La rage que tu ressens est beaucoup trop forte pour être saine. Après une telle soirée, on aurait pu croire que tu n'aurais plus d'énergie pour quoi que ce soit, mais il semblerait que tu as un regain de vitalité. Pourquoi tant de colère d'ailleurs ? L'argent. C'est toujours une question d'argent. Pour ce combat, il en avait beaucoup en jeu pour toi. Assez pour avoir la paix quelques semaines. Ça aurait dû bien se passer, comme à peu près toutes les fois que t'es dans le ring. Mais non. Tu ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais tu as fini ko par la fin du match. Faut être honnête, ton ego en a pris un coup. T'as une réputation à tenir Desmond, tu dois faire attention. Quand le match a terminé, t'en as rien eu à foutre de discuter avec les gens, ou même de laisser ton cher ami s'occuper de ton cher visage quelque peu décoré de blessures et de sang, tu es juste parti chez toi. Tu prendras ta douche en arrivant, le sang aura pas trop le temps de sécher, donc ça ira.

Ce n'est pas bien long que tu arrives chez toi, ce qui est surprenant vu les vertiges que t'as eu en chemin. T'as peut être eu un coup de trop sur la tête, peut-être. Mais comme d'habitude, ça va finir par se replacer. Quand tu rentres, c'est plus fort que toi, tu laisses aller la colère, envoyant valser le vase, trônant sur la table, qui va ainsi s'éclater contre le mur. Ça doit être la cinquième décoration, si ce n'est pas plus, que tu remplaces à cause de tes excès de colère. Tu commences à te dire que tu devrais arrêter d'en racheter. Ou en prendre quelque chose qui ne se brisera pas si facilement. Tu fronces les sourcils en ayant cette soudaine impression de ne pas être seul et tu te tournes donc pour voir que ce cher Adão t'attendait chez toi. Qu'est-ce que tu fous ici?? Lui demandes tu d'un ton sec. T'es pas d'humeur à avoir de la compagnie, mais étrangement, tu ne te presses pas à le mettre dehors non plus. Sans réellement attendre sa réponse, tu te diriges à la cuisine pour te servir un verre de rhum et tu t'appuis contre le mur, te laissant simplement glisser jusqu'à te retrouver assis par terre. La frustration est encore bien présente, mais l'adrénaline du moment vient de t'abandonner et ton taux d'énergie n'est pas à son meilleur. J'en déduis que j'ai encore oublié de verrouiller la porte en partant ? C'est bien ton genre ça. Heureusement, tu n'as rien de valeur chez toi, rien qui pourrait valoir la peine d'être volé. Sauf peut-être tes armes, mais ça, elles sont toujours rangé sous clé et donc inaccessible.

Savais-tu Desmond que j’ai pris ton invitation très au sérieux? Lorsque tu m’as dit que je pouvais passer quand je le voulais chez toi, je me suis dit que c’était une occasion en or afin de pouvoir voir qui tu es réellement. Arriver à l’improviste chez toi et te voir dans ton habita naturel sans savoir que je viens te voir pourrait m’en dire plus à ton sujet. Certes, je n’ai pas réellement peur de ce que tu peux faire et tu ne me dois absolument rien. Évidemment, ce soir je pense à toi. Comme un peu tout le temps, devrais-je dire. Et comme je n’avais rien de très urgent à faire et que j’ai envie de te voir, j’ai décidé de venir te rendre une petite visite, sauf qu’en arrivant devant chez toi, je me suis rendu compte que tu n’étais pas là. Par pure curiosité, j’ai tourné la poignée de la porte d’entrée, m’apercevant que c’était ouvert. « Desmond? » dis-je à quelques reprises, un peu plus fort. J’hésite à entrer à l’intérieur, voyant que tu n’étais pas chez toi, mais décide d’aller t’attendre sagement sur le canapé. Du moins, attendre quelques temps pour voir si tu arrives.

