˜ ˜ ˜
{  “ - Les hommes méchants ne sont pas les plus dangereux.  ”
feat Tristan Bernard }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Madeline Blake

Un verre à la main, une cigarette au coin des lèvres, tu laissas ton regard trainer dans la pièce où tu te trouvais. La maison d’un de tes coéquipiers habitant dans le Queens avait élu domicile une fête gigantesque en l’honneur de la victoire qui opposait ton équipe à une équipe adverse. Tu pouvais voir certains de tes coéquipiers se lâcher. Enchainant les verres d’alcool et autres choses que tu tairais le nom. Pour leur faire plaisir, tu avais dis que tu passerais mais tu n’étais pas vachement d’humeur à faire la fête. Isana te tapait sur le système. Et tu n’avais qu’une envie continuer à la rendre folle. Oui, tu étais quelque peu maso sur les bords. Ça tu pouvais remercier ton géniteur d’être servis de ton corps comme un punching ball car il te donnait responsable de la mort de son épouse car elle t’avait mis au monde. Tu tiras sur ta cigarette et laissa la nicotine prendre possession de ton être. Pour ça que tu étais autant accro à la bagarre. C’était devenu ton oxygène malgré toi et le hockey sur glace était parfait pour passer tes nerfs. Tu grimaças au contact de ton verre vers tes lèvres qui étaient gonflés. L’attaquant de l’équipe adversaire ne t’avais pas loupé. Toi non plus. Un sourire étira tes lèvres en souvenir de l’adversaire qui s’était vu remplacé à cause de blessures trop importantes. On ne te surnommait pas Kaz le sanguinaire pour rien. Tu n’avais aucune pitié. Que ça soit sur le terrain ou dans la vie de tous les jours. On disait que tu étais un égoïste. Tu l’assumais totalement. On n’était jamais mieux servis que par soi-même. Une leçon que tu avais tirée de la vie. Des rires attirèrent ton attention. Un groupe s’était formé autour de tu ne sais quoi et semblait prendre du plaisir. Curieux, tu finissais ta cigarette et jeta le mégot éteins. Tu te dirigeas vers le troupeau et après quelques coups d’œil rapide, tu compris le pourquoi. Si toi tu étais un connard fini, dans ton équipe y en avait des pires. Une fille sans doute plus jeune que toi était au milieu de la foule et tu compris rapidement par les mots qui fusèrent ce qu’elle était. Une escorte que l’un avait payée pour pimenter la soirée. Un classique venant de l’hôte qui pouvait se montrer cruel quand il s’y mettait vraiment. Ce n’était pas ton problème. Tu allais faire demi-tour lorsque ton regard s’accrocha à la jeune femme. Si d’habitude, tu te fichais pas mal des prostitués que tes potes payaient, ce regard ne te laissa pas de marbre. Sans réfléchir, tu basculas certains hommes attroupés qui lançaient des « déshabille-toi ». Certes si tu prenais les femmes pour coucher avec et tu les jetais le lendemain avec souvent une gifle comme cadeau d’au revoir, tu restais un minimum respectueux envers la gente féminine. Et ça même si c’était le métier de la personne. Tu arrivas rapidement vers l’escort que tu ne connaissais ni en blanc ni en noir et apposa une main sur son épaule. « Laisse-la, elle est à moi. » Autant jouer le jeu. Vu le regard que tu avais, le groupe se dispersa. Ta réputation faisait de l’effet. Une fois seul avec l’escort, tu tournas la tête vers cette dernière. « C’est quoi ton nom ? » Car tu aimais mettre un prénom sur un visage. Même si très souvent, le lendemain tu l’oubliais une fois l’orgasme passé.

