Je ne comprends pas ce qu'il se passe en ce moment pour mes filles. Agathe et Ambre ne vont pas bien, pas bien du tout. C'est mon troisième tour aux urgences en moins de trois semaines. Et cette fois, j'angoisse encore plus. Car Ambre a fait un malaise, elle jouait, puis elle s'est mise à tousse et elle a perdu connaissance, sous mes yeux et ceux de ses sœurs. Je n'ai pas cherché a comprendre, j'ai tout de suite appelé les secours. J'ai ensuite confié Nala à ma voisine. Et puis j'ai suivit les pompiers avec Agathe. Ma main tenant la toute petite main de ma fille. Evidemment, une fois arrivé, je n'avais pas pu la suivre jusqu'au bout, j'étais donc dans un couloir, Agathe somnolant sur mes genoux. J'avais enfin prit le temps de prévenir Hanna. Et comme à chaque fois qu'on se parlait, ça finissait par mal se passer. Je savais qu'elle m'en voulait, je m'en voulait aussi. Mais notre divorce avait tout détruit. Nous étions incapable de rester calme, mais quand on parlait de la santé de nos filles. Je finis par poser mon portable après avoir tout de même remercié Hanna qui me promettait du café. Je focalisait de nouveau mon attention sur Agathe qui elle semblait en forme cette fois. C'était apparemment chacune leur tour, je ferais tout pour que ça cesse. J'étais bien avancé dans mes études de médecine et pourtant, je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait pour mes jumelles. Hanna n'était pas beaucoup plus avancé. Agathe se met à baillé, je la sert un peu plus contre moi. Et quand elle finit par s'endormir, je la dépose délicatement dans la poussette que j'ai eu la bonne idée de ramener avec nous, le temps est passé si vite, Agathe et Ambre ont déjà deux ans et elles ne sont plus aussi légères qu'avant, les garder dans mes bras n'est plus si facile. Je couvre Agathe d'un plaid, lui place son doudou et puis embrasse son front. Je regarde ma fille, culpabilisant encore une fois. C'est moi qui les ait mises au monde, si elles ont des soucis de santé, je suis forcément en partie responsable. Cette idée me sert le coeur. Une larme coule sur ma joue. Le couloir est calme, en même temps l'heure s'y prête. Alors quand j'entends des pas, je sais que c'est soit un médecin, soit Hanna. Je tourne ma tête pour découvrir mon ex femme qui arrive. Je me lève de ma chaise alors qu'elle s'approche de moi. Dans un instinct stupide, ayant besoin de réconfort, je me jette dans ses bras avant de sangloter « J'ai pas de nouvelles, j'ai tellement peur Hanna... » Quand ils l'ont emmené, ils n'avaient pas l'air confiant du tout. Et s'il était trop tard pour Ambre ? Non je ne peux pas penser à ça. Je sert un peu plus fort Hanna avant qu'elle me repousse. Car je sais qu'elle vas me repousser, je sais qu'elle me déteste à présent. Pourtant, en ce moment, j'ai besoin de son soutient, plus en tant que ma femme, mais comme la seconde maman de mes filles.

