Je sors juste de la salle de sport, l’entraînement s’est bien passé comme toujours, mais il n’y avait pas Zad ce soir, je suis donc allé dans une salle ou j’ai aussi l’habitude à côté de la maison, depuis que j’habite avec Criss j’y vais régulièrement, je ne peux plus avoir une journée sans m’entraîner, mais je fais quand même des pauses pour que mes muscles se reposent, il parait que c’est aussi important, qu’il ne faut pas trop forcer alors j’ai passé quelques heures là et il est tard quand je sors, passé vingt-trois heures, j’ai envoyé un message à Zad, depuis qu’on a couché ensemble j’ai l’impression qu’on est en couple, même si on ne se l’est pas tellement dit en réalité, c’est juste qu’on se voit beaucoup et j’aime beaucoup le voir, y a pas un jour ou j’envois pas de messages pour savoir si ça va, si on peut se voir, je crois que je suis un peu trop accroc à lui, alors naturellement je lui envoie un sms avant de rentrer tranquillement. C’est que je croyais, parce que trois types sont venus vers moi et qu’ils n’ont pas l’air très sympathique. J’ai mon casque sur les oreilles, mon sac de sport dans la main, je me demande ce qu’ils veulent, je pensais passer devant eux sans leur demander, ils viennent peut-être juste faire leur sport, mais ils n’ont pas l’air d’être du coin alors quand ils me fixent, je comprends que c’est à moi qu’ils veulent parler.

« Ouai ? Je peux faire quelque chose ? »

Je ne sais pas pourquoi j’ai demandé par politesse sans doute, l’un d’eux arrive vers moi, il a un sourire pas franchement rassurant :

« Peut-être bien que oui … »

Je sens que ce n’est pas du tout ce que j’imagine, ils ont l’air de vouloir en découdre, de vouloir quelque chose, je flair la mauvaise rencontre alors bien sur je laisse tomber mon sac et je me mets en position de défense, je ne suis pas boxeur pour rien après tout et ça a l’air de les faire bien rire et j’entends un :

« C’est mignon, le petit Zimmerman qui veut se défendre. »

Je fronce les sourcils, quoi ? Qu’est-ce qu’il a dit ? je ne comprends pas trop ce qu’ils veulent, ils ne me laissent pas le temps de dire quoi que se soit, un des types avancent vers moi et tente de me frapper mais j’esquive et l’autre qui était derrière moi arrive à m’attraper, je fais tomber mon casque avant de recevoir un coup derrière la tête. Ils m’ont assommé directement.




@Zadkiel Zimmerman

TW : langage vulgaire, kidnapping, meurtre de sang froid.

J’arrive en furie dans le QG de la mafia. Je sais où ce trouve l’homme que je veux. Un policier qui est en fait membre de la mafia. Et je suis bien heureux de le voir là où je m’y attendais : au bar avec deux de ses amis.

- Vous trois, vous arrêtez de boire dès maintenant et vous vous rendez à cette adresse maintenant.

J’ordonne sans donner plus d’explication et ils obéissent sans poser de questions, les fesses serrées. Les membres de la Bratva savent que lorsque la colère coule dans mes veines à ce point, il vaut mieux faire ce que je dis s’ils ne veulent pas que je leur en colle une. Surement alerter par le vacarme que mon arrivé à engendrer, je vois mon père arrivé. C’est bien le seul face à qui j’arrive à avoir un peu de contrôle sur moi-même dans cet état. En même temps, il est et mon père et mon patron, je n’ai pas le choix de lui montrer du respect. C’est donc après son mouvement de tête que je le suis jusqu’à son bureau les poings serré et la respiration rapide. Je veux retrouver l’enfoiré qui a osé toucher mon Lesli. Il ne pourra plus utiliser ses mains après ! J’en fais une promesse. On ne touche pas un des miens sans conséquence. J’attends que de savoir qui a osé kidnapper Lesli pour le retrouver et l’assassiner dans les pires souffrances. J’ai envoyé le policier corrompu simplement parce qu’il aura accès au vidéo de surveillance pour voir qui s’en ai pris à Lesli. Pendant ce temps, si mon père me laisse aller, je vais monter une équipe pour mettre à feu et à sang l’entourage de celui qui a osé voler quelque chose qui m’appartient.

- Fiston, qu’est-ce qui te mets dans cet état ? Il est arrivé quelque chose à Lucas ?

Je fais les cent pas devant le bureau de mon père, comme un lion en cage qui attend juste l’occasion d’attaquer. Un grognement m’échappe lorsqu’il mentionne qu’il aurait pu arriver quelque chose à mon fils. Ça aurait tellement pu ! Ce connard pense que Lesli est mon fils, donc il sait que j’ai un fils !

- Non, il va bien. Il est avec sa mère. Mais ça aurait pu ! Un connard s’en ait pris à Lesli en pensant que c’était mon fils ! Papa ! Je vis loin de Lucas justement pour sa sécurité et quelqu’un connait son existence ! Comment il a pu le savoir ?! Tu es le seul au courant ! Mais, là n’est pas l’urgence. Il s’en prend à Lesli ! Regarde !

Je lui donne mon téléphone où on voit encore la photo de mon beau Lesli avec la joue mutiler suivit de ce message : « Œil pour œil, dent pour dent. Ou dans notre cas : fils pour fils. »

Je vois l’expression de mon père changer pour devenir grave. Il sait quelque chose que je ne sais pas ?

