Le petit plus Triggers: Aucun tant qu'on en discute avant Warnings: Violences conjugales et sexuelles / emprise / avortement Pronoms IRL: elle Pseudo: Pivette Pseudo discord: (facultatif) Multicomptes: Catalina Jiménez / Grace Carmichael Habitude rp: 1ère personne / moyenne 500 mots Couleur rp: #97147b Disponibilité rp: Dispo
Beatriz Oliveira
Jeu 27 Juin - 16:29
Appearances are a glimpse of the unseen.
TW : Violences physiques, fausse couche
"Arrêtez-vous là il faut que je sorte !" Le chauffeur s'arrête et se retourne me regardant avec un air autant surpris qu'inquiet me demandant si je suis certaine sachant qu'on est qu'à quelques blocs de la destination. Je tente de rester maitresse de moi-même, paie ma course et lui dit que j'ai besoin de marcher. Il ne s'embarrasse pas de plus, c'est un chauffeur de taxi il a d'autres courses en attente, ce n'est pas comme si j'avais demandé à mon chauffeur de passer me prendre. Je n'aurais pas pu, en voyant l'état dans lequel je suis il aurait posé des questions et là il fallait juste que je sorte de cet appartement pendant qu'Andrew était sorti, c'était ma seule solution, disparaitre avant qu'il ne rentre. Je fais quelques pas sur le trottoir et chancelle un peu avant de m'agripper à la grille du parc, il faut que je m'assoie ou que je m'allonge, j'ai des douleurs dans le ventre qui commence à m'empêcher de me tenir debout. Je prends de longues minutes pour longer la grille jusqu'à l'entrée du parc, avisant un banc libre je fais tous les efforts du monde pour m'y rendre et lorsque je me laisse tomber dessus j'ai l'impression de n'avoir jamais eu aussi mal de ma vie.
Ce qui arrive est entièrement ma faute, il y a deux semaines j'ai découvert être enceinte, cela signait mon arrêt de mort. Il ne doit pas le savoir et il n'était pas question d'avoir l'enfant de ce monstre, alors hier soir quand il est rentré, que je n'ai pas dit ou pas fait ce qu'il me reprochait une fois de plus, la première gifle m'a convaincu que je prenais la bonne décision. Pour sans doute la première fois depuis deux ans je ne me suis pas tue, j'ai répondu, et là sa colère n'as pas eu de limite, les coups de poings m'ont mise à terre et les coups de pieds dans mon ventre m'ont mise ko. Il ne se rendait pas compte que pour la première fois depuis deux ans sous son emprise c'est moi qui tenais les rennes, lui qui me pressait pour que le mariage soit acté et que je porte son enfant, qu'il puisse enfin avoir la main mise sur l'entreprise de mon père, de ma famille, il était en train de détruire ça sans même savoir que pour la deuxième fois je portais sa progéniture et pour la deuxième fois il n'en saurait rien, et il n'y aurait pas de bébé.
Ma main se crispe sur mon ventre alors que de l'autre je m'accroche à l'accoudoir au bout du banc, il y a des passants, et pour une fois, j'envoie valser les injonctions de mon père qui résonnent dans ma tête me disant de me redresser et de sourire, qu'il faut penser aux apparences, à ce que pourraient dire ou penser les gens. Je serre les dents pour ne pas hurler de douleur, pas pour les apparence mais parce que je sais que j'en ai tout simplement pas la force, ma tête me tourne et alors que mon regard aperçois une paire de jambe et de pieds qui s'approche du banc vers moi je relève la tête alors que ma vue se trouble et murmure à l'inconnu. "Je … je crois que je suis en train de faire une fausse couche …" Tout se brouille, devient noir et soudain la douleur disparait, s'envole.
“If you’re going through hell, Keep on going, don’t slow down, If you’re scared, don’t show it You might get out Before the devil even knows you’re there.”– Rodney Atkins
De temps à autre, il m'arrive de faire du footing pour entretenir mon endurance et je dois bien avouer que je préfère nettement courir dans un parc que sur les trottoirs bondés de la ville c'est pourquoi je suis en ce moment dans Central Park, écouteurs vissés dans mes oreilles.