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J'ai fini par donner à Hanna des indications pour nous trouver, même si je pense qu'a force, on vas les connaitre par coeur ces couloirs. Nous sommes si souvent par ici. Il ne faut pas longtemps avant que j'entende les pas de mon ex dans le couloir. Je devrais par moment réfléchir d'avantage, mais en même temps ... C'est tellement agréable de craquer et de me jeter dans ses bras. Je le fais sans penser aux conséquences, sa colère, les mots qui me blesserons. J'ai mérité tout ça, après tout, j'ai couché avec une autre. Je ne sais pas comment j'ai pu faire ça à Hanna, encore moins pourquoi j'ai fait ça. Mais je l'ai fait et Hanna me déteste, ce qui est normal. Mais pourtant, là, elle ne me repousse pas, alors j'en profite un peu. Je profite de sentir ses bras qui se referment sur moi, elle me rend mon étreinte et ça, c'est plus que je ne pouvais en espérer. Sentir son odeur, sentir ses cheveux qui frôlent mes joues, ça à le don de m'apaiser un peu. Je la sens qui me repousse doucement et je détache mes bras, je ne vais pas abuser de ce moment, je ne veux pas qu'elle s'énerve tout de suite. Alors qu'on se fixe, elle me dit qu'elle aussi a peur, avant de me demander depuis combien de temps ils ont emmené notre fille. Je jette un œil à ma montre avant de me mordre nerveusement ma lèvre, une demi heure déjà « Trente minutes » Une longue demi heure sans aucune nouvelle. Je sais que ce n'est pas bon signe, pas bon du tout. Et je me doute qu'Hanna le sait aussi, alors je ne sais pas vraiment quoi ajouter. C'est un léger ronflement qui me fait réagir. Je m'écarte encore un peu plus de ma splendide ex femme. Et je me rapproche d'Agathe, qui dort toujours dans la poussette. « Elle s'est endormie y'a pas longtemps, elle n'as pas encore mangé, mais je pense qu'il ne vaut mieux pas la réveiller Qu'est ce que tu en penses toi ? » Après tout en ce moment même le sommeil était compliqué avec les jumelles, entre les passages à l'hôpital et les changements de maisons, j'avais l'impression qu'elles avaient perdu leur rythme de sommeil. Je viens replacer délicatement la couverture qui a un peu glissé et puis de nouveau je regarde Hannaël « Les médecins ont dit qu'il lui ferait un bilan tant qu'elle est là. Au vu de la dernière fois » Je crois que mes futurs collègues, sont tout aussi perdu que nous. La dernière fois, Agathe s'est remise aussi vite qu'elle était tombé malade. Je récupère le sac qu'Hanna a ramené et en sort le thermos de café. J'ouvre le récipient et en boit plusieurs gorgée avant de tendre le thermos à ma compagne, je sens que nous allons en avoir besoin. Je me rassoit enfin, et ma main vient chercher celle de mon ex sans que je lui dise quoi que ce soit de plus. Il vas nous falloir attendre et je crois que nous avons besoin toute les deux de nous soutenir.

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Stressée, c'est même un euphémisme, je suis bien plus que ça, je suis profondément angoissée. Je ne comprend pas ce qu'il se passe en ce moment avec mes enfants. Pourquoi les jumelles tombent elles si souvent malades? J'ai l'impression que c'est de ma faute, que je n'ai pas fait ce qu'il fallait pour elles. Peut être que c'est ma punition pour avoir fait voler en éclat mon couple ? Comme si j'avais besoin de ça pour m'en vouloir. Il me suffisait de voir Hanna pour sentir mon coeur exploser en mille morceaux dans ma poitrine. Et voilà qu'elle était avec moi. Je n'avais pas pu me retenir, j'avais besoin d'elle aujourd'hui plus que jamais, je m'étais blottie contre elle de toute mes forces. Comme avant, comme quand j'étais la personne la plus importante pour elle et qu'elle me regardait les yeux emplit d'amour. Pas comme maintenant. Si seulement je pouvais rattraper mes erreurs, mais je sais très bien que ce n'est pas si simple, je n'ai pas simplement oublié un plat dans le four et un simple bouquet ne pourrais pas rattraper ma bourde. Je l'avais trompé, même