- C’est le chef d’un gang qui nous menace de guerre depuis quelques semaines. J’ai pas voulu t’inquiéter avec ça puisque c’était que des menaces et que tu étais heureux avec ce garçon. Je voulais te laisser profiter un peu de ce bonheur. On a capturé son fils il y a une semaine pour nous avoir voler pour un million d’armes. Mais, à ce moment-là, on ne savait pas qui c’était et on ne le croyait pas. J’en ai la confirmation maintenant.

Il pousse un soupire avant de me redonner mon téléphone et de se lever. Alors cet enculé a kidnappé Lesli, passant que c’était mon fils, pour se venger du fait que la Bratva avait capturé son propre fils ?! Il ne sait pas encore, mais il vient de se brûler plus que les ailes. Comme j’allais pour sortir de la pièce, mon père m’arrête d’un seul mot.

- Stop. Tu ne quittes pas le QG jusqu’à nouvel ordre. Si ce chef de gang s’en est pris à ton « fils », c’est parce qu’il était plus facile à capturer que toi. Je veux que tu restes ici jusqu’à ce qu’on l’ait localisé et qu’on ait un plan. Je sais que ça ne servirait à rien de te laisser sur la touche. Tu voudras être là pour t’assurer qu’il va bien. Mais, je t’ordonne de rester sagement ici le temps qu’on ait un plan d’attaque. Et s’est non discutable.

Je me renfrogne puisque je sais que les heures qui vont suivre vont être interminable. Mais, je ne peux pas contredire mon père alors, même si ça me demande toute ma volonté, je m’assois dans son bureau en ne quittant pas la photo de Lesli des yeux.

- Tu l’as bien entraîné. Il sera tenir le coup jusqu’à ce que tu arrives pour le sortir de là.

Je sais que mon père tente de me rassurer et ça marche un peu. Mais, j’ai cette angoisse qui grandit en moi.

- Je ne lui ai pas parlé de Lucas… C’est sûr qu’il est au courant maintenant… Et s’il me détestait de lui avoir cacher ça ? Ils ont à peine quelques années de différences !

Bien sûr que j’angoisse à mort de le savoir entre les mains de personnes qui peuvent faire les pires tortures. C’est juste que… ma pire torture serait qu’il me déteste de lui avoir menti et qu’il ne veuille plus jamais avoir à faire à moi. Je ne pourrais pas le supporter. Je sens mon père me serrer l’épaule et me dire de tenir bon avant de sortir. Ça ne prend pas deux secondes que j’entends sa voix enchainer les ordres pour qu’on retrouve au plus vite Lesli. À croire ses paroles, cet enculé n’est aucunement patient, donc on a aucune minute à perdre.

Ça fait presque une heure que je tourne en rond dans le bureau à me faire du sang d’encre parce que j’imagine le pire pour Lesli. Et s’ils sont en train de le torturer et qu’il se vide peu à peu de son sang ? Et qu’il meurt avant que je n’arrive pour le sauver ? Je sursaute presque lorsque je sens mon téléphone vibrer dans ma main. Mon cœur s’arrête lorsque je vois une vidéo de Lesli en train de se manger des coups de poings avec des poings américains.
« Je t’avais prévenu que je n’étais pas patient, Zhukov. »
Et voilà que la colère brûle à nouveau mes veines. Je sors de cette pièce le visage fermé par ce sentiment de haine.

- Ils sont en train de battre Lesli. Je ne peux plus attendre un plan, c’est maintenant qu’on doit agir.

Trente trois minutes plus tard, on se retrouve devant un restaurant dans un coin paumé de la ville. Je sors de la voiture en même temps que trois autres de mes hommes. Deux autres véhicules se vident de ses occupants. Trois de ceux-là encercle le fils de l’enculé en pointant leur arme sur lui. Ils ont ordre de tirer si les enculer s’en prenne à Lesli. Mon père me fait signe que je peux écrire au chef qu’on est là avec son fils. En fait, c’est juste question de voir combien d’homme ils sont et où puisque de l’autre côté du restaurant, il y a autant de nos hommes qui attendent le signal pour rentrer et faire une tuerie dans ces lieux. Ils ont tous ordre de tout faire pour protéger Lesli. Il n’est pas question qu’il lui arrive quelque chose d’autre. Le chef me répond en fait de rentrer. Ce qu’on fait maintenant que notre éclaireur a eu le temps de prendre les informations qu’on avait besoin.

- Tu aurais ton fils lorsque tu me rendras Lesli. Pas avant.

Je sais, aucune politesse. Tout ce que je voulais était de partir le plus vite possible d’ici avec Lesli. Mais je sens qu’il va me faire chier à un tel point.

- Lui qui me disait que tu ne faisais que l’entrainer, c’est tout. Je vois que le chien tient à son jouet préféré. Si ce n’est pas ton fils alors c’est quoi ? Ta pute ?

Il a à peine eu le temps de dire son dernier mot qu’il a eu un balle dans le cou. Le pied sur sa poitrine, je le fixe de mon regard sombre alors qu’une pluie de balle à commencer.

- Étouffe toi dans ton sang espèce d’enculé.

Sans plus de cérémonie, je me faufile entre les gens pour retrouver mon Lesli. Au passage, je tue d’une balle dans la tête quelques ennemis question de baisser la pression.

- Lesli !

Mon angoisse augmente au fur et à mesure que le temps passe sans que je ne le trouve.

