outfit

Sur chaque parcelle de mon corps, son empreinte se faisait sentir. Une perle roulant sur la courbe de celui-ci. Je ressens son parfum sur moi. Je sens encore ses mains, ses lèvres et ses doux baisés. Suis-je tombée amoureuse de cet être vivant dont l’utilité n’est que plaisir charnel ? Je suis tombée bien bas, diriez-vous. Pourtant, le fait de ne mettre aucun statut et aucune émotion sur ce que nous sommes est satisfaisant. Maddox à beau prononcer sans cesse que nous sommes impures. La relation que nous avons le perturbe. Le fait qu’il soit en relation avec sa secrétaire depuis quelque temps sans se cacher vient lui jouer en tête. Il l’aime. Ce qu’il dit. Est-ce qu’il l’aime réellement s’il est capable d’abandonner tout pour me rejoindre en un claquement de doigts ? Je sais qu’il aime bien dire que je suis sa maîtresse. Une amante mise au placard qui sort lorsqu’il le souhaite. Est-ce que je suis dérangée par cela ? Pas du tout. Je ne veux pas tomber amoureuse ! Je ne veux pas aimer une personne pour être brisée par la suite. Il suffit de regard mon père, Éon puis Héra qui a choisi ce connard à la place de sa famille. L’amour rend idiot. Il est dangereux. Ce sentiment cupide dont la tête et le cœur se laissent hypnotiser par celui-ci vient causer la perte de beaucoup de personnes.

Adieu une semaine et quelques jours de plaisir. Au revoir la paix ! J’avais trouvé comme excuse un voyage entre amis. Rebecca m’avait soutenue. Elle croyait que je fréquentais un acteur ou chanteur. Comique ! Je ne croyais jamais être aussi vicieuse. Sur ce point, je ressemble à ma mère.  Lorsque je sors de l’aéroport, je fixe le ciel sous cet abri. Le ciel est gris et une fine pluie tombe. L’air est froid et apaisant. Ce n’était pas le beau temps auquel je m’étais habituée à Hawaii. Je sers la poignée de valise. Je balaie des yeux la rangée de voitures de couleurs variées. Le jaune des taxis sont garées le long du trottoir à droite tendis que les autres se trouvent à droite. En observant, mes yeux se plissent devant le grand blond marchant vers moi. J’avalai ma salive. Un sourire crispé se figea sur mes lippes. Je voulais prendre un taxi, mais voilà que mon frère s’approche de moi. Mon petit doigt me dit que je vais l’entendre gueuler…  Il a cette petite veine dans son front qui ressort. Je lève la main et abaisse les épaules. « Salut… »

outfit

Ses sœurs, comme s’il n'avait pas assez de problème avec sa propre vie, il fallait qu’il gère les leurs. Une décide de s’enfuir avec son copain sans dire où et l’autre prend l’avion pour Hawaii et coïncidence en même temps que l’autre. Il aimerait vraiment que sa grande sœur ne soit pas une maîtresse, qu’elle trouve un homme fait pour elle et que son coeur ne soit pas brisé à chaque séparation, parce que c’est ce qui va arriver, peut-être pas maintenant, mais un jour elle va souffrir qu’il ne la choisisse pas. C’est sûrement pour ça qu’il se trouve dans une voiture depuis une heure en plein trafic pour se rendre à l'aéroport, par chance pour lui, il est simple de trouver le vol d’un Zaimis qui rentre au pays.

Voiture finalement stationnée, il prit quelques minutes pour respirer, le trafic lui avait remonté son sang, il avait hurlé sur quelques conducteurs qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient. L’heure avançait rapidement, il devait sortir récupérer la petite fée avant qu’elle n’embarque dans un taxi, parce qu’il s’en doutait, elle n’avait prévenu personne. Il l’a vit finalement, tandis qu’il traversait la rue, son visage crispé en le voyant, épaules affaissées, il savait qu’elle s’attendait à se faire engueuler, mais tout ce qu’il fit est de prendre sa valise suite à son petit salut. Aucun mot, seulement la valise d’une main et la sienne de l’autre pour traverser à nouveau la rue remplie de voitures et le conducteur impatient. Il allait la raccompagner chez elle, être certain qu’elle ne brise pas en deux et retourner chez lui.

