GOOD MORNING NEW YORK
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There is always something in the way - Elias
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« Noé Crawford »
•• habitant(e) de brooklyn
Noé Crawford

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•• Date d'arrivée : 29/10/2023
•• Messages : 588
•• Dollars : 1067
•• Faceclaim : Taylor Zakhar Perez
•• Les crédits : Avatar : Caelestisart - Gif signature : Userstede
•• Âge : 28
•• Nationalité(s) : Américaine
•• Statut marital : Tu navigues seul à travers les ondes de la vie
•• Orientation sexuelle : Les hommes
•• Métier / études : Tu as de multiples casquettes : vendeur dans un magasin informatique, professeur de poterie, tu fais également du bénévolat dans un centre communautaire pour partager tes connaissances sur les ordinateurs et, le soir, tu mets ton masque de justicier sur le net
•• Quartier d'habitation : Brooklyn, plus précisément Williamsburg
we're curious

Le petit plus
Triggers:
Warnings: Addictions aux médicamments, problème d'alcool. Deuil. Tendance dépressive
Pronoms IRL: Elle
Pseudo:
Pseudo discord: Lily Gre
Multicomptes: Silho Keegan
Habitude rp: J'écris à la deuxième personne, soit en
Couleur rp:
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Noé Crawford
Sam 11 Nov - 19:59

   
There is always something in the way
@Elias Sterling & Noé Crawford
“L'aventure en vaut la peine.” - Aristote
Tu es un peu nerveux Noé. Tellement, que la nuit a été courte. Tu as passé de longues heures à te tourner, à te retourner et à te re retourner dans ton lit. Tu as scruté ton plafond. Tu as regardé les minutes défiler sur l’écran de ton téléphone. Tu t’es levé pour te griller une clope. Tu as bu un verre. Et pas un verre d’eau. Tu n'aurais pas dû, mais ça a eu l’avantage de te détendre un peu. Tu as repris le chemin de tes draps, et, là encore, tu n’as pas réussi à fermer l’œil. Et si… Et si ce petit voyage était trop précipité ? Et si rien ne se déroulait comme vous l’avez programmé ? Et si tu ne te rappelais même plus de comment on conduit ? Surtout une boîte manuelle ! La dernière fois que tu t’es mis derrière un volant commence à dater maintenant. Et si tu te prenais la gamelle de l’année quand tes fesses vont reposer sur la selle de son vélo ? Et si vous vous perdiez en forêt ? Et si un orage éclatait ? Et si la tente s’envolait ? Et si… Merde, tu te poses beaucoup trop de questions. La seule qui devrait envelopper tes pensées est la suivante : et si tout se passait pour le mieux ? Oui, voilà, c’est la bonne question. Mais… Qu’est-ce que ça signifie exactement ; tout se passer pour le mieux ? Qu’est-ce que tu attends vraiment de cette escapade ? Et lui, Elias, il s’imagine quoi au juste ? Roooh, flûte et flûte, fais taire ce cerveau une bonne fois pour toutes et dors !

Évidemment, ton auto engueulade n’a pas eu l’effet escompté. C’est donc après mille autres interrogations sur le week-end à venir que tu as enfin sombré dans le sommeil. Lorsque ton réveil a sonné, tu as eu l’impression d’avoir dormi seulement trois quart d’heure. Pourtant, tu n’as pas traîné sous la couette. Tu t’es rapidement mis sur tes deux pieds et tu as filé à la salle de bain. Tu as passé un peu trop de temps à te prélasser sous l’eau chaude pour réveiller chacun de tes muscles avant de t’emmitoufler dans les vêtements les plus chauds en ta possession, d’enfiler un bonnet et des chaussures confortables et d’attraper ton sac à dos.

Du camping. Toi, Noé Crawford, citadin dans l’âme, tu vas faire du camping. C’est vraiment cela qui t’inquiète le plus. La conduite et le vélo, c’est secondaire. Mais te retrouver plongé en pleine nature… C’est une véritable nouveauté ! Et encore, s’il n’y avait que ça. Tu ne seras pas seul à plonger en pleine nature. Tu vas faire du camping, en milieu sauvage, avec un mec qui tu connais à peine. Peux-tu réellement dire ça ? Parce que, Elias, tu en connais déjà pas mal sur lui. En tout cas, tu en sais plus que ce qu’il t’a dit. Que ce qu’il pense que tu sais. D’ailleurs, ce que tu sais de lui, ça aussi, ça t’empêche d’avoir un sommeil calme et reposant.

Depuis que ta curiosité à son sujet a été piquée. Depuis que tu as fouillé sans autorisation dans sa vie passée. Depuis que tu as vu ces photographies de lui gamin. Depuis que tu as regardé ses vidéos horribles mettant en scène ce même gamin. Depuis tout ça, ces images et ces sons te hantent. Tu détestes ce que tu as vu et entendu. Ça t’a pris le bide. Retourné l’estomac. Ça a fait disjoncter tes synapses. Donné envie de gerber. Donné envie de le protéger. De le rassurer. De t’assurer qu’il va bien. Qu’il ira toujours bien. C’est étrange, tu n’es pas un homme de terrain toi. D’habitude, tu restes planqué derrière ton ordinateur à taper frénétiquement sur ton clavier. Tes rendre utiles te permet de te sentir mieux et apaisé. Aider les autres fait que tu ne t’apitoies pas sur ton sort, tu ouvres les yeux sur ce qu’il y a de pire dans le monde. Et ça te permet de garder la tête hors de l’eau depuis quelques mois maintenant. Mais le pire, tu ne l’as jamais regardé droit dans les yeux. Jusqu’à maintenant.

Tu es un putain d’égoïste. Intérieurement, au fond de ta tête, il y a une petite voix qui t’a hurlé que s’il avait réussi à surmonter une telle horreur, alors tu pouvais surmonter les tiennes. C’est aussi en partie pour ça que tu l’as contacté. Pour comprendre comment il a pansé ses plaies. Comment il a continué à vivre. Quand tu y penses, tu te trouves monstrueux. Il a traversé pire que des horreurs, et toi, tu veux qu’il t’apprenne à braver les tiennes alors qu’elles sont microscopiques à côté des siennes. Tu n’as pas le droit de faire ça. Tu n’as pas le droit de l’utiliser à des fins personnelles. C’est… Tu n’as même pas les mots pour décrire ce que tes actions sont. Abjectes ? Ouai, ça décrit pas trop mal ce que tu entreprends. Mais il n’y a pas que ça, n’est-ce pas ? Si tu lui as envoyé ce premier sms, ce n’est pas uniquement dans l’espoir d’arriver à voir la lumière au fond de ton tunnel. Non, tu l’as déjà dit un peu plus tôt. Ce que tu voulais surtout, c’est t’assurer que ce petit garçon abusé, tourmenté, sali et en pleurs allait mieux. Tu la ressentis ce besoin d’être auprès de lui. De lui montrer que le monde n’est pas aussi cruel. C’est stupide, mais, pour ce môme, tu aurais voulu traverser ton écran et le serrer dans tes bras en lui promettant que plus jamais il n’aurait à vivre ça. Que jamais il n’aurait dû vivre ça.

« Tu es prêt pour l’aventure ? Les Catskills nous attendent ! »
, tu viens d’arriver devant chez Elias, et tu lui souris de toutes tes dents. Tu laisses derrière toi ta nuit compliquée et tout ce que ton cerveau a ressassé. Tu planques dans un tiroir de ton esprit les images, les vidéos, les contre-rendus d’enquêtes et tout ce que tu as trouvés sur lui. Pour les deux jours à venir, tu ne veux pas y penser. Tu veux le découvrir, lui. Lui et le jeune homme qu’il est devenu. Tu veux apprendre à le connaître au-delà de ce que tu sais déjà. Tu voudrais ne pas avoir dans la tête tout ce que tu as appris. Tu veux le laisser te montrer son monde d’aujourd’hui. Pas celui d’hier ou d’avant-hier. Uniquement celui d’aujourd’hui. « Je t’ai pris un café pour la route. », tu lui tends l’un de tes gobelets en carton d’où s’échappe une petite fumée prometteuse d’une boisson bien chaude, « Vu que n'ai aucune idée de comment tu l'aimes, je t’ai pris le même que moi ; un café noir avec de la crème de caramel, j’espère que ça t'ira. ».

   
(c) princessecapricieuse

   

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Wandering Soul
« Elias Sterling »
•• admin de gmny
Elias Sterling

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•• Date d'arrivée : 06/09/2023
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•• Dollars : 1318
•• Faceclaim : cameron porras
•• Les crédits : me (av) signa (moi-même)
•• Âge : 26
•• Nationalité(s) : américaine
•• Statut marital : le célibat est attirant. il est incommensurablement paisible et dépourvu de drame inutile. il est ton amant attitré qui te permet de papillonner sans qu’on vienne te couper les ailes.
•• Orientation sexuelle : tu es secret. si on pose pas la question sur ta sexualité tu répondras sans grande conviction. tes préférences se tournent vers des formes plus viriles, plus masculines. c’est une évidence.
•• Métier / études : des symboles ésotériques pour certains. des formules abracadabrantes pour d’autres constituent ton domaine d’expertise. la chimie t’a attiré dans ses filets et tu n’as pas résisté à l’envie de l’étudier pour en faire ton métier plus tard. un rat de laboratoire, c’est ce que tu es. dans ton temps libre, tu aimes affronter tes peurs les plus viscérales, fanatique du monde surnaturel, tu exploites des bâtiments oubliés par chronos à la recherche d’une quelconque entité oubliée.
•• Quartier d'habitation : tu vis dans un somptueux pavillon à brooklyn. à tes vingt ans, tes parents t’avaient acheté ce petit bijou pour que tu puisses t’épanouir loin de la maison familiale. tu le partage avec santiago et carter, tes nouveaux colocataires.
•• More about you : There is always something in the way - Elias Caf5230221191deddf58341cce84feb0c9b3e1f6


we're curious

Le petit plus
Triggers: les personnages trop cringe, mary-sue, violence contre les animaux
Warnings: pédophilie, agression verbale et sexuelle, maltraitance enfantile
Pronoms IRL: elle, she, her
Pseudo: magma.
Pseudo discord: demande
Multicomptes: priam, dae, joakim & sade
Habitude rp: je rp en tu, je fais au minimum 500 mote et je peux atteindre les 2000, je rp selon l'inspi
Couleur rp: #cc0000
Disponibilité rp: pas disponible
Elias Sterling
Lun 13 Nov - 10:59
Will we remain stuck in the throat of gods?
Will the pain stop if we go deeper?

Ton cœur bat fort, si fort. Tu anticipes ce moment. Celui où il sera devant toi. Où vous monterez dans la voiture pour faire du camping. Du camping. CAMPING. Qu'est-ce qui vous a pris d’organiser un tel événement. Ce n’est pas la saison et il est un novice. Et s’il aime pas le coin que tu as choisis ? Et s’il te fait une crise de panique en voyant à quel point vous êtes coupés de toute civilisation ? Et s’il n’est pas celui qu’il prétend être et qu’en réalité, c’est un meurtrier sanguinaire avide de sang ? Oui … non, tu doutes de la dernière possibilité. Tu le connais pas Noé certes, mais il y a des signes qui ne trompent pas. Il a cette candeur, cette innocence impossible à simuler. Il a cette lueur candide dans les yeux, comme s’il avait gardé son âme d’enfant. C’est vrai, tu ne sais pas anticiper les intentions des gens. Tu n’as pas les moyens de lire en eux comme dans des livres ouverts. Et malgré ton passé douteux et traumatisant, tu ne vois pas le mal autour de toi. Tu essaies tellement d’être positif car tu sais, dans le cas contraire, tu deviendrai fou. Tu perdras le contact avec la réalité alors oui, tu préfères avoir ce petit côté naïf qu’être tout le temps sur tes gardes. Et lui, tu lui fais confiance. Tu ne sais pas comment interpréter une telle finalité, ce qu’il a fait au juste pour mériter une telle extrémité mais, tu lui fais confiance et tu es certain que votre séjour se déroulera parfaitement bien.

C’est que tu t’es fait beau aujourd’hui. Pour la première fois depuis vingt six ans, tu as appliqué une crème de soir sur ton visage et une après avoir pris ta douche qui a duré vingt minutes. Cheveux plaqués en arrière ? Non. Cheveux qui te tombent sur les yeux à moitié mouillés ? Non. Tu t’es coiffé trois fois avant de perdre patience et de les laisser tranquilles. La veille, tu as essayé quatre tenues et encore une fois, tu t’es énervé contre toi-même. Tu en fais une tonne, Elias. Vous partez en “potes”. Il y a aucune raison pour que t’appliques autant. Mais … non. Ses mots quant à son “imagination débordante” te font rater un battement. Tu te mordilles la lèvre inférieure en regardant ton reflet. N’anticipe rien, Elias. Vous allez passé un moment agréable ensemble et c’est tout ce qui compte. Alors, après avoir hoché la tête, approuvant tes dernières réflexions, tu enfiles un jean assez solide, un pull au col roulé, une veste bombée qui te tiendra au chaud et une paire de chaussures de randonneurs. Tu es enfin prêt.

“ Prêt pour l’aventure, j’espère que tu l’es aussi. ” Attends … il a toujours été si beau ? Et son sourire là, il a toujours été si brillant ? Tu as l’impression d’être ébloui par les rayons de soleil. Ton physique est dégueulasse à côté de lui et tu te demandes soudainement, s’il a été sincère quand il t’a avoué que tu lui plaisais. Et s’il avait pitié de toi finalement ? Mais Elias, pitié de quoi au juste ? Il ne sait rien de ton passé et tu as réussi ta vie malgré un début de plus catastrophique. Non calme toi et arrête de le relooker. Tu le regardes comme lors de votre première rencontre, tu te perds sur ses traits et la bienveillance qui émane de lui. Oui, tout se passera bien. En attendant … que dois-tu faire ? Le prendre dans tes bras ? Faire un check amical en lui tapotant l’épaule ? Ou rester comme tu es, immobile, les bras qui pendent de chaque côté de ton corps sans que tu saches quoi faire de tes mains. Il a pris un café. Tu souris. Il vient de te sauver de tes réflexions mais … tu tombe rapidement dans le déchentement ; ton café, tu le préfères noir et de préférence sans sucre. En plus, tu n’es pas un grand fanatique du caramel. “ Wow merci ! C’est parfait. ” Tu mens pour une seule et unique raison ; on a jamais fait ça pour toi. Oui, en vingt six ans d’existence, jamais personne à part ta famille, ne t’a offert de café. Ni tes potes encore moins tes collègues de travail. Tu apprécies un peu trop l'attention et tu ne te fais pas prier pour attraper le gobelet et tremper tes pulpeuses dedans. “ Hm, c’est délicieux. ” Le son d’appréciation que tu pousses est peut-être un peu trop enjoué. Ça sonne, surjoué et finalement, tu ne sais pas comment cacher tes émotions. Tu ne sais vraiment pas mentir alors tu te mets à rire. “ Ok démasqué. Mon café je l’aime bien noir ou bien j’peux avoir un simple capuccino quand l’envie me prend mais vraiment, merci d’avoir … t’sais, pensé à moi. ” C’est ça. Il a pensé à toi. Il t’a pris une boisson chaude alors qu’il n’était pas obligé. Tu es nerveux. Le genre de nervosité qui tiraille le ventre d’anticipation. Excité. Tu es excité et tu ressens une myriade d’émotions. Elles sont toutes agréables. “ Bon ! Voici la bête. ” Tu tapotes sur le capot d’une voiture noire garée à côté de vous. “ C’est une automatique et j’ai tout mis dedans. ” Tu ouvres la portière arrière pour dévoiler un grand sac de sport dans lequel tu as mis le nécessaire ; nourriture, boissons, trousse de premiers secours, vêtements de rechange. “ La tente est le sac de couchage sont dans la malle. ” Tu fermes la portière et tu jettes un rapide coup d'œil à ta montre pour consulter l’heure, vous êtes en avance. C’est parfait. “ On s’fume une clope et on y va ? ” C’est à ton tour de sourire de toutes tes dents alors que tu récupères une cigarette et tu lui tends le paquet. “ Tu as déjà fait de la pêche ? ” Demandes-tu, briquet à la main. Tu t’approches pour allumer sa cigarette. Il est si proche. Tu arrives à sentir son parfum enivrant. Tu ne sais pas quelle marque de shampoing il utilise mais, l’odeur est douce, très agréable à tes narines. Tu recules avant de commettre une connerie ; il faut pas l’effrayer. Tu allumes ton bâton cancéreux et tu tires dessus. “ Je, euh. Merci d’être là. T’vois, merci d’avoir accepté d’camper. Avec moi. ” Hum. Ça sonne un peu pathétique Elias et tu essaies de cacher ta gêne en buvant une gorgée de ton gobelet.