Ça fait au moins une bonne heure que j’essaie de faire comprendre qu’il y a erreur sur la personne, non vraiment, je ne sais pas qui il cherchent mais je ne suis pas celui qu’il croit. Je me prends des coups pour rien et c’est très frustrant de ne pas pouvoir me défendre. Il ne veut pas me croire alors je lui re dis :

« Mes parents sont morts dans un accident de bateau en France, j’avais quinze ans et je ne m’appelle pas Zimmerman, je m’appelle Lesli Waldorf, vous n’avez qu’à vérifier, y a eu pleins d’articles de l’accident. Je ne suis pas son fils. »

Je n’aime pas sa façon de me regarder, ni de lever les yeux au ciel comme si j’étais un pauvre crétin, il ne veut pas me croire. Au lieu de ça, il décide d’envoyer une petite vidéo et me dit :

« Si tu n’es pas son, tu es quelque chose pour lui, on va voir combien de temps il met à venir te chercher. J’ai un compte à régler avec lui. Je veux qu’il te voie souffrir. »

Il a un de ces sourires sadique et je lui lance :

« Vous êtes un grand malade, vous savez ça ? »

trigger et warningsIl se marre, pourquoi il se marre ? Dans quoi je suis tombé exactement ? Il attrape une seringue avec un espèce de liquide transparent, je vois des petites bulles dedans.

« Je n’ai pas eu le temps de tester encore cette petite merveille, tu vas pouvoir m’être utile. »

C’est quoi ce machin ? Il approche me détache, bien sur que j’essaie de lui donner un coup, mais c’est peine perdue. Je me débats comme je peux. Il fini par me piquer, au même moment ou des coups sont données sur la porte. Il claque des doigts et deux types m’emmène vers l’arrière, dans les cuisines visiblement. Mais bien sur que je me débats, je sais encore donner des coups aussi et quand j’entends les coups de feu, je commence vraiment à flipper, il en profite pour me jeter contre le mur, et je m’écroule à terre, quelques instants, il n’y a plus personnes quand je lève la tête, il fait sombre et je me sens très bizarre. J’ai l’impression de voir des halos de lumière autour de moi et j’entends mon prénom. J’entends sa voix. Je ne peux pas m’empêcher d’être soulagé, mais d’avoir aussi des tonnes de questions. Je me redresse et je lance un :

« Je suis là. »

Ma voix est un peu rauque, je ne me sens pas vraiment très bien. Je me redresse pourtant et quand il arrive et que la lumière s’allume dans la pièce, la lumière me fait mal aux yeux, c’est très psychédélique, j’ai l’impression d’avoir une seconde vue ou d’être bien trop sensible à la lumière, je n’arrive même pas à marcher, qu’est-ce qu’il m’a fait au juste ? J’avance doucement vers lui et je lui dis :

« Ils m’ont pris pour ton fils. J’ai eu beau leur dire que t’en avais pas et que je ne l’étais pas, ils n’en avaient rien à faire. C’était qui ? »

Je demande parce que j’ai besoin de savoir, mais je ne sais pas vraiment si il répond, je ne sais pas non plus pourquoi ça tangue comme ça, j’ai chaud, je transpire à grosse goutte et j’ai une sensation très étrange de pas être vraiment moi-même.

TW : Violence, vulgarité verbal, meurtres

L’angoisse est à son paroxysme alors que je me promène dans le restaurant où les corps tombent comme des mouches. Mes hommes ou pas ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais est que je ne vois pas mon Lesli. Est-ce que au moins il est ici ? Est-ce que je viens de tuer la seule personne qui aurait pu me dire où il se trouve ? J’ai qu’un envie : mettre ce resto en cendre. J’ai besoin de me défouler. C’est trop. J’en peux plus. Je veux trouver mon Lesli. C’est bien pour ça que je cris son nom. Je me redresse lorsque j’entends son nom. Il est ici ! Et comme j’allais m’élancer pour courir jusqu’au cuisine, je sens une balle m’effleurer le biceps. Un grognement sourd franchis mes lèvres avant que je ne me retourne et que je tue d’une balle dans la tête l Connard. Une fois que je le vois tomber, je reprends là où j’en étais, c’est-à-dire rejoindre mon précieux. Une fois dans les cuisines, j’ouvre la lumière pour y voir quelque chose et directement mes yeux retrouver mon Lesli. En le voyant tituber, je viens le rejoindre rapidement pour le prendre dans mes bras après avoir glisser mon arme dans mon dos. Je lui embrasse le haut de la tête soulager d’enfin l’avoir dans mes bras. Ces deux dernières heures ont tout simplement été horrible.

Ses paroles sont comme une douche froide sur mon soulagement. J’ai plus le choix maintenant. Je dois tout lui dire. Ou du moins presque. Je vais devoir lui parler de la mafia. Mais, pas question qu’il quitte mes bras. J’ai besoin de le serrer encore un peu contre moi.

- C’était un chef d’un gang rival à la Bratva, la mafia russe dont je fais partie. Je suis le bras droit du parrain. Enfin bref, on avait capturé son fils parce qu’il nous avait volé des armes. On voulait avoir une monnaie d’échange contre nos armes. Ou du moins des informations sur l’endroit où ils les avaient cachés. On ne savait pas que c’était le fils du chef. Il n’a pas apprécié alors il a voulu nous lancer un message en capturant le fils du parrain qui est… moi. Mais, je suis loin d’être facile à capturer, tu te doutes bien, alors il a voulu s’en prendre à plus faible, toi. Je sais pas pourquoi il pensait que tu étais mon fils… Je suis désolé Lesli que tu ais eu à vivre ça… C’est l’une des raisons qui me poussaient à te garder loin de moi. Je vis dans un monde sombre, très sombre et je ne voulais pas que tu t’y retrouves aussi. Tu mérites mieux que ça…

Je m’en veux réellement pour tout ce qui lui est arrivé. Je sais que je devrais l’amener à l’hôpital pour qu’il soit correctement soigné, mais… je ne peux pas le laisser expliquer ce qui lui est arrivé dans ce genre d’endroit. La seule option est de l’amener au QG pour que notre médecin le soigne. Et je ne veux pas qu’il y mette un pied pour qu’il ne soit pas rattaché à ce lieu et à nous. Je pourrais l’amener chez moi et dire au médecin de venir le soigner chez moi, ça pourrait être un très bon compromis ça !  

