que je lui vole sa brebis préférer ? Le numéro 1 ? Cela aurait pu être vrai, si Lelio l’avait voulu, j’aurais été capable de tout pour lui, mais jamais il n’a été réceptif à autre chose qu’un rendez-vous imposé. Je sais qu’il le faisait sans trop d’envie, du moins, il n’était pas à l’origine des rendez-vous, mais il les honorés parfaitement. Alors ce soir, je ne sais pas ce qu’il voudra de moi, mais je suis là, à l’attendre. Ma fenêtre passagère ouverte, j’attends qu’il vienne me voir. Je prends le risque que l’on me voit ici, à venir chercher quelqu’un, à le ramasser pour quelque chose de punissable, mais il en vaut la peine. Je sais que je fais le bon choix. J’espère juste ne pas vois du dégoût de sa part.

Depuis plusieurs mois, je le croyais sorti de ce système vicieux, sans Silho pour imposer sa loi. Mais s’il était là, à la recherche de client, je serais venu bien plutôt. Pour lui, uniquement, je serais venu. Car il est bien celui qui me plaît et quand je vois son visage qui me voit, quand je vois sa surprise, je suis à la fois rassuré et heureux qu’il ne rejette pas ma présence. Denver, c’est bien ainsi qu’il me connaît, et il ne semble pas m’avoir oublié. Je l’observe et je ne peux m’empêcher de lui sourire. Il grimpe assez vite dans ma voiture et j’avoue que j’apprécie son audace. Après tout, c’est bien pour lui que je suis là donc il a eu raison de grimper. Et c’est mieux pour se parler, ainsi il n’y a pas d’oreille indiscrète.

Il est là, assis à côté de moi et je ne peux pas m’empêcher de l’admirer, j’ai l’impression d’avoir passé une éternité loin de lui, et même si je rêve de lui, je préfère largement l’avoir face à moi. Il est si beau, son regard est si intense que même s’il est surpris par ma présence ici, j’aime ce que je vois.

- “Tu es dispo pour moi ?... Je sais que ce n’est plus pareil, mais si tu es d’accord... Va pour la nuit, mais tu sais que tu vaux bien plus que cela ?... Ce que tu demandes, c’est bon pour une femme. L’argent n’est pas un problème, donc tu me fais confiance pour ce soir ?”

Je parle d’argent, mais s’il n’y a plus Silho pour imposer ses règles, je veux voir si lui, il a des changements que je devrais savoir. Si je dois d’emblée négocier pour certaines choses ou s’il accepte de se laisser porter et de voir ce qu’il peut se passer. Je ne peux pas dire que je suis déjà venu, que je ne l’ai pas vu et que personne ne m’a plus ce soir-là. Ok, il y a quasiment que des femmes, mais s’il y avait eu un mec, je n’avais pas envie et pourtant, j’étais là dans un but. Mais je crois que c’était lui que je cherchais.

“C’est... c’est ton coin ici ? Tu as un lieu de préférence où je peux t’emmener chez moi ?”

Je sais qu’il n’y a eu qu’un contrat entre nous, et que là, une autre sorte de contrat pourrait s’établir, mais je ne vais pas mentir, il m’avait manqué. D’ailleurs, je ne peux pas m’empêcher de venir glisser ma main dans son cou. Je sais que je suis tactile avec les personnes qui me sont proches et il en fait partie. En même temps, j’ai envie de sentir sa peau sous mes doigts, que je ne peux pas m’empêcher de venir chercher le contact.

- “Tu m’as manqué Lelio. Comment vas-tu ?”
 

“Je le sais, ne t’inquiète pas. Mais si tu es d’accord, laisse-moi gérer le paiement, je sais ce qui est possible ou non, mais tu ne seras pas déçu, crois-moi !”

Je lui réponds avec un joli sourire aux lèvres, j’aime sa répartie et son honnêteté, c’est quelque chose que j’ai vite aimé chez lui, il ne cache pas ce qu’il ressent, et même au lit, je n’ai jamais eu l’impression qu’il simulait, c’est quelque chose que j’ai appréciés. Après tout, si c’est pour mentir, il l’aurait sûrement fait dès le début mais j’ai toujours été honnête avec lui, avec mes désirs et ma tendresse que j’avais envers lui.

Revoir Lelio me chamboule. Je m’étais fait à l’idée qu’il ne réapparaîtrait jamais devant moi, que j’avais perdu toute possibilité de le voir, de me démarquer parmi les autres, car secrètement, j’ai rapidement su que je voulais plus avec lui, mais l’arrestation de Silho a était un frein dans mon envie. En même temps, on m’avait bien fait comprendre que je devais me contenter du peu de temps qu’on m’offrait et je respectais ce qu’on m’imposait, par peur de ne plus du tout pouvoir le revoir. Et le voilà, dans ma voiture, à mes côtés, sans que l’on le force, qu’on lui impose de venir, même si je me doute qu’il ait sûrement fait cela avec un autre client. Cependant, je suis heureux de voir qu’il ne craint pas de me revoir. Je ne lui ai sans doute pas laissé de mauvaise impression, et même si la situation est étrange, il ne refuse pas l’idée de me revoir, du moins ce soir.

