Une énième dispute

TW: début de sexe ^^

L’armée est sa priorité, oui je le savais pertinemment, il m’avait maintes fois prévenue au début que nous sortions ensemble. L’armée passera toujours en premier, je suis tributaire de celle-ci, je dois protéger mon pays, je suis un soldat avant tous. Ce discours il me l’avait à plusieurs reprises répétés pour que je sois conscience qu’il ne sera jamais tout à moi. Je pensais pouvoir m’en accommoder tant j’étais fière de lui, de le voir passionné à protéger son pays. Je pensais que je pourrais être une femme de militaire, que j’arriverais a surmonter ce manque constant de sa peau à mes côtés, de son odeur, de ses taquineries, même de ses cris mais non je n’y arrive pas. Je suis sûrement une grosse égoïste en voulant que mon mari reste à mes côtés mais c’est plus fort que moi, je ne supportais plus qu’il me soit enlevé plus tôt que prévu, que je ne puisse pas prévoir des vacances ou des moments en amoureux de peur qu’il reparte sur le champ. Je ne demandais pas grand-chose juste qu’on me le laisse le temps impartit, qu’on arrête de me l’enlever par surprise. J’ai besoin de lui en ce moment j’ai besoin qu’on se retrouve pour de vrai sinon je ne suis pas sûre d’accepter plus longtemps ce mode de vie.

« Je sais tous ça Leo mais je n’en peux plus qu’on raccourcisse ses permissions, ok l’Amérique a besoin de lui et je suis tellement fière de voir cette lueur dans ses yeux quand on le remercie pour tous ce qu’il fait sur le front. J’aime Carsten pour ce qu’il est un soldat mais je n’en peux plus qu’on me l’enlève du jour au lendemain alors que je n’ai pas eu un seul instant rien que pour nous deux. Tu comprends ? »

Oui à cet instant précis je ne pensais qu’à moi, je l’avoue mais c’est qu’à force de supporter et bien on ne voit plus les ressentis de l’autre, juste les siens. Je suis prise dans ce tourbillon de colère, rancœur depuis tant de temps que là c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je suis une femme et j’ai des besoins moi aussi, j’ai besoin que mon homme soit à mes côtés.

Et pour l’instant le seul homme que j’ai à mes côtés ce n’est pas mon mari mais Leo, oui Leo est présent au quotidien, Leo veille à me faire rire, à ce que je sois bien, à ce que mes enfants ne manquent de rien quand je suis au travail. C’est affreux à dire mais il a pris la place de Carst ces derniers temps, il est l’épaule sur laquelle je me repose.

C’est donc naturellement que je me laisse porter par ces caresses, par le contact de sa peau contre la mienne. Je le regard et je ne vois plus l’ami de mon mari, non je vois l’homme qui me rassure au fil des jours, je vois la tendresse qu’il me donne, je vois l’image d’un vrai mari. Alors je ne réfléchis pas, laisse mes pulsions prendre possessions de mon corps et vint déposer un baiser sur ses lèvres, puis un second, un troisième. On ne devrait pas faire ça, Carst en sera anéanti mais mon cerveau n’y pense même pas à cet instant précis, il veut juste assouvir ce désir qui brûle en moi.

Nos baisers se poursuivent et Leo prend les choses en mains, il me pousse contre une surface dure, nous rapprochant un peu plus tous les deux. Nous sommes collés, nos deux corps se touchent, la chaleur grimpe. Je ne lâche pas ses lèvres, mes mains caressant son torse et ses épaules tandis que les siennes passent sous mon tee-shirt pour venir effleurer la peau de mon ventre. Je pousse un petit gémissement à ce contact, oui mon ventre est un point assez sensible chez moi. Je lâche alors ses lèvres pour venir embrasser sa mâchoire et son cou, mes mains descendant le long de son torse pour venir lui retirer son tee-shirt. Leo se laisse faire, lâchant quelques instant ma peau pour me laisser le déshabiller.

Une énième dispute

Leo hoche du chef. Bien sûr qu’il comprend. Ce n’est pas facile de laisser femme et enfant derrière soi quand on part au front, ou même quand on part en mission loin de la maison. Alors il suppose que cela doit être encore plus difficile pour la personne qui reste sur place et qui ne peut que regarder son compagnon ou sa compagne s’éloigner. Leo n’a jamais eu ce problème. Son mari était militaire également et souvent déployés sur le même terrain que lui, quelques fois seulement sur le même continent, mais pas au même endroit. Mais il ne laissait pas vraiment du monde derrière lui. Louis, peut-être, son meilleur ami. Oui, Louis. En tout cas, alors que ses pensées le ramènent à New York, dans la maison d’Ambre, il ne peut rien dire de plus. Elle sait déjà, tout ce qu’il lui a dit. Quand on épouse un militaire, on épouse l’Armée également. Et l’Armée aura toujours le dernier mot. On ne pouvait pas se battre contre cela.