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Kill me, cure me, take me home
♣️ I wish I'd never seen your face. Better done wonder phase. I need an echo, not your praise, straying from the god you nailed. My mother, my mother, my mother never told me that Love is just a bloodsport.
« Noé Crawford »
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Noé Crawford

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Noé Crawford
Ven 17 Nov - 20:30

   
There is always something in the way
@Elias Sterling & Noé Crawford
“L'aventure en vaut la peine.” - Aristote
Depuis que l’invitation t’a été lancée, tu as voulu aller mille fois à la pêche aux informations. Bien que tu lui aies dit être novice, tu ne voulais pas paraître pour un imbécile. Mais ta semaine a été un enchaînement d’heures de boulot suivies d’autres heures de boulot. Tu as fait du rab à la boutique pour pallier à ton absence de ce samedi, et tu t’es arrangé pour avancer tes cours du week-end durant les dernières soirées afin de pouvoir te libérer. Parce que oui, tu as accepté de te joindre à lui pour camper avant de t’assurer de le pouvoir réellement. L’idée de découvrir cette activité t’a enchantée immédiatement, et le fait de partager cette découverte avec Elias n’a fait qu’augmenter ton impatience à vivre cette nouvelle aventure. Tu vas pouvoir… Tu ne sais pas trop comment le dire. Apprendre à mieux le connaître ? Apprendre à le connaître tout court en réalité. Car si tu sais déjà certaines choses, au fond, tu espères sincèrement que ça ne le définit pas. Sans trop savoir pourquoi, tu as à cœur qu’il soit heureux et épanoui, qu’il ait réussi à passer outre ses blessures horribles, qu’il les ait dépassées, terrassées. Tu as voulu t’en assurer à la seconde où tu as regardé les premières images de son histoire d’enfant. Pourtant, à présent, alors que tu l’aperçois à seulement quelques pas de toi, tu veux effacer tout ce que tu as fourbement appris de lui. Tu t’es immiscé dans sa vie privée, dans ses secrets, et tu te sens un tantinet honteux de ta propre curiosité. Tu devrais le laisser tranquille, ne pas chercher à en savoir plus de lui, mais c’est trop tard. Tu veux, ou tu as besoin, d’être sûr et certain qu’il va bien. C’est stupide, il a l’air parfaitement bien dans sa vie ! Il ne te donne pas l’impression d’avoir besoin d’un bon samaritain, ni d’un chevalier en armure blanche ou d’un super-héros. Et puis, de toute façon, tu n’as pas grand-chose se rapprochant d’un sauveur. Toi, tu n’es qu’un paumé. Un camé. Un type avec des problèmes d’addiction, d’alcool. Un mec à moitié dépressif qui arrive à peine à sortir la tête de l’eau la plupart du temps. Tu… Merde, Noé, tu devrais faire demi-tour et lui foutre une paix royale !

« Plus que prêt mon capitaine. », tu devrais, mais tu ne le fais pas. Tu es là, tu as franchi les quelques pas qui vous séparaient et tu lui souris. Ce sourire, ça fait des lustres qu’il n’est pas apparu sur ton visage. Tu en as presque mal aux joues tellement il est énorme. Et la petite voix dans ta tête qui t’ordonne de te casser, de rester avec tes fêlures, de le laisser continuer à s’épanouir sans chercher à comprendre comment il a fait pour s’en sortir, et bien, cette petite voix, tu la bâillonnes.

Un léger silence s’installe. Tu es un peu mal à l’aise et tu ne sais pas comment tu dois procéder. Les interactions avec les autres, ça n’a jamais été ton fort, et il y a tellement de trucs qui se bousculent et se battent sous ton crâne que tu ne parviens plus à réfléchir correctement. Tu vires au mieux les images et tout ce que tu sais. Tu fais de la place pour ce que tu as appris de lui de façon normale et ce qu’il te reste à découvrir. Et tu lui tends la boisson chaude que tu lui as prise. Un café, le même que le tient, allongé et avec du caramel. Parce qu’en réalité, bien que ta consommation d’or noir ne soit pas des plus raisonnables, tu n’apprécies pas vraiment son goût. Alors tu le noies dans tout un tas d’artifices. Du sucre, des épices ou ce qui te passe sous la main. En fait, ton café, il est comme toi. Rempli de faux-semblants et de mensonges. Il est comme tes sourires ou l'apparente jovialité que tu montres la plupart du temps. La différence entre vous, c'est que lui, il n'est pas parsemé de doutes et de tristesse. Il est réellement chaleureux. Il est tel qu'il est. Tel que tu l'as choisi. Tu le camoufles comme tu camoufles tes souffrances.

Un simple hochement de tête en guise de « Je t’en prie », et tu le regardes savourer ton présent en buvant une gorgée également. Un de tes sourcils se lève sous l’appréciation qu’il fait, ton sourire s’étire dans une mimique mi-suspicieuse mi-amusée, « Vraiment ? ». Clairement, ça n’a pas l’air d’être à son goût. Sa réponse te fait rire, « Si tu n’aimes pas, te forces pas. On peut s’arrêter t’en prendre un autre. », après tout, ce n’est qu’un café et tu peux très bien boire le second gobelet, « Mais je prends note pour la prochaine fois. Un café bien noir, sans rien dedans. ». Son café, Elias l'aime brut. Il l'aime vrai. Il l'aime totalement différemment de toi. Si tu te remettais à philosopher sur le café, tu penserais que, finalement, votre façon de l'aimer est égal à ce que vous êtes. Différents. A l'opposé. Et pourtant, ce n'est pas incompatible, n'est-ce pas ? Dans un café sans fioriture, on peut y ajouter tout ce qu'on veut et alors il devient un café plus habillé. Tu pars vraiment dans tout les sens là... Tu te racles la gorge en terminant ta phrase. La prochaine fois. Tu viens réellement de dire ça ? Ouai, un peu comme si tu lui tendais une perche pour une future rencontre alors que vous n’avez même pas fait le premier kilomètre de votre périple actuel. Tu enfonces ton nez dans le col de ton manteau en tournant les yeux vers le 4x4, le tout en remerciant le ciel pour la pénombre de cette heure matinale. En dehors des réverbères, il n’y a pas beaucoup de lumière, ce qui t’évite de passer pour une guirlande lumineuse à cause de tes pommettes gênées. A réagir comme un adolescent à la moindre occasion, tu fais totalement pitié. Ressaisis-toi Noé !

Tu le suis du regard lorsqu’il te montre le nécessaire qu’il a mis à borde de la voiture, « Tu as vraiment pensé à tout, c’est super. ». Qu’est-ce que tu en sais au juste ? Si ça se trouve, il manque la moitié de ce qu’il faut. Sur ce coup-là, tu ne peux que le laisser mener la danse. Tes yeux passent de la tente – unique – à son visage et tu te rappelles du quiproquo qu’il y a eu lorsqu’elle a été mentionnée la première fois. Pour dire toute la vérité, tu penses surtout à tout ce que ton cerveau a imaginé à ce moment-là… Du coup, tu deviens certainement plus rouge qu’un homard ou qu’une tomate trop mure et tu tentes une échappée pour te sortir de ta propre mélasse, « Tu… T’aurais dû m’attendre, je t’aurais aidé à tout charger. Quoique, c’est toi le monsieur muscles de notre duo, moi, je suis là en touriste. ». Tu rigoles encore une fois. Plus pour chasser ton léger malaise qu’autre chose, parce que ce que tu viens de dire n’a rien de très drôle. C’est même tout ce qu’il y a de plus vrai. Elias est grand et athlétique, il te l’a dit, il fait du sport. Alors que toi… Toi tu ressembles davantage à un mollusque. Ton endurance avoisine les zéros, la clope n’aide en rien. Tes muscles sont ankylosés par des années d’inactivité et une hygiène de vie catastrophique. En gros, maintenant que tu y penses, cette histoire de randonnée et de camping, ce n'est franchement pas l’idée du siècle ! Tu vas être essoufflé comme un bœuf et tu vas transpirer comme un cochon.

Malgré tes pensées alarmistes, pessimistes et absolument dévalorisantes à ton encontre, tu te saisis de la cigarette qu’il t’offre. Ce serait peut-être le moment d’arrêter, non ? Cela dit, ça ne va pas te rendre les poumons de tes quinze ans en deux heures de trajet.

« De la pêche à la ligne, ça compte ? »
, tes mains se positionnent de part et d’autre de la sienne pour bloquer le vent. La flamme scintille et virevolte tandis que tu approches ton visage pour allumer l’objet de ton futur calvaire : un essoufflement du tonnerre. En reculant, tu recraches – à l’opposé d’Elias - la première bouffée de fumée en ajoutant, « Je me débrouillais pas trop mal pour choper les canards en plastique à l’époque, mais ça commence à dater. ». Évidemment, tu te doutes bien que sa question n’avait rien à voir avec ça, « Tu vas vraiment avoir du boulot avec moi durant ces deux jours... ». Tu te mords la lèvre inférieure face à ta nullité. Bon sang, tu aurais dû prendre le temps de faire ces recherches sur ton ordinateur !

Noé, tu t’auto-flagelles alors que lui, il te remercie de l’accompagner. Vous êtes vraiment en mode : deux salles, deux ambiances. Tu vois toujours tout en noir. Même quand il s’agit de ta propre personne. Mais Elias, lui, il éclaire tes pensées. En t’invitant, il savait parfaitement que tu ne serais qu’un poids mort. Tu ne le lui as pas caché, tu lui as dit que, tout ce que tu connais, c’est New York. Il le sait, et pourtant, il t’a gentiment convié, « Tu plaisantes ? Merci à toi. », comme pour prouver ton enthousiasme, tu fais un pas en avant, tu sautillerais presque sur place, « Merci de me convier à ton expédition, je suis une vraie pile électrique depuis qu’on en a parlé et j’ai vraiment hâte qu’on se perde en plein milieu de nulle part. ». C’est vrai, tu n’as pas cessé de vous imaginer en train de gambader dans la forêt en discutant de tout et de rien. Tu as imaginé le pire, et le meilleur. Et tu espères vraiment que seules les dernières options verront le jour, que ta maladresse ne viendra pas lui gâcher son moment d’évasion et que tu ne mettras pas les pieds dans le plat sans t’en rendre compte.

Entre deux tafs sur ta cigarette, tu bois une gorgée de café au caramel, puis tu te diriges vers la poubelle pour y balancer ton mégot avant de te tourner vers la voiture, « Je prends le volant pour sortir de la ville. Ensuite, ce sera à toi de jouer ! Avec une boîte auto, ce sera plus facile que ce qui était initialement prévu, du coup, en fonction de comment tu le sens, tu pourras même nous conduire sur une partie de la route. ». En pleine cambrousse, il y a peu de chances pour que vous croisiez la police, alors ça lui fera un bon entraînement. Après avoir déposé ton sac à l’arrière, tu ouvres la portière côté conducteur et tu te faufiles à l’intérieur de la voiture, « Je pense à un truc… Tu as pris des marshmallows dans ton grand sac ou il faut qu’on s’arrête en acheter ? ». Ouai, pour toi, ça fait partie intégrante du folklore d’un bon camping et d'une soirée autour d'un feu de camp.

   
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•• Orientation sexuelle : tu es secret. si on pose pas la question sur ta sexualité tu répondras sans grande conviction. tes préférences se tournent vers des formes plus viriles, plus masculines. c’est une évidence.
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Will we remain stuck in the throat of gods?
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Son engouement t’enchante. Il a l’air heureux d’être là et il semble ne pas éprouver l’envie de faire demi tour et s’en aller. Ça te rassure parce que tu attends patiemment ce week-end. Tu as tout mis en suspens. Le projet sur lequel tu travailles, tu l’as glissé dans un tiroir non sans ressentir une pointe de culpabilité. Ca ne t’es presque jamais arrivé Elias. De snober ton travail et de le remplacer par un week-end au camping. Tu as tout préparé pour votre petite escapade. Tu n'as négligé aucun détail, aucun. Tu as été minutieux comme à ton habitude. Alors oui, tu es euphorique de savoir qu’effectivement, tu n’es pas le seul qui soit heureux de partir loin, laissant derrière toi, un quotidien rythmé de recherches et de formules ésotériques pour les non initiés. D’ailleurs, c’est un sujet que tu n’aborderas pas. Jamais. Si tu veux que tout se passe bien entre vous, tu ne parleras pas de ton travail, d’atomes ou de molécules. Le seul mot qui régnera pendant les deux jours à venir est l'amusement. Rien d’autre. Tu feras tout pour qu’il se sente bien, à l’aise avec toi, dans un cadre qui ne lui est pas connu. Pour l’instant, il t’a devancé en t’offrant ce petit café. Un geste que tu apprécies plus que de raison. Malgré le fait que tu ne sois pas un fanatique des artifices qu’on puisse ajouter au café, tu ne le refuses pas. Tu fais ainsi une petite mise en scène d’appréciation qui ne fonctionne pas comme tu l’aurais souhaité. Finalement, tu dis la vérité et en même temps, tu lui donnes sa chance à ce petit café au caramel. Le goût est subtil et la boisson n’est pas trop sucrée. Ce que tu apprécies surtout c’est la chaleur qui émane du gobelet, ça te réchauffe en ce début de journée glaciale. A sa proposition, tu secoues la tête frénétiquement, éloignant ta main qui tient le gobelet, lui interdisant l’accès. “ Non, vraiment c’est parfait. ” Et pour prouver la véracité de tes propos, tu bois une nouvelle gorgée qui te réchauffe davantage. Tu prends aussi note de ce qui vient de sortir de ses lèvres ; la prochaine fois. Alors, il y aura une prochaine fois ? Cela dit, il n’est pas le seul à parler d’une probable “prochaine fois”. Tu l’as fait par texto, le jour où tu as parlé de l’inviter à un resto pour manger des … Tu tires une seule et unique conclusion ; vous voulez vous revoir. Cette escapade montagnarde ne sera pas le seul rendez-vous. Oui, cela te fait rater un battement. Cela emplit ton palpitant d’un espoir nouveau.

Ce même palpitant ne se calme pas. Tu dois prendre les choses en main et tenter de relancer la conversation sur quelque chose qui soit d’actualité. Tu lui montres alors la voiture ainsi que son contenu. Tout le nécessaire repose là, sur la banquette arrière et le coffre. Alors que tu verrouilles la voiture non sans tirer sur ta cigarette, ses mots te donnent un petit sourire. Monsieur muscles. Toi ? Une expression de surprise et d’interrogation défigure tes traits fins. Comment a-t-il deviné tes muscles ? Vous vous êtes vus deux fois seulement et à chaque fois, tu as une masse de vêtements sur le corps. Peut-être a-t-il tiré des conclusions par rapport à tes entraînements acharnés dans la salle de sport ? Possible. Si seulement il le savait. Tu t’entraines pas forcément pour avoir une masse musculaire impressionnante, tu le fais pour te fatiguer physiquement. Pour épuiser chaque nerfs, toute ton enveloppe de chair et te permettre de combattre tes démons en les assommant. “ T’inquiète mon père m’a un peu aidé mais je ne lui ai rien dit. Pour toi, j’veux dire donc il y a aucun risque que ma mère soit au courant… Monsieur muscles gère la situation. ” Ce n’est pas étrange que tu partes au camping. Tu l’as déjà fait, seul. Ton père était juste surpris de ton choix vu la saison. Normalement, tu en fais au printemps entre fin mars et mai. Cependant, ce changement ne l’a pas interpellé, il t’a juste demandé de prendre soin de toi et il est parti, sans t’emmerder davantage. Eric n'est pas du genre à poser cinquante mille questions, contrairement à Julia. Et c’est pour cette raison que tu as demandé l’aide de ton paternel adoptif.