Cela fait déjà un petit moment que je cours, à peu de choses prêts, cela doit faire une demi-heure, quand je ralentis et me met à marcher. De temps en temps j'alterne entre la marche et la course pour laisser récupérer mon corps. Je passe devant un banc où une dame se trouve et je souris. Soudainement je vois son visage se crisper et sa bouche se tordre alors qu'elle se plie en deux de douleurs. Inquiet je m'approche d'elle à grandes enjambées.
« Cela ne va pas, Mademoiselle ? »
Elle me bredouille qu'elle croit être entrain de faire une fausse couche et s'effondre dans mes bras. Elle tombe, littéralement, dans mes bras, tête la première. Je la réceptionne et je regarde autour de moi. Personne. Comme si le monde soudainement avait décidé de vider le parc pile en cet instant précis. Premier chose que je fais, c'est allonger la jeune fille sur le banc pour prendre ses paramètres vitaux, du moins dans la mesure du possible. Elle respire, fort, mais elle respire. Je ne vais pas la déshabiller ici pour vérifier ses dires sur sa fausse couche mais je m'empare de mon téléphone et déclinant ma qualité de pompier, j'appelle une ambulance en donnant un rendez-vous précis à cette dernière puis je prends la jeune fille dans mes bras pour marcher à pas rapides vers le lieu de rendez-vous. L'ambulance ne tarde pas et nous sommes rapidement pris en charge. Parce que je l'ai trouvée, je me sens un peu responsable et je monte dans l'ambulance avec elle. Je sais simplement son nom car j'ai trouvé ses papiers sur elle, papiers que j'ai désormais avec son portefeuille sur moi. Pas que je compte lui prendre, mais simplement car il les faudra pour l'inscrire à l'hôpital.
Lorsque nous arrivons aux urgences, elle est rapidement prise en charge, quant à moi je suis dirigé vers l'accueil pour l'inscription. Si au début, tout se passe le mieux du monde, c'est alors que je suis dans la salle d'attente pour attendre des nouvelles que les choses se corsent. Je vois deux policiers entrer en compagnie du médecin qui s'occupait de la femme que j'ai emmené ici. Je comprends rapidement qu'il y a un problème et je me lève pour aller à leur rencontre.
Je décline mon identité et ma qualité en premier, espérant apaiser les tensions que je sens, mais cela n'a pas l'effet escompté et les regards sur moi sont plutôt durs.
« Jerahmeel Kahunaao, pompier, c'est moi qui ait trouvé Madame Oliveira »
J'ai l'impression qu'on me juge coupable d'un crime dont j'ignore tout et pourtant à part avoir appelé les secours et avoir accompagné la jeune fille, je ne pense pas avoir mal agi d'une quelconque manière que ce soit. Mon regard sur eux est franc et je fais montre d'aucune agressivité, pourtant je vois distinctement un des deux policiers garder une main très proche de son arme. Est-ce seulement parce que ma sature est impressionnante ? Très sincèrement j'en doute. J'ai l'impression qu'ils craignent quelque chose.
« Comment va-t-elle ? Et son bébé ? »
Très nettement j'ai la sensation que quelque chose ne va pas et je commence sérieusement à sentir la moutarde me monter au nez alors qu'on ne me répond pas sur l'état de santé de celle que j'ai conduit ici.
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Beatriz Oliveira
Ven 5 Juil - 19:56
Appearances are a glimpse of the unseen.