si je ne savais pas comment j'avais pu faire ça. J'étais ivre, bien plus que je ne l'avais jamais été. Sinon je n'aurais jamais fait ça. Et il n'y aurait pas cette gène entre nous. Mais elle était là et je finis donc par me détacher d'elle avant de me concentrer sur nos filles. Ambre n'est pas à notre portée, mais Agathe si. Et l'enfant dort, je demande son avis à ma compagne, doit on la réveiller pour qu'elle mange ou non ? On tombe d'accord. Laissons la dormir tant qu'elle peut. Nous voilà donc toute les deux, seules, ou presque. C'était un peu étrange, lourd. Je détestais ce creux qui se creusait entre nous. Mais c'était inévitable. Alors je me concentre sur nos filles. Lui répétant ce que le médecin m'a dit, je hoche la tête quand elle déclare que ça justifie certainement cette attente si longue. J'espère que ce n'est que ça. Je ne veux pas imaginer une autre explication. Ils vont bientôt revenir avec notre petite fille, c'est certain. Je regarde une nouvelle fois Hannaël avant de lui proposer une gorgée de café. Elle refuse et je referme donc le thermos en écoutant le conseil de ma belle. « Tu as raison ... mais je peux pas m'endormir » Je refuse de fermer les yeux, hors de question de louper quoi que ce soit. Mon regard vient se poser sur Agathe qui commence à remuer. Je montre la petite fille à Hanna et murmure « Tu devrais la prendre, tu sais quand elles sont chez moi elles te réclament souvent » Et c'est aussi le cas d'Ambre. D'ailleurs ça fait toujours un peu mal quand tes filles refusent de dormir en hurlant qu'elles veulent maman Hanna. Mais une fois de plus, je ne peux m'en prendre qu'a moi. Agathe se réveille pour de bon et j'attrape donc le sac que m'a apporté Hanna pour lui trouver un petit truc à grignoter. Je devrais en faire de même moi aussi, mais je suis trop angoissé pour ça. Finalement je tend un sandwich à l'enfant perché sur les genoux de mon ex compagne.  

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Comme toujours, Hanna est la voix de la raison, je sais que je devrais dormir, que ce serait bien plus raisonnable. Mais je n'y arrive pas. Je suis bien trop angoissée pour mon bébé qu'ils ont emportés. Ma petite Ambre qui est trop loin de moi. Je n'arriverais pas à m'endormir tant que je ne suis pas certaine qu'elle vas bien. Je regarde Hanna et sourit tristement « Je sais, je devrais me reposer mais je n'y arriverais pas Hanna » Et je n'ai pas besoin de lui expliquer pourquoi, elle le sait très bien. « Je me reposerais plus tard » Même si je ne sais pas vraiment quand puisque j'ai encore les filles pour plusieurs jours et qu'elles sont toujours plus en forme que moi. Enfin, on y penseras plus tard. Pour le moment je préfère me concentrer sur le moment présent, sur Agathe par exemple qui semble commencer à se réveiller. J'invite mon ex femme à la prendre, lui expliquant que la petite la réclame souvent. Agathe se blottit contre ma belle brune et je souris tristement face à cette scène si banale qui me manque tant. J'aimerais pouvoir revenir en arrière et effacer ce qu'il s'est passé. J'aimerais ne jamais avoir été assez stupide pour tromper la seule personne que j'ai autant aimé. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai couché avec April, je ne l'ai jamais aimé comme j'ai aimé Hanna et si j'ai eu la bêtise de sortir avec elle c'était simplement pour tenter d'oublier Hanna. Ce qui n'avait d'ailleurs pas fonctionné puisque j'étais revenue vers ma belle prof. Enfin, à présent, j'étais seule. Et ma solitude me revient encore plus fort quand Hanna manque de m'appeler chérie et qu'elle se reprend. Je ne peux pas empêcher une larme de couler sur ma joue, ce que l'affection d'Hanna me manque. Je donnerais tout pour qu'elle cesse de me détester ne serait ce qu'une minute et pouvoir l'embrasser une dernière fois. Mais je ne suis pas magicienne, alors je me contente de lui sourire et de murmurer « De rien Hanna » Puis j'embrasse le front de notre fille. Au moins Agathe ne me repousse pas. Et puis je me rassoit en écoutant Hanna qui évidemment me demande si je veux manger un truc. Je secoue la tête et m'apprête à lui dire qu'avec tout ça je n'ai pas faim quand un mouvement attire mon attention. Un médecin passe mais ne s'arrête pas, ce n'est pas pour nous. Je souffle « Ils vont me rendre dingue ... je te jure Hanna, je stresse ... je ne me pardonnerais jamais si ... » Impossible de terminer ma phrase, je ne peux même pas imaginer qu'il arrive quoi que ce soit à mon bébé. Une nouvelle larme coule sur ma joue, bientôt suivit d'une autre et encore une autre.  