Tout au long de ce petit échange avec Noé, tu détectes quelque chose. Tu l’as déjà remarqué tout au long de vos textos. Tu avais des doutes. Tu ne voulais pas le croire. Mais maintenant cela te saute au visage, c’est une vérité ; Noé se dénigre et pas qu’un peu. C’est presque une habitude chez lui et à chaque fois, ça fait bouillir ton sang dans tes veines. Tu as tellement envie de lui dire à quel point tu le trouves parfait, comme il est. Ce n’est pas grave s’il n’a jamais fait de la pêche. C’est normal s’il n’a jamais eu l’envie de faire du camping. Tu as l’impression que cette diffamation cache autre chose. Quelque chose de plus viscéral, de plus accablant. Ça te donne envie d’en savoir plus et tu comptes sur ces deux jours pour aller à la pêche aux informations. Tu as un petit sourire entendu alors que tu craches la fumée de ta cigarette. “ Non ça ne compte pas. Mais dis-moi ” Ton index tapote doucement contre le gobelet que tu tiens de la même main. Ton regard lui, le sonde. Tu essaies de bien choisir tes mots. Tu ne veux aucunement le mettre mal à l'aise, au contraire. “ Y a combien de personnes de notre âge qui savent pêcher ? Très peu. ” Tu espères qu’il a compris le message. Ce n’est pas étrange qu’il ne soit pas initié à ce genre d’activité qui est devenu propre aux retraités qui ont du temps à perdre. Concrètement, c’est toi l’ovni. Mais tu as appris grâce à ton père adoptif. Tu n’as jamais été quelqu’un de patient et cette activité t’a appris cette vertu. “ Noé j’sais que tout ça est nouveau pour toi. J’sais dans quoi j’me suis embarqué mais, t’verras, tout s’passera bien. ” Instinctivement, tu lui serres doucement l’épaule. Tu ne sais pas pourquoi tu l’as fait. Pour l’encourager ? Pour lui donner du courage à monter dans cette voiture ? C’est comme si tu as peur qu’il change d’avis finalement. Ce n’est pas totalement faux. Tu le remercies de sa présence et tu attends un quelconque signe qui signifierait une envie soudaine de tout laisser tomber. Cela ne se présente pas. Au contraire, son engouement du début se remanifeste et pour toute réponse, tu lui souris de toutes tes dents. “ Super, allons nous perdre dans les bois. ”

Après avoir tiré une dernière fois sur ta cigarette, tu l’écrases sous tes lourdes chaussures. Tu ramasses ensuite le mégot que tu balances dans la poubelle et tu ouvres la portière niveau passager. Tu écoutes attentivement la proposition de Noé et avec une inédite anticipation, tu hoches la tête. Tu ne veux pas le montrer mais tu es un peu stressé à l’idée de conduire. Bien sûr, ton père t’a déjà donné une petite leçon. Tu sais comment faire cependant, tu as peur de te ridiculiser devant ton crush. Ceinture bouclée et le gobelet posé dans l’emplacement créer à cet usage, tu pousses un petit soupir sonore d’encouragement. “ Ok, on y va ! ” A cette heure matinale, tu es sûr que la route ne sera pas trop fréquentée. C’est ton père qui te conduisait à tes campings, tu connais bien le chemin. Une fois la voiture lancée et la question de Noé posée, tu tournes la tête vers lui. “ Oui en effet, j’en avais plus à la maison. Il faudrait qu’on achète de l’eau aussi et … attends, j’en ai fait une petite liste. ” Tu sors la petite liste de ton blouson qui repose sur le siège arrière. Tu regardes ce que tu as écrit pour tout mémoriser et tu jettes un coup d'œil au GPS que tu as préalablement lancé. “ Dès qu’on sort de Brooklyn, il y a un kiosque à droite. ” Tu te fais violence pour ne pas te ronger les ongles. Tu ne veux pas lui communiquer ton stress et dans ce genre de cas, tu fais la seule chose qui te permet de relativiser et te calmer ; Parler. “ Ca va ? T’as appris sur une automatique ? D’habitude tu prends les transports en commun ? ” Demandes-tu tout en remettant la petite liste dans l’une des poches de ton cargo. “ Moi j’utilise toujours mon vélo. Peu importe la saison, je me déplace toujours en vélo. Et c’est amusant car j’ai appris tardivement, c’est Eric, mon père adoptif qui m’a initié et depuis, j’en suis devenu accroc. ” Tu souris d’une manière nostalgique. Quand tu as débarqué chez les Sterling, t’étais comme un animal peureux et blessé. Tu ne voulais communiquer avec personne et puis, de la fenêtre de ta chambre, tu as vu Eric sur son vélo. Tu l’avais observé pendant des jours avant d’aller, soudainement, lui demander de t’apprendre à conduire cet engin. C’était ton premier vrai contact avec le médecin. “ La sensation est très agréable. On se sent libre et puis c’est mieux pour l’environnement. ” Une raison de plus pour t’y accrocher. Tu fais signe de la main à Noé, la station service est à deux cent mètres à présent. “ Tu veux acheter quelque chose de particulier ? ” Demandes-tu en attrapant ton blouson pour l’enfiler. L’accalmie est étonnement de retour dans ton esprit.

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Noé Crawford

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Le petit plus
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Noé Crawford
Jeu 14 Déc - 17:32

   
There is always something in the way
@Elias Sterling & Noé Crawford
“L'aventure en vaut la peine.” - Aristote
T’es stressé, Noé. Beaucoup. De quand date ton dernier vrai rencard ? C’est… Merde, ce week-end, c’est un rencard ? Est-ce qu’un rencard peut durer aussi longtemps ? Surtout le premier ? Enfin, le second. Mais le premier ne compte pas vraiment. Tu ne lui as laissé aucune chance. Tu n’étais là qu’à cause – ou grâce – à la persévérance d’une de tes élèves. Julia. Elle t’a eu à l’usure, et ce fut dans un soupir de dépit que tu avais accepté de rencontrer son fils dans l’espoir qu’elle lâche l’affaire en voyant le désastre que ce serait obligatoirement. Bref. Ce week-end. Qu’est-il ? Deux jours entre potes ? Une façon de faire plus ample connaissance ? Un rencard prolongé ? Tu n’en est pas sûr, mais tu penches plutôt pour la seconde option mêlée à la troisième. Pourquoi ? Parce que c’est ce que tu souhaites ? C’est ça, tu souhaites que ce soit un rencard. Ou alors est-ce simplement ta curiosité qui te pousse à être là, face à lui ? Bon sang, tu es stressé et tu te poses beaucoup trop de questions. Ça va de pair. Tu cogites toujours beaucoup trop. Trop pour ton propre bien et tu n’as pas les armes pour lutter contre l’angoisse que peut provoquer les méandres de ton esprit torturé. Tu ne connais que deux solutions pour faire passer tes moments de peur intense. La picole et les médocs. Tu n’as pris ni l’un, ni l’autre avec toi. Vraiment ? Il doit bien avoir un ou deux cachetons qui traînent au fond d’une des poches de ton sac… T’aurais dû vérifier avant de partir. Tu en aurais fait quoi ? Tu les aurais jetés ou avalés ? Pour te détendre, c’est assurément la deuxième option qui aurait été la plus pertinente. Mais… Non, tu les aurais jetés. Tu crois. Peut-être. Ou peut-être pas. Voilà que tu pars dans tous les sens. Tu passes d’un rencard et de l’envie de découvrir davantage Elias à la possibilité de trouver quelques vieux calmants qui te feraient retomber dans tes démons. Reprends-toi !

Comme à ton habitude, tu fais en sorte de ne rien laisser paraître de ton trouble, de tes questionnements ou de tes tourments. Si vous êtes ici, tous deux prêts à partir à l’aventure, c’est pour vivre un bon moment. Un moment de tranquillité et de sérénité. Un moment de découverte offert l’un à l’autre. Alors tu souris, tu ris et tu dis des balourdes afin de chasser toutes les interrogations qui se bousculent à l’intérieur de ta tête.

Le souci quand tu fais en sorte d’envoyer à des dizaines – des centaines – de kilomètres tes angoisses, c’est que tu en viens à dire absolument n’importe quoi. C’est comme un moyen de défense incongru. Pourquoi est-ce que tu parles de ses muscles ? T’es pas croyable ! Tu parviens à trouver une nouvelle question à ta connerie. Cesses de cogiter. Vis l’instant. Profites et fais abstraction de toutes les images qui viennent percuter ton cervelet. Fais taire ta puta*n d’imagination ! Comment faire alors que tu le vois surpris de ta remarque ? Lui aussi doit se demander pourquoi tu dis n’importe quoi… Heureusement pour toi, il ne semble pas avoir décidé de sonder ton esprit et il te répond naturellement en faisant abstraction de la partie la plus gênante. Son père l’a aidé à charger l’intégralité du matériel dans la voiture. « C’est gentil. », ton regard est soudainement traversé par une ombre de tristesse. Non, ce n’est pas de la tristesse, tu as dépassé ce stade. De l’amertume. Sans doute. Ton léger silence ne dure qu’une fraction de seconde avant que, à défaut d’éclaircir tes sentiments quant au sujet des paternels, tu ne détailles ton propos en noyant le tout dans un peu d’humour, « C’est pas plus mal, sinon, j’imagine déjà Julia m’assaillir de questions lors de son cours de la semaine prochaine ! ». C’est effectivement un trait d’humour, parce que sa mère est, certes, un peu trop enthousiaste et un peu envahissante quand il s’agit de son fils, mais elle en est adorable. Du moins, toi, c’est ainsi que tu le ressens. Ses réactions et sa façon d’être te font tellement penser à la tienne, de mère, que c’en est presque déstabilisant. « En tout cas, je suis entre de bonnes mains à ce que je vois. », comme il vient de le dire, monsieur muscles gère à merveille la situation.

Cigarette au bec, la conversation va bon train. Tu continues sur ta lancée, faisant preuve d’un humour douteux lorsque le sujet de la pêche vient sur le tapis. C’est ton stress qui parle. Tu ne peux t’empêcher de dire tout et n’importe quoi pour meubler et essayer de dissimuler le nombre incalculable de lacunes que tu as. Avec lui, tu t’apprêtes à entrer dans un monde que tu ne connais pas. Les seuls paysages de nature sauvage que tu as vu dans ta vie viennent de photographies. Tu n’as jamais mis un pied en dehors de cette ville, le plus loin que tu sois allé, c’est Conney Island. Et franchement, ça fait pitié… Elias à voyager dans tout un tas de pays. C’est un scientifique baroudeur et tu en viens à te demander ce qu’il peut bien trouver d’intéressant chez un mec comme toi. Tu es fade à crever. À croire que la façade que tu t’es créée est plus réaliste que ce que tu pensais. Si tu pouvais savoir qu’il a bel et bien réussi à voir au-delà et que ton auto-dénigrement permanent, tu voudrais sans doute creuser un trou jusqu’au noyau de la Terre, t’allonger dedans et le laisser te recouvrir de gravats. Mais tu n’es pas câblé pour prétendre être en mesure de réaliser à quel point tu te descends constamment, et tout ce que tu es capable de penser concernant son intérêt pour ta personne se résume en une seule chose : il doit vouloir te choper sous l’unique tente prévue pour ce périple et te dire adieu dès votre retour. C’est comme cela que se sont déroulés tous tes rencards après tout, si tant est qu’on puisse les nommer ainsi… Oh, mais Noé, arrêtes un peu d’être alarmiste et de te dévaloriser ! Observe, analyse, et tu pourras remarquer qu’il tente de te faire comprendre que tu n’es pas qu’une calamité ambulante.

À sa question sur le nombre de New-Yorkais de moins de trente ans sachant pêcher, tu hausses simplement les épaules. Si ça se trouve, tu peux trouver la réponse sur le net. Il doit bien avoir un gars quelque part qui s’est penché dessus et qui a pondu un article à ce propos. Mais Elias répond avant que tu ne dégaines ton téléphone pour effectuer ta recherche. Et cette réponse, elle titille ta curiosité maladive, « Et toi, tu pêches souvent ? Tu m’apprendras ça aussi ? ». Tu as hâte d’être arrivé à destination pour t’émerveiller de toutes ces nouveautés qui t’attendent. En attendant, tu te figes un instant quand il te rassure sur tes connaissances avoisinant les zéros. Ce ne sont pas tant ses paroles qui te transforment en statue l’espace d’une dizaine de secondes. Non, c’est sa main sur ton épaule qui provoque ta légère paralysie. Tes pupilles accrochées à son visage, tu es droit comme un i. Ce n’est rien d’autre qu’une petite accolade pour te donner un peu de courage, mais ce simple geste te fait réaliser que, en dehors de ta défunte mère, jamais personne ne s’est montrée aussi prévenant à ton encontre. « C'est promis, je t’écouterais sagement et je suivrais tes conseils. », tu en es persuadé, mais il se peut que tu sois trop obnubilé par la beauté des lieux pour être réellement à l’écoute. C’est un peu le risque avec toi, tu peux facilement te laisser guider par tes envies sans réfléchir aux conséquences, et tu serais bien du genre à t’éloigner du campement pour capturer la plus belle image de ta collection avec l’appareil photo que tu as enfoui au fond de ton sac à dos.

Tu laisses tes doutes et tes inquiétudes de côté pour faire exploser la part plus enfantine qui sommeille en toi ; tu avoues avec entrain que tes pensées ont été accaparé par ce week-end et tout ce que vous allez vivre. Vous. Pas lui. Pas toi. Mais vous. Est-ce là le détail qui te rend aussi euphorique ? STOP. On avait dit d’arrêter les questions métaphysiques ! Tu dois te contenter de profiter et de vivre l’instant. Alors tu lances le top départ en jetant ta cigarette et en te dirigeant vers le 4x4. Un petit récapitulatif de ce que vous avez à faire sur le trajet et il est grand temps de se mettre en route.

Tu démarres la voiture tandis qu’il farfouille dans son manteau à la recherche d’une liste de courses. Du coin de l’œil, tu l’observes discrètement. Encore une chose qui vous différencie. Il fait des listes. Toi, tu t’éparpilles et tu oublies toujours quelque chose… Bizarrement, cette constatation ne t’angoisse pas. Elle te fait sourire. Tu opines du chef quand il t’indique un établissement où vous pourrez trouver ce qu’il vous faut et tu t’insères dans la circulation plus que calme à cette heure de la journée. Tu es content, tu ne sembles pas avoir trop perdu de tes réflexes en conduite. Ça aurait pu, tu n’as pas conduit depuis des lustres et jamais une voiture aussi… Tu n’as pas le mot, mais les seuls véhicules que tu as eus entre tes mains étaient nettement moins bien entretenues !