TW : Violences physiques, fausse couche
Lorsque mes paupières s'entrouvrent je les referme aussitôt, aveuglée par la lumière vive qui contraste avec les rayons doux du soleil qui filtraient entre les arbres de Central Park. Doucement, péniblement j'ouvre doucement les yeux et le temps que ma vision se fasse nette, les bruits autours de moi, l'odeur si caractéristique me fait réaliser où je suis. Si j'avais besoin d'une quelconque confirmation, la voix douce de l'infirmière qui se penche sur moi en faisant attention de poser sa main sur un des rares endroit où mon bras ne porte pas d'ecchymose, elle me demande si je sais où je suis, quel est mon nom, les questions d'usage. L'espace d'un instant je suis tentée de donner un autre nom mais je n'ai pas la force de réfléchir, je vois une femme médecin entrer et refermer la porte derrière elle alors que par la vitre je vois un autre médecin s'éloigner avec deux policiers. "Madame Oliveira, nous nous avez fait peur ! Il n'y a pas vraiment de manière douce de vous annoncer cela mais vous avez fait une fausse couche, je suis navrée." Je ferme les yeux, je suis un monstre parceque je me sens soulagée d'avoir perdu ce futur enfant, je suis soulagée d'avoir donné la mort au lieu de la vie à ce qui n'était encore qu'un amas de cellules. Je bredouille un merci alors qu'elle tire un tabouret et s'assied près de moi, l'air à la fois grave et prévenant. "Est-ce que vous voulez me dire comment vous vous êtes fait ces ecchymoses ?" Je me redresse en grimaçant un peu et elle fait signe à l'infirmière de m'administrer un antidouleur, je la remercie du regard. "Je … je suis tombée, je suis maladroite …" Elle secoue doucement la tête de gauche à droite avant de poser sa main sur la mienne. "Vous êtes en sécurité ici, il ne peut plus vous faire de mal, les policiers sont aller lui parler avec le médecin." J'attrape sa main et regarde tant bien que mal par la vitre qui orne la porte de la salle d'examen, la terreur peut se lire sur mon visage, baissant la tête je murmure, comme si j'avais peur qu'on puisse m'entendre à travers la porte. "Ne dites pas à Andrew que je suis réveillée s'il vous plait ! Ne lui parler pas de la fausse couche il ne savait pas que j'étais enceinte, il ne devait pas savoir !" Je sens ses deux mains emprisonner la mienne et la presser doucement alors qu'elle interroge l'infirmière du regard et elle disparait quelques minutes. La femme médecin tente de me calmer mais c'est plus fort que moi, j'ai peur qu'il me frappe encore d'avantage s'il découvre que je lui ai caché ce début de grossesse.
Retournant à l'accueille l'infirmière vérifie les informations de l'homme qui a amené la patiente plus tôt puis elle rejoint le médecin et les deux policiers dans la salle d'attente. "Messieurs, je ne sais pas exactement ce qu'il se passe mais il est possible qu'on soit face à un malentendu." Se tournant vers le colosse elle sort son téléphone portable et déverrouille l'appareil photo et tire le portrait du pompier. "Il faut juste qu'on vérifie quelque chose, rester là je reviens !" Elle disparait aussi rapidement qu'elle était arrivée et regagne la salle d'examens dans laquelle se trouve le médecin et la patiente, s'approchant du lit elle montre la photo qu'elle vient de prendre à la patiente. "Est-ce que c'est lu Andrew ?"
En voyant le cliché, je secoue la tête et ma respiration se calme un peu demandant des explications et l'infirmière m'explique que cet homme est dans la salle d'attente, que c'est lui qui a appelé l'ambulance et m'a accompagné aux urgences, qu'il attendait que je me réveille pour savoir comment j'allais. Apparemment un pompier en congé qui courrait dans Central Park quand j'ai fait un malaise. Sans que je le réalise les larmes coulent sur mes joues, je ne sais pas qui est cet homme mais si je suis ici c'est grâce à lui. Elle me demande si on peut prévenir quelqu'un, on a pas trouvé mon téléphone dans mon sac qui a été emmené dans l'ambulance. Non, comment aurait-ce pu être le cas, il est en miette parce que mon fiancé l'a explosé hier avant de commencer à me frapper. "Adão, mon frère, dites-lui pour les coups mais pas pour la fausse couche… dites-lui de venir avec notre père s'il vous plait." Le médecin acquiesce et quitte la chambre, l'infirmière me tend un mouchoir et me demande si elle peut m'apporter quelque chose à boire, je lui demande juste de l'eau mais j'ai une autre requête. "Est-ce que … est-ce que je pourrais voir l'homme qui m'a amenée ici, je voudrais le remercier." Elle hoche la tête et sort à son tour allant s'entretenir avec les policier pour dissiper le malentendu, le colosse était donc bien un bon samaritain et pas le monstre qui a osé lui faire toutes ces horreurs.
