Mael était là à se demandait pourquoi les gens faisaient ce genre de choses ? Au lieu de divorcer tout simplement, pourquoi se déchirer et finir par en venir aux mains, par se tuer pour ce cas-là ? Ca l’avait beaucoup remué cette affaire, ayant lui-même un passé amoureux compliqué, il avait du mal à se dire que ça arrivait tous les jours et qu’il aurait pu aussi finir comme cette femme. Ce n’était pas très réjouissant. Il repensait souvent à sa femme à ce qu’elle lui avait fait subir, oui parfois il avait eu envie de la tuer, mais non jamais il ne l’aurait fait. Ce n’était pas à lui de décider, personne ne peut décider de ça.
Alors Mael marchait sans vraiment de but dans les couloirs de l’hôpital après avoir été à la morgue avec ses collègues pour rendre le corps et ce n’était jamais très plaisant. Il se souvenait du nombre de fois où il aurait du venir ici après les coups qu’il recevait, mais il était jeune à l’époque et ça ne lui serait jamais venu à l’idée de dire qu’on le battait, que sa propre femme le battait qui l’aurait cru ?
Il s’installe sur un des sièges dans le couloir et se pris la tête dans les mains, ça lui arrivait souvent ces temps-ci de repenser au passé. Il était d’humeur morose et tout ce qu’on pouvait dire n’arrivait pas à lui remonter le moral. Il était encore en tenu de flic, alors il restait un peu à l’écart pour ne pas qu’on le vois craquer, ça pouvait arriver, après tout il était humain avant tout et son rôle était d’aider les autres, pas de les voir mourir. Il ne savait pas comment faisaient les ambulanciers pour ou les médecins tout simplement pour vivre ça régulièrement, être en contact avec la mort ça ne devait pas être évident.
Il se releva et repris se esprits avant d’aller se chercher de quoi grignoter parce que la nuit risquait d’être longue, il était de nuit ce soir et il avait faim. Ses collègues l’avait attendu, c’était un rituel, même sans qu’il ne soit chef, ils l’auraient attendu. Ils s’arrêtèrent dans un coffee shop encore ouvert bien qu’il doit être proche de la fermeture et Mael s’excusa du dérangement, la vendeuse lui servit un café et des viennoiserie qu’il restait, des invendus, au moins ça en ferait pour les collègues. Il la remercia et en se pivotant il bouscula une jeune femme et lui renversa son café dessus. Il se confondit en excuse malgré qu’il soit maintenant à un plus grand âge que quand il était jeune, il avait toujours un peu peur des femmes finalement, enfin peu :
« Je suis désolé, je ne vous ai pas vu, je ne voulais pas vous renverser ce café … » Bien sur qu’il ne voulait pas, on aurait presque dit un enfant perdus. C’était à la fois touchant et à la fois très embarrassant pour lui. Il arrivait à gérer des hommes de sa brigade sans soucis, mais dès qu’il s’agissait de femmes, il perdait ses moyens.
@Feyre Whitecloud