Oui plan parfait, aucune dispute, juste reconduire sa sœur.

Mon regard venait à peine de se poser sur mon frère que je sentis le sol s’effriter pour céder sous mon poids. Il était là près de moi. Le visage qui ne semblait pas afficher aucune émotion pouvant être décrit. Mon cœur cessa de battre lors d’un instant. Ma tête prit une pause et ma conscience tenta de me préserver de la voix qui allait se hausser sous peu. Nous ne sommes pas frère et sœur pour rien. Bien que Kronos soit mon frère aîné, notre relation a pris un tournant différent. Enfant, je ne pouvais pas le laisser un instant toujours attaché à lui. Depuis quelques années, je m’étais rapprochée du blond non loin de moi. Mes lippes s’étirent sous un visage crispé. J’aurais pu ressentir une joie quelconque de l’apercevoir ici, mais je ressentais un malaise. Il y a une raison à cela et elle porte un prénom : Maddox. Il était en couple depuis plusieurs années avec sa nouvelle conjointe et j’étais l’intruse. Nous étions loin d’être en couple ! Disons que nous partageons une relation pour une santé saine et un Esprit saint… Sauf que nos corps se connectaient souvent. Éon avait un doute de notre relation maîtresse et amant depuis un message ayant apparu sur mon écran. Ce que j’ignore encore à ce jour, qu’ils me cachent, c’est qu’Éon a surpris moi et Maddox après échanger notre salive. Un baisé dans l’un des coins reculés de la maison alors que ses mains avaient été bien agrippées à ma personne. Il s’approcha, me retira ma valise de la main en m’invitant à le suivre. Courant avec difficulté derrière lui, je tentais de reprendre mes bagages. J’ignore l’image que nous avons faite, je suis certaine que certains paparazzi sont déjà sur notre cas.  Je tends la main vers moi, une fois la rue traversée, pour attraper sa veste entre les mains. « Éon ! Arrête ! Parle-moi ! » Je siffle entre les dents. J’étais essoufflée d’avoir tenté de ne pas tomber contre le pavé avec des talons hauts plus hauts que ma main. Je tire plus fermement. « Arrête ! » Dis-je sèchement. Je ne lâche pas mon emprise, mais je me replie vers l’avant. La paume libre sur mon genou. « Ne me boude pas… » Je ne voulais pas qu’il me déteste. Je ne veux pas être sacrifiée comme Héra le souhaite !

Ce trafic allait me rendre fou, je faisais tout depuis quelque temps pour éviter de me retrouver à rien faire et que mes pensées vagabondes vers lui et en ce moment c’était horrible. Son sourire quand je la vie n’arrangeait rien à mon humeur, si ‘’ innocente’’ je savais que ma sœur aînée n’avait rien d’une innocente, mais je ne pouvais m’empêcher de m'inquiéter pour elle. Dans le fond, je n’étais pas plus différent de Lorcan, l’enfer que j’ai dû rajouter sur ses épaules, je m’en voulais. Je marchais de plus en plus vite vers ma voiture, aujourd’hui n’était pas une bonne journée pour mon état mental. J’étais tellement pris dans ma tête que je n’entendais pas le bruit que faisait les talons de ma sœur derrière moi. Entre ma vie et la sienne j’avais beaucoup en tête, ce qui n'était pas bon pour mon stress et sommeil, j’étais épuisé. C’est sa main qui agrippe le bas de ma veste qui a mis fin à ma course, elle semblait essoufflée, pliée en deux, cela m'a donc réveillé puisque je ne pus retenir le fou rire qui me pris. Ce n’étais pas très gentil, mais l'image que j’avais devant moi était comique.

Au contraire de ce qu’elle croyait, je ne la boude pas, pas totalement, j’étais furax contre Lorcan, contre Maddox, stressé de tout ce qui arrivait et ce que ma sœur faisait de sa vie n'aidait pas. Avoir un copain qui joue sur deux tableaux, mais si on en a conscience, un jour elle va souffrir et lui va en jouer, je ne pensais pas Maddox capable de faire ça. Je mis la main sur sa tête comme à une gamine.

Voilà ce que tu récoltes à ajouter à mon stress. Aller le lutin, on rentre.

Je flattais sa tête avant de recommencer ma marche en faisant attention d’y aller plus doucement cette fois.