“If you’re going through hell, Keep on going, don’t slow down, If you’re scared, don’t show it You might get out Before the devil even knows you’re there.”– Rodney Atkins
Non seulement on refuse de me répondre sur l'état général de la personne que j'ai conduis à l'hôpital mais en plus les questions deviennent insidieuses. Le comportement des médecins est plutôt hostile. Ce genre de comportement, je le connais. Je comprends rapidement qu'on me soupçonne de ne pas être un simple passant qui a trouvé une jeune femme en difficulté mais d'être l'auteur des violences qu'elle a subit. Prouver mon identité ne changera rien. Devant eux ils voient un homme baraqué et une frêle jeune femme enceinte qui a pris sur elle. Faire mine de partir ? Je crois qu'ils ne me laisseront pas faire à voir leurs regards et je n'ai pas spécialement envie de me faire tirer dans le dos sur base de soupçons incohérent, et ce même si je suis déjà dans un hôpital. Pour la énième fois, je raconte la même histoire, comment je l'ai trouvée et comment je suis arrivé ici à ses côtés.
Soudain une femme vient nous trouver et parle de malentendu. Enfin. Je lui souris comme si elle apportait le Saint Graal en personne et elle prend une photo de moi. Je cesse de parler. De toute manière les policiers refusent de m'entendre. La femme revient. C'est une petite dame plus tout jeune aux formes généreuses. Elle a l'amicalité dans le sang et ça se voit. Elle parle, elle redit ce que je n'ai cessé de dire et enfin cela fait tilt dans la tête des policiers et je lève les yeux au ciel.
« A la bonne heure »
On me signale que je n'ai pas à réagir de manière excessive, que le doute était raisonnable à mon égard étant donné mon apparence et je hausse un sourcil. Qu'est-ce qu'elle a donc, mon apparence ? Impressionnante, oui sans doute, mais je n'ai pas pour habitude de malmener les gens. Mon but est de les aider, de les sauver, pas d'en faire des punching ball. Enfin je n'insiste pas et après que la police ait enfin pris congé de moi, j'emboite la dame en blouse bleue. Il semblerait que la jeune femme à qui je dois de ne pas être emmené en prison souhaite me voir.
L'infirmière frappe à la porte, prononce un c'est lui et me pousse à l'intérieur avant de sortir, laissant la porte ouverte comme souvent dans les hôpitaux et je m'avance lentement, découvrant la jeune femme couchée dans ce grand lit blanc. Elle semble si fragile, elle a des pansements qui dépassent un peu partout de sa tenue d'hôpital mais étrangement, je trouve qu'elle a l'air ' bien '.
« Mademoiselle ? Bonjour, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. C'est moi qui vous ai conduite ici. Je m'appelle Jerahmeel mais vous pouvez m'appeler J »
Je lui souris et j'espère qu'elle ne va pas avoir ' peur ' de moi. La réflexion que les policiers viennent de me faire est encore fraiche dans mon esprit. C'est normal de me craindre vu l'apparence que j'ai... vu la stature que j'ai. Et elle ? Va-t-elle avoir un mouvement de recul à mon égard également ? Au moins ni Adara, ni Denis n'ont jamais réagi ainsi envers moi, que du contraire... Malgré moi, la pensée de ces deux êtres réchauffe un peu mon amour propre.
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Beatriz Oliveira
Sam 27 Juil - 22:01
Appearances are a glimpse of the unseen.