Il te pose une question. Ah, non, il te pose des questions. Tu ouvres la bouche pour lui répondre, mais il enchaîne immédiatement pour parler de son mode de transport favori. Ta tête pivote légèrement vers lui et tu peux voir une risette nostalgique, presque attendrie étirer ses lèvres. Par mimétisme, et parce qu’il semble avoir le don de te communiquer ses humeurs, tes lips prennent une mimique similaire, « Vous avez l’air très proche. Je veux dire… Avec Eric. ». Le mot père à du mal à s’extirper de ta gorge. Sans doute parce que tu n’as jamais vraiment pu l’utiliser pour parler de ton déserteur de géniteur… À moins que ce ne soit parce que tu as le souvenir de tes visionnages et tes lectures concernant le sien, de géniteur, qui t’assomme et qui t’empêche de dire ce mot face à lui. Il y a sûrement un peu de ces deux raisons, comme si vos passés s’entrechoquaient pour rendre les syllabes imprononçables. Tu te concentres sur la route alors que, finalement, tu réponds à ses questions initiales dans le désordre, « Tant que je n’ai pas à m’éloigner de trop, je marche beaucoup. Sinon le métro reste le plus rapide pour aller à l’autre bout de New York, et j’adore l’ambiance qu’il peut avoir dans les wagons. Je sais que ça peut paraître étrange, mais il s’y passe toujours quelque chose. Une conversation intéressante, un musicien qui partage son talent, un gars qui dessine les voyageurs ou des enfants qui chahutent. C’est un peu comme si le monde s’ouvrait devant moi, et alors je n’ai plus qu’à garder les yeux bien ouverts pour pouvoir le contempler. Et ça... », tu hésites quelques secondes, « Ça offre parfois de jolis clichés aussi. ». Tu te racles la gorge. Noé, tu n’es pas à l’aise à parler de photographies. Tu adores cela, c’est une des choses qui te permet de rester debout depuis quelque temps, mais là, à côté d’Elias, tu préfères ne pas t’étendre sur le sujet. Alors tu reprends rapidement la parole afin d’aborder un souvenir qui ne risque pas de le plonger dans les siens. Pour toi, c’est n’est pas confortable, mais, en réalité, tu t’en fiches pas mal. Tout ce que tu veux, c’est éloigner ton objectif de ses pensées. « La première fois que j’ai conduit, c’était sur une boîte manuelle. », tu pourrais t’arrêter là, c’est ce que tu ferais en temps normal, mais sans trop savoir pourquoi, tu poursuis, « Je devais avoir environ quinze ans, je crois. Ma mère avait besoin d’une voiture pour se rendre à son boulot, mais on n’avait clairement pas les moyens de mettre une somme astronomique là-dedans. Du coup, on est allé faire un tour à la casse pour voir s’il n’y avait pas une affaire à faire. C’était une vrai cata, il n’y avait que des carcasses ! », un rire sonore rempli l’habitacle tandis que tu racontes la pauvreté de ton existence pourtant si heureuse à l’époque, « Et là, au détour d’une allée de vieilles bagnoles dont on ne pouvait rien tirer, une merveille… Un tas de ferraille à deux doigts de tomber en lambeaux, mais qui avait encore ses quatre roues, son volant, sa boite de vitesse et tous ses fauteuils. Du coup, tu comprends, on n’a pas pu partir sans ?! ». Tes doigts se sont crispés sur le volant, mais tu continues tout de même, « Sur le trajet jusqu’à notre appartement, ma mère a balancé un : allé, Noé, tu l’as trouvé, tu dois l’essayer ! Et c’est comme ça que j’ai pris ma première leçon. ». C’est à ton tour d’afficher un sourire nostalgique. Il est rare que tu prennes plaisir à parler de ce genre d’anecdotes. La plupart du temps, elles ont plutôt tendance à t’envoyer illico sur la planète larmes et idées sombres, mais pas cette fois. Cette fois, tu te sens léger. Presque apaisé.

La boutique est toute proche, tu recherches donc une place pour te stationner, et quand c’est chose faite, tu coupes le moteur, « Je crois que je vais prendre un autre café ! ». Tu attrapes le gobelet vide que tu avais déposé à l’emplacement adéquat et tu souris de toutes tes dents. Ta nuit a été mouvementée, les heures de sommeil n’ont pas été nombreuses et tu ne voudrais pas t’endormir sur la route. Tu as un rôle, soit de chauffeur, soit de professeur à tenir et tu comptes te montrer exemplaire du mieux possible dans l’un et l’autre. Interdiction de laisser la moindre fatigue venir ternir ce week-end.

Les portes de la voiture fermées à clé, tu te diriges vers la station-service en plongeant tes doigts dans les poches de ton manteau après avoir relevé le col afin de pouvoir fourrer ton nez à l’abri de l'air frais matinal. Tu jettes de petits coups d’œil à ton voisin, un sourire amusant venant fleurir sur tes lèvres cachées, « Au fait, il y a quoi de beau sur ta liste ? ». Le ton de ta voix est un tantinet moqueur. Gentiment moqueur. La propension évidente d’Elias à l’organisation et à la prévoyance te fait lâcher un léger rire, « On se partage la chasse au trésor pour aller plus vite ? ». Tu as attrapé deux paniers en métal. Tu en donnes un à Elias et en conserve un pour tes emplettes.

A l’intérieur du magasin, il fait meilleur et tu peux en profiter pour emmagasiner un peu de chaleur tandis que tu pars à la recherche de ce qu’il vous manque. Le rayon des consommables alimentaires te tend les bras. Eau, ok. Marshmallow, ok. Ne connaissant pas les goûts de ton acolyte, tu prends également plusieurs paquets de biscuits pour la route, ils feront office de petit-déjeuner, puis tu en reposes la majeure partie pour te contenter de deux. Tes finances ne sont pas vraiment au beau fixe, ce n’est pas la peine de dépenser plus que nécessaire et de se retrouver avec des restes à se partager à votre retour. Alors que tu flânes au gré des rayons, tu sens ton téléphone vibrer dans la poche de ton jean. Tu lis le message reçu et, après être resté quelques secondes le regard braqué sur les mots inscris sur l’écran, tu ne réponds pas et tu le fourres à nouveau à son emplacement initial. On te propose une soirée pour ce week-end. Une de celles où tu ne vas plus depuis plusieurs semaines afin de ne pas céder à certaines tentations… Tes mains deviennent un peu tremblantes alors que tu penses à ce que tu pourrais trouver là-bas. Non, Noé, tu vas camper ! Et plus encore, tu as envie d’aller camper. Tu as envie d’aller camper avec Elias, et tu n’as nullement envie ou besoin d’aller à une énième soirée de débauche dont tu ne tireras aucune fierté et uniquement des souvenirs flous, nébuleux et sans aucun intérêt. Tu finis par sortir de ta légère torpeur et tu te remets en quête de ce dont vous avez besoin.

Au milieu d’une allée, tu vois Elias. Tu marches dans sa direction jusqu’à être derrière lui. « Le dénicheur de trésors que je suis à trouvé tout ce qui lui était demandé de dénicher ! », dans son dos, tu énonces en bombant le torse d’une modestie remplie d’une fausse suffisance face au chronomètre plus que respectable pour mener à bien ta mission. « Il te manque quelque chose ? », sans réfléchir, c’est naturellement que tu t’es rapproché doucement, passant ton visage par-dessus son épaule afin de voir le contenu de son panier.

   
(c) princessecapricieuse

   

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•• Métier / études : des symboles ésotériques pour certains. des formules abracadabrantes pour d’autres constituent ton domaine d’expertise. la chimie t’a attiré dans ses filets et tu n’as pas résisté à l’envie de l’étudier pour en faire ton métier plus tard. un rat de laboratoire, c’est ce que tu es. dans ton temps libre, tu aimes affronter tes peurs les plus viscérales, fanatique du monde surnaturel, tu exploites des bâtiments oubliés par chronos à la recherche d’une quelconque entité oubliée.
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Mer 24 Jan - 12:29
Will we remain stuck in the throat of gods?
Will the pain stop if we go deeper?

Tu as été méthodique. Dès le moment où vous avez décidé de camper, tu as noté mentalement, tout ce que tu devais faire. De nature organisé, tu ne t’es pas affolé surtout que tu pars dans un terrain connu et aimé. Tu savais par où commencer et l’une des premières choses que tu as faite, avait été d’appeler ton père pour lui raconter les faits et demander son aide. Bien évidemment, tu as insisté sur son silence. Primordial pour ta sérénité. Alors, aux mots du brun, tu ne peux qu'acquiescer de la tête d’une manière malicieuse. Tu aimes ta mère, tu l’aimeras toujours mais elle peut se montrer … intense. A poser des questions qui n’ont pas droit d’être. Avec Noé, tu ne sais pas ce qui se passe entre vous du moins, tu ne veux pas y penser. C’est mieux pour ne pas alarmer ton anxiété. Tu es l’homme de la situation et tu dois l’être jusqu’au bout. Comme il vient de le dire ; il est entre de bonnes mains. Du moins … tu espères assurer. Mais peut-être que tu essaies si fort d’être parfait au point qu’il se sente inutile ? Peut-être que son rabaissement est lié à ta manie de vouloir être impeccable ce week-end ? Tu te mordilles la lèvre. Tu n’as pas pensé à cette possibilité quand tu as parlé de statistiques. Quand bien même, tu as raison, il y a très peu de jeunes gens de votre âge, capables de partir à la pêche, bien trop absorbés sur tiktok et compagnie. Mais en même temps, tu peins un tableau idyllique de ta personne ; tu es l’homme de la situation. Tu es monsieur muscles. Tu sais pêcher. Tu sais t’organiser en pleine nature. Tu es une petite perfection dans le monde rural. Ce n’est pas faux mais ce n’est pas vrai non plus. Comme tout le monde, tu as des doutes. Si tu pars en camping c’est pour te couper du monde. Pour t’éloigner de tes idées suicidaires et étrangement mère nature arrive toujours à te calmer. A plusieurs reprises, tu ne faisais rien à part observer les montagnes à travers la petite fenêtre de ta tente. Assez souvent, tu n’étais pas arrivé à pêcher quoi que ce soit, trop nerveux pour accomplir cet exploit. Parfois, tu oubliais certains ingrédients nécessaires à ta survie comme un thermos de café par exemple. Alors oui Elias, tu n’es pas parfait, tu as des doutes constants mais tu ne montres rien. Et tu croises les doigts pour ne pas être la source d’alimentation de son auto-rabaissement. “ Quand je ne suis pas nerveux. La pêche demande beaucoup de patience et j’t’avoue que parfois, je manque de patience. ” Tu préfères être honnête avec lui et en même temps, tu lui envoies un message subtile ; tu es loin d’être impeccable. Sans te démunir de ton sourire malgré la rudesse de tes réflexions, tu hoches la tête. “ Mais j’t’apprendrai volontiers, c’est pas sorcier t’verras. ” Et cette fois, tu te retiens de poser ta main sur son épaule. Tu as bien senti ses muscles se contracter sous le passage de tes phalanges. Peut-être n’a-t-il pas apprécié ce rapprochement soudain et corporel. Peut-être que vous vous ressemblez plus que tu ne le crois ; il refuse de se faire toucher sans son consentement ? Tu le découvriras du moins, tu l’espères. Pour le moment, tu te focalises sur un seul et unique objectif ; arriver à conduire cette bagnole sans finir dans un fossé.

Pour le moment, c’est Noé qui prend le volant, toi tu te contentes du siège passager. Une place qui te permet d’organiser la suite des événements et faire la seule chose qui te permet de ne pas sombrer dans des réflexions souvent houleuses. Parler. Parler. Encore et encore parler. Et tu aimes son sourire et ses petites réactions. Tu aimes qu’il soit attentif à tout ce que tu racontes et n'essaie même pas de t’interrompre. Tu vois, tu ressens son intérêt pour tes mots. Tu as ressenti la même chose le jour où vous avez conversé par texto. Il n’a pas essayé de monopoliser la discussion bien au contraire, il a tout fait pour esquiver toutes tes questions. C’est volontaire de ta part ? Le fait de raconter cette anecdote avec Eric ? Comme si tu l'encourages à faire la même chose et s’ouvrir ne serait-ce qu’un peu à toi ? Tu clignes des yeux à sa question. Tu notes aussi une évidence ; il l’appelle par son prénom. A-t-il du mal à prononcer le mot “père” ? Pourquoi ? Le sien est-il responsable d’un tel comportement ? Tant de questions que tu tais. Tu les ravales pour répondre à la sienne. “ Oui en effet mais ça s’est fait doucement, tout au long des années. Quand j’ai débarqué chez les Sterling j’étais comme un animal sauvage. Ils m’ont dompté. ” Tu as un petit rire. Tu uses d’humour pour décrire une situation qui a été extrêmement difficile pour toi. Tu ne veux pas parler de cet épisode justement et c’est pour cette raison que tu ne prends jamais un ton dramatique en évoquant ton adoption. C’est mieux pour tout le monde. Heureusement, il répond à tes questions. Intéressé par son récit, tu cales ton dos contre le siège, une jambe pliée contre ton torse. Tu ne rates aucune information. D’abord il te confie aimer prendre le métro. Tant d’histoires à capturer. Tant de clichés à commémorer. Tu ne discutes pas sur ce point qui t’est inconnu. Cependant … “ Ça m'donne envie d’prendre l’métro. ” Toujours ce petit sourire amusé sur tes lèvres. Tu veux surtout le rassurer ; tu ne feras pas de crise au simple fait d’évoquer les photos du moins, tu feras tout pour y échapper. Heureusement il t’aide en reprenant la parole et cette fois, il parle de sa mère. Au départ, cela te choque. C’est un sujet sensible pour lui, tu l’as compris suite à vos échanges. Mais tout au long de ses mots, tes lèvres se mettent à s’étirer, doucement, graduellement, jusqu’à te mettre à rire délicatement, touché par la petite anecdote. “ Ta mère devait être une grande femme … Elle est où cette voiture maintenant ? ” En réalité, tu t’en fous du sort de la bagnole. Tu as tant de questions à poser sur sa mère mais … tu n’y arrives pas. Lors de vos échanges, il t’a clairement dit ne pas vouloir en parler pour le moment. C’est un sujet tabou du moins, pour l’instant et tu te demandes pourquoi ça l’est. Le décès de sa mère n’a pas été naturel ? Trop soudain ? Trop injuste ? Ou bien, étaient-ils si proches qu’il n’arrive pas encore à faire son deuil ? Souffre- t-il encore de son décès ? Ça te brûle la langue mais tu ne dis rien. Tu serres les mâchoires d’ailleurs pour empêcher ta langue de bouger et faire la connerie d’articuler des interrogations contre ta volonté. Tu acceptes ce qu’il t’offre, aussi minime soit-il. C’est un début, non ?

Il se gare et tu remercies le ciel d’avoir tenu bon. Tu n’as pas failli à ta promesse faite lors de vos échanges. Tu ne poseras pas de questions indiscrètes sur sa mère. Tu vas attendre qu’il t’en parle de lui-même. Décidé, tu descends à ton tour, une idée bien en tête ; faire les courses et surtout prendre un bon café bien noir, bien corsé, sans sucre, comme tu l’aime. Noé lit dans tes pensées ce qui te fait sourire. A dire vrai, tu ne fais que ça, sourire au point d’avoir mal aux pommettes. Quand il parle de ta fameuse liste, tu déplies le papier que tu as soigneusement rangé dans ta veste et tu regardes les lignes écrites d’une manière plus appliquée que d’habitude. Tu fais partie de ces personnes qui ont des écritures que seul toi arrive à comprendre, similaires à celles des médecins. Mais cette fois, tu as écrit les mots lentement, tout est compréhensible du moins, tu l'espéres. Il te propose de partir à la chasse chacun de son côté histoire d’aller plus rapidement. Tu approuves de la tête et tu déchires le papier sur deux, lui tendant le deuxième morceau. “ T’as les produits laitiers, sucre, eau, biscuits et marshmallows, je m’occupe de la partie barbecue. ” Et de cette façon que tu entre dans le bâtiment, muni d’un chariot. Tu prends tout le nécessaire pour allumer le feu et faire un barbecue. Tu décides d’ailleurs d’aller récupérer quelques morceaux de viande si jamais vous ne serez pas chanceux en pêche. Le nécessaire dans ton chariot, il ne reste que des petits amuses-gueules mais tu fais une petite grimace. Tu aurais dû lui demander s’il veut des chips nature ou au paprika. Tu sais où le trouver alors tu te diriges vers le rayon adéquat où tu le vois au loin, ses yeux rivés sur son téléphone. Tu fais un pas en avant mais tu t’arrêtes. Ton enthousiasme est remplacé par une mine inquiète ; il semble, dérangé ? Hésitant ? Tu ignores comment traduire son expression et la question la plus importante, qu’a-t-il reçu exactement ? Tu t’éloignes furtivement et retrousses tes lèvres sur le côté droit de ta bouche, tu restes planté là, en face du rayon des chips. Est-ce grave ? Peut-être que c’est son travail, peut-être a-t-il des problèmes à cause de ce camping ? Ou bien, peut-être est-ce un … ex ? Ou une personne qui l’intéresse ? Tu secoues la tête. Non Elias, il est célibataire, il te l’a clairement dit. Et puis, qu’est ce que ça peut te faire qu’il soit célibataire ou pas ? Vous n’êtes … vous êtes quoi au juste ? Cette sortie, c’est quoi ? Un rencard, une façon de mieux se connaître ? Mieux se connaître dans quel but au juste ? « Le dénicheur de trésors que je suis à trouvé tout ce qui lui était demandé de dénicher ! » Tu sursautes contre ta volonté non sans tourner la tête vers lui. Il t’a brusquement sorti de tes réflexions et tu ne sais pas comment agir. Il semble si joyeux et son sourire est contagieux. Tu ne peux que l’imiter. “ Rapide et efficace, bravo ! ” Tu te retournes vers le rayon. Tu ne sais plus ce que tu cherchais. Ce que tu faisais là. Ah les chips ! Noé te rappelle à l’ordre avec sa question. Tu t’apprêtes à lui demander ses préférences mais tu es ankylosé. Dans le vrai sens du terme. Tu ne bouges pas, ton corps refuse de bouger. Il est proche. Trop proche. T’arrives à sentir sa chaleur et entendre sa voix tout près de ton oreille. Pourquoi tu ne t’es pas extirpé de là ? D’habitude, tu ne supportes pas qu’on t’approche ou qu’on te touche contre ta volonté. Ton corps agit toujours tout seul, pour défendre ta sérénité car tu peux facilement avoir une crise de panique. Mais là, rien. Rien ne se passe. Tu ne ressens pas cette douleur lancinante au niveau de ton cœur. Ton mécanisme de défense n’agit pas. Il est endormi et tu en es le premier choqué. Qu’est ce qui se passe au juste ? “ Je. Euuuuh … ça. ” Tu perds tes facultés. Tu es devenu tel un automate, à montrer du doigt le mot “chips” sur le papier. Y a trop d’informations et s’en est un peu trop pour toi. Alors, avec toute ta volonté, tu te penches en avant pour récupérer deux paquets, un nature et un autre paprika. Problème résolu.

