J'ai bossé toute la nuit et je suis morte de fatigue, j'ai du mal à me réveiller, mais il le faut, j'ai des trucs à faire aujourd'hui comme envoyer des mails pour trouver des sponsors pour les vidéos de Phoenix. J'ai eu deux trois idées et je veux envoyer des mails et avoir des retours positifs pour en parler aux garçons. Il y a un partenariat avec une marque de cosmétique et je compte m'éclater avec leur produit pour me faire des maquillages d'enfer ou même aux garçons avec un peu de chance. Il y a aussi une marque de vêtement streetwear que j'ai repéré quelque chose qui commence à se lancer et qui recherche des mannequins, mais pas des mannequins comme les autres qui défilent sur un podium ou qui pose pour des photos. Non, ils recherchent des modèles vivants, des modèles qui utilisent leur vêtement pour faire des choses de la vie quotidienne… et notre quotidien avec les garçons, c'est l'Urbex.
Je descends dans la cuisine me faire un cappuccino pour me réveiller et je bâille en m'étirant. Je suis tellement fatiguée que je pense qu'il m'en faudra plus qu'un en réalité. Je commence à faire couler le café en m'asseyant sur le comptoir de la cuisine et en regardant les réseaux sociaux, voir si je ne trouverais pas d'autres idées de sponsors en attendant de taper mes mails. Je souris en entendant la porte d'entrée, c'est sûrement Freddie qui rentre.
- Bonjour monsieur le pompier…
Je prends ma tasse et je souffle sur mon cappuccino en remettant une tasse sous la machine et en changeant de dosette pour faire un café pour mon frère qui semble rentrer du boulot ou du sport, je ne sais pas encore, car je ne l'ai pas encore vu.
Le petit plus Triggers: Warnings: Pronoms IRL: Pseudo: Sholarimas Pseudo discord: Me le demander Multicomptes: Onóra (E. Olsen) / Tomas (O. Isaac) / Newton (Th. Brodie-Sangster) Habitude rp: Je / Entre 500 et 1200 mots / RP tous les 20/30 jours Couleur rp: Disponibilité rp: dispo pour 2 RP
Frederick Miller
Mar 12 Mar - 12:48
fin février 2024 – matin – Maison des Miller
Comme souvent ces derniers temps, je faisais toujours le même rêve. Celui de ressasser le jour de l'An. Celui qui me faisait me réveiller en sursaut sur les coups de 4h du matin, tout transpirant et qui me laissait un gout amer et frustrant sur les lèvres. C’était comme si je ressentais encore et encore les mains de Sebastian sur moi, le gout de ses lèvres et me faisait devenir totalement fou. Fou de rage contre moi ou fou de lui, je n’arrivais pas encore vraiment à faire la distinction, mais tout ce que je savais, c'est qu’il hantait mes pensées et mes rêves la nuit, me laissant dans des draps trempés de sueurs froides et qui me faisait cogiter encore et encore. Après une heure à tourner en rond dans mon lit sans parvenir à trouver le sommeil, je me suis finalement levé et habillé pour aller faire un jogging.
L’idée de courir de bonne heure le matin me tentait bien et je songeais à ce que cela me permette aussi de me remettre les idées en place. Les écouteurs coincés dans mes oreilles, la musique à fond, je me suis alors mis en tête de ne penser à rien alors que je courais dans les rues de Brooklyn. La ville se réveillait tranquillement au rythme des journées de la semaine. Personnellement, je ne travaillais pas avant ce soir, donc j’avais encore un peu de temps devant moi. La logique aurait voulu que je me repose, mais c’était tout simplement impossible de me reposer quand je me réveillais toutes les nuits en voyant son visage sur le mien, ses mains sur mon corps, son regard désireux d’en avoir plus. Son soupir lorsqu’il prononçait mon prénom me revenait en mémoire alors que je traversais la rue sans vraiment faire attention, évitant de justesse un cycliste que je n’avais tout simplement pas vu. Comme quoi être pompier et être sur le qui-vive ne signifiait rien lorsque je suis en simple civil en train de faire mon jogging. Je pouvais avoir n’importe quel accident comme tout le monde.
Reprenant mon souffle une fois à nouveau sur le trottoir, j’entendais la voix de Sebastian dans ma tête qui me soufflait de faire attention à moi pour revenir auprès de lui. Mais putain, je me faisais des illusions, il ne voulait pas de moi, ce n'était pas possible. Et puis il est hétéro, comme moi, je le suis… Enfin les hommes ne me plaisent pas… Seulement un seul hante mon esprit, comme s’il prenait toute la place dans mon cœur. Comment c’était possible ce genre de choses…
Secouant la tête, je remettais mon écouteur en place pour reprendre la direction de la maison et prendre mon petit déjeuner comme il se doit. Je me demande alors si Riri est réveillée, sachant qu’elle a travaillé tard. Dans le pire des cas, je lui préparerais un petit déjeuner digne de ce nom pour l’aider – et m’aider au passage – à affronter la journée. En arrivant sur le perron de la maison, je retire les écouteurs et attends la voix de ma petite sœur.