Je me penche un peu pour venir agripper les cuisses de Lesli pour ensuite le poser sur le comptoir à côté de nous. Je viens prendre en coupe son visage que j’examine minutieusement pour analyser ses blessures. Je me fige lorsque je vois les pupilles dilatées de Lesli malgré la lumière qui éclaire la pièce. Je fronce les sourcils en venant caresser sa joue qui semble n’avoir eu aucun coup.

- Dis moi ce qu’il t’a fait. Dans les moindre détail. Je veux tout savoir. Il t’a donné quelque chose ? Une drogue ? Je veux voir s’il méritait pire torture que la balle que je lui ai mis dans la gorge pour qu’il s’étouffe dans son sang.

Et voilà, le retour de mon côté très sombre refait surface lorsque je vois dans quel était ce connard a mis mon protégé. Que je vois tout ce qu’il lui a fait subir dans le simple but d’atteindre mon père. J’aurais dû le maintenir en vie plus longtemps pour bien le torturer dans le simple but de le punir d’avoir ne serait-ce que poser les yeux sur mon homme.

TW: drogue hallucinogène

Quand je vois la lumière je sais qu’il est là et que tout ça est fini, tout ça je ne sais pas encore ce que c’est, je suis un peu trop à l’ouest pour me rendre compte de ce qui se passe à côté alors je suis content de le voir et qu’il me prenne comme ça dans ses bras, je dois dire que ce n’est pas déplaisant et je lui dit :

« Je suis content de te voir aussi, mais tu vas m’étouffer là tu sais. »

C’est sans doute parce que j’ai un peu trop chaud que je dis ça, j’ai mal aux yeux. J’ai mal partout en vérité, ils ont cogné fort, pas qu’un peu. La plaie sur ma joue ne saigne plus trop, le sang à du sécher, je vais juste avoir de gros bleus. Il fini par me lâcher et je ne sais pas pourquoi je suis attiré par ses cheveux, ils sont long, est ce qu’il aurait la même tête avec les cheveux court, je penche la tête sur le côté comme pour réfléchir alors qu’il m’explique. Et la première réaction que j’ai à sa révélation, c’est de rire. Je ne le crois pas tellement, pas du tout pour le moment et pour quoi il fait chaud comme ça ici, j’ai l’impression de suer comme après un rude entrainement, puis ces lumières-là, elles brillent comme une auréole autour d’un ange :

« Ouai, tu es Jesus en fait, fallait me le dire plutôt, je savais pas que t’avais le droit d’être avec un garçon. »

Je glisse ma tête sous ses cheveux avec un grand sourire, comme si tout ça était normal. Sans me rendre compte que je divague totalement et je dis :

« Tu crois ça m’irait bien ? »

Je vois qu’il a l’air inquiet et quand il me pose sur le comptoir j’ai un sourire un peu coquin, là de tout de suite j’aurais presque envie qu’il me prenne comme l’autre fois.

« Tu me prends pour un dingue si je te dis que j’ai envie de toi là tout de suite maintenant ? »

Oui sans doute qu’il va me prendre pour un dingue, mais c’est peut-être pour ça que j’ai aussi chaud et que je commence à avoir du mal à respirer. J’allais l’embrasser mais il me demande ce qu’il a fait et tout devient un petit flou à vrai dire :

« Je ne sais pas. Il m'a frappé surtout et je ne pouvais même pas lui en coller une, j'ai essayé. Puis, il avait une seringue, il a dit qu’il ne l’avait pas encore testé mais je me sens bien, je te jure, je ne sais pas pourquoi il a cru que j’étais ton fils, on ne se ressemble même pas, c’est évident que tu es amoureux de moi. »

J’ai un petit sourire béat, il est venu me chercher, bien sur qu’il est amoureux, il ne serait pas venu sinon et je répète ;

« Il était en boucle sur le fait que je sois ton fils, j'ai eu beau dire que t'en avait pas, il me croyait pas. il a dit qu’il voulait que tu me voies souffrir et j’ai eu beau lui dire que mes parents étaient morts tous les deux, qu’il pouvait vérité parce qu’il y a eu des tonnes d’article en France quand c’est arrivé, il s’en foutait. Il est cinglé faut pas chercher plus loin. Il y a des malades partout et toi … tu es venu me sauver. »

Je me penche pour l’embrasser et j’ai une nouvelle révélation ou plutôt une hallucination, je le vois avec en uniforme, flic ou agent de du FBI ? Ça expliquerait beaucoup de chose alors je souris avant de lui dire :

« Tu es très sexy comme ça en uniforme, fallait me le dire que tu étais de la police, tu n’avais pas le droit c’est ça ? Je ne dirais rien à personne, tu peux me mettre les menottes si tu veux. »

Je lui tends mes bras et je lui montre mes poignets, y a un petit point sur mon bras là ou l’autre type à planté l’aiguille. Je lui fais un grand sourire avant de poser ma tête contre son épaule, j’ai envie de câlin, j’ai envie de pleins de choses, je sens mon cœur battre à fond dans ma poitrine, je savais qu’il me faisait de l’effet, mais pas à ce point. Je lui fais une petite moue avant de rire et de rejouer avec ses cheveux, je crois qu’il ne m’a jamais vu comme ça, parce que ce n’est tout simplement pas moi du tout.