Pourquoi tu as fait ça Elias ? Pourquoi après avoir glissé les deux paquets dans ton chariot, tu as déguerpi en disant vouloir un café ? En réalité, tu t’es enfui et tu ignores la raison. Non, ne te voile pas la face. La raison, tu la connais. Tu aurais préféré avoir une crise et agir comme d’habitude. Tu aurais aimé que ton mécanisme de défense agit et t’extirpe de là. Le fait que rien ne s’est passé veut clairement dire que tu fais confiance à Noé et c’est une mauvaise idée. Tu ignores tout de lui. Il refuse même de te parler de sa mère ! Comment cela peut arriver ? Tu l’ignores et cela t’agace. Tu trempe enfin les lèvres dans ce liquide amer, noir et chaud. Ça te calme instantanément. Tu respires calmement et tu décides de reprendre tes premières résolutions ; ne pas penser à ta relation avec Noé. Profiter du moment présent. Lui offrir un premier camping dépourvu de problèmes. Voilà ! Tu te retournes prêt à partir vers la caisse. Tes lèvres précédemment plissées, s’étirent quand tu le vois. “ Tiens, ton café. Caramel. ” Tu lui tends le gobelet et tu te diriges vers la caisse, maintenant que vos achats sont terminés. Tu profites de l’attente de votre tour pour regarder Noé. “ Je paie pour tout parce que c’est mon idée ce camping. ” Tu anticipes un peu sa réaction. “ Tu paieras la prochaine fois. ” C’était si simple dans ta tête mais maintenant que c’est dit, ça ne l’est plus. Une prochaine fois ? “ J’veux dire, pas un prochain camping ‘fin, une prochaine sortie, un ciné ou un resto ou … ‘fin. ” Tu te tais parce que tout ce que tu proposes ressemble à un rencard. Et vous n’êtes pas en rencard. N’est-ce pas ? Et puis merde tu ne sais pas ! Plus t’y penses, plus tu t’embrouilles. Et plus tu t’embrouilles, plus tu deviens maladroit. Te voilà à faire tomber le paquet de charbon quand tu as essayé de le mettre sur le tapis de la caisse. Tu as l’impression de perdre toute ton accalmie. Tu te rends juste compte que le Elias décontracté n’était qu’une façade. Là c’est le vrai toi. Le jeune homme plein de maladresse, pas sûr de lui et dit des âneries. Tu préfères alors te taire, c’est mieux, sinon, tu es capable d’aggraver la situation. Ta situation. Tu finis de tout ranger avec Noé et tu payes avec ta carte avant de partir vers la voiture, le gobelet coincé entre tes dents. T’aurais dû attendre de mettre tous vos achats dans la voiture avant de prendre un café. Ça aurait été logique. Ton désarroi t’a fait faire n’importe quoi. Vite, une cigarette. Ça va te calmer, sûrement. Te retournant vers Noé une fois la voiture verrouillée, tu fais un signe vers l’aile fumeur. “ J’vais là-bas … t t’veux venir ? ” Et maintenant tu te mets à balbutier. Non, sérieusement, reprends toi ! Après avoir lancé un sourire-grimace, tu pars allumer le bâton cancérogène et qui, bizarrement, te calme instantanément. Tu tires longuement sur la source de ta soudaine accalmie avant de boire une bonne gorgée de café. Oui, ça fait du bien, clairement. Tu jettes alors un regard vers Noé. “ Nature ou au paprika ? J’veux dire les chips, t’les préfères comment ? ” Et au fond, cette question te fait sourire car tout a commencé de là. Et mine de rien, tu veux le savoir. Tu veux tout savoir de lui. Tout, tout. Le soleil qui commence à pointer le bout de son nez et ça te fait du bien. Un peu de chaleur. Tu réajuste le bonnet sur ta tête. Merde, tu viens de réaliser ta connerie ! “ Ah putain ! J’t’ai pris un café caramel sans demander ton avis ! Ca t’va ou t’préfères autre chose ? ”



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Kill me, cure me, take me home
♣️ I wish I'd never seen your face. Better done wonder phase. I need an echo, not your praise, straying from the god you nailed. My mother, my mother, my mother never told me that Love is just a bloodsport.
« Noé Crawford »
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Noé Crawford

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we're curious

Le petit plus
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Noé Crawford
Lun 19 Fév - 15:51

   
There is always something in the way
@Elias Sterling & Noé Crawford
“L'aventure en vaut la peine.” - Aristote
C’est étrange. Cette sensation que tu ressens… Depuis que tu es arrivé, depuis que tu as dit bonjour à Elias, tu as ce poids sur ton estomac qui s’est envolé. Il te poursuit depuis des années. Tu pourrais presque le qualifier de meilleur ami tant il t’accompagne. Lourd. Gênant. Trop présent. Éreintant. Il est là, constamment. Sauf maintenant. Il a disparu, tout simplement. Pourquoi ? C’est un mystère qui s’épaissit encore davantage quand tu réalises que tes sourires ne sont pas feints. Tes lippes s’étirent en harmonie avec tes émotions. Tes risettes ne cachent rien. Elles ne te servent pas à dissimuler la réalité, la noirceur de tes pensées ou la douleur de ton âme. Elles sont là, tout simplement. Aussi simplement que la disparition de ce poids lourd sur ton estomac.

Un peu de légèreté ne change pas un homme. Un peu de légèreté ne suffit pas à te changer, Noé. Malgré cette étonnante joie qui t’envahit depuis quelques minutes, tu ne peux que continuer à douter. Tu te dénigres, encore. Persuadé de n’être bon à rien et de tout foirer, tu offres un nouveau sourire à Elias alors qu’il te dit qu’il t’apprendra volontiers l’art de la pêche. Ce sourire, pour la première fois depuis vos retrouvailles devant sa voiture, il est forcé. À demi-forcé. Une moitié est sincère sous la gentillesse évidente de ton coéquipier d’aventure, et l’autre est plus nuancé tandis qu’il annonce qu’il n’y a rien de difficile. Tu le sais, tu peux tout foutre en l’air, même une tâche qu’un gamin de deux ans pourrait mener à bien. Tu n’en dis rien, préférant lancer le top départ de votre week-end sans alarmer ton partenaire quant à tes nombreuses maladresses possibles.

Dans la voiture, Elias parle. Il parle beaucoup. Il te questionne, puis, ne te laissant pas le temps de répondre, il te raconte une anecdote. Son débit est important, et tu trouves cela adorable. Tu as presque envie de lui dire de penser à respirer entre ses phrases, mais tu gardes ton trait d’humour pour toi et te contentes de lancer une affirmation. Erik, son père adoptif, et lui, ont l’air de s’entendre à merveilles. Cette constatation te fait sourire, réellement un fois de plus. Tu sais tout ce que le brun à traverser, tu l’as vu, tu l'as lu, et tu es heureux de voir qu’il semble avoir réussi à trouver un équilibre. Tu trouves cela fabuleux, et impressionnant. Tu voudrais savoir comment il a fait, comment il est parvenu à passer outre, à balayer son passé pour aller de l’avant. Comment survit-on face à l’horreur, face à l’innommable ?

Tu es loin d’imaginer qu’il se pose autant de questions sur toi que toi sur lui. Elles sont très différentes, et pourtant, en quelque sorte, elles se rejoignent. Elles sont toutes liées à vos parents, à vos réactions ou à vos absences de réaction. Elles provoquent toutes un silence caché par une remarque n’ayant rien à voir avec vos interrogations mutuelles. C’est comme si, l’un comme l’autre, vous cherchiez à vous préserver. Comme si aucun de vous ne voulait être la cause d’une ombre traversant le visage de l’autre. Vous n’osez pas. C’est trop tôt pour une telle introspection à deux. Trop tôt pour parler de vos blessures, de vos fêlures, de vos guérisons et de vos plaies encore ouvertes. Sans le savoir, vous réagissez de la même façon ; tu es curieux Noé, très curieux à son égard, mais tu refuses de le plonger dans ses abîmes. Tu adores le voir si bien. Tu adores le voir sourire, et l’entendre rire comme à l’instant, « Et aujourd’hui, il faut encore te dompter ou il est plus facile de t’apprivoiser ? ». Le ton qu’il vient d’employer pour parler de ce que tu sais être délicat pour lui te déstabilise. Tu en perds quelque peu tes moyens et ta phrase sonne plus graveleuse que ce que tu ne le voulais, te faisant monter le rouge aux joues rapidement, « Ce… Ce n’est pas… », tu le regardes brièvement en ne sachant plus où te mettre puis tu murmures doucement, « S'il te plait, oublie ma question. ».

Punaise Noé… Tu es une calamité ambulante ! Il évoque avec toi quelque chose d’important, un moment charnière de sa vie et toi, tu fais n’importe quoi ! Tu te concentres quelques instants sur la route pour chasser ton embarras ainsi que reprendre une teinte de pommette normale, puis tu inities à nouveau la conversation. Il t’a posé tout un tas de questions un peu plus tôt, et tu t’efforces de répondre le plus précisément possible. Tu parles avec une passion déconcertante du métro et de tout ce qu’on peut vivre dans une rame. Ce n’est rien d’exceptionnel, et pourtant, tu peux apercevoir dans ta vision périphérique qu’Elias t’écoute attentivement, comme si ce que tu es en train de raconter était quelque de particulièrement captivant. Sa remarque te fait lâcher un petit rire amusé, « S’il n’y a que ça… On peut se faire un petit métro trip à l’occasion. ». Tu ne réalises pas qu’il n’a jamais emprunté ce mode de transport. Pour un New-Yorkais, ça te semble improbable. Ce que tu ne réalises pas non plus, c'est que, avant même d'avoir passer une seule heure complète en sa compagnie, tu insinues déjà qu'il y aura une prochaine fois.

Ce qui est improbable également, c’est ce qui suit. Toi, Noé Crawford, tu parles encore. Tu t’étales sur un sujet que tu n’abordes quasiment jamais. Tu évoques ta mère. Tu dépeins un souvenir précis. Un souvenir heureux qui, bizarrement, ne te donne pas envie de crever. Tu es là, assis dans cette voiture, à côté d’un Elias que tu ne connais que très peu et tu te perds dans cette casse à la recherche d’une auto parfaitement pourrie qui te permettra d’apprendre à conduire. Perdu, c’est vraiment le bon terme. Tu t’es perdu dans tes pensées en te plongeant dans ton passé, et c’est le rire pur et cristallin de ton voisin qui t’en tire délicatement. Ce retour sur Terre se fait dans la douceur, jusqu’à la prochaine question. Ton cœur rate un battement alors que ta respiration se coupe soudainement. Tes phalanges se resserrent sur le volant et, d’un coup, le poids sur ton estomac revient. Fracassant et assourdissant. Il fait mal, cependant, tu continues inlassablement à sourire, « J’ai dû la vendre. ». Tu ne voulais pas. Elle était un souvenir précieux. Factuellement, elle ne valait rien, mais pour toi, elle était un souvenir que tu chérissais et dans lequel tu aimais aller planer de temps à autre. Néanmoins, un jour où la tristesse l'a emporté sur tout le reste, tu as trouvé un acheteur. Des clopinettes, c’est tout ce que tu as perçu pour cette voiture qui, pour toi, valait de l’or. L’argent tiré n’a pas fait long feu. Tu es rapidement allé trouver ton dealer et tu as tout avalé en une soirée. Le lendemain, tu t’en es mordu les doigts. Littéralement.

Heureusement, l’amertume n’a pas le temps de se faufiler entre tes veines ; vous êtes déjà arrivé et tu te gares en chassant tes pensées moroses. Tu souhaites retrouver la légèreté. Dire adieu à ce poids qui est revenu et profiter pleinement de ce week-end. Auprès d’Elias, tu es persuadé que c’est une chose faisable ! Tu veux le découvrir. Le découvrir pleinement. Tu ressens ce besoin inexplicable de savoir qui il est, d’où il tient sa force et ce qui fait qu’il t’impressionne autant. Parce que oui, il t’impressionne. En cédant aux assauts de sa mère, tu pensais tomber sur un gamin pourri gâté qui ne prêterait aucune attention à ta personne. Tu pensais tomber sur un de ces gamins dont les parents sont bourrés de fric, comme ceux que que tu as rencontré lors de certaines de tes – trop – nombreuses soirées. Le genre de jeune adulte né avec une cuillère en argent dans le bec et étant incapable de faire preuve de la moindre empathie en dehors de celle pour son propre nombril. Tu es tombé sur l’inverse. Tu ne t’es pas montré très accueillant, mais tu n’avais aucune envie d’être dans ce bar ce jour-là. Tu n’avais aucune envie de le rencontrer et de bavasser dans le vent. Pourtant, il a piqué ta curiosité. Il y avait quelque chose dans son regard, dans sa voix et dans ses mots… Quelque chose d’inexpiable. Quelque chose d’irréel.

Tu le ressens encore. C’est stupide parce que tu n’es pas capable d’expliquer ce que tu ressens exactement, mais il agit sur toi comme un aimant apaisant. La preuve en est que tu te comportes comme si tu le connaissais depuis des lustres. Après avoir vagabonder dans les rayons à la recherche de ce qui se trouve sur ta liste, après avoir tout bonnement dénigré une invitation qui t’aurai paru alléchante il y a ne serait-ce que quelques jours, tu retrouves Elias pour mieux te placer dans son dos. Genre, vraiment dans son dos. Tout près. Si près que le tissu de ton manteau touche le sien et que tu pourrais parier que ton souffle vient s’écraser contre sa nuque quand tu lui parles avec entrain. Tu ne réfléchis pas vraiment à ton geste. Finalement, il est naturel et aucune gêne ne vient s’immiscer en toi tandis que tu attends la réponse du brun. Il ne lui manque que les chips. Elles sont en face de lui. Tu t’apprêtes à lui demander lesquelles il veut prendre et à lui indiquer tes préférées, mais il se saisit de deux paquets et déguerpit sans plus de cérémonie en t’esquivant. Ton bras s’était levé en direction du rayon, frôlant l’épaule de ton comparse avant de retomber le long de ton corps alors que tu regardes Elias filer sans se retourner. Avec ce départ précipité, le poids sur ton estomac, il est toujours là.

Tu le retrouves un peu plus loin. Il te sourit en te tendant un gobelet rempli de café, « Merci. ». Tu es un peu décontenancé par son attitude. Tu n’es pas dupe, tu assimiles son départ rapide du rayon chips pour de la fuite, mais tu dois bien l’avouer, tu ne comprends pas vraiment pourquoi. Il… Tu… Habituellement, c’est plutôt toi qui es le plus mal à l’aise de vous deux. Tu vas pour lui poser la question, pour t’assurer de ne pas avoir fait un pas de travers mais il est déjà en mouvement, en direction des caisses. Est-ce... Est-ce qu'il te fuit ou tu te fais des films ? Tu commences sérieusement à baliser alors qu'il te prend de cours en parlant du règlement et avant que tu ne puisses dire que vous allez partager, il te coupe l’herbe sous le pied. Décidément, c’est comme s’il lisait dans tes pensées depuis cinq minutes ! C’est marrant, vu de l’extérieur, on pourrait croire que les rôles ont été inversés. C’est lui qui s’emmêle les pinceaux à présent et toi qui te montres plus serein.