- Si je pouvais arracher toute cette tristesse de ton regard…

Une énième dispute

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Qu’est-ce qu’il est en train de faire ? Des conneries. Des grosses conneries. Là, au milieu de la cuisine d’Ambre, il est en train de… de… Non, non, il ne devrait pas, elle est… son amie, elle est… Elle est surtout la femme de son frère d’arme. Il ne peut pas, il ne veut pas, il ne DOIT pas. Il y a un code. Même s’il n’est pas écrit, même s’il n’est pas réel, il y a un code. Et dans ce code, il y a « ne pas coucher avec la femme de son frère d’arme ». Et pourtant, pourtant ses mains lui ordonnent de continuer, sa tête lui commande de continuer, son corps tout entier le presse de continuer. Ses pensées écartent totalement Carsten du moment. Il n’y a plus d’Ambre ou de Leo, il y a juste deux corps qui n’en peuvent plus et qui doivent se rapprocher.

Une énième dispute

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C’est comme… trahir son pays. Enfin, d’une certaine manière. Leo est en train de trahir un ami et un ami très cher à ses yeux. Il est en train de trahir également son amie, Ambre. Elle ne demande pourtant pas et n’a pourtant pas demandé ce genre de choses. Ca fout en l’air tout un mariage ce truc-là, ça peut foutre en l’air une amitié, DES amitiés, celle de son ami, celle de son amie. Cela trahit la confiance que son AMI lui a donné. Il est en train de s’envoyer en l’air avec sa femme ! Bon sang, il faudrait arrêter, mais ses gestes, il… il ne les contrôle plus, il ne peut plus s’arrêter, il ne peut que continuer, parce que… d’une certaine manière, il en a envie, il veut Ambre plus que tout. A cet instant précis, oui, il la veut. Et il ne s’arrêtera pas tant qu’il ne l’aura pas eu.

Une énième dispute

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Bon sang… Qu’est-ce qu’ils viennent de faire ? C’est… Ca ne devrait pas ? Il est allongé sur le sol de la cuisine encombré par des conserves et autres ustensiles et il… Il vient de commettre l’irréparable. Cela serait une fille rencontrée dans un bar, ou une de ses stagiaires au stand, peut-être, oui, cela aurait été fun… Mais ce n’est pas n’importe qui à ses côtés. C’est Ambre ! Merde, AMBRE ! Il… Il n’aurait pas du faire cela, pas… Son ami, son camarade, son frère d’arme lui a demandé de protéger sa femme et lui… il… il s’envoie en l’air avec ? C’est… c’est horrible. Il se dégoute lui-même. Il n’aurait jamais dû succomber à la tentation. Il… Il soupire, les battements cardiaques retrouvant une allure raisonnable. Les mains frottent le visage et il se redresse, assis. A moitié défroqué, il peut apercevoir son t-shirt à une distance de bras, il… bon sang, il a fait ça avec Ambre, il… Il n’aurait pas du, il s’en veut terriblement. Il passe la langue sur les lèvres, les frissons du plaisir assouvi voyageant encore dans tout son corps.

- C’est toi qui… qui était pas bien, j’aurai jamais dû te… La main passe dans les cheveux, frotte la nuque alors que l’autre se tend pour aller chercher le t-shirt. J’aurai jamais dû te… J’ai trahi la confiance de ton mari, Ambre, j’ai trahi ta confiance, on a… Il se mord la lèvre inférieure alors qu’il enfile le t-shirt. Je sais tellement pas quoi dire… Il est incapable de la regarder. Il devrait fuir, afin de laisser le problème décanter tout seul, mais… Il ne va pas abandonner Ambre alors qu’ils viennent de se donner l’un à l’autre sur le sol de la cuisine, alors que son mari est reparti au front et… Non, il ne peut pas partir comme ça, pas tant qu’elle ne le lui demande pas. Ambre, je… Qu’est-ce qu’il peut dire ? Il n’arrive même pas à terminer les phrases dans sa tête… Il se redresse complètement, boutonnant le jean après l’avoir réenfilé. Il tend la main pour aider Ambre à s’habiller, mais ne la regarde pas. Il préfère détourner le regard. Il ne doit pas… Il… Ambre est son amie, c’est… Tu… On… On avait… je crois… b-besoin de ça, mais… j’aurai pas dû me comporter ainsi… Je suis désolé.