Tori – ou plutôt Riri comme Seb et moi, on l’appelle – est un amour de petite sœur. Je suis son tuteur et ainsi, je me dois d’être un peu plus responsable pour elle, mais je n’ai jamais été un parent pour elle, j’ai toujours conservé ma place de grand frère protecteur et de confident – même si elle se confie moins à moi maintenant. Nous avions un père que nous avons renié et nous avions une mère que nous avons perdue, il est inutile de prendre la place de quelqu’un, alors, je suis simplement resté moi-même avec elle, avec les p’tits conseils, éducations seulement lorsque cela était nécessaire.
C’est alors le sourire aux lèvres et que j’entre dans la salle principale de la maison qui regroupe le salon, le coin repas et la cuisine. Je regarde ma sœur de profil qui pianote sur son téléphone, assise sur l’îlot central en face la machine à café. Rapidement, je me penche pour lui faire un bisou sur la joue avant de voir qu’elle m’a fait couler un café :
« Rohhh toi… tu sais que je t’aime. »
Je m’empare de la tasse et le sent avant d'en prendre une première gorgée tout en m'installant à mon tour en face d’elle et à côté de la machine sur le comptoir de la cuisine. Je reprends une autre gorgée avant de l’observer avec attention :
« Tu t’es levée de bonne heure ? Je pensais que tu allais profiter comme tu as bossé cette nuit… Tu veux que je te prépare un petit déj’ ? Des œufs, du bacon ou quelque chose ? »
J’aurais dû encore dormir, car j’avais bossé tard hier soir, mais je n’y arrivais pas, certaines choses commençaient à tourner en rond dans ma tête et je savais que cela voulais dire que malgré tout ce que j’allais faire, je finirais par avoir besoin de m’isoler de tout, d'aller sur notre terrasse à Phoenix et à moi et d’essayer de faire le vide sur tout… Cela ne m’arrivait pas souvent, j’ai toujours été du genre à toujours sourire, même quand je vais mal, mais parfois malgré tout mes efforts, j'ai des périodes de bad mood et j’ai besoin de me ressourcer seule… ou alors Phoenix ou avec les garçons… J’essaie de tout faire pour ne plus y penser alors, je me réveille au premier signe de réveil. Je nourris Pascal et ensuite, je descends me faire un café, je vais essayer de trouver des sponsors pour la chaîne de Phoenix, comme ça je penserais à autre chose qu’à mes problèmes…
Je vais me faire couler un cappuccino pour m’aider à me réveiller un peu plus encore. Je me pose sur l’îlot central de la cuisine alors qu’il y a des chaises juste à côté, mais je suis bizarre et avec l’urbex, j'aime m’asseoir dans des endroits qui ne sont pas faits pour ça. Je prends mon cappuccino une fois qu’il est coulé et j’entends alors la porte d’entrée comprenant que Freddie rentre peut-être du boulot, ce n’est qu’en le voyant en affaire de sport que je comprends qu’il a été faire un jogging. Je rigole à ce qu’il me dit alors qu’il m’embrasse la joue.
- Encore heureux, je suis ta sœur après tout.
Je bois à mon tour une gorgée de café en regardant mon frère transpirant dû au jogging qu’il a fait ce matin, je ne comprends pas le plaisir qu’il a en allant courir… bon ok, je fais du sport en faisant de l’urbex, mais ce n’est pas pareil que courir pour moi. Je souris doucement à Freddie, je ne veux pas qu’il comprenne que j’ai quelque idée noire depuis ce matin, à cause de tout ce que j’ai vécu, je le connais, il va tourner ça en boucle dans sa tête et il risque de ne pas faire attention à son boulot et je ne voudrais pas qu’il se blesse à cause de moi. Je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose par ma faute, comme avec maman… c’était ma faute si on a eu cet accident… si je n’avais pas été dormir chez des amis puis paniquer en pleine nuit, elle ne serait pas venue me chercher… ce chauffard ne nous aurait pas percutés et maman serait encore en vie… alors, je ne dis rien à Freddie pour qu’il ne lui arrive pas là même chose que maman, par ma faute… Je souris une nouvelle fois.
- Ouais, j’ai des mails à envoyer et je veux pas m’y prendre trop tard… Si c’est proposé si gentiment, je ne dirais pas non à des œufs brouillés et du bacon…
Je saute du comptoir comme un chat de façon gracieuse et je vais dans le frigo donné tout ce qu’il faut à mon frère pour qu’il me prépare un bon petit dej, puis je m’assois sur les chaises du comptoir pour manger quand il aura fini de préparer mon petit dej et je bois la moitié de mon cappuccino en commençant à rédiger mes mails.