@Zadkiel Zimmerman

Je ne peux pas m’empêcher de serrer fort Lesli dans mes bras. Une main sur son dos et l’autre derrière sa tête. J’ai tellement eu peur de le perdre que c’est le seul moyen pour que je sois un minimum rassurer. Alors, bien sûr que je relâche prise d’un coup lorsqu’il me dit que je vais l’étouffer. Je ne me rendais pas compte d’à quel point je le serrais fort.

- Désolé, j’ai juste eu tellement peur de te perdre…

Je caresse ses cheveux, puis sa joue sans arrêter d’inspecter son état des yeux. J’ai eu si peur ! Et même si j’ai la trouille de tout lui dire, je déballe tout. Tout sauf mon fils. Tout ça en étant légèrement perturber par le fais qu’il semble fixer mes cheveux. Puis encore plus lorsqu’il rit. Je fronce même les sourcils. Pourquoi il rit comme ça ? Je viens de lui dire que je fais parti de la mafia, qu’il a été kidnappé par un chef de gang, tabasser par ce dernier pour nous atteindre et… il rit ? C’est nerveux c’est ça ? Et pourquoi il est si brûlant ? Quoi ? Jésus ? De quoi il me parle celui-là ? Il a une commotion ?

- De quoi tu parles… ?

Ma voix est presque un croassement tellement je me sens perdu face à son attitude. Sensation qui s’accentue lorsqu’il place plein de mes cheveux sur ta tête pour me demander si ça lui irait bien. Il y a vraiment quelque chose qui cloche… Ce n’est pas normal. Il n’est pas normal. Il ne va pas bien.

- Ça va Lesli ?

Et voilà que je sais qu’il y a vraiment quelque chose qui cloche. Je sais que Lesli a envi de moi de façon… régulière. Et je ne m’en plein pas ! J’adore lui faire l’amour, là n’est pas le problème. Seulement… Il est rarement aussi à l’aise avec ça lorsqu’on n’est pas dans le feu de l’action. Et clairement, il me fait des avances alors que je l’ai juste posé sur le comptoir pour pouvoir examiner son visage de plus prêt. Il a conscience qu’il y a plein de mort de l’autre côté de la pièce ?

- Oui en effet. Tu n’es pas dans ton état normal Lesli. Qu’est-ce qui t’arrive ?

Je viens caresser sa joue non blessée tentant de deviner ce qui lui arrive, même si je commence à avoir ma petite idée. Je sais reconnaître les signes. Ce qu’il me disait ne me rassurait aucunement. Je sais que je l’ai vu se faire tabasser et ça suffit amplement pour que je ne veuille plus jamais le voir souffrir de la sorte. Mais je sais aussi qu’il va très certainement en garder des séquelles psychologiques et c’est bien ce qui m’inquiète le plus. Les blessures physiques, ça se guérit vite, mais psychologique… c’est très long.

- C’est fini maintenant. Il ne te fera plus jamais mal. Je viendrai toujours te sauver Lesli.

Et je l’embrasse, mais je suis vite coupé par mon petit chat qui a clairement une hallucination. Il n’a quand même pas osé le droguer ?! Je commençais à m’en douter avec le fait qu’il soit bouillant et que ses pupilles sont dilatés, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit avec de la drogue aussi dur pour qu’il ait des hallucinations. J’aurais dû le garder en vie pour le torturer jusqu’à la fin de sa vie ! Aussi minime soit-il, c’est directement ça que je vois lorsqu’il me tend les bras pour que je le menotte. En d’autres circonstances, ça m’aurait grave fait plaisir d’en jouer, mais pas aujourd’hui. Pas alors qu’il était en plein tripe d’une drogue dure dont j’ignore la composition. Il aurait pu lui injecter n’importe quoi ! Et en d’autres circonstances, j’aurais pu trouver son comportement très mignon, surtout lorsqu’il joue avec mes cheveux, mais pas aujourd’hui parce que je sais que c’est simplement le résultat de la drogue.

- Accroches-toi à moi d’accord ? Comme un koala à son arbre. On va sortir d’ici et tu pourras te reposer chez moi. Mais, je veux que tu me promettes de garder ta tête contre mon cou et de ne jamais tenter de regarder ce qu’il y a autour de toi, d’accord ? Tu peux me promettes ça ? C’est très important.

Ça l’est parce que je ne veux aucunement que l’image de pleins de cadavres reste imprégnée dans sa tête. Je veux qu’il garde un max sa belle innocence qui me fait tant craquer.

Je souris quand il me dit qu’il a juste eu peur de me perdre aussi et instinctivement je réponds :

« J’ai eu peur aussi de me perdre. Il faisait tout noir. »

Aucun rapport, en même temps je ne suis pas très sûr de savoir ni ce que je fais ici, ni pourquoi il a dû venir me chercher, tout se mets sans dessus dessous dans ma tête. Pourquoi j’étais là moi ? Je fronce les sourcils et je réfléchis, je perds un peu le contrôle. Ce qui m’arrive ? :

« Je ne sais pas, j’ai envie de toi, puis je ne me suis jamais senti aussi … bien, j’ai l’impression de planer et pourquoi tu as des auréoles autour de toi ? Oooh je vois, tu es un ange, tu es genre le beau Jace de Shadowhunter hein ? »

