ootd. doucement, les mains qui tremblent encore lorsque les plateaux chargés sont un peu trop lourds. quelques semaines, déjà, que mio travaille dans cet endroit. le jeune homme s'y sent bien, a envie de faire ses preuves. il fait de son mieux pour satisfaire les clients, répondre à leurs attentes et les aiguiller sur les recommandations possibles pour les chats qui circulent dans le café. entre deux services, mio est le premier à se perdre dans les rayonnages, soucieux de découvrir tous les titres des livres disponibles. le cheshire's book est une grande opportunité pour lui et il n'a pas envie de voir sa chance lui échapper. il reste concentré, consciencieux, ne se plaint pas et ne rechigne jamais à aucune tâche qui lui est confiée. il apporte les commandes autant qu'il nettoie la salle. un délicat sourire aux lèvres et, voilà, il tourne la petite plaque sur la porte d'ouvert à fermé. une caresse douce à ce chat, un peu de croquettes dans la gamelle et mio se met à tous les compter... quand il s'aperçoit de l'absence de celui qui, comme lui, parait un peu plus craintif que les autres. où est passé klaus, le chat noir ? mio l'appelle, cherche dans ses cachettes favorites... et finit par apercevoir un bout de queue noire de l'autre côté de la vitre ! sur ses lèvres, un 'o' se forme avant qu'il ne se hâte à l'extérieur, quelques friandises enfoncées dans la poche de sa veste. il voit le chat quitter le trottoir et rejoindre la rue d'en face. mio le rejoint le plus vite possible avant de l'appeler encore. des croquettes au creux de sa main, il s'accroupit, tente de l'appâter. le chat frôle ses doigts de ses moustaches avant de prendre peur d'une moto qui file à toute allure. et voilà le félin qui se hisse dans un arbre. la panique commence à s'infiltrer dans le corps de mio. - oh, klaus... il faut descendre maintenant. sa voix est calme, bien qu'empreinte d'une certaine angoisse : le chat est bloqué entre les branches et le feuillage. un miaulement lui répond et mio ne sait pas quoi faire. personne ne s'arrête, personne ne semble s'intéresser à sa situation. alors, sans réfléchir davantage, les phalanges tremblantes, il compose le numéro des pompiers. il explique la situation, donne sa localisation ; vont-ils se déplacer pour un animal ? que va dire sa patronne ? comment le chat a-t-il pu s'échapper ? est-ce une maladresse de sa part ? un collègue ou un client parti qui a mal refermé la porte ? mio s'imagine tant de scénario, le coeur qui bat à fond sous la poitrine. il essaie encore d'appeler le chat noir. le malaise s'installe et mio n'est pas doué pour gérer cela.

@Love Rask

ootd. mio a l'impression que les minutes qui suivent son appel aux pompiers et leur arrivée s'étire à l'infini. il continue de faire de son mieux pour garder un contact visuel avec le chat perché dans l'arbre, désireux de ne pas le voir tenter quoi que ce soit. et s'il se blesse ? et s'il songe tout à coup à sauter ? mio reste particulièrement vigilant mais aussi angoissé. les friandises qu'il tient au creux de sa main ne servent pas à grand-chose, l'animal se contente de miauler là-haut. mio lui parle doucement, le rassure. il ne peut rien faire de plus jusqu'à l'arrivée des secours. c'est une voiture de pompier qu'il aperçoit, soulagé du fait qu'ils aient pris son appel au sérieux. rapidement, un homme se rapproche, le salue et prend aussitôt les choses en main. mio acquiesce légèrement de la tête, un peu gêné. - bonjour, oui, je... je ne savais pas quoi faire. il sent déjà ses joues rosir avant qu'il ne respire un bon coup pour se concentrer sur le chat noir toujours bloqué au-dessus de leurs têtes. - il s'appelle klaus ! je travaille dans un café-librairie qui accueille aussi des chats. je... je ne l'ai pas vu s'échapper. mio, mal à l'aise, finit par se rapprocher de l'arbre pour désigner l'endroit où il voit encore la queue noire du félin. est-ce que le pompier va monter le chercher ? il ne voit aucune échelle, à moins qu'elle ne soit bien cachée dans le coffre de la voiture. son regard va de l'arbre à cet homme duquel il n'ose pas vraiment s'approcher. le pompier l'impressionne tant par sa fonction que par son physique. - s'il-vous-plaît, sauvez-le... il pourrait presque rajouter qu'il ne sait pas grimper aux arbres. ce serait bien idiot de sa part d'essayer et de se trouver dans une posture bien pire que celle du chat noir.

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