J'attends les résultats, posé dans une salle d'attente. Je ne suis pas particulièrement inquiète, j'ai juste hâte de savoir pour être certaine que tout vas bien. Surtout si la suite des événements se déroule comme prévu, il faudra que je sois en pleine forme. Si un jour le prince et moi devons avoir des enfants, il faut qu'on s'assure que tout aille bien dans mon corps. Que la grossesse se passe sans soucis. Et je sais que ça arriveras un jour ou l'autre, on attends ça de nous. Un couple royal heureux et avec de beaux enfants, trois idéalement. Le conte parfait, celui qui fait pleurer les midinettes. Pas moi, je n'aurais pas le droit au grand amour, pas questions d'avoir des papillons dans le ventre, pas de grande demande surprise avec une bague magnifique assortie à mes yeux. Les fiançailles ont étés faites après trois rendez vous. Le prince et moi, on ne se connait pas et pourtant, pourtant je vais devoir l'épouser et lui donner une descendance. C'est mon destin, que ça me plaise ou non. La royauté ne change pas vraiment, il faudrait sacrément mentir en disant que les mentalités ont évolué, il suffit de voir le scandale que j'ai provoqué quand les photo de Kae et moi sont sorties. Une princesse homosexuelle, hors de question. Donc je dois me résoudre à mon destin, vivre heureuse avec lui. Et donc lui donner de beaux enfants. J'attends donc de savoir si tout vas bien dans mon corps. Assise là depuis un moment, le stress monte, c'est stupide, je sais que je vais bien. Mais l'ambiance de l'hôpital joue son rôle et je stress sans pouvoir me contrôler. Mon ventre se rappelle à mon bon souvenir, je ne sais pas encore combien de temps je vais devoir attendre. Alors je me lève et vais vers les distributeurs automatique, il n'y a plus grand chose dedans. Mais je repère des napolitains, l'un de mes péchés mignons, les trucs bien chimiques comme il faut. Je sais que ce n'est pas raisonnable, mais je prend tout de même le paquet de gâteau, faisant pester la personne derrière moi qui de toute évidence convoitait lui aussi le dernier napolitain. Aucun remord, je croque dedans avec délectation. Je n'en mange pas souvent mais le gout est toujours aussi bon. Alors que je termine mon gâteau, je retourne à ma place et c'est là que je croise quelqu'un que je connais. Même si ça remonte un peu, il n'a pas beaucoup changé. Je lui sourit avant de prendre la parole « Salut Murphy ! » Lui et moi ça date un peu mais nous avons eu une petite histoire, quelques mois, mais ça avait été assez sérieux. Nous avions finis par nous séparer, une fois de plus à cause de mon statut, nous n'avions pas les mêmes envies, pas les mêmes besoins. Cette histoire ne pouvait pas continuer, alors nous nous étions séparés. Je n'avais plus de nouvelles depuis longtemps, je ne lui en avait pas donné non plus. Alors je demande « Comment tu vas ? »

Avec toutes les cérémonies, les événements royaux auxquels je participe depuis petite, j'ai l'habitude d'attendre, de patienter, de prendre sur moi. Alors dans cette salle d'attente à l'hôpital, l'attente ne me semble pas si longue, c'est juste un peu stressant non très stressant même. Car c'est une partie de mon avenir qui se joue ici. Si je ne peux pas faire d'enfant, je sais que ça vas tout compliqué, enfin, c'est déjà compliqué, mais ça le seras encore plus, car ce qu'on attend de moi c'est de continuer la ligné royale. Même si moi, ce n'est pas ce que je veux, des enfants, j'aimerais en avoir, mais avec quelqu'un que j'aime vraiment, pas par obligation et avec le prince, ce ne seras que par obligation. Ce mariage qui vas avoir lieu n'as rien de romantique. Mais c'est ainsi. La vie n'est pas toujours un contes de fée et les princesses n'ont pas toujours droit au grand amour dans la vraie vie. Ce n'est pas juste mais c'est ainsi. Et je me suis faite à l'idée, au moins j'ai réussit a obtenir une contrepartie, je peux faire le métier qui me plait, pour le moment en tout cas, quand je serais mère, ça risque d'être une autre histoire, mais on verras ça plus tard. Pour le moment, j'attends. Et c'est long. Je remarque alors quelqu'un que je connais dans le couloir, une vielle connaissance. je ne peux pas m'empêcher de l'interpeller alors et je souris quand il me reconnait. Bon le surnom, je m'en serais passé, mais je sais que ce n'est pas dit méchamment et puis c'est Murphy de toute façon. Je le connais bien, même si ça fait des années que nous ne sommes pas vu. D'ailleurs il me le fait remarquer en me demandant comment je vais. Je souris, amusé, car oui en effet ça fait un moment qu'on ne s'est pas croisé et pas sans raison, car je suis partie un moment de New York. D'ailleurs je lui déclare « Ouais, j'ai quitté New York pendant quelques années. Londres avait besoin de moi » Bon la réalité n'était pas tout à fait là, mais ce n'était pas important de tout lui dire. Evidemment, ma présence à l'hôpital l'interpelle, il veut savoir si tout vas bien. Je soupire avant de déclarer « Oh je suis là pour un bilan ... rien de bien grave enfin normalement » J'allais dire rien de bien important, mais ce serait mentir, car c'est important, je le sais bien, les résultats de ce bilan pourraient tout changer. Je regarde mon ami avant de demander « Alors quoi de neuf ? A part ta relation d'amour de longue durée avec la cigarette ? Quelqu'un d'autre dans ta vie ? » Je suis curieuse, car j'ai vraiment aimé cette brève histoire avec lui et qu'il mérite quelqu'un qui lui convient. Moi je n'aurais pas cette chance, alors j'aime bien regarder les histoires des autres et rêver pour eux. Quand on ne peut pas avoir ce qu'on veut, autant faire en sorte d'aider les autres.