Il n’a rien de cela qui était compris dans mon contrat d’embauche. Quelle folie pouvait traverser à l’instant l’esprit de l’homme dont les longs doigts de ses mains viennent serrer le volant. Mes lèvres ne s’ouvrirent guère. Aucun mot ne franchit nos lippes alors que le moteur brisa le silence du cubicule venant nous enfermer. Une protection d’un brouhaha et de l’odeur de la ville qui ne dort jamais. Prise au dépourvu, prise au piège avec le diable à cravate. Tournant la tête, je pose le regard sur les images d’une ville bruyante qui défile devant moi. Est-ce que j’ai bien fais de suis-je mon employeur ? Aurais-je du procrastiner en exclament haut et fort l’objection de cette aventure inconnue qui va se dérouler sous peu ? Ma tête ne cesse de penser. Milles et une question traversent mon esprit. Je n’aime pas ce qui se passe. En fait, le fait de délaisser le travail est une situation étonnante. Sauf que de suivre les ordres de l’homme me payant est plus que nécessaire. Mordillant ma lèvre alors que mes bras se croisent sous ma poitrine, la soulevant un peu vers le haut. Mon regard glisse vers ce coréen aux traits sévères. Observant pour l’une des premières fois, celui-ci à une distance jamais ne franchit. Trop près ! Trop proche ! Une seule petite espace nous sépare. J’aimerais laisser ma main glisser derrière sa nuque. Ma paume glissant contre son crâne, mes doigts se faufilant entre des mèches de sa chevelure ... Je dois arrêter de lire mes webtoon à mes heures perdus . J’aurais vraiment dû lui lancer mon escarpin lorsqu’il avait le dos tourné pour qu’il retourne derrière son bureau pour y travailler. Je secouais la tête pour me reconcentrer sur la vision de la ville. Tentant bien que mal de ne pas calculer le nombre de courriels qui va savoir accumuler depuis que j’ai quitté mon écran d’ordinateur. J’essaie du mieux que je pouvais pour ne pas détourner le regard sur lui alors que le trafic devienne infernal à cette heure tardive. Il ne s’attendait tout de même pas à pouvoir rouler tranquillement comme sur une route de campagne non ? Au bout de quelques minutes, la voiture s’arrêta. « Je… » Mon corps se penche vers l’avant pour apercevoir le néon afficher l’une de mes activités préférées. « Vous… K vous avez déjà manié  une arme ? » Devrais-je jouer l’idiote ? La craintive ou encore celle qui à un dégoût. Mes yeux brillent à l’idée de sentir la vibration du pistolet contre ma main, la senteur de la poudre et la chaleur du canon. Je n’avais pas pu pratiquer ce loisir depuis mon arrivée ici. « Oui… C’est une bonne manière j’avoue.  »En tournant la tête, je le regarde pour la première fois dans les yeux en affichant un sourire enjoué avant de le laisser redevenir celui de la bonne employée. J’ouvris la porte en la fermant doucement. Hors de question que je la claque… le prix de cette voiture est mon salaire d’une vie. Je reste devant l’immeuble. Un peu surprise de son choix. Je l’imaginais plutôt assis derrière un comptoir d’un bar ou dans son club d’hommes constipé de la vie.