Un nouveau client, ce n'était que le temps des vacances que j’ai dû jouer le "babysitrer", tant mieux les ados ce n'est vraiment pas mon truc, je préfère m'occuper de personnes plus âgées. On vient de m'affecter a la surveillance d'un sénateur. Un certain Lex Moriarty. J'ai déjà entendu son nom, mais la politique et moi ... en fait je leur en veux de nous laisser, nous les militaires, je ne suis pas le seul à être privé de faire ce pourquoi je suis fait. Ils m'ont abandonné. Mais je le protégerais parce que c'est mon job. C'est mon premier jour, je suis allé à l’agence de surveillance pour qu'on me donne la marche à suivre, j'ai enfilé ma tenue, mon costume cravate et j'ai pris mon arme, j'ai droit à une arme, c'est le seul avantage que j'ai d'avoir été militaire. Bien sûr ils ont sans doute vu mon dossier, mais ils m'ont quand même affecté à son service, alors je me rends dans les bureaux du politicien un peu stressé.

Le chauffeur me dépose devant le bureau. C'est la première fois que je vais protéger quelqu'un de si important. J’ai déjà eu à protéger une personne connue, un avocat, j’ai même pris une balle pour lui et je ferais pareil s’il le fallait pour mon nouveau client, c’est mon job, mais j'espère que je ne fais pas faire une crise de panique. Je suis encore un peu chamboulé par ce qui est arrivé il y a quelques nuits avec Clara. Elle a beau dire que ce n'était pas moi, c'était quand même une part de moi et j’aurais pu lui faire du mal. Je m’en serais voulu. Je secoue la tête pour chasser mes pensées, je lui ai envoyé un message avant de partir pour lui dire que dès que je rentre on passera du temps ensemble. Je laisse mon téléphone dans ma poche quand je suis au travail. J'ai mon téléphone de travail et on me contacte sur celui-là uniquement pour les urgences.

Je me présente à la porte et c'est une secrétaire qui ouvre et me dirige vers le bureau de monsieur le sénateur. Je ne me sens pas vraiment à l'aise dans mon nouveau costume cravate, l'oreillette à l'oreille, il fait une chaleur d'enfer mais je me verrais mal arriver en short et claquette, ça serait loin d'être professionnel et j’ai acheté un nouveau costume, comme pour marquer un nouveau départ finalement. Je salue d'un signe de tête l'homme que j’ai en face de moi. Plus jeune que moi, mignon, j’aurais sans doute pu craquer pour ce genre de garçons à une époque, c’est même sûr mais il n'y que Clara qui occupe maintenant mes pensées.

"Bonjour monsieur, je suis le nouvel agent de sécurité. Ils m'ont dit de venir me présenter directement à vous."

Et c'est bien ce que je fais. Est-ce qu'il va me demander plus renseignements à mon sujet ? Je m'y attends. Je suppose qu'il veut me connaitre un peu après tout on va passer du temps ensemble. Je vais le suivre partout. J'ai l'habitude de ce genre d'interrogatoire avant de commencer un nouveau poste. Je suis rodé sur ce que je dois dire, je ne dis pas forcément tout, mais je suppose que cette fois ça sera différent et ça m’inquiète un peu, est-ce qu’il sait vraiment tout ? Est-ce qu’il a lu tout mon dossier ? Jusqu’à ma tentative de suicide un peu après être revenu de ma dernière mission ? J’ai énormément de questions, mais j’aurais bientôt les réponses.