Je n'arrive pas à me contrôler, j'essaye pourtant, ne voulant pas affoler notre fille. je finis par me lever, essayant d'essuyer mes larmes et je murmure « Désolé ... je crois que je vais allez prendre l'air ... »  

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Hannaël à raison, je devrais me reposer. Mais comment faire quand on est inquiète ? J'aimerais être sereine et dormir sur mes deux oreilles. Mais les jumelles ne sont pas en forme ces derniers temps et quand elles sont à la maison, j'ai trop peur de louper un problème, alors je me réveille régulièrement pour vérifier qu'elles dorment bien, qu'elles respirent toujours. Je pourrais me reposer quand elles sont avec Hannaël, sauf que je n'y arrive pas non plus. Car quand mes bébés sont loin de moi, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Elles me manquent trop. Je sais que je m'épuise, que ça vas mal finir, mais je ne peux pas contrôler ça. Alors je ment à Hanna, lui disant que je me reposerais plus tard. Je ne sais pas si elle me croit, mais en tout cas elle ne discute pas plus et ça m'arrange. Je ne suis pas en état de débattre. Non car j'angoisse et j'en fais part à ma compagne. S'il arrivait quelques choses aux jumelles, je n'arriverais pas à m'en remettre. J'ai l'impression que c'est de ma faute si elles sont fragiles. Je n'ai pas réussit à mener la grossesse à terme, si ça avait été le cas peut être qu'elles seraient plus en forme? Hanna tente de me rassurer, je presse sa main. « Merci Hanna » Même si ce n'est pas très efficace. Je vais devenir folle à force de tourner en rond sans avoir de nouvelles. Alors je finis par me lever, j'ai besoin de prendre l'air. J'en informe Hanna, maintenant qu'elle est là je peux me permettre de partir quelques temps. Hanna accepte bien vite, mais je ne peux pas faire de commentaire. Elle m'informe qu'elle me tiendras au courant et qu'elle ne bouge pas « Merci Hanna » Je viens embrasser le front d'Agathe « Maman revient mon ange » Puis par un reflexe idiot, je viens déposer un baiser sur la bouche d'Hanna. Je me fige en réalisant ce que je viens de faire « Désolé... je ... j'y vais » Et je file sans demander mon reste. Sortir me fait du bien, l'air frais arrive un peu à me calmer. Je reste un petit quart d'heure dehors, à regarder le monde qui bouge autour de moi. Et puis je décide qu'il est temps de retourner auprès de ma fille, peut être qu'on aura enfin des nouvelles. Je retourne donc à l'intérieur. Je retourne dans ce fameux couloir. Hannaël et Agathe sont toujours là. Je rejoins Hannaël et attrape Agathe qui me tend les bras. Et alors que je vais demander à ma compagne si elle a des nouvelles, une infirmière arrive, Ambre dans les bras. La petite semble fatiguée, mais elle à l'air tout de même plus en forme que lorsque nous sommes arrivés. Je soupire de soulagement « Ambre ! » Et je laisse Hannaël la prendre en attendant les explications de l'infirmière, espérant pouvoir ramener notre merveille à la maison. L'infirmière nous explique qu'il ne s'agit que d'une grosse poussée de fièvre, que c'est redescendu et que tout devrait bien se passer. Je regarde Ambre, septique, mais la petite semble bien, elle tends ses bras à Agathe, réclamant ainsi un câlin de sa jumelle. J'attrape donc la petite fille qui enlace sa moitié alors que j'embrasse le sommet de son crane.   

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