Je ne peux m’empêcher de sourire quand mon regard se pose sur lui. Il est si beau, je sais qu’il ne m’appartient pas, que je suis qu’un client lambda, mais c’est plus fort que moi, rien que le revoir, je sens mon cœur s’emballer, j’ai tellement envie de le sentir contre moi, de retrouver son corps, son toucher, j’ai l’impression d’être en manque de lui. Il est ma drogue, ma muse, mon inspiration, je l’ai vite compris et j’avoue que je n’ai plus envie de le perdre. J’ignore encore en cet instant s’il accepte de me voir, ou s’il me fuira, mais sans la présence de Silho, je me dis rapidement que j’ai peut-être là, une chance de l’approcher. Même si j’ignore si dans sa vie, il n’a pas déjà quelqu’un, en tout cas, je ne vais pas le laisser partir si facilement. En même temps, je ne vais pas le séquestrer, mais je compte bien lui témoigner mon intérêt. Et même si j’ignore s’il sera réactif, je peux déjà ressentir mon envie de le protéger, je ne peux pas m’empêcher de venir glisser ma main sur son cou, je cherche le contact, j’ai besoin de son contact, il m’avait vraiment manqué. Je vois ses yeux se fermer un instant, et ça a le don de me faire frissonner, j’ai encore cette attraction envers lui, elle n’a donc pas disparu, c’est plus fort que moi, même après quelque temps sans le voir, je peux encore sentir cette attirance.  

Je n’avais pas encore mis le moteur en route, car je m’attendais à une réponse, mais son silence parle pour lui. Et quand je le vois tourner la tête vers moi et se mettre en mouvement, je le suis du regard. Je n’avais pas prévu de faire ça ici, mais quand il me chevauche, j’aime ce que je vois. Je pose directement mes mains sur ses cuisses, je ferme ne refuse pas ses lèvres dans mon cou, d’ailleurs, je penche la tête tout en laissant un soupir échapper mes lèvres. Mais vraiment, ce n’est pas ici que j’ai envie de partager ce moment. Lelio me plaît, ça j’en suis certain, mais je veux partager tellement de choses avec lui et ce n’est pas que physique. Bien sûr, je ne suis pas insensible à ses mains qui se pose sur moi, et même si je réagis à son touché, je n’arrive pas à me contenir.

- “Attend Lelio !”

Mes mains attrapent les siennes, pour le stopper dans son élan. Je ne suis pas une brute, mais j’ai agi soudainement et si je lâche ses mains, je les glisse autour de son visage.  

- “Je t’emmène chez moi, on sera plus à l’aise, mais on a toute la nuit pour ça non ?... As-tu faim ? Je peux passer prendre à manger, tu as envie de quelque chose ? C'est moi qui régale et ça compte dans tes heures, ne t’inquiète pas pour ça... On peut bien faire plus... même si tu me plais et me donnes envie...”

J’approche mon visage du sien et si mon souffle se fait proche de ses lèvres, je n’ose pas venir l’embrasser. J’ai pourtant envie de retrouver ses lèvres, après si longtemps, j’ai envie de sa chaleur, de sa passion...

- “Je peux t’embrasser ? Si tu n’en as pas envie, je comprendrai... Sens-toi libre de le vouloir... J’ai envie de te découvrir toi...”

Je laisse mon pouce passe sur ses lèvres, attendant son accord pour me découvrir. Je connais ses lèvres, mais là, la situation n’est plus pareille, du moins pour moi, c’est différent, il est libre d’en avoir envie ou non.

- “D’accord, va pour 120, c’est toi qui décides !”

Je n’ai pas envie de le voir me fuir pour de l’argent. Au contraire, j’aimerais qu’il soit dépendant de moi. Je ne parle pas d’argent, mais de désir. J’aimerais qu’il s’accroche à moi, autant que j’aurais aimé m’accrocher à lui, si Silho n’avait pas imposé de limite. Mais il est là, dans ma voiture, sur moi... Ai-je le droit de m’accrocher à lui, à nouveau ? Ai-je le droit de m’imposer dans sa vie, à nouveau ?

Sur le moment, je n’ai pas pensé que, le payer à la hauteur de ce que Silho, demandé, serait un problème. J’ignore à quoi cet argent peut lui servir, et je suis loin de tout savoir. Après tout, j’ignore bien des choses sur sa vie privée et sa réaction face à l’argent m’intrigue. J'aimerais en savoir plus sur lui, mais j’ai passé tellement de mois à me convaincre que jamais je ne pourrais en savoir plus, qu’il est inaccessible, que le revoir ici, librement me perturbe. Quand je l’ai vu sous ce lampadaire, j’ai compris que j’étais encore sensible à lui, à son charme, mais je n’ai pas envie de le faire fuir. Il est bien le seul que je ne voulais pas perdre le contact et pourtant, je n’ai pas eu le choix, avec l’arrestation de Silho, mes envies, mon cœur a été totalement chamboulé. Alors quand il grimpe sur moi, que ses mains se font coquines, je sais que j’ai envie de lui, mais c’est bien plus que ça. Sa présence, son contact, son corps, son regard... Il m’a manqué et pas qu’un peu. Je le sens, cette attraction que j’ai envers lui, qui m’électrise au plus profond de mon être, alors qu’il ignore jusqu’à mon identité.  