@Lex Moriarty

J’ai vu beaucoup d’endroit chic mais là je dois admettre que c’est plus que chic, je me sens même assez mal à l’aise parce que je n’ai pas l’impression d’être à ma place. Qu’est-ce que je fou là ? Est-ce qu’on veut vraiment de moi pour ce travail ? Est-ce que je vais être à la hauteur ? Je préférerais être mille fois en mission en Afrique plutôt que dans des bureaux flambant neuf. Lorsqu’il me dit d’entrer, sa secrétaire m’a demandé si je voulais boire quelque chose, je lui ai répondu non à la fois verbalement et à la fois d’un signe de tête avant de la remercier. J’entre lorsqu’on me dit d’entrer et que la demoiselle m’ouvre la porte, je la remercie avant d’entrer et de lui dire que je suis venu sous la demande de mon supérieur et de lui aussi. Il me propose de m’assoir et je m’exécute, restant droit et ne voulant pas trop montrer mon appréhension. Je me demande ce qu’il va me demander. Lorsqu’il m’explique qu’il est victime de menace de mort je ne suis pas tellement surpris, c’est le lot de beaucoup de politiciens, leur affaire en déplaît sans doute à beaucoup de monde et à pas mal de détraquer, d’où l’arme je suppose, une protection de plus. Je me contente d’acquiescer, les menaces de morts ne me font pas peur. J’ai vu la mort en face plus d’une fois, je saurais quoi faire si on le menace. Je suis plutôt étonné quand il me dit que mon agence a proposé mon dossier. Généralement ils me mettent sur des personnalités moins importantes, enfin moins, disons que le terme serait plutôt moins connu, même si tout est relatif. Il aborde ensuite un sujet plus délicat pour moi, mes anciennes affections militaires. Il a lu mon dossier, ce qui n’est pas étonnant. Je me demande jusqu’où il l’a lu et ce qu’il sait. Est-ce que ça va jouer dans ma mise en service ?

« Oui Monsieur, j’étais capitaine, je suis entré à l’armée assez tôt, mon équipe à été envoyé en Afrique sur la bande du Sahel, j’y ai été déployé plusieurs mois dans différentes régions. »

On y retournait régulièrement. Ce n’était pas simple de mener une vie en revenant de missions quand on est déployé aussi longtemps, encore moins quand on vit avec quelqu’un. Je suppose que ça à aussi joué sur ma séparation avec ma fiancée. Je n’aime pas tellement parler de ça, c’est encore frais dans mon esprit, c’était il y a quelques années pourtant, trois ans, trois ans que j’essaie de faire face. J’ai perdu tous mes hommes et je n’ai rien pu faire pour l’empêcher. Je revois encore la scène, chaque fois que j’en parle, j’entendrais presque les tirs sur l’hélicoptère. Je sais bien que je n’aurais rien pu faire, ils avaient décidé de me sauver, je ne sais pas tellement pourquoi, je ne serais pas là sans ça, je serais mort. C’est à croire que la mort ne veut pas de moi. J’ai pourtant essayé de me suicider après. Je me pince les lèvres sans vraiment me rendre compte. Repenser à tout ça est difficile, mais au moins je suis plus aussi stressé qu’avant d’en parler, enfin un peu, j’ai toujours peur de faire une crise d’angoisse si j’en parle trop, Clara m’aide beaucoup à mieux gérer ça. Penser à elle me rassure un peu et me fais revenir à un rythme cardiaque bien plus calme. Je me demande ce qu’il va me demander d’autre. Est-ce que si je lui dis que je ne veux pas parler de ça il me renverra ?

@Lex Moriarty

Il à l’air inquiet, ce monsieur Moriarty et m’explique la situation. Heureusement il n’a pas vraiment posé d’autres questions à mon sujet. J’écoute donc ce qu’il me dit et je me dis que toutes les polices doivent être déjà sur le qui-vive. Ils savent ce qu’ils font, ils ne m’auraient pas engagé sans cela.

« C’est plus prudent en effet. »

Je n’ai pas tellement d’autres choses à dire au final. Mais je suis curieux de voir quels sont ses frasques, je le saurais de toute manière bien assez vite. Je me contente d’acquiescer. Si j’accepte ? J’ai donc encore le droit de refuser ? Pourquoi le ferais-je ? Je serais bien payé pour ce job, je n’ai pas réellement besoin de cet argent, mais j’ai besoin de faire quelque chose d’utile. Si j’ai des questions ? J’en aurais des tas à vrai dire est-ce que j’ose les demander au risque que ça ne lui plaise pas ? Bah après tout … lui aussi a le droit de ne pas vouloir que je lui serve de garde de corps.