De pire en pire. Voilà que je mets à le comparer à un ange sans me rappeler de ce qu’il y a à côté, ni de ce que je viens de subir. Je fini par lui faire un câlin quand il me dit qu’il viendra toujours me sauver et encore une fois je passe ma tête sous ses cheveux, fasciné par sa chevelure. Je joue avec, comme un chat jouerais avec un bout de ficelle. Puis il m’embrasse et j’ai encore plus envie de lui. M’accrocher à lui ? Je ne suis pas un kaoala …

« Je ne suis pas un koala … »

Je réfléchis, perdu dans mes pensées, je plane complètement, mais l’idée de m’accrocher à lui me plait et sans réfléchir je descends et je saute sur son dos avant de dire :

« Huuuu. »

Et je penche la tête en avant pour poser ma tête sur son épaule et je lui souris avant de continuer sur ma lancer et de dire :

« Nooon je sais ! tu es Aquaman, faudra que je dise à mon frère que tu existes … ah oui c’est vrai il est mort … je lui raconterais quand même un jour. »

Je ne parle jamais de mon frère et il faut que je sois stone pour en parler, c’est la meilleur, j’espère ne jamais me souvenir de ça.

La réponse qu’il me fait me laisse sceptique. Je ne m’attendais pas à cette réponse, mais ça me dit que je ne sais vraiment pas tout ce que cet enculé lui a fait. Il a osé faire plus que le frapper ! Déjà qu’il avait franchi une limite en juste posant ses sales mains sur lui! Je regrette d’avoir laisser mes émotions prendre le dessus pour le tuer déjà. Il aurait mérité que je le torture pendant des jours ! Il méritait une mort lente et douloureuse pour avoir oser toucher mon Lesli.

- C’est fini maintenant. Je suis là. Je ne te lâche plus.

Je tente de le rassurer en l’embrassant sur le crâne et en le serrant contre moi tout en lui caressant le dos. Je me sens tellement coupable de ce qui lui est arrivé. Si j’avais gardé mes distances avec lui, il ne serait pas devenu un pion pour nous attendre.

Je suis de plus en plus perdu face au comportement de Lesli. Il est du genre plus… réservé habituellement. Je ne l’avais jamais vu aussi à l’aise de me parler du fait qu’il a envie de moi. Du moins, sans ressentir aucune gêne. Puis… De quoi il parle ? Qui est Jace ? C’est quoi ça Shadowhunter ? Dans d’autres circonstances, j’aurais pu tenter de le faire rougir en le taquinant sur le fait qu’il ait qualifier ce « Jace » de beau, mais pas aujourd’hui. Pas maintenant alors qu’il semble être totalement à l’ouest.

- De quoi tu parles…

C’est tout ce que j’arrive à dire tellement je suis perdu par tout ce qu’il dit. Pourtant, je l’accueille sans aucun soucis dans mes bras lorsqu’il s’y réfugie après que je lui ai dis que je viendrais toujours le sauver. Surtout que ça risque d’être toujours ma faute s’il est en danger. C’est la moindre des choses. En le voyant à nouveau jouer avec mes cheveux, je me dis qu’il y a vraiment quelque chose de bizarre qui se passe. Et je me fais aussi la réflexion que je devais vraiment être submergé par les émotions pour ne pas m’avoir attaché les cheveux avant de venir ici. Je les aurais bien attachés, mais… Lesli semble avoir une fascination bizarre pour eux présentement alors je n’ose pas vraiment.

J’aurais bien envie de lui dire de ne pas jouer sur des détails lorsqu’il me dit qu’il n’est pas un koala, mais je m’arrête en le voyant perdu dans ses pensées comme en pleine réflexion. Je m’inquiète. Il semble vraiment bien drogué. J’espère qu’il n’en gardera pas des séquelles. Je ne pourrais jamais me le pardonner sinon ! Je viens lui caresser la joue juste avant qu’il ne descende du comptoir pour sauter sur mon dos. Par réflexe, je lui attrape les cuisses et le fait remonter plus haut sur mon dos.

- Lesli…

C’est tout ce que j’ai le temps de répliquer puisqu’il continu avec ses hallucinations. Je suis passé de Jésus, à un policier, à un … ange (?) et maintenant à un super héros. Je tente de me consoler sur le fait qu’il ne fait pas de badtrip au moins. Ce qu’il aurait été très logique au vu de la situation stressante qui avait réunis tous les facteurs pour créer un badtrip. Mais, ce qui me fige vraiment de stupeur est le fait qu’il parle de son frère décédé avec autant de désinvolture.

- Lesli… On va sortir d’ici d’accord ? Garde ta tête cacher contre mon cou jusqu’à ce que je te dise que tu peux la relever, d’accord ?

Il est drogué alors je tente de ne pas en faire tout un plat. Il n’est clairement pas dans son état normal alors il faut juste que je le garde à l’œil. Je vais demander – ou plutôt ordonné – à un groupe d’homme de fouiller les lieux avant d’y mettre le feu pour retrouver la seringue qui contenait la drogue. Ou, encore mieux, s’il y en a d’autres pleines. Nos gars qui font des mixes de drogue pourront surement découvrir de quoi elle est faite.