Je paraissais plutôt prude quand on me voyait comme ça. Pas le genre de fille qui couche avec n'importe qui. Encore moins le genre de fille que l'on paierait pour coucher. J'avais presque un air innocent et, je crois, que c'est ce genre de choses qui plaisait aux hommes. Ce soir-là, mon mac m'avait informé que je devais me rendre dans une chambre d'hôtel. Il m'avait simplement indiqué qu'il risquait d'y avoir du monde. J'avais déjà été conviée pour des enterrements de vie de garçons ou à des soirées où les hommes veulent juste s'amuser. Parfois, je me rendais compte que le métier d'escort girl pouvait être dangereux. Techniquement, je n'avais le droit de ne rien refuser. De la même manière qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient de moi que je sois d'accord ou non. Contrairement à d'autres filles, je n'avais jamais été forcée à rien. Il faut dire que je n'avais pas vraiment de limite pour l'argent. Et ce genre de soirée pouvait rapporter gros si j'étais une gentille fille. Je ne sais pas si j'allais être la seule fille ce soir-là. Je ne savais pas non plus à quoi m'attendre. Et même si j'avais toujours un peu d'appréhension, c'est quelque chose qui se dissipait plutôt rapidement une fois la tenue enfilée. J'avais opté pour une robe bustier, plutôt courte et qui s'enlève juste en faisant glisser la fermeture Éclair à l'arrière. Une paire de talon aux pieds et un sac à main pour couronner le tout. J'avais pris le temps de me maquiller. Un maquillage qui faisait ressortir le bleu de mes yeux. Une fois que je fus prête, je pris un taxi jusqu'à l'hôtel en question. Je payais ce dernier et monta jusqu'à la chambre concernée.


La soirée battait son plein. J'avais dansé avec certains, j'en avais embrassé d'autres et je m'étais finalement posé sur le canapé. L'ambiance devenait plus pesante. Ils buvaient de plus en plus et certains commençaient à être désagréables. Certains consommaient également des produits illicites. Mais c'est le genre de choses dont je pouvais avoir l'habitude parfois. Ils se regroupèrent autour de moi. Si je comptais m'échapper, je crois que je n'en aurais pas la possibilité. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre sur la suite de la soirée. Un autre garçon arriva, en bousculant certains d'entre eux. Je le regardais. Il ne me semblait pas l'avoir vu dans le courant de la soirée et je restais quelques seconds à l'observer. Il semblait différent. Mais il pouvait aussi être pire que les autres. Il y avait un truc de perturbant chez lui, sans que je puisse réellement l'expliquer. Il posa une main sur mon épaule et un léger frisson me parcourut. « Laisse-la, elle est à moi. » je regardais le groupe se disperser sans rien demander de plus. Il était qui, lui, pour que tout le monde exécute ce qu'il disait ? Et je ne savais pas si c'était réellement une bonne idée qu'il me veuille rien que pour lui. « C’est quoi ton nom ? » Depuis quand ça faisait partie de la prestation de s'échanger des banalités ? Certes, si certains voulaient juste une conversation, c'était possible. Mais ça n'allait pas avec le personnage que j'avais en face de moi. « Madeline. » Réponse simple et concise. Et j'avais donné mon vrai prénom. Parfois, il m'arrivait d'en donner un autre pour mettre de la distance entre ce monde-là et moi. « Et toi ? » Je ne savais pas vraiment si j'avais le droit de lui demander le sien. « T'attends quoi de moi ? » Si je devais passer toute la soirée avec lui et rien qu'avec lui, autant qu'il me dise tout de suite ce qu'il voulait. Et j'avoue, que ça faisait un moment que je n'avais pas ressenti un peu de peur dans ce qu'on pouvait me demander.

˜ ˜ ˜
{  “ - Les hommes méchants ne sont pas les plus dangereux.  ”
feat Tristan Bernard }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Madeline Blake