Avoir demandé à ce qu'on prévienne mon frère était une chose, je ne sais pas exactement ce qu'il m'a pris de lui demander que notre père l'accompagne. Je m'efforce d'être la jeune femme forte, ambitieuse et sans faille dans son travail, est-ce que je vais vraiment me montrer aussi faible et vulnérable ? Est-ce qu'il agira peut-être comme un père pour la première fois de sa vie envers moi ? Je suis terrifiée à l'idée que lui et mon frère me voit dans cet état, j'aurais voulu que mon autre frère soit présent aussi, j'aurais voulu les avoir tous les deux à mes côtés mais Tulío est dans son centre de désintox en ce moment.
Je suis tirée de mes pensées par les coups frappés contra la porte par l'infirmière qui m'annonce que l'homme qui m'a trouvée et amenée ici est là. Il s'avance et je suis surprise par sa stature il est grand, baraqué mais même s'il est plus costaud que celui qui fait de ma vie un enfer depuis deux ans, il y a quelque chose de doux et prévenant dans son regard. Je lui adresse un sourire quand il se présente avec un prénom que je n'ai jamais entendu mais que j'enregistre dans mon esprit. Je tends la main vers lui et serre doucement la sienne. "Merci ! Merci Jerahmeel d'avoir été là et de m'avoir emmenée à l'hôpital. J'étais dans le flou je ne me rappelle pas avoir vu votre visage, juste vos pieds quand vous vous êtes approché."
Je lui désigne la chaise qui est près du lit d'un geste avant de l'interroger. "Vous devez sans doute avoir d'autres choses à faire, je ne voudrais pas prendre votre temps, mais … est-ce que vous accepteriez de me tenir compagnie jusqu'à ce que mon frère et mon père arrivent ?" Au fond de moi j'ai peur que d'une manière ou d'une autre Andrew apprenne que je sois ici, qu'on lui parle de la fausse couche et qu'il ne me frappe encore plus fort pour lui avoir cacher ma grossesse. Je sais qu'il n'y a que peu de chance mais que la police n'a pas encore pris ma déposition, mais j'ai peur de rester seule après ce qu'il m'est arrivée. Je réalise que c'est la première fois que quelqu'un me voit dans un état aussi pitoyable avec mes bandages, mes pansements, j'ai l'impression d'avoir passé sous un camion et pourtant savoir que je n'aurais pas son enfant, que je vais peut-être réussir à sortir de cet enfer.
“If you’re going through hell, Keep on going, don’t slow down, If you’re scared, don’t show it You might get out Before the devil even knows you’re there.”– Rodney Atkins
C'est un sourire qui m'accueille à mon arrivée et pas un mouvement de recul et je relâche ma respiration que je n'avais pas eu conscience de retenir. C'est un soulagement pour moi de voir que la femme que j'ai sauvé n'a pas peur de moi après la pression des policiers juste un peu avant.
Personne n'a rien voulu me dire de son état et je ne sais pas si finalement elle a perdu son bébé ou non. Je ne me vois pas lui demander en cet instant par respect et surtout pour ne pas voir la détresse sur son visage. Elle semble bien plus apaisée à ce moment-là devant moi que dans le parc, mais en même temps ce n'est pas difficile. Je me surprends à penser que malgré ses bandages et les bleus qui deviennent presque noirs sur sa peau, qu'elle est vraiment une belle femme.
« Oh oui bien sûr, je n'ai pas vraiment d'obligation aujourd'hui, je me ferai une joie de vous tenir compagnie »
Pour ne pas être seule ou par crainte d'être seule, elle me demande de rester comme un gardien, une protection. Du moins c'est l'impression que j'ai à sa demande et j'approche du lit. J'attrape la chaise mise contre le mur et je la mets plus proche de la tête du lit avant d'y prendre place.
« J'ai eu peur pour vous »
Elle a l'air toute petite et menue dans ce grand lit blanc et j'ai l'impression qu'elle est fragile. Cette impression est renforcée par ses bandages et le lieu assurément. Si elle attend sa famille, je suppose que cette dernière la soutien. C'est bien qu'elle ne soit pas seule car ces coups, je doute que ce ne soit pas quelqu'un de proche qui les lui ait infligé. Son compagnon ? Mari ? Je ne peux que faire des suppositions. En tout cas ce n'est pas un compagnon qu'elle m'a dit attendre.