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La sensation de plaisir est encore exquise dans mon corps, cela m’avait manqué cette sensation de plénitude post sexe. Il faut dire qu’avec Carsten, je n’arrive pas a savourer ces moments, j’ai toujours peur qu’un coup de téléphone nous interrompe, l’éloignant à nouveau de moi. Non aujourd’hui je peux savourer cet étourdissement merveilleux. Oui je suis horrible de dire ça, car je viens littéralement de tromper mon mari avec son frère d’arme mais c’est plus fort que moi, mon corps a parlé pour moi. J’avais besoin de ça, j’avais besoin d’être désiré par un homme, de vivre ce plaisir sans réfléchir aux conséquences. Je crois que nous en avions besoin aussi bien l’un que l’autre.

Maintenant que l’euphorie est passé, les remords font leur apparitions dans nos esprits, nous avons merdés et en beauté. Carsten ne nous pardonnerait pas aussi facilement cet écart ça c’est sur mais s’il avait entendu mes paroles, nous n’en serions surement pas arrivés là. Leo semble épris d’un gros regret, s’accusant de ce qu’il vient de se passer. Je ne peux pas le laisser dire cela, nous sommes tous les deux fautifs dans cette histoire. Il n’arrête pas de s’accabler tandis que je me rhabille à mon tour. « Leo tu ne m’as pas trahi, arrête. » Je semble prendre la chose beaucoup plus calmement que lui, oui j’ai merdé je le sais mais je ne peux pas revenir en arrière et honnêtement, j’aurais fait la même chose à nouveau. Je saisi la main que Leo me tend et me relève.

« Eh, eh Leo calme toi. » Je dépose une main sur la joue de mon ami pour l’apaiser. « Arrête de t’accabler, on est deux a avoir fauter et puis comme tu le dis on en avait besoin tous les deux. Ce n’était que sexuel, on le sait, il n’y a qu’une grand amitié entre nous. » Je lui souris pour le rassurer. « Je ne t’en veux pas du tout, c’est moi qui aie commencé. C’est plutôt moi qui devrais m’excuser… » Oui je l’avais embrassé en premier, j’avais initié la chose, sans mon baiser, il n’aurait rien fait alors la faut était plus la mienne que la sienne. « Ca va aller, oui Carsten va péter un plomb quand il le saura mais c’est comme ça, on ne peut pas revenir en arrière désormais. »

Une énième dispute

Non, non, non, vraiment pas bien, il n'aurait pas du, il... il a fauté, il... ce n'est pas bien, pas bien du tout! On ne fait pas ça à son frère d'arme. Même si Leo n'est plus à l'armée, Carsten reste son ami, son camarade, son... non, non, non. IL N'AVAIT AUCUN DROIT! Il s'en veut, il s'en veut terriblement et il ne se sent pas bien. Alors que généralement, on se sent soulagé, appréciant les frissons, les sensations agréables, là, non, non, non, pas du tout. Pas que ce n'était pas bien, au contraire, s'envoyer en l'air avec Ambre a été... fantastique. Non, ce qui ne va pas, c'est qu'il n'a pas le droit de faire ça avec la femme de son ami! Ambre tente de le calmer, mais non, il... il ne peut pas. Il se rhabille en hate.

- Ambre, c'est... c'est tout ce que... je me suis battu auprès de Carsten, je... peux pas lui faire ça, c'est... Ce n'est pas... bien. Elle tente de le rassurer une fois de plus. Précisant qu'elle va prévenir Carsten, Leo redresse la tête, se figeant. Le... le prévenir? Lui dire ce qu'ils ont fait? Le militaire va devenir fou! Certes, Leo n'a aucune envie de lui cacher, après tout, il doit prendre ses responsabilités pour ce qu'ils viennent de commettre. Il va se prendre un pain, c'est certain, mais là aussi, il devra l'assumer. Tant pis. J'ai...

Non, non, ce qu'il voulait dire c'était qu'il avait abuser de sa faiblesse, de sa tristesse. Mais il ne va pas le dire à haute voix, parce qu'ils n'arrêtent pas tous les deux de vouloir la faute de ce qu'il vient de se passer. Il ne veut pas accabler Ambre, il tient trop à son ami. Mais l'idée de lui avoir fait du mal, de l'avoir bafouer et de ne pas l'avoir respectée en tant qu'épouse d'un ami qui lui est cher, est difficile à encaisser. Il déglutit difficilement, comme si respirer venait à être difficile. Il hésite. Il doit partir, c'est... oui, il doit partir. Mais la laisser là, comme ça, après... après tout ça... En même temps, il n'a pas d'autre chose, parce qu'il pourrait retomber dans les bras d'Ambre, oui, oui, il faut qu'il... s'en aille. Que la culpabilité de leur méfait s'étiole. Il faut qu'il soit seul.

- Je vais te paraitre grossier, Ambre, mais... mais il faut que j'y aille... Je... J'ai besoin d'être seul, de... Ca va aller? Je... Je peux rester, mais... J'ai peur de-de... de vouloir recommencer... Il se racle la gorge. J-j'suis désolé, Ambre.