Pourquoi tu étais intervenu déjà ? Cette question tourna en boucle dans ta tête alors que tu adressais un regard à tes collègues. Certains te lançaient des regards noirs. D’autres te fuyaient. L’avantage d’être le capitaine. L’avantage d’être connu pour avoir aucune limite à dégommer un homme. Jusqu’au point de non retour ? Tu étais sur que tu en serais capable. Et ils le savaient tous. Et ça faisais peur. A toi aussi. D’être si violent. Mais c’était normal à tes yeux. Contrairement à ce que tu avais fais. Que tu avais sauvé une escorte des attentions de tes coéquipiers. Pourquoi déjà ? Et maintenant tu lui faisais la conversation. Quelqu’un avait du mettre quelque chose dans ton verre car tu n’étais clairement pas comme ça d’habitude. D’habitude, tu lui aurais déjà dis de t’accompagner et tu l’aurais coincé dans une chambre pour prendre ton pied. Et la jeter ensuite comme un vieux klennex. C’était ce que tu faisais d’habitude. Prendre. Envoyer l’autre dans un orgasme. Jouir. Jeter. Et très souvent te prendre une claque quand elles découvraient que tu voulais juste baiser. Et que tu avais déjà oublié leur prénom en jouissant en elle. Ouai. Tu étais un batard Kaz. Le roi. Mais la, tu faisais piètre à voir. Le nom qu’elle te donna te fit lever les sourcils. Un faux nom ou son vrai prénom vu son métier ? Tu t’en fichais. Tu l’oublierais comme les autres. Ça ne t’intéressait pas. Elle te retourna la question alors que tu buvais ton verre. « Cassian. » Tu aurais très bien pu donner le surnom qu’on te donnait mais elle n’était rien pour toi. Juste une escorte. Une fille que tu avais sauvée. Non. Tu n’étais pas le prince charmant. Toi tu étais le chasseur. Le méchant de l’histoire. Celui qui tuait la maman de Bambi. Celui qui tuait la grand-mère du Petit Chaperon rouge. Non. Tu n’étais pas celui qui apportait un faux cœur à la belle mère de Blanche Neige pour lui sauver la peau. Pourtant ça y ressemblait. Et ça ne te plaisais pas. Alors quand elle te demanda ce que tu attendais d’elle, tu butas en touche. « A ton avis ? » Oui. Tu devais te ressaisir. Tu étais le méchant dans l’histoire. Tu étais le dragon qui voulait bouffer la Belle au Bois Dormant. Tu étais Jafar pas Aladin merde. Tes doigts se crispèrent sur ton verre. « Viens, on va dans un endroit tranquille. » Car tu devais te reprendre. Tu sentais les regards dans ton dos. Tu libéras une de tes mains pour poser une main sur l’épaule de Madeline ou de tu ne sais qui. L’invitant à te suivre. L’appartement était immense. Et tu trouvas rapidement ce que tu voulais. Une chambre vide. Tu y pénétras à l’intérieur et porta ton verre à tes lèvres. Enfin seul. Tu devais agir. Comme un méchant. Alors bordel pourquoi tu lui fais la conversation ? « Pourquoi tu fais ça ? » Pourquoi elle vendait son corps pour de l’argent ? Ca tu ne le comprendrais jamais. Comme ceux qui achetais des images de pieds. Ou ceux qui achetaient des sous vêtements déjà utilisés. On te l’avait demandé et tu avais rigolé. Les humains étaient étranges. Encore plus son métier si on pouvait appeler ça un métier. Pourquoi payer alors qu’on pouvait coucher sans débourser d’argent ? C’était une vrai question remplit de curiosité. « Tu dois de l’argent à quelqu’un ou c’est le fric ta motivation ? » Car ça devait être soit l’un soit l’autre. Aimer le fric tu pouvais comprendre. Tu adorais ça aussi. « Ah moins que tu es juste nympho ? » Si c’était ça, tu pouvais t’incliner. Entre accro du sexe tu pouvais comprendre même si clairement toi tu le faisais gratuitement. Pourquoi elle faisait ça ? Ouai. Ta curiosité était ton pire défaut.

Les soirées où il y a plusieurs hommes pouvaient être angoissantes. En effet, entre l'alcool et la drogue, ils pouvaient être dans des états souvent pas possibles. Et dans mon métier, on est obligé de faire ce que les clients veulent. Je n'ai jamais eu froid aux yeux. J'étais assez ouverte d'esprit sur les différentes pratiques qui se faisaient. Mon petit air innocent plaisait plutôt bien à la gente masculine. Dans tous les cas, pour gagner de l'argent, il fallait se laisser faire. Juste exécuter, sans réellement se poser de questions. Je ne parlais pas de mon métier. Beaucoup ne comprendraient pas ce qui me plaisait dans ce dernier. L'argent, avant tout. Le fait que c'était facilement de gagner plusieurs milliers de dollars en une seule nuit. À quoi ça sert de faire des études lorsque l'on peut vendre son corps ? Et on n'allait pas se le cacher, j'étais plutôt jolie. Autant que ça serve à quelque chose d'utile. Je n'étais pas sûre que mes aînés soient forcément en accord avec ça. Mais je crois que je m'en moquais. Jusqu'à preuve du contraire, je faisais ce que je voulais de mon corps. Et si j'avais envie d'entrer dans ce monde-là, je le faisais. Ça ne changeait pas qui j'étais finalement. Certains diraient simplement que mon image était tâchée. Mais pas plus qu'une fille qui couche avec le premier venu, sans se faire payer. « Cassian. » Je continuais de le regarder, prenant le risque de lui demander ce qu'il attendait de moi. « A ton avis ? » C'était lui le client. C'était à lui demander de me dire ce que je devais faire. Ce que je devais lui faire. Il pouvait tout obtenir ce soir. Et je faisais partie de celles qui n'ont pas vraiment de limites. « Viens, on va dans un endroit tranquille. » Ça annonçait la couleur, même si je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec lui. Je me levais et le suivi. Pas vraiment le choix. Je sentais les regards sur nous et ça avait un côté, un peu malaisant. Il m'emmène dans une chambre. C'était la suite logique. Une fois à l'intérieur de cette dernière avec lui, je posais mon regard de part et d'autres. « Pourquoi tu fais ça ? » Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Normalement, ce n'est pas le genre de question que l'on me pose. Les hommes, généralement, tant qu'ils peuvent tirer leur coup et se faire du bien. Je fronçais légèrement les sourcils, avant de m'asseoir sur le lit. « Tu dois de l’argent à quelqu’un ou c’est le fric ta motivation ? » Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il me posait toutes ces questions. La soirée était déjà assez bizarre comme ça pour en rajouter une couche. « Ah moins que tu es juste nympho ? » Alors oui, j'aimais le sexe, c'était une évidence. Mais je n'avais pas besoin de me faire payer pour ça. Je continuais de le regarder quelques secondes avant de prendre la parole. « Je le fais essentiellement pour l'argent. C'est facile de bien gagner donc... » Et ça me permettait de me payer à peu près tout ce que je voulais. Ethan se posait des questions, parfois, sur les sacs de luxe que je pouvais m'offrir. Mais je ne répondais jamais vraiment à ses questions. « Ça évite aussi que je sois dépendante de mon copain. » Et ça aussi, c'était l'une des raisons pour lesquelles je faisais ça. Je marquais une brève pause, avant d'enchaîner : « Pourquoi tu me poses toutes ces questions ? » J'en avais connu des soirées bizarres. Mais je dois avouer que le fait d'avoir une conversation avec un client, c'était étrange. Et je ne savais pas vraiment comment réagir.