Deux heures sont passées avant que tu n’arrives, mais je ne pensais pas réagir de cette façon à ton arrivée. Dès que tu as ouvert la porte pour fracasser ce pauvre petit vase qui n’a rien demandé, j’ai sursauté. Mais pas que. Te voir, malgré la pénombre avec les traits si durent et cette violence que je ne connais pas de toi. J’essaye de rester le plus calme possible, me disant que tu partiras peut-être dans une autre pièce et que je pourrai quitter sans faire de bruit, mais tu t’es aperçu que quelqu’un était là. Ce n’est que lorsque tu m’as demandé ce que je faisais ici que mon sang a glacé dans mes veines. « Euh.. je.. » C’est que tu me fais assez peur, n’empêche. Je n’ose rien faire qui pourrait rendre ton humeur encore plus massacrante. Mais qu’est-ce qui s’est passé? Je ne bouge toujours pas jusqu’à ce que tu reprenne la parole, me faisant déglutir. « Je non… hum.. je vais partir et te laisser seul. » Je me relève, mais au lieu de quitter l’appartement, je m’approche de toi d’un pas hésitant. « Mais avant, est-ce que tu veux me parler de ce qui t’as mis dans cet état? » Je n’aime pas te voir ainsi. Il y a vraiment quelque chose qui te tracasse et ça me fait de la peine. Je n’ose pas trop faire de geste, mais j’essaye d’ouvrir tes jambes de sorte qu’elles puissent accueillir quelqu’un entre elle, j’y prends place, dos contre ton torse et j’attrape un de tes bras pour encercler mon corps. J’essaye d’apaiser ta rage comme je le peux. À voir si ça va fonctionner.

La gestion de colère n'a jamais été ma force et c'est pour ça que, lorsque je n'arrive pas à me calmer, ça finit violemment. Soi avec moi qui détruit des choses ou des gueules, soi avec ce con de Montgomery qui ne se gêne pas à me maîtriser et me forcer à me calmer. Heureusement, cette fois-ci, j'en suis à un stade où je peux encore me gérer. La dernière chose que je viendrais, c'est de te faire mal alors que tu ne le mérite aucunement. Déjà que je suis assez brusque dans mon ton de voix et même ça, tu ne le mérites pas, mais j'y peux rien. T'entendre dire que tu vas partir me soulage un peu, il n'est pas nécessaire que tu endures mes états d'âme. Mais plutôt que de faire ce que tu as dit que tu ferais, je te vois te rapprocher, ce qui me fait de nouveau froncer les sourcils. Parler de ce qui me met dans cet état ? Parler n'est pas mon genre. C'est pas en me confiance que je me sens mieux. Et pourtant, je ne t'envoie pas chier comme je le ferais normalement. Je ne te repousse pas non plus. J'ouvre les jambes comme tu sembles le vouloir et te regarde quand tu t'installes entre celles-ci. Je soupire en vidant mon verre d'une traite, le déposant par terre, à côté de moi et je suis le mouvement, te laissant placer mon bras comme bon te semble. Cela dit, ce n'est pas sans laisser entendre une faible plainte de douleur. Que je le veuille ou non, ce combat ne m'a pas laisse indemne. Je ferme les yeux en appuyant ma tête contre le mur et inconsciemment, mon poing se resserre, agrippant ton chandail au passage. J'devais m'faire assez d'argent pour payer mes trucs pour le mois. Mais non. J'ai perdu c'te connerie de combat et les gains qui allaient venir avec.! Donc encore une fois, j'me ramassé dans la merde financière et j'peux rien y faire. Enfin si, je pourrais, si je pouvais avoir un contrat. Mais il semblerait que ces temps-ci, les p'tits riches n'ont pas personne à faire tuer. C'est bête ça. Toi, tu n'aurais pas quelqu'un que tu voudrais faire disparaitre en échange d'un peu d'argent ?

J’essaye de t’apaiser comme je peux, tout en étant légèrement stressé à ce que tu pourrais me faire subir. Je ne voudrais pas non plus connaître le même sort que ce pauvre vase à l’entrée qui repose sur le sol, même si en réalité, cette perspective m’anime. « Oh! J’suis désolé.! » dis-je lorsque j’entends ta plainte de douleur et ton poing serrer mon t-shirt. Qu’est-ce que je fais? Est-ce que je dois avoir peur? Est-ce que le silence que tu m’offres doit être comme un avertissement? Je me permet de caresser ton bras qui m’entoure du bout de mes doigts, attrapant ta main légèrement ensanglantée pour l’apporter à mes lèvres et lui offrir un léger baiser. M’expliquant ce qui te tracasse, je me colle à toi un peu plus, comme si je te montrais que je te comprends. Alors que non, pas du tout. Je n’ai jamais été en manque d’argent, j’ai toujours eu plus d’argent que nécessairement et mon compte en banque est très bien garni. « Oh d’accord. » Je me retourne vers toi pour te contempler quelques instants et ça me fait étrangement mal de penser que tu puisses être dans la merde. Que tu ne puisse pas arriver à payer ton appartement et peut-être de la nourriture? « Est-ce que tu as un plan B pour ton mois? » Je me demande s’il n’est pas trop tôt pour te donner de l’argent. Après, on ne se connaît pas vraiment. « Je peux te proposer quelque chose. » Dis-je absolument sérieux. « Comme tu ne voudras pas que je te donne de l’argent, alors je vais t’acheter quelque chose. Comme par exemple, un t-shirt? » Ouais, tu me donnes un de tes T-shirt et en échange je te donne tout l’argent que tu as besoin pour ta fin de mois et de quoi te faire une bonne épicerie. « Avons-nous un deal? » Je te souris chaleureusement, te montrant que je ne plaisante pas. Je veux t’aider. J’ai l’argent pour et ce n’est pas un mois ou deux qui me mettra dans la mouise.