TW : Drogue

Sa voix me rassure un peu. Il ne comprend évidemment pas de quoi je parle, il n’a pas l’air du genre à regarder Shadowhunter c’est vrai. Je lève les yeux au ciel comme ci c’était évident et je réponds :

« Bah de la série, non ne me dis pas que tu n’as jamais vu ? Ça ne te parle même pas un peu ? Les shadowhunter qui protège le monde des démons, la coupe mortelle ? Valentin Morgenstern ? »

Je ne sais pas comment je fais pour retenir tout ça, mais j’admets que j’ai beaucoup aimé cette série et que j’aurais aimé être de ces défenseurs, mais ça c’est une autre histoire et, je ne me rends à peine compte de ce que je raconte, qu’on est au beau milieu de nulle part, ni du fait que j’ai sauté sur son dos comme si c’était très naturelle. Je fais un « oui chef » quand il me dit de ne pas regarder autour de moi, je fini par redescendre avant de dire :

« Attends, je dois pisser, j’ai envie de puis tout à l’heure, il faut que j’y aille. »

C’est soudain, mais j’y repense comme ça, sans raison, il ne faut pas chercher à comprendre. Et je le devance pour sortir de la cuisine presque en sautillant, mais je ne sais même pas ou son les toilettes et je me tourne vers Zad avant de dire :

« J’espère qu’il y a des toilettes dans ce restau, on n’a même pas mangé, si y a pas de toilettes, je porte plainte. »

Là non plus, il ne faut pas essayer de comprendre. Je mets le pied hors de la cuisine et je ne vois pas vraiment ce qu’il y a dans la salle, il fait toujours sombre. Je suis arrêté dans ma quête de chercher de toilettes quand un des types qui était avec moi dans la cuisine et qui a dû s’échapper et revenir pour je ne sais quelle raison, se venger peut-être, mais je ne suis pas vraiment conscient de tout ça, je sens juste qu’il m’attrape par derrière et qu’il à son bras autour de mon torse, qu’il à un couteau de cuisine qu’il met sous la gorge et qu’il n’a pas l’air très en point, mais ça non plus je ne le vois pas.

« Toi, tu viens avec moi, on n’a pas fait tout ça pour rien, ne bougez pas ou je l’égorge, votre visiblement très précieux mouton. »

Il me traine avec lui, je devrais avoir peur, mais le fait est que je ne ressens plus grand-chose, si ce n’est de l’amusement et de la frustration alors je lui lance :

« Je ne suis pas un mouton ! »

C’est tout ce que j’ai trouvé à redire, c’est quoi cette manie de me comparer à un animal ? Ça va finir par me mettre en colère. Il a l’air de trouver ça amusant et il ajoute :

« Je vois que ça fait effet, il avait raison finalement, voyons voir ce que ça fera d’autre. »

Il a sorti une autre seringue rapidement, il l’avait sans doute dans son autre main, je n’ai pas vraiment fait attention et me la plante dans le coup. Aïe ça pique. Je sens le liquide se reprendre dans mon cou, mais visiblement il a fait un geste de trop parce que des balles son tirés vers lui, dans son dos, j’ai simplement eu le temps de le repousser, mais il avait bougé son couteau. Je l’ai à peine senti dans mon dos, je crois que personne n’a vu, même moi je n’ai rien senti. Quand il tombe à terre et que je me retrouve debout j’avance vers Zad et je lui dis :

« Hé ben, on ne reviendra plus manger ici. »

Non ça c’est sûr. Je dis ça avec un sourire, parce que je suis vraiment à l’ouest. Puis j’enlève la seringue et me masse le coup, je le vois venir près de moi, mais je ne me sens pas vraiment bien tout à coup. J’ai froid, je tremble même, c’est comme un glaçon qui vient de glisser le long de mon corps et me donne des frissons, j’avance vers Zad sans vraiment réaliser ce qu’il s’est passé, ni que j’ai un couteau planté dans mon dos. Je regarde Zad et je le prends serre dans les bras, je passe une main dans son dos et m’accroche à lui parce que je sens que je vais tomber. Je le regarde et je lui dis :

« Je suis désolé … de ne pas lui avoir casser la gueule quand je pouvais. »

Ouai je m’excuse, j’ai été nul non ? Il me rattrape, je ne sais pas pourquoi je regarde ma main, mais je vois du sang dessus, je le regarde, il est blessé ? je crois que je commence à comprendre qu’il s’est passé quelque chose de grave. C’est peut-être pour ça que je me sens aussi bizarre et que j’ai toujours aussi mal aux yeux. Je ne comprends pas tellement ce qu’il passe, ni pourquoi on est venu là. On est venu là ? Je suis arrivé comment ? Ça fait combien de temps que je suis là, j’ai perdu la notion du temps, je crois que j’ai un peu perdu la tête aussi. Je ne sais pas pourquoi mais je le regarde dans les yeux et je lui dis :

« Je t’aime Zad. »

Peut-être parce que je sens que je ne vais pas tarder à perdre connaissance, alors je lui dis comme si ma vie en dépendait et sans doute que c’est le cas.

Ma culpabilité et mon inquiétude sont tellement grande que je n’arrive même pas à me détendre lorsqu’il me parle de sa série étrange. En même temps, comment je pourrais être détendu alors que mon petit Lesli est complètement sous l’influence d’une drogue à cause d’un gang ennemi qui voulait atteindre mon père en passant par lui ? Je ne peux tout simplement pas. Je me demande même si un jour cette culpabilité va me quitter ?

- On pourra la regarder ensemble lorsqu’on va rentrer si tu veux.

C’est tout ce que j’arrive à lui répondre alors que je viens caresser sa joue. Je veux le faire sortir d’ici, mais j’ai peur de sa réaction s’il voit tous les corps de l’autre côté du mur. Je ne sais même pas s’il y a de nos hommes parmi ces corps tellement ma seule préoccupation est Lesli. La seule façon que j’ai trouvé pour l’empêcher de voir toute cette horreur est de le prendre dans mes bras. Bon, il a décidé de monter sur mon dos à la place. Ce n’est pas plus mal.

