the morning after the choices we made.
★ ─ w/ @Lorenzo Messina

Siobhan ne savait pas ce qui la ramenait constamment dans ses bras. Parfois, elle mettait cela sur le dos de sa beauté. Parfois de son humour. Parfois, elle s'imaginait que c'était l'habitude. L'habitude qu'elle avait après des années d'être auprès d'une présence familière, chaleureuse. Tendre quand il le voulait, affectueux, intense. Cette présence réconfortante à laquelle elle s'était accrochée quand elle en avait eu le plus besoin. Mais la vraie raison elle n'y songeait jamais, de peur qu'elle rende ce qu'ils ont trop réels et donc, impossible. Cette raison obscure, cet acte sombre qui les avaient réunies et dont elle refusait de parler. Cet incident. Cet incident qui la hante et qui peut-être le hante aussi. Elle ne sait pas exactement et au fond peut-être qu'elle a peur de savoir. De demander. S'il vivait la même chose qu'elle ou si pour lui cet incident n'avait eut aucune conséquence. Elle se couchait parfois à ses côtés n'ayant aucune idée de ce qu'il se passait dans sa tête, de ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait. Parfois, elle ne saurait pas dit ce qu'elle ressentait elle-même. Traumatisé, mais faisant semblant. Sombrant dans les parties obscures de sa personnalité sans se soucier des conséquences. Essayant de l'entraîner avec elle quand elle le pouvait pour qu'elle se voie enfin en lui. Essayant de forcer sur lui la réflexion qu'elle a d'elle-même, en vain. Voulant le traîner avec elle sans réussir, elle ne s’avouait pas vaincue pour autant. Cultivant une image d'ardente travailleuse, la vérité était moindre, et il le savait. Ça l'effrayait elle. Qu'il la voit comme la petite fille effrayée qu'elle était. Alors elle se faufilait dans son appartement au milieu de la nuit. Sentant l'alcool et sûrement sous l'effet d'une drogue ou d'une autre, mais plus vraiment. Cherchant de la compagnie, sa compagnie. Même si la communication était dure, même si leur relation était tumultueuse, elle le cherchait, et une partie d'elle le chercherait toujours. « Lorenzo ? » Elle était entrée sans prévenir, abusant de ses privilèges semant ses chaussures, sa veste et ses affaires jusqu'à se créer un chemin jusqu'à sa chambre. Le jeune homme endormi, mais elle entrait sans crier gare et le secouait. « Hey, c'est moi... » Shiv ne savait pas ce qu'elle cherchait au fond, elle suivait un sentiment et un seul, de vouloir être vu, prise en compte, consolé sans pour autant savoir pourquoi, enlacé, aimé. Qu'importe. Tout ce que Lorenzo ne semblait pas pouvoir lui donner présentement. Il gémissait sans bouger et elle prenait ça pour un signe de son rejet. Puis vint la tristesse et l'apitoiement. Une Siobhan larmoyante s'assoit au pied de son lit et s'y endort. Habillé, pathétique. Une belle surprise pour le réveil.

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{  “ - Les souvenirs et le passé trinquent ensemble, tandis que le présent leur sert une nouvelle tournée. Ivresse nostalgique !  ”
feat Guy Sadate }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Siobhan Thames

Oublier. Tu devais effacer de tes souvenirs ce que tu avais fais. De ce que vous avez fait. Car tu n’étais pas tout seul dans l’histoire. Un shoot de tequila passa devant tes yeux et tu l’attrapas pour le boire cul sec. Oui. C’était ça le pire. Tu n’avais pas été seul à commettre cet accident. Vous étiez sept. Sept pauvres âmes défoncés préférant la fuite à prendre les choses en main. Causant votre amitié en énième sacrifice. Tu jetas un coup d’œil à l’horloge qui trainait dans un bar quelconque de New York. Il n’était pas tard pourtant tu te levas en balançant des billets verts sur le comptoir. Tu avais bien tenté d’oublier avec tous les substances possibles et imaginables mais rien n’y faisait. Tu avais encore bien en tête les images de l’accident mortel. Et par-dessus tu avais un putain de mal de crâne et mal être au réveil. Tu avais déjà donné. Une grimace se forma sur tes lèvres alors que tu sortais du bar. C’était loin l’époque où tu trainais dans un bar avec tes amis. Depuis ce qu’ils étaient arrivés, tu avais l’impression que chacun réagissait de manière différente à la nouvelle. Mais avec la même pensée. Ne plus voir les autres pour éviter que ça réveil d’affreux souvenirs. Car c’était ça qui faisait le plus de mal. De savoir qu’on était coupable d’un crime à plusieurs. Tu pénétras à l’intérieur de ton appartement flambant neuf et après une douche rapide te laissa glissé au fond de ton lit. Entièrement nu car tu aimais sentir la soie caressé ton corps. Oui. Chacun ses délires. Tu avais avalé une moitié de somnifère avant. Tes prunelles fixèrent le plafond. Toi tu avais misé sur de l’acharnement au travail. Tu avais su dire non à tes parents de suivre l’entreprise familiale des assurances et tu avais poursuivis tes propres rêves. Vendre du rêve. Ou plutôt vendre des logements luxueux au plus offrant. C’était la même chose. Au moins tu avais la chance que la demande était forte et que tu passais majoritairement au travail sinon tu ne serais clairement pas où tu serais. Certainement encore entrain de cuver quelque part salissant l’image des Messinas. Tes yeux se fermèrent à cette image. Au moins tes nuits étaient vides. Sans rêves. Sans cauchemar. Sans souvenirs. Les somnifères t’aidaient bien même si c’était plus dangereux que les joints. Mais un jour tu arriveras à t’en passer. La nuit t’attrapa. Blanche. Reposante. Il était rare que tu te réveillais en pleine nuit tellement le cachet était puissant. Alors quand ton amie viens se glissé auprès de toi, tu ne la ressentais. Ce n’est qu’une heure plus tard que la tequila jouait avec ton organisme. Tu n’aurais jamais du boire de la tequila. Tes yeux papillonnèrent. Ton réveil affichait toujours une heure nocturne mais les rayons de ce dernier firent mouche dans ta chambre. C’est en tentent de te relever que tes yeux tombèrent sur le corps endormi de ton amie Shiv. Tu te laissas glisser vers elle. Oubliant ton envie d’aller au WC. Ce n’était pas la première fois que vous vous retrouvez dans ta chambre. Devenue une habitude pour vous. D’oublier ensemble. Victime de la même chose. Tu portas une main dans ses cheveux pour à ton tour la réveillé. « Siobhan ? » Depuis combien de temps elle était la par terre ? « Réveille-toi. » D’une agilité sans nom, tu arrivas à glisser tes bras derrière elle pour la porter. Autant qu’elle soit allongée dans ton lit plutôt que de dormir par terre. Une fois que tu avais eu l’effet désirée, tu filas quelques secondes aux toilettes avant de revenir des minutes après pour replonger dans tes draps. Siobhan était la. Paisible. Fragile. Tu glissas tes bras pour la serrer dans tes bras. « Pourquoi tu ne m’a pas appelée idiote ? » Si toi tu arrivais à gérer plus au moins la nouvelle, elle c’était l’inverse.