« C’est noté, la prochaine fois, c’est moi qui t’invite. », tu ramasses le sac de charbon qui lui a échappé des mains et tu le remets sur la caisse en concluant qu’il y aura bel et bien une prochaine fois. Tes lèvres sont étirées tandis que tes prunelles sont fixées au visage de ton professeur du week-end, ton inquiétude s'étant envolée tandis que ton estomac fait encore un peu des sienne. Ta risette ainsi que ton regard se veulent rassurants, comme si tu lui disais, « Ne te prends pas la tête, on y va au feeling. ». Parce qu’il te semble qu’il se fait des nœuds au cerveau. Comme toi. Ses hésitations, ses bafouillages et son esquive d’un peu plus tôt sont certainement dû à votre situation un peu flou. T’es pareil. Toi non plus tu ne sais pas réellement sur quel pied danser. Ce qui est amusant, c’est que vous semblez ne pas être accordé sur le même fuseau. Quand tu te poses mille questions, il se montre rassurant et assuré, et inversement.

Vous remplissez le coffre de vos achats en silence. Tu espères que ce n’est pas un silence gênant, mais juste un silence de circonstance. Tu peines à réussir à lire correctement toutes ses actions. C’est assez normal, vous ne vous voyez que pour la seconde fois… Et les quelques échanges par sms ou vos conversations téléphoniques ne suffissent pas à connaître quelqu’un. Si tu lui lisais en lui comme dans un livre ouvert, ce serait étrange.

Opinant du chef, tu le suis vers l’espace fumeur tout en bloquant une cigarette entre tes charnues. Tu allumes cette dernière et fermes les yeux en savourant le poison s’infiltrant dans ta trachée.

« Paprika. », tu réponds du tac-o-tac, « J’aime bien la nourriture relevée et épicée. Et toi ? ». Tu voulais le savoir dans le rayon, tu voudrais le savoir encore. Et tu espères qu’il ne partira pas en courant cette fois, bien que tu doutes que ce soient réellement les chips qui l’ont fait déguerpir aussi rapidement tout à l’heure… Tu tires une nouvelle fois sur ta clope, tes lippes s’étirant sans que tu n’aies à forcer le trait sous l’énième question d’Elias. Tu n’as pas l’habitude d'autant de prévenance à ton égard. Tu es plus du genre transparent en temps normal. Transparent et invisible. En tout cas, c'est l'impression que tu as en déambulant dans ta vie comme un automate. Tu n’aimes pas beaucoup parler de toi en règle générale, mais avec lui, c’est différent. Tu trouves son intérêt agréable, « Avec du caramel, c’est parfait. En fait, le but de ce qu’on ajoute, c’est de camoufler au maximum le goût du café. ». Tu le regardes du coin de l’œil, t’esclaffant en voyant qu’il vient de remettre son bonnet de traviole. Te rapprochant, tu continues ton explication, « J’en ai horreur. Je trouve ça infâme, mais ça m’aide à chasser la fatigue alors j’en bois des litres par jour. ». Tu te confies sans le faire entièrement. Ton aveu sur les fioritures que tu mets dans l’or noir ne divulgue rien du pourquoi tu as besoin d’un booster d’énergie, il ne dit rien sur tes insomnies, tes cauchemars, les visions horribles qui te hantent et qui font de tes nuits des siestes non-réparatrices.

Tu bois une gorgée de ta boisson, poses le gobelet sur le rebord d’un banc se trouvant à côté de toi, inspires une autre goulée de nicotine puis replaces doucement le couvre-chef d’Elias correctement en souriant, « Comme ça, c’est mieux. ». Ta canine vient martyriser ta lèvre inférieure alors que tu hésites. Tu aimerais éclaircir un point, mais tu ne sais pas si c’est une idée brillante. La dernière chose que tu veux, c’est de mettre un tel malaise entre vous qu’il voudra annuler votre programme. « Est-ce que… Tout à l’heure, devant les chips, je… Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? », merde Noé, exprime-toi correctement, ce n’est pas sorcier ! « Je suis désolé. Je ne voulais pas… Je n’ai pas réfléchi à la proximité et je… Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. », bon sang, c’est toi qui l’es à présent. Tu bredouilles, tu rougis comme un homard à la sauce tomate, tu n’oses même plus le regarder alors que tu glisses une mèche de ses cheveux sous son bonnet avant de t’éloigner d’un pas pour récupérer ton café. Tu aurais mieux fait de ne rien dire. De ne pas en reparler. Mais ça a été plus fort que toi. Tu ne veux pas qu’il y ait de gêne. Tu ne veux pas faire un pas de traviole, et tu voudrais qu’il n’hésite pas à te dire ce qui est bon pour lui ou non. Tu… Tu ne comprends pas tout. Au téléphone, il t’a dit qu’il était un habitué des relations charnelles sans importance, ce n’est donc pas un petit contact physique au milieu d’un magasin qui peut le perturber, si ? C’est toi qui… C’est toi qui es censé être le plus timoré entre vous. Mais ce n’est pas toi qui as subi des violences horribles et qui doit vivre avec les traumatismes qui en résultent, alors il se peut que tu mettes les pieds dans le plat sans t'en rendre compte. Tout ce dont tu as envie, c'est de faire les choses bien et de ne plus être le Noé que tu as pu être. Tu ne veux plus être juste un passe-temps, une passade ou un moyen de paiement facile pour ta dope. C'est pour ça que tu veux prendre ton temps. C'est pour ça que tu as peur de te laisser aller, de te rapprocher de quelqu'un à nouveau. Tu as peur de toi-même et tu as peur des autres. Tu... Pourquoi est-ce que tu tergiverses sur ta propre personne alors que ce qui t'intéresse c'est de savoir qu'Elias se sente bien et en confiance ? La dernière chose que tu veux, c'est que ton comportement puisse le replonger dans ses tourments alors qu'il semble si détendu depuis le début de votre escapade.

Et merde… C’est à ton tour de te faire des nœuds au cerveau, de tout mélanger, de tout compliquer et de douter. Vous devriez fermer vos clapets, remonter en voiture et filer directement jusqu’à la prochaine étape de votre périple !

   
(c) princessecapricieuse

   

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« Elias Sterling »
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Elias Sterling

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•• Nationalité(s) : américaine
•• Statut marital : le célibat est attirant. il est incommensurablement paisible et dépourvu de drame inutile. il est ton amant attitré qui te permet de papillonner sans qu’on vienne te couper les ailes.
•• Orientation sexuelle : tu es secret. si on pose pas la question sur ta sexualité tu répondras sans grande conviction. tes préférences se tournent vers des formes plus viriles, plus masculines. c’est une évidence.
•• Métier / études : des symboles ésotériques pour certains. des formules abracadabrantes pour d’autres constituent ton domaine d’expertise. la chimie t’a attiré dans ses filets et tu n’as pas résisté à l’envie de l’étudier pour en faire ton métier plus tard. un rat de laboratoire, c’est ce que tu es. dans ton temps libre, tu aimes affronter tes peurs les plus viscérales, fanatique du monde surnaturel, tu exploites des bâtiments oubliés par chronos à la recherche d’une quelconque entité oubliée.
•• Quartier d'habitation : tu vis dans un somptueux pavillon à brooklyn. à tes vingt ans, tes parents t’avaient acheté ce petit bijou pour que tu puisses t’épanouir loin de la maison familiale. tu le partage avec santiago et carter, tes nouveaux colocataires.
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Elias Sterling
Lun 4 Mar - 11:41
Will we remain stuck in the throat of gods?
Will the pain stop if we go deeper?

« Et aujourd’hui, il faut encore te dompter ou il est plus facile de t’apprivoiser ? » Tu clignes des yeux d’une manière frénétique. Est-ce que tu … as mal compris sa question ? Oui sûrement et tu ressens une pointe de culpabilité doublée de honte. Tu as si honte d’avoir mal assimilé le sens de ses mots qui se veulent innocents. Toi, tu en as vu des propos à caractère sexuel et inconsciemment, tu t’enfonces dans ton siège comme s’il était capable de lire dans tes pensées. Cependant, quand il s'emmêle les pinceaux, tu commences à douter. Il rougit n’est-ce pas ? Alors tu n’as pas rêvé, il y avait un sens caché à sa question qu’il regrette rapidement. Toi, ton malaise s’évapore et doucement, un petit sourire amusé se dessine sur tes ourlets. Tu ne veux pas accroître sa gêne alors tu ne dis rien. Tu ne fais aucune réaction à part hocher la tête dans le silence absolu. Un silence de courte durée puisque tu te mets à poser des questions, essayant de lui faire oublier, le petit épisode précédent. Et cela marche. Il te parle du métro et de tout ce qu’il arrive à capturer dans ses rames. Toi, tu n’as jamais posé les pieds dans cet habitacle. C’est étrange hein, pour un New- Yorkais. Concrètement, ce n’est pas si étrange que ça. Pendant ta scolarité, tes parents se chargeaient de te ramener au lycée avec ta fratrie pour te récupérer en fin de journée. Ensuite, tu as découvert la magie du vélo et tu n’as plus jamais voulu arrêter cette expérience. Aujourd’hui encore, tu adores la sensation que cela te procure. Tu te sens libre sur son dos, tu aimes sentir le vent caresser ton visage et jouer avec tes cheveux. Même pendant les jours les plus froids, tu ne délaisses pas ton meilleur ami. Le métro est constamment bandé, tu le sais et cela t’a toujours fait peur. Et si on te touchait contre ta volonté, comment serait ta réaction ? Tu ne sais pas et c’est ce qui t’a toujours freiné. Expliquer à Noé le pourquoi du comment tu n’aimes pas l’idée de prendre le métro n’effleure pas ta tête. Car cela voudrait dire devoir te confesser et parler de l’horrible épisode de ton enfance. Et ça, c’est hors de question alors tu te tais même si tu aurais aimé lui promettre de tenter l’aventure en sa compagnie.

L’anecdote sur sa mère arrive à te faire tout oublier. La scène décrite, tu la vis en tant que spectateur. Tu l’imagines, enfant, en compagnie d’une belle brune au visage rayonnant et au sourire solaire. Exactement comme son fils. Tu les vois heureux en ouvrant les portières d’un tas de ferrailles qui, pour eux, représente une petite merveille. Tu souris sincèrement et graduellement, cet étirement de lèvres disparaît ; tout son corps se contracte. Tu vois ses mains se crisper sur le volant. Tu vois ses mâchoires serrées et tu te sens impuissant. Incapable de l’aider et à le sortir de cet état de tristesse.

Tu remercies le ciel, la terre et toutes les entités du monde entier quand vous arrivez à votre première destination. Cela lui permettra sûrement de penser à autre chose et dans cette optique, tu partages la liste des courses avec lui. Cela pourra l’occuper. T’es loin d’imaginer qu'un événement précis allait tout chambouler ; d’habitude, tu ne supportes pas qu’on te touche. Toute ta famille, tes amis, même tes conquêtes avaient compris cette aversion à leur risques et périls. Ton corps agit toujours d’une manière défensive et impulsive ; tu peux frapper, tu peux reculer comme si on venait de te brûler la peau. Tes réactions sont multiples, inconscientes et imprévisibles. Et cette fois, cette fois tu n’as rien fait. Tu es resté immobile, le cœur battant la chamade. Tu n’as eu aucun geste agressif envers Noé et ça t’a déboussolé alors tu as préféré t’éloigner pour comprendre. Assimiler ta propre riposte.

« Paprika. J’aime bien la nourriture relevée et épicée. Et toi ? » Dire que tout a commencé à cause d’une histoire de chips. Tu voulais connaître ses goûts. Ses aversions. Ses parfums favoris. Tu voulais tout savoir et tu as perdu ta langue à cause d’une petite proximité. C’est ça. C’est ce qu’on voit de l’extérieur. C’est ce qu’on comprend quand on ne sait rien de ton histoire, de ton passé. Un simple geste anodin peut avoir beaucoup de conséquences sur ton mental. Tu es victime d’agressions répétitives. Tes traumatismes sont toujours béants et visibles. En grandissant, tu as appris à les surpasser quand bien même ils restent là, ancrés en toi comme au fer rouge. Tu n’es pas prude. Tu affectionnes les relations sexuelles sans attaches. Seulement, les attouchements non désirés et abrupts peuvent justement faire surgir tes démons. Tu essaies d’oublier tes propres actes. Paprika. Au moins maintenant, tu le sais. “ Oui pareil, j’adore la cuisine mexicaine et le wasabi japonais. ” Dis-tu après avoir tiré sur ta cigarette. Tu la regardes se consommer entre tes doigts. Tu ne trembles plus. Les battements de ton cœur ne résonnent plus dans tes oreilles. Tu es plus calme et moins maladroit. Tout à l’heure, les rôles s’étaient inversés. T’étais devenu une calamité ambulante. Alors que tu balbutiais, faisait tomber les courses, agissait comme une prude, Noé lui, était calme et maître de ses émotions. Tu as même pu lire dans ses prunelles quelque chose qui t’a tellement fait du bien ; ne te prends pas la tête. C’est ce que tu as cru lire dans ses iris alors que tu parlais d’une prochaine sortie. Là, loin des bouhaha du kiosque et de la caisse, tu reprends tes esprits ; tu veux le revoir et tu assumes cette pensée. Tu n’as pas à perdre tes moyens. Tu as tes doutes certes, tu as tes incertitudes et surtout, tu as tes complexes et tes traumatismes mais tout cela ne change rien au fait que tu aimes sa compagnie, Noé. Tu aimes ce qui se dessine entre vous et tu as envie d’aller plus loin, voir ce que l’avenir vous réserve.

C’est en décidant de suivre cette pensée que tu reprends du poil de la bête. Tu agis directement à sa surprenante confession concernant ta boisson préférée, le café. “ Vraiment ? En tant qu’adepte du café noir pur, j’ai du mal à croire qu’il y a des gens qui n’aiment pas son gout unique. ” Dis-tu en remettant en place ton bonnet enfin, tu pensais l’avoir fait correctement, bien trop concentré à interpréter ses propos. “ Tu as des journées aussi chargées que ça ? Tu arrives à dormir quand même avec tout ce café dans l’san … ” Encore ce battement de cils. Encore tes lèvres qui se scellent. Et cette nouvelle lueur indéfinissable dans le regard ; Il l’a refait. Noé s’est rapproché une fois de plus. Et cette fois, Noé a remis en place ton bonnet. Noé a touché ton front tout en plaçant quelques mèches rebelles à leur place. Encore une fois, tu arrives à sentir son souffle sur ton visage. Et encore une fois, tu restes immobile, tu ne le repousses pas. Cependant, contrairement à l’événement dans le kiosque, tu ne prends pas la fuite. Non. T’y refuses. C’est inutile de nier l’inévitable ; Noé, te plait plus que de raison. Il y a une forte attraction qui te lie à lui au point de perdre tout ton mécanisme de défense. Et c’est agréable. Oui, maintenant que tu te défais de tes chaînes, tu te rends compte d’apprécier son contact. De vouloir aller plus loin avec lui. Ce camping sera un rencard. Du moins, tu feras en sorte qu’il le soit.