« Ils ont eu peur de moi ici... J'ai bien failli être emmené au poste »
Je fis une petite grimace comique, espérant par mon ton et cette dernière, la détendre un peu, sans penser que peut-être son humour ne serait pas le même que le mien, et que le rire pourrait lui être douloureux au vue de ses blessures, s'il l'était.
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Beatriz Oliveira
Dim 28 Juil - 10:00
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Un sourire presque rassuré se dessine sur mon visage lorsqu'il tire la chaise et viens s'installer près de la tête du lit en acceptant de me tenir compagnie jusqu'à l'arrivée de mon frère et mon père. "Merci, je ne me sentais pas de rester seule … Je m'appelle Beatriz, moins original que Jerahmeel !" Il m'a proposé d'abréger son nom mais je le trouve agréable à l'oreille et peut-être que comme moi il n'aime pas les surnoms mais le propose pour que ce soit juste plus simple pour les autres.
Je peux voir son regard sur mes bandages et pansements et suis surprise lorsqu'il me dit avoir eu peur pour moi. Nous ne nous connaissons pas et il n'a été attentionné en me trouvant et m'amenant ici mais rien de l'obligeait à rester et encore moins à accepter de venir me voir ou même de rester me tenir compagnie. Je sens qu'il est de cette rare catégorie de gens qui aident leur prochains et je ne peux qu'être heureuse que ce soit sur lui que je sois tombée et pas juste une personne beaucoup moins bien intentionnée.
"Ils ont pu s'occuper de moi grâce à vous, je … j'ai bien fait une fausse couche … mais c'est pour le mieux." Je sais que dire une chose comme ça doit me faire passer pour un monstre, comment peut-ont imaginer qu'une femme puisse être soulagée d'avoir perdu la vie qu'elle portait en elle ? Pourtant si je n'avais pas subi cela, je sais que j'aurais tout fait pour ne pas mener cette grossesse à terme, il était totalement impossible que j'aie un enfant d'un monstre.
Sa remarque me surprend mais je me souviens rapidement de l'infirmière qui est venue me montrer la photo d'un homme en me demandant s'il s'agissait d'Andrew, de celui qui me faisait subir l'enfer. "Je suis désolée … comme c'est vous qui m'avez amenée ici ils ont dû croire que c'était vous qui … que c'est de vous que j'avais peur. Oh mon dieu, j'espère que le malentendu est dissipé ! Vous êtes celui qui m'a sauvé pas celui que je cherche à fuir …" Le pauvre je réalise que les policiers ont du imaginer que mes blessures étaient de son fait alors qu'il a été la au bon endroit et au bon moment pour moi, mais pas forcément pour lui.
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« Je trouve ça très joli. Mon prénom lui fait souvent grimacer »
Pour être franc, ma mère avait choisi mon prénom à cause de mon géniteur et rien que pour cela, j'aurai dû détester mon prénom mais pour ma mère aussi il était chargé de significations et j'avais appris à l'aimer malgré les moqueries de mon enfance. Alors cela ne me dérangeait pas qu'elle le prononce en entier même si je trouvais cela surprenant qu'elle se donne cette peine. Personne ne le faisait jamais.
Je suis un peu surpris quand elle me dit que c'est pour le mieux qu'elle ait perdu son bébé mais je n'insiste pas. J'imagine très bien pourquoi elle ne voulait pas le garder mais je me demande si elle réalise vraiment au fond d'elle ce qu'elle a perdu ou si elle est encore sous le choc de tout cela.
« Ça doit être très dur pour vous »
Et je ne parle pas que de la fausse couche. Nous savons tous les deux qu'elle n'est pas dans cet état par accident ou parce qu'elle serait tombée dans un escalier ou peu importe ce qu'une victime de coups pourrait inventer pour protéger son agresseur. Je ne sais pas ce qu'elle a en tête en cet instant, mais j'espère pour elle qu'elle n'aura pas à retourner chez elle ensuite. J'ai peur que la prochaine fois pour elle soit définitive et je n sais pas si elle en a conscience.