« Est-ce qu’il y a des choses que je devrais savoir avant de prendre mes fonctions ? Et qu’est-ce que cette personne ou groupe de personne à contre vous ? »

Je ne sais pas s’il répondra à la première, mais la deuxième question est un peu plus pour ma culture. Je dois dire que je ne sais pas vraiment où je débarque, moi et la politique … jusque-là c’était très peu pour moi, mais il va falloir que je m’y mette évidement. Je ne pourrais plus passer à côté.

« Est-ce que vous souhaitez que je sois présent chez vous également ou y aura-t-il quelqu’un qui prendra la relève ? »

Je préfère demander, c’est déjà arrivé que j’ai un hébergement permanent chez un client, mais ça tourné disons … d’une manière à laquelle je ne m’attendais pas et j’espère éviter que cela se reproduise, puis si je dois ne plus avoir d’endroit à moi, je voudrais que Clara soit au courant. J’ai donc en effet beaucoup de questions en tête.


@Lex Moriarty

Dallas acquiesce lorsque le sénateur lui explique certaines choses. Il se doutait bien de tout ça, c’est habituel après tout. Il avait l’habitude des briefings. Les shows télévisés aussi, l’un de ses derniers clients avait le vent en poupes alors il avait dû gérer les fans, c’était pourtant un avocat. L’œil de Mouscou, il sourit à cette réflexion, pas pour se moquer loin de là, mais c’était assez explicite en réalité, il connaissait très bien pourquoi on disait cela. C’était bien plus qu’un simple job, il le savait et l’idée d’être un espèce d’espion le faisait sourire, bien qu’il prenne très au sérieux les propos de son désormais supérieur.

« Je connais bien la sécurité locale, j’ai déjà eu affaire à eux, ne vous inquiétez pas, j’ai des ressources. »

C’était l’avantage, quand on avait été militaire et déjà affilié à des personnalités connues, mais il n’avait cependant jamais été affilié à un sénateur, c’était une toute nouvelle mission, qu’il prendrait à cœur, comme il l’avait toujours fait, peu importe qu’il n’aimait pas trop la politique, ça ne regardait personne. Son travail était juste de faire ce qu’on lui demander et de protéger cet homme, à ses risques et péril et il en était bien conscient. Ce n’était pas la première fois qu’il risquait sa vie et c’était à croire qu’il aimait ça, d’un certain côté, oui, il aimait protéger les gens, c’était bien pour ça qu’il était devenu militaire.

« Souhaitez vous que je mène des investigations pour savoir d’où cela vient ? Je suis discret et bien que je n’ai pas réellement de capacité policière je peux peut-être vous êtres utile si vous le souhaitez. »

Il lui propose parce qu’il se doute de la réponse, il se doute que ça sera un non, il n’est pas légitime à enquêter, mais s’il est l’œil de Mouscou comme il le dit, cela pourrait s’avérer très intéressant.

Dallas avait demandé à quelle fréquence il devait rester. Ça ne le dérangeait pas en soit de devoir être là constamment, mais il devait avant en parler avec Clara, parce qu’ils étaient plus ou moins ensemble et cela aurait un impact sur leur vie.

« Je peux m’arranger, mais il faut que j’en parle avec ma fiancée. »

Il voulait voir comment cela sonnait de dire fiancée et il trouvait ça plutôt bien. En réalité il ne savait pas vraiment ce qu’ils étaient, un couple ? Des amis ? Non ils étaient bien plus que des amis, ça c’était certains, ils avaient dormi ensemble plusieurs fois, même s’ils n’avaient pas encore passé le cap, il voulait attendre encore un peu, bien qu’il était sur de lui.

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