Alors que j’allais faire un pas pour sortir après son « oui chef », je retiens de justesse un soupire en le sentant descendre. Qu’est-ce qu’il va me sortir encore ? Il doit pisser ? Il est sérieux ? Il se souvient du pourquoi il est ici au moins ? Et mon désespoir s’agrandit lorsqu’il me dit qu’il espère qu’il y a des toilettes. Mais merde ! On est dans un restaurant abandonné ! Et comme je ne sais pas si les lieux sont sécurisés, je ne veux pas que Lesli s’éloigne de moi. Seulement, malgré la drogue dans son sang, il est plus rapidement que mon désarroi et moi. Une fraction de seconde plus tard, je passe les portes à mon tour pour voir un ennemi retenir Lesli, mais surtout le menace avec un couteau sous sa gorge. Ni une, ni deux, j’attrape mon fusil à la ceinture de mon dos le braque sur ce connard. Je tiens tellement fort mon pistolet que mes jointures virent au blanc, mais je n’en ai rien à foutre. J’aurais qu’une seule envie et c’est de lui foutre une balle entre les deux yeux, mais j’ai trop peur de blesser Lesli dans le processus. Et ça je refuse. Il en a assez subi comme ça.

- Si j’étais toi, je ne ferai pas ça salopard.

Je lui lance ces paroles d’une voix noire lorsque je le vois approcher une autre seringue du coup de mon Lesli. Je n’ai même pas le temps d’appuyer sur la gachette que j’entends des balles fuser sur lui, puis je vois mon père. Je reste figer un instant en voyant l’ennemi tomber au sol sans vie. Mon père vient de sauver Lesli. Pas moi. C’est mon père. Est-ce que ça veut dire que je ne suis pas à la hauteur pour le sauver ? Ce sont les paroles de Lesli qui me ramène à l’instant présent. Je relève les yeux vers lui, encore un peu sous le choc et c’est bien la première fois que je le suis ! Mais, c’est compréhensible non ? Je n’ai pas pu sauver l’homme que j’aime ! Et Lesli qui sourit, comme si tout était normal, ne m’aide aucunement. J’ai juste besoin de le serrer contre moi pour m’assurer qu’il va bien. J’ai besoin de le tenir dans mes bras pour me rassurer. Est-ce c’est ce que papa a ressenti lorsqu’il m’a retrouvé, il y a quelques années, après que j’aie été kidnappé et torturé ?

J’enroule mes bras autour de Lesli et me fige en voyant le couteau planté dans son dos. Non… non… non ! C’est pas possible ! Je plonge mon regard dans le sien me foutant bien qu’il voit que j’ai les yeux pleins d’eau. Je n’ai plus la force d’être cet homme si fort et si inébranlable. Pas alors que l’homme que j’aime a une quantité inconnue d’une drogue inconnue dans le corps et qu’il a été poignardé ! Je le rattrape alors qu’il allait pour m’échapper en tombant. Je viens même m’agenouiller sur le sol pour faire en sorte qu’il n’ait plus à reposer sur ses jambes. Je lui caresse la joue et les cheveux avant de remarquer les traces de sang que je lui laisse au passage.

- Tu n’as pas à être désolé. Tu n’y es pour absolument rien, d’accord ? Tu as été parfait.

Je fronce les sourcils en voyant sa main être rouge aussi. Pourtant, il n’a pas touché son dos… alors d’où vient ce sang ? C’est la que je remarque que j’ai un de mes bras qui est gluant de sang. J’ai dû être touché par une balle à notre arrivée, mais l’adrénaline qui circulait en moi a inhibé toute la douleur.

« Je t’aime Zad. », ce sont ses paroles qui ont réussi à m’achever. Pourquoi il a ressenti le besoin de me dire ça ! On ne se l’était pas encore dit en plus ! Il ne croit pas qu’il va survivre ?! C’est pour ça ?! Je refuse de le perdre ! Les larmes inondent mes joues. C’est trop. J’en peux plus.

- Je t’aime aussi, babochka.

Et j’accompagne mes paroles d’un baiser. Je me rends bien compte que ça ressemble à une scène tragique d’un film romantique qu’une de mes sœurs regardent et qui me fait toujours rouler des yeux. Mais là, j’en ai rien à faire parce que je sens Lesli perdre connaissance entre mes bras.

- Non, non, non… Lesli. Tu n’as pas le droit de me quitter, d’accord ?

À peine j’ai prononcé mon dernier mot que je sens une main se poser sur mon épaule. Je me tends aussitôt et attrape mon fusil à mes côtés. Je ne laisserais plus personne s’en prendre à Lesli.

- Eh doucement ! Synok. Zadkiel. C’est moi. Pomalov attend au QG. Il est prêt à te prendre en charge et prendre en charge Lesli. Il faut juste rentrer maintenant.

- Je peux attendre. L’important c’est Lesli.

Je ne quitte pas des yeux mon homme alors que je caresse sa joue qui devient de plus en plus rouge. Lesli va passer entre les mains de notre médecin avant moi.

Le trajet et les dernières heures sont totalement flous. Je ne pourrais même pas dire comment les dernières heures se sont déroulées tellement je n’étais pas là. Or, maintenant, je sais que je suis dans ma chambre au QG, allongé sur le côté gauche de mon lit alors que je caresse le visage de mon amour. Mon père m’a dit que l’opération s’est bien passée, que Lesli va s’en sortir. Qu’il ne reste plus qu’à attendre qu’il se réveille. Mais, c’est long. Pourtant, je ne quitterai pas ce lit avant qu’il n’ouvre à nouveau ses beaux yeux. Ça peut bien prendre une éternité, je ne bougerai pas.