Alors que tu t’apprêtes à le remercier, ses propres lèvres s’entrouvrent. Il pense avoir fait quelque chose de mal. Dans un premier temps, tu le regardes, surpris. Tu vois qu’il n’est pas à l’aise. Il rougit. Tu ressens sa peine à parler voire même à respirer. Et tu te détestes de lui infliger ça. En prenant la fuite tout à l’heure, tu n’as pas pensé à lui. A ses sentiments, à ce qu’il pouvait ressentir. Tu as été égoïste et tu t’en veux tellement. Tu te mordilles la lèvre supérieure. Vas-tu rester muet pendant longtemps ? Non. Tu as besoin de dire les choses, de t’expliquer alors tu fais un pas vers lui, te mettant en face de lui. “ Noé, tu n’as rien fait de mal, c’est juste que … ” Tu ravales difficilement ta salive. Tu vas y arriver. Tu pourras t’expliquer sans pour autant révéler les atrocités de ton enfance. “ Je ne supporte pas qu’on me touche d’une manière soudaine ou contre ma volonté, c’est vraiment viscéral ... Mon mécanisme de défense agit la plupart du temps assez violemment donc j’peux blesser la personne sans l’faire exprès mais toi … ” Pour la première fois, tu lèves tes prunelles dans les siennes. Elles ne sont plus hagardes, regardant un point imaginaire au loin. Non, tu soutiens son regard, verra-t-il ta sincérité ? “ J’ai rien fait. Que ce soit devant le rayon des chips ou maintenant. Mon corps n’a pas agit comme d’habitude et ça m’a déboussolé. J’voulais comprendre c’qui s’passe en moi. ” Tu respires un bon coup avant de boire la dernière gorgée de ton café. Tu balances le gobelet dans la poubelle ; tout cela te permet de rassembler tes pensées et de bien choisir tes mots. “ J’pourrai probablement pas savoir pourquoi j’ai pas eu cette réaction violente et habituelle mais, j’ressens l’envie d’être apprivoisé … par toi. ” Tu le regardes, une fois de plus. Soutenant son regard non sans avoir un petit sourire dans la commissure de tes lèvres. Le choix de tes mots n’est pas anodin ; apprivoiser, telle était sa question tout à l’heure non ? “ J’t’avoue que j’me prends trop la tête, à me poser trente questions et ça m’rends maladroit. Alors … j’t’propose quelque chose. ” Tu glisses ton regard sur le bas de son corps et timidement mais sûrement, ta main se sait de la sienne ; il faut bien une petite démonstration de ta proposition à venir. “ Qu’on agisse comme on veut. Qu’on soit naturel l’un envers l’autre. ” Tu n’essaies pas encore de te concentrer sur ses expressions ; tu as peur de voir de refus sur son joli minois alors que tu n’as pas encore vidé ton sac. “ J’ai envie de considérer ce camping comme notre deuxième rencard, en espérant qu’il soit pas désastreux comme le premier. ” Encore ce petit sourire amusé mais sincère. Un sourire qui soutient le regard que tu poses sur lui. Tu lui témoignes tant d’admiration et d’attirance que cela t’a poussé dans une profonde maladresse. C’est tellement inédit. Tellement nouveau, ce sentiment de vouloir quelqu’un. Pas juste sexuellement non, pas du tout. Tu le veux en entier. Avec ses démons, ses traumatismes, ses défauts, son passé, ses secrets. Tout. “ Car t’me plais, vraiment, beaucoup Noé. ” Cela est tellement visible dans ta façon de le regarder mais tu veux qu’il le voit et l’entende. Mais … tu doutes. As-tu bien agi ? Tu t’es peut-être un peu trop emballé ? Pire encore, comment te voit-il, Noè ? Comme un pote ? Tu humidifie les lèvres. Tu ne regrettes aucun mot ayant quitté ton palais mais … tu as peur. Tu as tellement peur de ce qu’il pourrait dire. Et s’il te dit que vous n’êtes pas du tout sur la même longueur d’onde ? Tu te sentirai si ridicule, si mal. Tu lâches doucement sa main pour faire un pas en arrière. “ Tu n’es pas obligé d’répondre tout d’suite. D’toute façon, faut qu’on bouge. ” Dis-tu, un sourire-grimace sur tes lippes. Tu marches vers la voiture. Tu n’es pas serein. Vraiment pas. Tu essaies de t’occuper les mains en ouvrant à nouveau le gps. Tu décides de ne pas penser à tout ce que tu as dit. A toutes tes confidences. L’ignorance peut être ta meilleure amie, aujourd’hui. “ Encore vingt minutes de route. J’te propose d’aller directement sur place pour tout installer et puis, on laisse la conduite pour demain si ça t’va. ” De toute façon tu es trop nerveux pour y arriver. Et tu t’es donné assez en spectacle pour aujourd’hui.


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« Noé Crawford »
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Le petit plus
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Noé Crawford
Ven 8 Mar - 11:46

   
There is always something in the way
@Elias Sterling & Noé Crawford
“L'aventure en vaut la peine.” - Aristote
La première bouffée de ta cigarette te fait un bien fou. C’est comme si, dans la fumée que tu recraches, s’envolent également les questionnement des dernières minutes. Cet instant nicotiné a l’air d’apaiser Elias autant que toi. Plus que toi. Car, c’est bien lui qui, depuis le rayon chips, est tendu, distant, quasi muet. En dehors de la supérette, il parle à nouveau. Il s’interroge sur tes goûts, te demandant la saveur que tu préfères alors que les paquets de chips se trouvent déjà dans le coffre. Finalement, il semblerait que ta clope ne suffise pas tout à fait à faire s’évaporer tes inquiétudes concernant sa réaction, celles-ci revenant doucement à mesure de votre conversation.

« Je crois que je pourrais manger mexicain matin, midi et soir. »
, tu souris à cette information, te souvenant d’une remarque que le jeune homme avait fait lors de votre première discussion téléphonique, « Tu te rends compte, en plus du cinéma et des vieux films, ça nous fait un autre point en commun. Qui eut crût qu’on en aurait autant ?! ». Tu surjoues un peu, parce que tu as envie de chasser définitivement l’angoisse qui t’a semblé desceller en lui au milieu des rayons.

Petit à petit, il redevient le Elias qu’il était depuis le début de cette journée. Souriant, plein d’énergie, prévenant, se préoccupant d’apprendre à te connaître et te posant mille questions. Et, tout aussi petit à petit, tu redeviens le Noé que tu as toujours été. Peu sur de lui, inquiet de la moindre parole sortant de sa bouche, n’osant pas se dévoiler entièrement, persuadé de tout faire de travers. Les choses reprennent leur place, et quand il rebondit sur ton besoin de café, sur l’impact que cela peut avoir sur tes nuits, tu forces un sourire, « Le sommeil et moi, on n'est pas toujours copains. ». Mais ça n’a rien à voir avec ta consommation de boisson caféinée. La "cause à effet" est l’inverse. Ton manque de sommeil t’oblige à utiliser de quoi te tenir éveillé. D’ailleurs, tu devrais le prévenir. Sans doute aurais-tu dû le prévenir bien plus tôt, au moment même où il t’a proposé ce week-end de camping. Et si tes nuits mouvementées venaient perturber les siennes ? Après tout, vous allez partager la tente, il te l’a dit, et c’est à ce moment-là que tu aurais dû l’avertir. Maintenant, c’est un peu tard. Et, de toute façon, tu ne penses déjà plus à ça alors que tu le vois replacer son bonnet de traviole. Un léger rire s’échappe de ta gorge, et, la légèreté retrouvée, tu t’approches de lui. C’est à croire que tu as déjà oublié sa réaction la dernière fois. C’est presque le cas, il a réussi avec un sourire et un retour du Elias qui t’est familier à tout te faire oublier.

Pourtant, ça te revient en plein visage. Alors que la pulpe de tes doigts virevolte sur son front pour en dégager quelques mèches, tu percutes qu’il s’immobilise. Qu’il te regarde avec intensité et qu’il a laissé sa phrase en suspens. Et comme tout à l’heure, tu t’interroges. Est-ce que tu as fait un truc de mal ? Est-ce que… Est-ce que ça le gêne que tu sois si proche ? Tu… Tu te rends d’ailleurs compte de la promiscuité que tu viens d’instaurer encore une fois, et tu te recules comme si tu venais de te prendre une décharge électrique. Tu masques le retour du vrai Noé en faisant comme si ton éloignement tenait à ton envie de boire une nouvelle rasade de café en récupérant ton verre préalablement posé. Cependant, tu peux voir Elias se rapprocher à son tour, il se poste juste devant toi. Tes yeux se posent sur son visage tandis qu’il te rassure ; tu n’as rien fait de mal. Mais il y a une raison à sa réaction, à sa fuite. Tu l’écoutes, puis tu te maudis. Tu n’es vraiment qu’un idiot patenté. Une triple buse. Un crétin dans toute sa splendeur. Comment as-tu pu ne pas y penser ? Tu le sais, Noé, tu sais tout ce qu’il a traversé. Toutes les épreuves qui ont parsemé son enfance, et le fait qu’il n’apprécie pas les contacts physiques spontanés n’a absolument rien d’étonnant. Tu te flanques une gifle mentale monumentale pour t’engueuler et tu amorces de faire un pas en arrière pour lui laisser suffisamment d’espace vital. Tu… Tu ne veux pas le replonger dans ses démons. Tu refuses d’être la cause de ses remontées d’angoisse.

Ton pied s’est levé, prêt à reculer. Mais il se repose à l’endroit exact où il se trouvait. Elias a relevé le regard sur toi, et tu es à peu près certain d’y lire une détermination sans faille. Entre sa façon de te fixer et ses mots, tu sens tes jambes vaciller. Tout ton corps te semble lourd, il t’empêche de bouger ne serait-ce que d’un millimètre. À moins que ce ne soient EUX qui te clouent sur place. Oui, c’est ça. Ce n’est pas ton corps qui n’est plus apte à se déplacer, ce sont les propos et les révélations d’Elias qui te déstabilisent et te rendent totalement immobile, fébrile. Avec toi, il n’a pas été violent. En dehors des questions que tu t’es posé et des doutes que cela t’a insufflé, il ne t’a nullement blessé. Et c'est ce point qui l'a perturbé.

« Je… Je suis désolé. », tu t’excuses alors qu’il brise votre contact oculaire en allant jeter son gobelet, « Je ne voulais pas, je… Je ne savais pas. Je ferai attention, c’est promis. ». Il ne te vient même pas à l’esprit de l’interroger sur le pourquoi de ce blocage, tu en connais parfaitement la raison. Si tu ne poses pas la question, c’est également parce que, si lui a été déboussolé de sa propre non-réaction à tes différentes approches, toi, tu es tout autant déboussolé d’apprendre que tu crées en lui une réaction étrange et différente de d’habitude. Tu ne sais pas réellement comment tu dois le prendre, et tu te remets à douter. À douter de toi. À douter de ta présence ici. Tu ne fais que bouleverser sa vie en t’immisçant à l’intérieur. Pourquoi est-ce que tu le fais d’ailleurs ? Par curiosité ? Par respect envers sa force ? Par égoïsme afin de découvrir comment il fait pour s’en sortir ? Tu… Tu commences à douter du bien-fondé de ce week-end, mais surtout, tu commences à te dégoûter encore plus qu’en temps normal ; tu mets à mal à sa tranquillité, tu ne devrais pas...

Mais Elias ne s’arrête pas là. Il poursuit. Revient face à toi, plante à nouveau ses yeux au fond des tiens et te prend une fois encore totalement au dépourvu. Non, cette fois-ci, c’est mille fois plus fort. Tes orbites s’écarquillent légèrement alors qu’il répond à la question que tu lui as posée quand vous étiez encore en voiture. Celle que tu lui as demandé d’oublier. Celle à laquelle il n’a pipé mot sur le moment, te poussant même à te convaincre que, peut-être, il ne l’avait pas entendu. Non seulement il l’a parfaitement saisi, mais il l’a également parfaitement prise pour ce qu’elle était. Une formulation maladroite, cachant des propos plus équivoques que ce que tu souhaitais, mais qui comportaient tout de même une sacrée part de sincérité. Et à présent, il te répond. Cash. Sans détour. Sans sourciller. Il a envie d’être apprivoisé. Pas seulement. Il a envie que toi, tu l’apprivoises. Il vient de le préciser. Il veut que ce soit toi. Pas le voisin, pas le caissier, pas le gars qui vous regarde un peu plus loin. Toi. Tu es tellement pris au dépourvu que tu ne sais pas quoi répondre alors que tes joues commencent à se réchauffer. Tes lèvres s’entrouvrent, puis elles se referment rapidement quand, intérieurement, tu le remercies de reprendre la parole et tu te contentes d’hocher la tête lorsqu’il te dit avoir quelque chose à te proposer. Écoutilles grandes ouvertes, tu n’es de toute façon pas apte à faire autre chose. Cependant, la suite te désoriente tout autant, si ce n’est plus.

Quand il vient attraper ta main, tu as un tout petit mouvement de recul. Il est quasiment imperceptible, et tu ne retires absolument pas tes doigts des siens. Il vient de te dire qu’il n’aimait pas les contacts. Alors… Ah oui, ce sont les contacts non-initiés par lui qui lui pose vraiment souci et puis… Tes contacts à toi ne lui déclenchent aucune réaction défensive. Tu ne comprends pas pourquoi, c’est pour cela que tu as eu ce léger réflexe, mais au final, tout ce qui compte, ce sont ses mots. Il veut que vous soyez vous-même, que ce soit naturel entre vous. Tu le fixes, tandis que lui regarde ailleurs. Tes doigts se resserrent autour des siens, en même temps qu’un sourire mordillé prend place sur tes lippes, quand il te dit vouloir que ce week-end soit un rencard. Il met les choses au clair. Il débroussaille la relation que vous êtes en train de construire. Ou que tu crois que vous êtes en train de construire. Vous êtes bien en train de construire un truc, hein ? Ce n’est pas trop tôt pour le dire ? Ce n’est pas trop précipité ? Tu… Merde, Noé ! Arrête de flipper !

La pression de tes doigts s’amoindrit, et tu finis par fuir son regard quand il assène une autre vérité. Tu lui plais. Vraiment. Beaucoup. Toi, Noé Crawford, petit gars totalement paumé de Brooklyn, en manque de médocs et baladant une flasque de whisky dans son sac à dos au cas où tu en ressentirais le besoin durant les deux jours à venir, tu plais à Elias Sterling. Cette révélation là, elle te sonne tellement que tu n’oses plus le regarder en face. Tu sens tes phalanges devenir quelque peu tremblante. Tu voudrais lui répondre, lui dire que, lui aussi, il te plaît. Vraiment. Beaucoup. Mais les mots restent bloqués. Ce qu’il vient de te dire, ça ne devrait pas être une telle surprise. Il te l’avait déjà écrit par texto une fois, mais là, en face-à-face, c’est différent.

Il lâche ta main, et soudainement, tu as froid. Tu plaques celle tenue par Elias contre ton torse et tu oses enfin le regarder à nouveau alors qu’il te dit que tu n’as pas à lui répondre dans l’immédiat, qu’il faut que vous repreniez la route, « D’accord. ». D’accord pour quoi ? Pour lui répondre plus tard ou pour retourner à la voiture ? Puta*n mais Noé ! Dis quelque chose. Quelque chose d’intelligent, de pertinent ! Quand tu le vois se retourner et s’éloigner, se dirigeant vers sa bagnole, tu as envie de le retenir. Tu fais d’ailleurs plusieurs pas vers lui rapidement, ton bras se lève, mais tu ne resserres pas ta poigne sur son poignet. Tu le laisses filer, tandis que toi, tu t'arrêtes. Tu le regardes simplement monter du côté passager. Tu n’es qu’un lâche Noé. Un peureux qui n’a pas voulu le replonger dans la tourmente en lui attrapant le bras sans qu’il ne te voie venir. Est-ce bienveillant, gentil, délicat de ta part ou est-ce simplement parce que tu n’es qu’un pétochard qui a du mal à croire que tout ceci puisse être réel ?

C’est vrai ça, qu’est-ce qui peut lui plaire en toi ? Il est tellement… Tellement lui et toi… Toi, tu n’es… Tu n’es rien. Personne. Tu ne lui arrives pas à la cheville et… Enfin… Comment est-ce que tu pourrais réellement lui plaire ?

À ton tour, tu grimpes dans le véhicule, derrière le volant. Tu devrais être mal à l’aise de ton silence ayant suivi ses confidences, mais tu as trop de questions en tête pour réussir à ressentir la moindre gêne. Tu es simplement plongé dans tes pensées nébuleuses, trop préoccupé à t’auto-flageller pour rougir.

« Ça me va. C’est toi le pro, je te suis. »
, son programme te convient. De toute façon, tu n’y connais rien et tu n’as aucune idée du temps qu’il faut pour monter un camp et vous installer pour la nuit.