« Tout va bien grâce à vous et à l'infirmière qui m'a amené ici. Tout malentendu est dissipé. Ne vous inquiétez donc pas pour ça. J'aurai même été conduit au poste que je ne regretterais pas de vous avoir aidé »
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Beatriz Oliveira
Dim 28 Juil - 21:57
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"C'est dommage, mais c'est parceque les gens ne sont pas assez ouvert d'esprit, est-ce que ça a une signification particulière ?" Je sais que c'est de la curiosité mais j'aime m'intéresser aux gens et aux cultures qui m'entourent c'est sans doute dû à mon travail, gérer des équipes qui représentent nos hôtels partout dans le monde, on ne peut pas se focaliser que sur un endroit, une manière de penser c'est ce que je tente toujours de mettre en place avec mes équipes, et vu les bénéfices de ces dernières années, depuis que mon père m'a nommée à ce poste, je fais du bon boulot.
Je ne sais pas si lorsqu'il dit que ça doit être très dur pour moi il parle de mes blessures ou de la fausse couche ? Ou les deux peut-être ? Je sais que c'est un parfait inconnu mais au fond de moi quelque chose me pousse à parler, mais je ne veux pas le mettre mal à l'aise après tout il n'est qu'un bon samaritain qui a décidé de me venir en aide, il n'a pas signé pour écouter mes histoires. "Je … je ne veux pas vous embêter avec mes états d'âmes, vous m'avez été d'une aide plus que précieuse et je vous en serai toujours reconnaissante !"
Je suis contente que tout malentendu soit dissipé, qu'il n'a pas de soucis avec les autorités pour m'avoir porté secours, il n'a rien fait de mal, au contraire. Il est l'opposé d'Andrew, ok je ne le connais pas, mais il ne dégage pas, de premier abord, cette aura négative que peut avoir autour de lui mon fiancé. L'entendre dire que même si on l'avait envoyé au poste il n'aurait, malgré tout, pas regretter de m'avoir porté secours. Je lui souris, sincèrement reconnaissante. "Qu'est-ce que vous faites dans la vie Jerahmeel ?"
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« C'est le nom d'un ange, d'un archange plus exactement. Ça veut dire littéralement la miséricorde de Dieu. Je sais c'est un peu présomptueux. Il s'agit de l'archange du pardon et le saint patron des malades »
Comme quoi mon prénom était prédestiné puisque j'avais accompagné ma mère dans ses derniers instants et que j'avais voué ma vie à aider les gens. Quoi qu'en général ce n'était pas vraiment la maladie leur problème principal. J'aurai sans doute pu être docteur pour vraiment faire honneur à mon nom mais ce n'était pas la voie qui m'attirait vraiment. J'avais assez donné du côté de la maladie pour ne pas vouloir y être confronté jusqu'à la fin de ma vie.
Elle me semblait être une bonne personne la femme que j'avais devant moi mais elle me semblait aussi avoir énormément souffert et pas seulement physiquement. La peur de ne pas déranger, c'était typiquement une peur qu'une personne non écoutée toute sa vie pouvait avoir. Je me demandais quelle pouvait avoir été sa vie, son passé, avec les conséquences qui avaient menées à notre rencontre. J'espérais qu'en plus de sa famille, elle avait des amis pour la soutenir et la faire se changer les idées dans l'avenir.
« Vous ne me dérangez pas, si vous avez besoin d'une oreille attentive pour vous confier, je suis là »
C'était parfois plus facile de se confier à un inconnu qu'à une personne proche. C'était sans doute pour cela que les psy marchaient si bien. Je n'avais jamais été voir un psy mais peut-être aurais-je dû. La seule expérience que j'avais de ces gens étaient ce qu'on en voyait dans les séries. Une vision quelque peu biaisée, il fallait bien se l'avouer.
« Je suis pompier, ma caserne est située à Manhattan. C'est notre caserne qui avait organisé les portes ouvertes le mois dernier. Je ne sais pas si vous en aviez entendu parler ? On avait essayé de faire de la pub dans toute la ville »
