Je ne pensais pas changer de famille aussi rapidement, je ne les ai même pas "gardé" un an, j'y suis pourtant habitué, mais c'est toujours un peu étrange quand on me dit qu'on ne veut plus de moi, pas parce que je travail mal, non, juste parce qu'ils n'ont plus besoin, où qu'ils s'en vont, là c'était plutôt ça, Bill est parti faire le tour du monde, le veinard. J'aurais pu aller avec lui, mais il m'a dit que ce n'était pas nécessaire, qu'il voulait continuer seul, que ses parents ne pouvaient pas m'imposer. Ils ont du écouter pour une fois parce que je ne suis plus là-bas. Je suis maintenant avec une famille qui a un adolescent très têtu, ses parents sont connus dans la musique, la pop, l'une est chanteuse et l'autre est acteur et ce gamin ne sait plus vraiment ses limites. Il était sensé aller chez des amis à lui aujourd'hui, je devais l'accompagner et il m'a fait faux bon alors je le cherche dans le centre commercial, non mais vraiment, je ne l'ai pas trouvé, bien sur que je m'inquiète et bien sur que j'ai envie de l'étriper, parce qu'il ne me fait courir partout, mais il n'est pas dans ses endroits habituel et je vais vers l’hôpital parce que je me dis qu'il est peut-être arrivé quelque chose et je demande à l'accueil mais ils n'ont personnes qui correspond à la description, tant mieux d'un côté, mais de l'autre, ça me stress encore plus. Et puis alors que je m'apprêtais à repartir, je vois une tête connue, Axel. Mon ex petit ami, je souris, on est resté en bon terme, on devait se voir depuis un moment, j'en oublierais presque pourquoi je suis là, je vais quand même vers lui:

"Axel? J'oublie toujours que tu travail ici, je suis content de te voir."

Il a l'air d'aller bien, j'ai toujours eu cet impression là qu'il allait bien, mais au fond je ne sais pas vraiment. @Axel Santiago

Le boulot. L’endroit où j’ai passé le plus de temps après le décès de Charles parce que c’était ma façon d’oublier qu’il était parti et que plus jamais j’allais pouvoir le voir. Clay avait besoin de moi que ce soit par son deuil difficile à faire, par son genoux avec qui il avait beaucoup de difficulté, par l’apparition d’un mafieux dans sa vie à cause de Charles… Bref, j’ai été bien présent pour Clay au cours de ses derniers mois. En même temps, je l’aime comme un fou, donc c’est sûr que je n’allais pas pouvoir le laisser se débrouiller tout seul. Surtout que, malgré ma présence, il a tenté de s’enlever la vie. Heureusement que j’ai eu l’idée d’aller chez lui après la dernière course qu’il a faite ! Sinon, on ne l’aurait jamais retrouvé à temps. Je n’aurais jamais pu lui dire que je l’aime et je n’aurais jamais su qu’il m’aime aussi ! Il a fini par accepter d’aller en centre pour se faire soigner, ce qui n’a pas été une partie de plaisir. Mais maintenant il habite chez moi et j’ai arrêté de faire autant de temps supplémentaire. Je veux profiter un max du temps que j’ai avec Clay. Malgré qu’il aille de mieux en mieux, j’ai toujours cette peur qu’il m’échappe un jour ou l’autre alors je préfère profiter de chaque instant que j’ai avec lui.

Mes collègues ne sont plus surpris maintenant que je refuse de faire du temps supplémentaire. Surtout après avoir appris pour Clay. Ils comprennent et m’encouragent même à passer le plus de temps avec lui. Enfin, surtout mes supérieurs. Après tout, j’ai énormément dépanné le service en faisant autant de temps supplémentaire l’année dernière. Je mérite de me reposer. C’est ce qu’ils me répètent en tout cas.

Alors que je suis en train de sortir de l’hôpital en écrivant à Clay pour savoir s’il voulait quelque chose avant que je rentre, une voix attire mon attention. En fait, c’est surtout le fait que cette voix à prononcer mon nom. C’est donc un sourire qui se dessine sur mes lèvres lorsque je reconnais Dallas. Je rigole même à ses paroles.

- Salut ! Et pourtant, ce n’est pas comme si c’était nouveau. Je suis content de te voir aussi Dallas.

Et c’était totalement vrai. Oui, on s’est séparé, mais ça ne veut pas dire que je vais le détester parce qu’il est mon ex. Il est une personne incroyable, il mérite d’être heureux. Ce n’était pas avec moi que ça allait être possible puisque je lui rappelais la tromperie qu’il avait commis. J’ai été son amant avant d’être son copain. Je me rappelle aussi qu’il n’allait vraiment pas bien à cette époque, j’espère que ça va mieux maintenant.

- Ça va toi ? Pourquoi tu es ici ? Tu es blessé ?

Je lui demande alors que mon inquiétude augmente. C’est vrai. Il allait pas bien, peut-être que ça ne s’est pas améliorer depuis le temps !

Je n’en reviens pas d’être tombé sur Axel, c’est fou ça, pas tant que ça en réalité, il travail ici, ce qui l’est plus c’est que moi je sois ici, enfin non plus vraiment puisque Clara travail là aussi, mais je ne veux pas trop m’imposer, ni venir la chercher quand elle travail. Je ne voudrais pas qu’elle me trouve trop envahissant, bien qu’on ne soit pas vraiment ensemble, on habite plus ou moins ensemble, elle vient souvent dormir à la maison et j’aime beaucoup quand elle est là. Je ne sais pas comment, mais elle me rassure et je sais que je peux dormir tranquille si elle est à côté de moi.

« Oui c’est vrai, je devrais pourtant me souvenir que si tu m’as sauvé la vie ce n’était pas pour rien. »

Je lui fais un sourire, je parle rarement de ça, du fait qu’il m’ait trouvé alors que je m’étais tiré une balle dans la tête, heureusement une balle à blanc, je n’ai pas réellement eu de séquelle, j’ai raté mon coup et c’est tant mieux, même si parfois c’est encore compliqué. Je sais que je lui dois d’être encore là. Je vois qu’il s’inquiète lorsqu’il me demande si je viens pour moi et je fais non de la tête avant de dire :

« Non, je suis là pour le gamin que je garde, enfin que je garde c’est un grand mot, je suis son garde du corps … quatorze ans et il me fait courir dans tout New-York parce qu’il a décidé qu’il n’avait pas besoin d’un garde du corps, enfin bref les trucs habituels. Je le cherche et je veux m’assurer qu’il ne lui ait rien arrivé, qu’il n’est pas ici. Il n’a pas tellement conscience du danger à croire qu’il veut tester toutes les conneries du monde. »

On dirait que je parle de mon propre enfant, mais ce n’est pas du tout le mien. Je crois que je n’en aurais sans doute pas, même si j’aimerais, c’est sans doute un peu tard pour moi, bien que je ne sois pas si vieux que ça, même s’il me le répète.

« Il va me rendre dingue … »

Je le suis déjà plus ou moins, mais je ne pensais pas qu’un ado pouvait autant être déterminé. Il est mâlin en plus de ça. Il sait très bien quoi faire pour m’énerver et me faire tourner en bourrique.