Tu t'excuses sans que je comprenne pourquoi, mais je suppose que ça doit être à cause de la douleur que ton action engendre. Ce serait logique puisque ça suit ma plainte. J'ai envie de te rassurer, te dire que ce n'est pas grave, mais je reste en silence. J'ai besoin d'un moment pour respirer, me ressaisir. Te regarder faire, toute cette attention, cette douceur, ça ne perturbe, je dois l'avouer. Ce n'est pas le genre de chose à laquelle je suis habitué. Non, on m'a habitué à l'opposé, le détachement, la violence. Tout sauf l'affection. Mais j'avoue que ton contact, comme ça, semble savoir me calmer un peu. Je finis par t'expliquer la situation, te serrant finalement bien contre moi quand je te sens te coller un peu mieux. Je baisse légèrement la tête pour pouvoir t'obsèrver, peut-être curieux de voir tes réactions. Je sais que ma situation actuelle, ce n'est pas le genre de chose que tu connais, je ne suis pas con, toi tu nages dans l'argent. Mais ce n'est pas grave, je sens que tu es sincèrement concerné. Je hausse les épaules à ta question sur mon plan B. Il est tellement incertain, sans aucune garantie. Oui et non. J'ai différentes sources de revenus, maks encore faut-il que j'aie un contrat. Après cette réponse donné, j'ai un certain regret de m'être prononcé. Il ne faudrait pas que tu me poses de question sur le genre de contrat dont j'ai besoin. Je n'ai pas envie de te faire fuir avec cette révélation et je n'ai pas la capacité mentale nécessaire pour inventer une histoire en ce moment. J'arque le sourcil en me demandant ce que tu vas bien me proposer. Sur le coup, j'avoue que ça me prend par surprise. Je ne m'attendais pas à cette proposition, mais ça a le mérite de me tirer un faible rire. Avoues que tu cherches juste un prétexte pour partir un de mes t-shirt ou une veste. Juste de t'imaginer porter un de mes vêtements, d'imaginer comment te perdrais dedans, ça suffit pour accentuer mon rire. T'as bien raison, je n'accepterais l'as tout bonnement de l'argent. Mais si tu tiens tant à gaspiller ton argent sur mes affaires, amuses toi. J'te laisse même décider ce que tu prends. Je sais déjà que ce serait peine perdue de te tenir tête là-dessus. Ce n'est pas bien long que mon sourire disparaît alors que je ferme les yeux un instant. Oui, mon environnement se remet à tourner autour de moi et là, ça m'en donne des nausées. Mais je n'en dis rien, inutile de me plaindre. Faut qu'j'aille prendre une douche.. Tu m'accompagnes ? Où est-ce que les douches froides ça t'fait peur ? J'espère que non, parce que je ne tolérerai pas une douche chaude, mais aussi, je garantis pas du temps que je vais réussir à tenir avant de tomber. Ou plutôt de me laisser assis dans le fond de la douche et rester là une éternité.