˜ ˜ ˜
{  “ - Les hommes méchants ne sont pas les plus dangereux.  ”
feat Tristan Bernard }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Madeline Blake

Pourquoi ses questions ? Pourquoi tu la questionnais alors que tu pouvais juste la sauter ? La prendre sur ce lit ou dans n’importe quel partie de cette chambre. Car elle était faite pour ça. A qu’on la prenne. Qu’on prenne son plaisir en l’envoyant au septième ciel et qu’on lui lance des billets. Oui. La majorité de tes coéquipiers n’auraient pas attendu une minute. Ils l’auraient déjà déshabillé. Mais toi non. Toi tu étais planté comme un con dans la chambre après l’avoir sauvé de tes sois disant potes. Et tu lui posais des questions. Ta réputation en prendrait vraiment un sale coup si ça venait à savoir. Reprend toi. Ce n’était que temporaire. C’est ça. Tu allais avoir tes réponses et après tu la baiserais. Aussi simple que ça. Surtout qu’elle était magnifique et ça serait facile de bander. Elle t’apporta les réponses à tes questions. Tu croisas les bras. Dubitatif. Pour l’argent donc qu’elle faisait ça. « Tu sais qu’il y a d’autres métiers qui payent aussi très bien ? » Même si tu étais un connard et le pire des salauds avec les femmes, tu ne comprenais pas le principe de vendre son corps. Pourquoi se donner contre de l’argent alors qu’on peut le faire gratuitement ? Où étais le respect dans la vente du corps ? Quand elle indiqua qu’elle voulait aussi être indépendante de son copain, un sourire amusé se dessina sur tes lèvres. « Oh je vois. Vous êtes un couple libertin qui pimente leur sexualité en s’envoyant en l’air avec d’autres partenaires. Sympa comme stratégie.» Rare était les couples qui acceptaient ça. Toi tu n’avais pas ce problème la vu que tu ne te mettais jamais en couple. C’était une source de problèmes que tu as déjà eu dans le passé. Le célibat t’allait comme un gant ou plutôt un préservatif grande taille. Tu inclinas la tête en levant un sourcil amusé. « Ah moins que ton copain ne sache pas tout ça ? Si c’est ça respect. » Tu haussas les épaules quand elle te demanda pourquoi tu la questionnais. La même chose qui t’étais traversé l’esprit d’ailleurs. « Et pourquoi pas ? » Tu te tournas et tes yeux tombèrent sur un mini bar. Parfait. « Le client est roi non ? » Ou une connerie du genre. Tu allas jusqu’au mini bar et l’ouvrit. Des mini bouteilles d’alcool trainaient dedans. « J’aime bien prendre mon temps, pas toi ? » Tu piochas dedans et attrapa plusieurs fioles. « Une envie particulière ? » Tu secouas les fioles. Un double sous entendu. Est-ce qu’elle le verrait ?

