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{  “ - Les blessures se cicatrisent, mais les cicatrices continuent de grandir avec nous. ”
feat Stanislaw Lec }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Isana Barnes

Du sang sorti de tes lèvres. Tu crachas donnant un goût métallique dans ta bouche. Tu l’avais appris à l’apprécier. A n’y trouver même plus de goût tellement tu étais habituée à l’avoir en bouche. La bagarre c’était inné en toi. Depuis que tu étais gamin. Encore adulte maintenant. Les coups t’apportaient un sacré réconfort. Une sécurité. Même si ton corps à chaque fois était sacrément malmené. Mais ça en valait toujours la peine. Toujours. C’était quoi déjà la raison pour laquelle tu t’étais battu là ? Ta main glissa sur ta poitrine et devient rouge à son contact. Une partie de poker clandestine qui avait mal tourné. Que tu avais gagné. Tout en te la pétant alors que tu avais triché. Comme toujours. Cette fois par contre, il ne t’avait pas loupé. L’un avait sorti un couteau et tu n’avais pas pu échapper à une entaille à ton buste. Pourtant, tu savais esquiver les coups comme personne. C’était dans ton ADN de te battre. D’être un punching ball humain. Et malgré la douleur qui se dessina sur tes traits, un sourire suffisant se lisait sur ton visage. Par moment, tu te disais même que c’était meilleur que le sexe. Ou à l’équivalent. Tu ne savais quoi faire. Ouai. Il te manquait un grain. On t’avais déjà dis de consulter un psy car ce n’était pas normal que tu t’auto détruise mais tu avais envoyé la personne se faire foutre chez les grecs. C’était ton problème pas le leur. Et ça faisait aussi ta fierté sur le terrain d’hockey sur glace. D’être comme ça. Sanguinaire. Violent. Tu arrachas un gémissement quand tu remarquas dans quel quartier de New York tu t’étais trouvé. Manhattan. Tu avais un appartement dans ce quartier que tu n’y mettais jamais les pieds préférant le calme de Staten Island. Mais vu l’état dans lequel tu étais, tu trouvas plus judicieux de prendre la direction de ton appartement. Encore plus que tu savais que la personne qui y habitait dedans pouvait t’apporter des soins. Y avait que toi pour trouver un avantage de sous loyer un de tes appartements contre des soins exclusifs. Isana était tombé pile quand tu en avais besoin et elle n’avait pas hésité une seconde à accepter ta proposition plus que généreuse. Toujours par intérêt. Et non par générosité. Arrivé à ton appartement, tu ouvris à la volée la porte dont tu gardais toujours une double des clé sur toi au cas ou ce genre de choses arrivaient. La lumière envahit l’appartement d’un seul coup libérant la noirceur des lieux. Un bruit de pas et une exclamation féminine te confirmait qu’elle était bien chez toi. Chez elle plutôt vu ses commentaires. Tes yeux se posèrent sur elle. Couverte d’une couverture qui cachait son pyjama, elle devait certainement dormir. Ce que tu t’en fichais complètement. Et tu ne loupas une seconde pour le lui dire. « N’oublie pas à qui tu dois l’appartement et à quel conditions que tu l’as. » Ouai tu étais un sacré connard. Tu n’avais jamais dis le contraire. Tu glissas ta veste pour qu’elle tombe par terre et parti t’asseoir sur une chaise que tu retournas. « Y a vraiment des heures pour se battre ? » Pour toi il n’y en avais aucune. Toutes les heures étaient faites pour se battre. Encore plus quand il était tard. Toi tu étais complètement réveillé. Et tu la suivais des yeux quand elle parti chercher sa trousse de secours pour te soigner. « N’oublie pas de rapporter la bouteille de whisky pendant que tu y es. » Non pour te désinfecter mais pour la boire. Tu portas un regard sur l’appartement. Elle l’avait décoré avec goût. C’était vivant. Un miroir te faisait face. Tes yeux s’y glissèrent dedans. Tu étais vachement amoché. Plus que d’habitude. Et tu t’en fichais. Car tu étais vivant. Vraiment vivant. Et c’était tout ce qui t’importais à tes yeux.

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{  “ - Les blessures se cicatrisent, mais les cicatrices continuent de grandir avec nous. ”
feat Stanislaw Lec }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Isana Barnes

Tu levas les yeux au ciel face à l’énervement d’Isana. Bien sur qu’elle avait raison. Une personne censée ne débarquerait pas en sang en plein milieu de la nuit pour demander des soins. Une personne censée irait à l’hôpital pour avoir des soins par une infirmière en service. Oui. Une personne censée ferait tout ça. Mais toi tu t’en étais pas une. L’altruiste n’était pas ton fort. Tout ce qui t’importait était toi. Et rien que toi. Ce n’était pas pour rien que tu lui avais proposé d’habiter dans un de tes appartements gratuitement contre des soins personnels. C’était votre contrat. Autant lui rappeler. « Tu as signé pour ça je te le rappelle. » Ecrit noir sur blanc. Qu’elle devait t’en apporté quand tu lui demandais. Et c’était maintenant que tu en avais besoin. L’heure n’avait aucune importance. Comme le fait que tu l’avais réveillé alors qu’elle avait certainement besoin de sa dose de sommeil vu le métier qu’elle faisait. Mais ça ce n’était pas ton problème mais le sien. Elle n’avait pas qu’à signer un contrat avec n’importe qui. Car tu étais un parfait inconnu à ses yeux quand elle t’avait soignée. Et elle aurait mieux fait de se renseigné sur qui tu étais avant de foncée tête baissée dans ta proposition juste. « Ce sont les meilleures pour se battre. » Faisant référence aux heures pour se battre. La nuit était meilleure que le jour. Pour toi. Forcément qu’elle t’envoya chier quand tu lui ordonnas de ramener une bouteille de whisky. Ce qui te fit doucement sourire. Tu aimais les femmes avec du caractère. Ca donnait du piquant à ta vie. Ce n’était pas pour rien que tu lui avais proposé ce contrat la. Plus le fait qu’elle était infirmière et belle, ça pesait beaucoup dans la balance. Tu te levais et parti récupérer une bouteille dans le bar de l’appartement avant de revenir la où tu étais. Tes prunelles se reposèrent sur celle-ci quand elle revenait avec sa trousse de toilettes et vêtu maintenant d’un jogging. Est-ce que tu l’as mettais mal à l’aise ? Certainement. Une grimace apparue sur tes lèvres quand elle apposa un linge humide sur tes plaies ouvertes. Il ne t’avait pas loupé cette fois. Comme tu ne les avais pas loupés aussi. « C’est grave docteur ? » Tu ironisais de la situation. Une nouvelle grimace apparu sur tes lèvres à la sensation de brulure et tu portas une main vers ta bouteille. Tu l’ouvris d’un geste expert avant de la porter à tes lèvres. L’alcool glissait dans ta bouche et faisait un effet anesthésiant sur toi. « Tu penses en avoir pour longtemps ? » D’un naturel impatient. Si pour elle sa soirée rimait à dormir c’était loin d’être ton cas. Tu avais juste fait un détour chez elle pour te faire soigner avant de vaquer une nouvelle fois à tes occupations. Du coup plus vite elle se dépêchait de te soigner plus vite elle repartait dormir et toi tu repartais jouer. Ou trouver une compagnie pour ce soir.