Tu démarres la voiture, tentes de chasser toutes les interrogations qui planent encore sous ton crâne et tu décides de ne plus penser à tout ce qui s’est passé depuis la dernière fois où vous êtes sortis de cette voiture. C’était si simple avant ce tour dans cette supérette. Tu jettes un coup d’œil à ton voisin avant de t’insérer dans la circulation qui devient de plus en plus dense, puis tu lui demandes s’il veut bien s’occuper de la musique pour le trajet, « Qu’est-ce que tu veux écouter ? ». Vous n’allez pas rester dans le silence durant la vingtaine de minutes qu’il vous reste…

Le long de la route, après avoir quitté la ville, tu t’es émerveillé sur le paysage. Désormais, le moteur est coupé, tu sors de la voiture, claque la portière doucement et regardes autour de toi.

« C’est magnifique. », tu es époustouflé. Depuis que vous avez parlé de cette escapade, tu as regardé quelques photos des Catskills sur Internet, mais ça ne vaut clairement pas la réalité ! Les yeux levés vers le ciel, tu regardes avec un sourire béa la pointe des conifères qui semblent ne jamais trouver de fin. Tournant sur toi-même, tu ne vois que du bleu entrecoupé de vert, « Ça change de New York ! ». Ton rire résonne, ricoche contre les troncs d’arbres et revient vers toi, ce qui provoque un nouvel éclat de ta part tandis que tu déposes tes prunelles sur la silhouette d’Elias.

Ta risette s’amoindrit, tu ne l’avais pas vraiment regardé depuis votre départ du parking, et tu réalises que tu n’as toujours pas dit un mot concernant… Concernant toutes les gentilles choses qu’il a dites à ton égard. Porte ton courage à deux mains Noé ! Pour une fois dans ta vie, cesse d’être ce gars qui ne fait que subir son existence. Dis-lui ce que tu veux lui dire. Dis-lui ce que tu penses. Il n’y a aucun danger, tu ne risques pas de te retrouver face à un silence ou de te faire chasser ; il s’est dévoilé en premier.

« Elias... », vous avez pas mal de boulot pour mettre en place tout le bazar qui se trouve dans le coffre, mais il est tôt, très tôt puisque vous n’avez pas fait de cours de conduite, ni de vélo, ni de pêche. Préparer le campement est la première des choses que vous ferez durant ce week-end à deux, et tu penses que vous pouvez bien prendre quelques minutes. « Je voulais te remercier. », tu n’es bon qu’à ça. Tu le remercies sans cesse. Soit ça, soit tu lui dit être d’accord avec lui. Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu n’es pas contrariant ! Mais qu’est-ce que tu peux être chiant, Noé. Barbant. Ennuyant. Assommant. Rasoir. Hésitant, tu raccourcis la distance qui vous sépare, gardant plusieurs mètres entre vous quand tu stoppes tes pas, « Je suis content, vraiment très content d’être ici. », tes prunelles ne sont pas fixées aux siennes alors que tu tords doucement ton index droit à l’aide de ta main de gauche. Puis, tu relèves le regard, tu l’ancres au visage du brun, et tu lui souris. Un sourire sincère. Un sourire vrai et timide à la fois, « Je suis vraiment heureux d’être là avec toi. ». C’est surtout cette fin de phrase qui est importante.

   
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Elias Sterling

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•• Âge : 26
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•• Statut marital : le célibat est attirant. il est incommensurablement paisible et dépourvu de drame inutile. il est ton amant attitré qui te permet de papillonner sans qu’on vienne te couper les ailes.
•• Orientation sexuelle : tu es secret. si on pose pas la question sur ta sexualité tu répondras sans grande conviction. tes préférences se tournent vers des formes plus viriles, plus masculines. c’est une évidence.
•• Métier / études : des symboles ésotériques pour certains. des formules abracadabrantes pour d’autres constituent ton domaine d’expertise. la chimie t’a attiré dans ses filets et tu n’as pas résisté à l’envie de l’étudier pour en faire ton métier plus tard. un rat de laboratoire, c’est ce que tu es. dans ton temps libre, tu aimes affronter tes peurs les plus viscérales, fanatique du monde surnaturel, tu exploites des bâtiments oubliés par chronos à la recherche d’une quelconque entité oubliée.
•• Quartier d'habitation : tu vis dans un somptueux pavillon à brooklyn. à tes vingt ans, tes parents t’avaient acheté ce petit bijou pour que tu puisses t’épanouir loin de la maison familiale. tu le partage avec santiago et carter, tes nouveaux colocataires.
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Le petit plus
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Warnings: pédophilie, agression verbale et sexuelle, maltraitance enfantile
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Pseudo discord: demande
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Habitude rp: je rp en tu, je fais au minimum 500 mote et je peux atteindre les 2000, je rp selon l'inspi
Couleur rp: #cc0000
Disponibilité rp: pas disponible
Elias Sterling
Jeu 14 Mar - 11:39

Will we remain stuck in the throat of gods?
Will the pain stop if we go deeper?

« Je… Je suis désolé. Je ne voulais pas, je… Je ne savais pas. Je ferai attention, c’est promis. » Hein ? Quoi ? Encore ce clignement de yeux incontrôlable et interrogateur. Pourquoi il s’excuse ? Tu ne comprends pas la raison pour laquelle il s’excuse. Tu ne l’as pas réprimandé n’est-ce pas ? ‘Fin … tu te mets à te remémorer tes propres mots, peut-être que tu t’es mal exprimé. Peut-être qu’il a mal compris le sens de ta petite confidence car tu ne t’es pas montré si clair. Tu plantes tes canines dans la peau sensible de ta pulpeuse supérieure et tu maintiens le silence pendant un court instant. Pourtant, tu es sûr d’avoir bien choisi tes propos. Il s’excuse parce que tu n’as pas eu de réaction habituelle et donc violente ? Te te gratte le haut de ta tête, signe d’une profonde détresse mais rapidement, tu décides de ne pas y penser. Tu es capable de rester là, planté dans le parking de cette supérette pendant des heures entières, à réfléchir sans pour autant trouver de réponse précise. Alors tu fais un nouvel effort. Un effort presque surhumain pour t’expliquer proprement. Cette fois, tu ne veux pas laisser le doute planer sur la nature de tes confessions à venir ; tu vas lui dire tout ce que tu as sur le cœur.

C’est étrange n’est-ce pas ? Pendant les années qui ont suivi ton adoption, tu as eu du mal à t’exprimer. Pendant longtemps, t’étais enfermé dans une sorte de mutisme nécessaire à ta survie. C’est comme si tu avais besoin de tout garder en toi, enfoui dans les méandres de ton être et puis du jour au lendemain, cela avait changé. Soudainement, tu voulais tout extérioriser. Tu ne voulais plus ravaler tes émotions non, tu voulais les partager, les transmettre. C’est comme si tu ressens la peur de replonger dans le mutisme et devenir cette personne introvertie et bouffée par ses traumatismes encore une fois. Tu as peur de ce dont tu seras capable. Tu ne supportes plus le silence lié à tes sentiments alors tu parles. Tu parles et plus rien ne t’arrête. Tu dis ce qui te tracasse, ce qui te donne envie. Tu brûle ce voile de doutes quant à tes attentes ; Noé te plait et tu as envie d’entamer quelque chose avec lui. Tu parles tellement certes mais tu mémorises aussi chacune de ses expressions. Son regard fuyant, son micro sourire, la pression exercée sur ta main et produite par la sienne, tout est enregistré. Et alors que tu es arrivé à régulariser les boums boums frénétiques de ton organe vital, le voici qu’il manque un battement. D’accord. Un froncement subtil des sourcils. Un imperceptible mouvement de recul. Et les lèvres qui se scellent pour de bon. Comment décrire ce moment avec des mots clairs et concis ? C'est difficile. Tu as juste l’impression d’être pris dans un tourbillon sans fin. Le genre qui te tort l’estomac, qui balance ta tête dans tous les sens au point d’avoir des hauts le cœur interminables. Et alors que tu marches vers la voiture, tu ressens le sang se focaliser au niveau de ton visage. Tu rougis tellement que tu as l’impression de pouvoir éclater à tout moment. Oui tu as honte. Tellement honte. Tes parents, tes psys, tes amis, avaient dit que ta façon de t’exprimer librement et facilement est une bénédiction. Là, tu as envie de les insulter. Non, c’est une connerie. Non, tu aurais dû fermer ta gueule. Tu t’es tellement ridiculisé. Tu t’es donné en spectacle alors que personne ne t’a rien demandé. Bon dieu, tu as trop honte. Alors que la voiture démarre, tu ne bouges plus sur ton siège. C’est comme si, par ce simple geste, t’es capable de faire oublier ta présence à ses côtés. La tête tournée vers la vitre, les ongles de ta main droite arrachent le vernis de la main gauche. Tu mets ta hargne dedans. Et quand Noé te demande quelle musique tu aimes, tu as une fois de plus du mal à parler. Tu as définitivement la gorge nouée alors tu optes pour la version courte ; “ Peu importe. ” Absolument pas. En réalité, ta musique dérange les non-initié.es et c’est ce que tu aurais aimé répondre mais tu n’en étais pas capable. Tes doigts tripotent la radio et dès qu’une sonorité country résonne dans la voiture, tu reprends ta position initiale. Tu t’en fous de la musique en vrai. Tu t’en fous de tout. Certes, tu lui as demandé de prendre son temps mais … il aurait au moins pu élaborer un peu ? D’accord. pourquoi ? A quoi ? Putain ça te prend trop la tête et c’est tellement contre ta proposition.  

« C’est magnifique. » Oui tu approuves. Cet endroit est ton havre de paix. De par sa tranquillité mais aussi sa beauté. Ici, tu as pu t'émerveiller devant des couleurs que tu n’as jamais vu auparavant. On aurait dit un peintre devant son chevalet, en train d’essayer de nouvelles teintes pour un résultat époustouflant. En plus, vous êtes gâtés. Le soleil pointe le bout de son nez et même si tu ressens le froid lécher chaque partie de ton faciès, la planète enflammée arrive à te réchauffer. Un coup d’oeil à Noé et te voilà, grand sourire aux lèvres. Tu aimes le voir si heureux. Si solaire. Et quand il t’appelle, ton coeur se gonfle ; c’est peut-être le moment qu’il te dise ce que tu veux tellement entendre ; oui, l’attirance entre vous est mutuelle. “ Oui? ” Tu bloques ta respiration. Tu attends. Tu espères et la déception te donne une sacrée gifle. Bien sûr, ses mots n’ont rien de méchant au contraire. Il est heureux d’être là. Il est content d’être là, avec toi. Et tu vois son sourire sincère, ses prunelles sombres pétillantes. Tu n’es pas insensible à ses mots encore moins à ses expressions mais, tu ne peux t’empêcher de sentir une boule dans ton ventre. “Avec toi”. Si tu ne t’es pas confessé tout à l’heure, ses mots auraient eu un sacré impact sur toi. Tu aurais alors souri de toutes tes dents. Tu aurais alors hoché la tête avec enthousiasme, lui répondant la même chose. Tu es heureux d’être là, avec lui. Mais tu as fait l’énorme erreur d’en dire trop et maintenant, un malaise persistant ne semble plus vouloir te quitter. Alors tu essaies vraiment de paraître enthousiaste. Tu essaies vraiment de sourire. Tu essaies vraiment d’être sincère. “ Moi aussi. ” Mais tu n’es pas un bon comédien. Et pour ne pas te faire démasquer, tu tournes les talons pour aller ouvrir la malle du SUV.

Respire. Expire. Respire. Expire. Sérieusement, tu fous quoi là ? A bloquer ta respiration et à te tenir à l’écart. Tu lui as pourtant dit qu'il n’était pas obligé de te répondre tout de suite. C’étaient tes mots, tes propres mots. A moins que ce ne soit pas ça le problème ? Et maintenant que t’y penses oui, ce n’est pas ça le souci. La malle grande ouverte, tu poses tes fesses à l’intérieur et tu lèves la tête vers le soleil triomphant dans le ciel. Tu aimes tellement avoir ses rayons éblouissants sur ton visage. Ça te permet de réfléchir proprement à cette soudaine amertume ressentie. Et petit à petit, tu mets la main sur ce qui cloche réellement ; le problème ce ne sont pas tes confessions. Encore moins ses micro-réponses. Tu te rends compte, qu’en réalité, vous êtes tellement complémentaires dans vos défauts ; vous êtes tous les deux meurtris. Vous êtes tous les deux maladroits. Vous avez tous les deux, besoin d’être rassurés parce que sinon, vous êtes capables de vous enfermer dans vos doutes interminables et vos perpétuelles lamentations. Noé a toujours été sincère avec toi. Depuis le premier jour de votre rencontre, il s’était montré comme il était réellement. Toi ? Pas vraiment. Toute ta bienveillance, ton assurance, ta maîtrise de soi, tout ça est un sacré mensonge. Un masque que tu portes tous les jours pour te fondre dans la masse. Tu n’as jamais été extraverti, tu as appris à l’être. Pourquoi tu travailles autant ? Pourquoi tu passes des heures entières à la gym ? Non, tu n’as aucunement envie d’être l’employé du mois. Tu ne veux pas exhiber ton corps et tes muscles pour recevoir des compliments. Non, tu fais tout ça car c’est le seul moyen qui t’empêche de t’ouvrir les veines. Ce sont des artifices, capables de t’occuper. Et contre votre volonté à tous les deux, le silence de Noé te replonge dans tes démons. Ça fait ressurgir tes doutes et ça fait accroître ton rabaissement ; tu es certain qu’il ne te trouve pas beau. Tu es certain d’être barbant. A l’heure actuelle, tu es certain qu’il se pose trente milles questions. Et malgré l’attirance que tu éprouves pour lui, tu te rends compte de ne pas être celui qu'il lui fait. Alors non, tu ne feras pas de ce camping un rencard. Ce sera une sortie, entre deux individus consentants. Fin de l’histoire.

“ Noé tu viens m’aider ? ” Demandes-tu après avoir reçu ta dose de rayons réparateurs. Décision prise, tu te sens plus léger. Moins enclin à t’imposer. Tu ne seras plus dans l’attente car c’est ce qui a tout déclenché ; tu voulais quelque chose dont il n’est pas capable de te donner. Et ça te fait du bien, finalement. Tu fais sortir la tente, vos sacs de courses et une sacoche que tu poses délicatement par terre. “ C’est la canne à pêche. ” Dis-tu, la maniant avec délicatesse. “ Ca t’dit d’installer le campement et d’aller pêcher ? La vue de l’autre côté de la rivière est top aussi. ” Avoues-tu tout en commençant par monter la tente. Tu n’as pas oublié les sacs de couchage non plus. Après avoir contrôlé la terre pour choisir le meilleur emplacement, tu mets en place le tapis de sol pour ensuite étaler la tente dessus. Tes mouvements sont certains. Tu es un habitué et tu te retrouves facilement dans ce milieu rural et rustique.   “ Ok, maintenant il faut mettre les arceaux dans leur fentes respectives, regarde. ” Tu lui montres comment faire et tu le laisses s’occuper du reste. Une fois c’est fait, tu montes la tente et tu la fixes avec une corde. Tu vérifies que les coins du tapis sont bien attachés ainsi que la fermeture éclair fonctionne bien. “ Et voilà, beau travail. ” Tu le gratifies d’un petit clin d'œil et tu tends la toile, les cordes et les œillets pour que la tente ne bouge plus. Tu récupères ensuite deux bouteilles d’eau, tu en balances l’une d’elles à Noé et tu bois quelques grandes gorgées de la tienne. Tu ignores si c’est la présence du soleil, l’ambiance de mère nature ou bien tes propres résolutions qui te rendent d’aussi bonne humeur. Mais oui, tu te sens bien, dépourvu de malaise et agissant avec légèreté. Tu allumes une cigarette avant de poser tes fesses sur l’une des chaises que tu as au préalable mises en place. Encore une fois, tu lèves la tête vers le ciel ; tu te lasses jamais de ressentir la chaleur sur ton visage.  
 

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Kill me, cure me, take me home
♣️ I wish I'd never seen your face. Better done wonder phase. I need an echo, not your praise, straying from the god you nailed. My mother, my mother, my mother never told me that Love is just a bloodsport.
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