Certains trouveraient le métier que je fais dégradant. Mais en réalité, moi ça m'allait. Je pouvais gagner de l'argent facilement sans vraiment me poser de questions. Personne n'était au courant dans mon entourage. Et j'appréhendais un peu le jour où tout ça se saurait. Après tout, il allait falloir assumer. Je savais qu'Ethan me quitterait. Lui qui me répétait sans cesse qu'il n'aimerait pas être trompé et que c'était la pire des trahisons. Mais était-ce vraiment vu comme une trahison si c'est quelque chose fait dans un cadre légal ? Après tout, une strip-teaseuse ou une actrice de film porno a tout à fait le droit d'avoir une vie amoureuse ? Pourquoi moi, je n'y aurais pas le droit ? Ce n'est pas vraiment le genre de questions que je me posais. Peut-être qu'un jour, j'arrêterais. Mais pour le moment, je voulais continuer. Ça me permettait de passer du bon temps, tout en gagnant de l'argent. Mais c'est aussi en exerçant ce métier que je me rendais compte que certains hommes savaient s'y prendre, tandis que pour d'autres, c'était bien plus compliqué. « Tu sais qu’il y a d’autres métiers qui payent aussi très bien ? » Sauf que je n'avais pas vraiment envie de faire autre chose. Je ne mettais jamais vraiment poser la question. Et tant que c'est un métier qui me plaisait, je n'allais pas en changer. Enfin, dans l'hypothèse où l'on puisse dire que l'escorting est une activité plaisante. En tout cas, ce n'est pas quelque chose qui me dérageait, dans le fond, surtout lorsque l'on voyait les sommes que je pouvais amasser une seule nuit. « Oh je vois. Vous êtes un couple libertin qui pimente leur sexualité en s’envoyant en l’air avec d’autres partenaires. Sympa comme stratégie.» Je ne suis pas sûre que le fait de devenir un couple libertin puisse réellement plaire à Ethan, bien que je ne lui ai jamais posé la question. Mais je connaissais assez sa position sur ce genre de choses. Il n'accepterait jamais de me partager avec d'autres hommes. Et peut-être que ça voulait dire qu'il tenait à moi. Je n'en savais trop rien, en vérité. « Ah moins que ton copain ne sache pas tout ça ? Si c’est ça respect. » J'eus un léger sourire, tout en passant ma main das les cheveux. « Non il n'est pas au courant de tout ça. Et je ne suis pas sûre qu'il accepterait. Mais bon, il n'est pas obligé de tout savoir, si ? » Je paraissais toujours trop innocente pour avoir une double vie. Mais c'est aussi ce qui pouvait plaire aux hommes que je côtoyais. Et je n'avais pas froid aux yeux : j'assumais pleinement que mon copain n'était pas au courant. Et qu'il ne serait certainement jamais au jus de cette activité. Chacun sa vie privée, non ? « Et pourquoi pas ? » Me répondit-il lorsque je lui demandais pourquoi il me posait autant de questions. Je n'avais pas l'habitude que l'on discute avec les clients, et ça me faisait bizarre. Je ne savais pas vraiment comment prendre tout ça. « Le client est roi non ? » Je finis par m'asseoir sur le bord du lit. Oui, le client était roi et justement, il devrait passer à l'action plutôt que de perdre du temps à parler. Mais c'est une remarque que je préférais garder pour moi. « J’aime bien prendre mon temps, pas toi ? » Je haussais les épaules. Encore quelque chose dont je n'avais pas l'habitude. Prendre son temps ? Beaucoup me sautait dessus sans rien attendre en retour. Rares sont ceux qui prennent leur temps comme lui le faisait. « Une envie particulière ? » Je regardais les fioles qu'il tenait dans la main. L'alcool avec l'ambiance globale qui se dégageait de la pièce n'allait peut-être pas faire bon ménage, mais qu'importe. « J'vais prendre celle-là. » Je lui montrais la petite fiole de Tequila ou de Rhum, je n'en savais trop rien. Mais une chose était certaine : je n'étais pas compliquée en terme d'alcool. J'ajoutais : « Pour ce qui est du reste, comme tu l'as dit : le client est roi. Donc t'aurais envie de quoi ? » Et je n'avais pas vraiment de tabous sur la question. J'ouvris la petite fiole pour en boire une gorgée, tout en le regardant. « Profites-en pendant que je suis tout à toi. » Et pour cause, la satisfaction du client était quelque chose d'important pour moi.