J’ai envie de le garder avec moi, et si ce n’est que cette nuit, je n’ai pas envie de le forcer a quoi que ce soit. Par le passé, il y avait des limites, des conditions, mais ce soir, sont-elles encore obligatoires ? J’ignore s’il est capable de garder mon identité secrète, si l’emmener chez moi et bon pour moi, pour lui, mais c’est quelque chose de nouveau. J’ai envie qu’il pose son odeur chez moi, dans mon lit, dans mes draps, j’ai envie de me souvenir de lui, comme un amant et non comme une passe qu’on lui imposer. Cependant, ce qui se passera ou pas, c’est quasiment comme avec Silho, il n’est question que de service sexuel, payant... mais j’ai envie de lui proposer plus que ça.

Son ventre gargouille et ça me fait rire. Je ne me moque pas de lui, loin de là, mais il voulait refuser, mais son corps parle pour lui.  

- “On va manger avant, j’ai moi aussi fin, donc ça tombe bien, et je suis le client, alors tu ne peux pas me dire non là-dessus, mum ?”

A vrai dire, je n’ai jamais eu envie de lui imposer quoi que ce soit, je suis quelqu’un de patient et de doux, je sais qu’il me connaît pour ça, car jamais je n’aurais posé la main sur lui si cela avait été différent. Bien sûr, je sais qu’il acceptait mes rendez-vous, car on le lui imposait, mais une fois seul, je veillais à ne pas faire ce qu’il n’avait pas envie. Je sais qu’il obéissait à son berger, mais je n’ai jamais eu l’impression qu’un moment avec moi était de la pure torture. Du moins, je l’espère, car j’ai toujours veillé à ce qu’il soit consentant et qu’il a aussi du plaisir.  

J’ai envie de l’embrasser, j’ai envie de goûter à ses lèvres, cela fait si longtemps que je n’avais pas eu ce contact et il est le dernier que j’ai embrassé et dont j’ai eu envie de cela. Je l’ai dans la peau depuis pas mal de temps et je peux sentir que c’est toujours le cas. D’ailleurs, quand il vient à moi, à m’embrasser, je suis comme sur un petit nuage. Ses mains, qui s’agrippent à moi, me plaisent, j’en avais tellement envie. Pas simplement d’avoir un contact avec un homme, mais c’est bien de lui que je rêvais. Je me redresse légèrement, laissant mon torse venir à la rencontre du sien, mes mains se pose sur lui, une de mes mains reste dans son cou tandis que mon autre main vient se poser sur sa hanche. Je réponds sans hésitation à son baisé, je n'ai vraiment pas envie d’arrêter de l’embrasser, de le toucher, mais l’air se fais rare, donc pas le choix. Il faut bien respirer un jour, mais j’ai du mal à desserrer mes doigts de lui. D’ailleurs, ma main s’est vite retrouvée sur ses fesses, après tout, je l’ai ce popotin et j’avais besoin de me rappeler son toucher.

Je ne réponds pas immédiatement à ses paroles, je me perds de nouveau dans un baiser qui m’enflamme comme il se doit. J’étais en manque, ça, c’est sûr, mais ce n’est pas que cela, c’est aussi parce que c’est lui et pas un autre. Ses doigts passent sur ma barbe, je n’avais jamais eu ce genre de look avant aujourd’hui et j’ignore si cela lui plaît ou si c’est désagréable pour lui. Mais je ferais tout pour lui plaire, cependant, il ne le sait pas encore.

Nos lèvres se quittent, je reviens lui voler un petit baisé juste avant de venir tapoter ses fesses et prendre la parole.

- “Il va falloir qu’on parle de ça, mais si je ne veux pas te manger de suite, va falloir qu’on y aille. Allez, installe-toi, on va chercher de quoi manger.”

Un dernier baisé dans son cou, plus chaste et je le libère de mon emprise. Je l’aurai bien gardé ainsi, même si ce n’est pas le lieu le plus confortable, mais si je le veux chez moi, il faut bien qu’on bouge de là.

Je pose mes mains sur mon volant et je mets vite le moteur en route. Je tourne la tête vers lui.

- “Alors... fast-food, italien, chinois ou autre, mais y a un truc qui te donne envie ? Tu as des allergies peut-être ?”

Sans savoir encore exactement où on va, je sais que vers chez moi, il y a pas mal de resto qui font à emporter.

Moteur en route, on prend vite la route vers le style de resto qui nous donne envie. Me concernant, c’est vrai que je n’ai pas l’allure du mec qui mange du fast-food chaque jour, mais je ne suis pas fermé à l’idée d’en manger.  

Tout en roulant, je jette un coup d’œil à Lelio et je ne peux m’empêcher d’avoir ce petit sourire heureux sur mes lèvres.