J’essaye par tous les moyens de rester calme et de ne pas montrer ma peur. Au lieu de fuir comment j’en avais l’intention, j’essaye de me rapprocher de toi, afin de vérifier si je suis capable de te calmer. Malgré le fait que je te sens encore tendu, j’ai l’ultime sensation que tu es moins à cran que toute à l’heure, lorsque tu as renverser ce vase. Désormais que je connais la raison de ce remue-ménage dans ta tête, je peux essayer de faire en sorte de t’aider. Mais comment réussir à ce que tu acceptes mon aide, mon argent? La seule façon que j’ai trouvé est de lui acheter, au prix que tu le voudra, un morceau de vêtement. Je réussi à te faire rire quelque chose, ce que je prends comme une énorme victoire de ma part. Surtout que je voulais partir il y a quelques minutes. Ton rire devient plus fort, plus vif et je ne peux m’empêcher de sourire. Ce son est si magnifique à mes oreilles. Tu es si magnifique lorsque tu ris comme ça. Tu rayonnes! « Peut-être bien, qui sait? » Petit sourire gêné écoutant la reste de ton monologue. « Ce que je prends? N’importe quel t-shirt qui sent ton odeur. Comme ça lorsque tu seras loin de moi, je le porterai. » Ce que je peux devenir niais, mais tu m’intéresses à un point tel que j’ai envie de crier au monde entier que tu me plais. Je ne me préoccupe même plus, pour l’instant, de la colère que mon père me fera s’il apprend ton existence. « D’ailleurs, tu as besoin de combien? » dis-je alors que tu fermes les yeux. Tu ne fais rien, ne dis rien, mais j’ai l’impression que tu ne vas pas bien quelque chose cloche. « Tu vas bien? » L’inquiétude dans ma voix se fait entendre et désormais il est hors de question que je quitte ton appartement. Je serai là pour prendre soin de toi et de te veillé cette nuit. Tu as peut-être une commotion? « Oui viens, je t’accompagnes. Je vais te laver, mais attends reste là » Oui, c’est totalement l’opposé de ce que je viens de dire, mais je me lève et va dans ta salle de bains afin de faire couler l’eau de la douche. Elle n’est pas chaude, loin de là mais n’est pas glacée non plus. Par la suite, je reviens vers toi et te tends la main pour t’aider à te relever et t’emmener avec moi dans la salle de bains. Rendu là, je t’enlève délicatement tes vêtements un à un et je fais de même avec les miens et nous fait glisser sous l’eau tiède qui tend vers le froid. J’attrape ton gel douche et en met une bonne quantité dans ma main et commence à te laver lentement, désinfectant par le fait même les quelques blessures qui te possède. Je lave le reste de ton corps, dans les moindres recoins, sans avoir d’arrière pensée et une fois terminé je viens déposé lentement et doucement un baiser sur tes lèvres. « Viens! Va dans ton lit, tu seras mieux. » Sortant de la douche j’attrape la serviette de bain et t’enroule dans cette dernière. « Veux-tu que je reste ou tu préfères rester seul? » Je me sèche en vitesse et remet mon boxer, attendant d’avoir la réponse à ma question.

Ça me fascine comment tu arrives à m'apaiser dans l'immédiat. Je ne vais pas m'en plaindre, mais c'est étrange. Je t'écoute parler et j'avoue que ça m'amuse. J'aime bien ta façon de voir les choses. Ça a l'air si simple la vie de riche. Besoin d'argent ? Pas un problème. J'avoue que je t'envie. Ne pas avoir à se soucier de l'aspect financier, ça rendrait ma vie tellement plus facile. Mais ce n'est pas comme ça qu'on fonctionne dans le bas monde. Tu veux que je te donne mon parfum aussi ? J'espère pas, parce que j'en porte pas. Tu poses ta question, mais je n'y réponds pas. Non, je ne vais pas si bien que ça. Je crois bien que j'ai eu un coup de trop à la tête. Un jour, ça va me coûter la vie, j'en serais pas surpris. Je te partage mes actions, te posant une question qui laisse entendre mon besoin. Une chance que tu es là, sinon je crois bien que j'aurais fait ma nuit sur le plancher de la cuisine. Je fronce les sourcils à ta réponse bien trop contradictoire, mais je ne pose pas de question. D'accord. J'attends donc là, ouvrant les yeux quand je sens enfin quand ça se stabilise. Je prends alors ta main pour me lever, suivant sans aucune opposition, peut-être même en riant un peu. Je te laisses me déshabiller, t'aider lorsque nécessaire et pousse un long soupir en allant sous l'eau. Ce que ça peut faire du bien quand-même. Encore un rire m'échappe lorsque tu te mets à me laver. C'est pas tous les jours que ça m'arrive disons. C'est beau à voir comment tu t'affaires à la tâche. Eh qui sait, quand je serai rendu trop vieux, tu pourras être mon aidant naturel. Ouais, clairement ça va pas, pour que je me fasse rire moi-même. Je te rend ce baiser pour ensuite hocher la tête et je me sèche donc. Je prend ta main pour t'entraîner dans ma chambre et me laisse tomber sur lit. Restes... De toute façon, je ne dois pas m'endormir tout de suite, non ?