Le coeur d'un libertin est fait comme une auberge,
on y trouve à toute heure un grand feu bien nourri.
with @Ulysse Mahoney

TW : sexualité, monde de la nuit, alcool.

(Tenue). Depuis le départ d’Hailey, ce dimanche soir, Nicholas s’était plongé corps et âme dans le travail pour éviter de songer à ses instants que lui avaient volés William dans cette salle de bain. Lorsqu’il baisait sa garde, il pouvait se rappeler avec exactitude les frisons qui l’avaient possédé à sentir ce corps s’imposer au sien, l’envahissant comme une proie. Une position que Nicholas avait rarement le luxe d’exploiter, tout simplement parce que ce lâcher prise était entêtant. Il lâche le contrôle qu’à peu d’amants, car il se sait sensible à cette ascendance que certains peuvent avoir sur lui. C’est pour cela qu’il s’entête à se montrer dominant, à se confronter au travers du jeu avec ses partenaires pour parvenir à ses fins et prendre les commandes. Mais certains hommes sont parvenus à le faire flancher plus d’une fois, à l’occurrence Ulysse qui s’est révélé être un amant très satisfaisant et un bon ami. Avec lui, il n’est question que de passer du bon temps ensemble : que ce soit à discuter, prendre un verre ou dans la chambre à coucher ou tout lieu jugé à leur convenance. En conséquence, il est le choix tout trouvé pour se changer les idées, satisfaire une envie cuisante qui se rappelle à son bon souvenir en passant une soirée avec une personne appréciée. Il ne doute pas qu’Ulysse sera parfaitement satisfait de répondre à ce besoin, mais comme toujours, Nicholas ne manquera pas de jouer les provocateurs pour le plaisir de jouer. Cette perspective ayant été acceptée par son ami avec lequel il a échangé quelques SMS, c’est tout naturellement qu’après avoir bouclé son dernier dossier de la journée, il finit par quitter son bureau à l’hôtel pour rejoindre le Pays des merveilles. Ce soir, il ne passera pas au club, mais il sait que s’il y a un problème, on ne manquera pas de l’informer. En conséquence, c’est l’esprit léger qu’il chevauche sa Ducanti en insérant son casque sur la tête. Il lui faut une bonne vingtaine de minutes pour rejoindre le club de son ami devant lequel il se gare. L’avantage des motos dans une ville aussi dense en population, qui offre une discrétion dans ses déplacements. Il pénètre dans le lieu, obligeamment accueilli par le personnel de l’établissement auquel il informe de son arrivée.

« Je l’attends au bar. Il n’aura qu’à me rejoindre lorsqu’il aura fini. » Il indique à son interlocuteur dans un sourire alors qu’il se dirige vers le bar de l’endroit comme un poisson dans l’eau.

Au fil des années, il connait l’endroit comme sa poche alors il s’installe sur un tabouret, salue obligeamment le barman qu’il rencontre parfois lors de ses venues et lui commande un bourbon. Il retire le bouton de sa veste de costume pour se sentir plus à l’aise alors qu’il dépose un billet pour payer son verre. Ulysse lui en offrira un plus tard. Il trempe naturellement ses lèvres dans le bourbon pour en apprécier la texture et le gout, jugeant la qualité, mais surtout pour concentrer son attention dessus et sur rien d’autre. Surtout pas sur ces images fugaces qui envahissent son esprit. Il a vraiment besoin de se rappeler que cette sensation-là, grisante, William n’est pas le seul à la lui donner. Il n’est qu’un fantôme de son passé.

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(Tenue). Le Pays des Merveilles a des points communs au Desire bien que le style soit différent. On peut dire qu’ils ressemblent à leurs propriétaires. Le Pays des Merveilles à ce côté mystérieux et extravagant. Une ambiance plus brute que celle qu’il est possible de trouver au Desire, qui demeure dans l’élégance et les sous-entendus. Il faut creuser pour y découvrir la décadence, alors qu’en ce lieu, il n’est pas si difficile de se prendre conscience que des soupirs se tarissent et des corps fusionnent dans des danses lascives et parfois décadentes. Un plaisir brut qu’il est venu chercher en ses lieux pour tenter de se défaire de cette image entêtante que le contact de William a provoquée en lui. Son regard se disperse sur les clients présents ce soir. Il laisse la musique qui joue en background effleurer son esprit et ses membres. Ses doigts logés autour de son bourbon, il laisse la saveur de cette boisson qui explose dans son palais. Il aime se plaindre, mais la qualité est là. Il patiente sagement, bien qu’il ne manquera pas de rejoindre une âme qui pourrait attiser sa curiosité ce soir, quand bien même, il ne dirait pas non à déguster le propriétaire des lieux. D’ailleurs, ce dernier ne manque pas d’apparaitre à cet instant, tel le chat de Cheshire. La présence de son corps contre son dos lui arrache un sourire amusé. D’autant plus à l’entente de ses propos.

« Je sais que tu adorerais que je me languis de toi, Ulysse. » Il lui indique en venant tourner son visage vers le sien, lui offrant un regard mutin tandis que ce dernier vient rejoindre un tabouret à ses côtés.

« D’ailleurs, je te fais remarquer aimablement que c’est toi qui es en retard et qui explique que je me sois lancé dans les festivités sans toi. » Il poursuit venant doucement tourner son profil vers le sien. Son regard glisse naturellement sur sa mâchoire, sa nuque, l’ouverture de cette chemise qui dévoile un corps qu’il a déjà arpenté lors de précédentes nuits communes.

« Je vois que Monsieur a pris de l’avance dans un autre domaine. » Il le taquine en venant lever son verre en haussant un sourcil.

« Je suppose que nous sommes quittes alors ? » Il le questionne en lui offrant un sourire enjôleur tandis qu’il laisse ses lippes savourer de nouveau le liquide ambré sans le lâcher de son regard.

Ses prunelles le détaillent de manière effrontée, sans pudeur, car il n’est jamais question de cela entre eux.

« Du coup, comment vas-tu ? Je vois que les affaires fonctionnent bien. Le Pays des Merveilles semble faire salle comble. Qui n’aimerait pas se perdre dans le terrier du lapin ? » Il ajoute dans un sourire mutin alors que ses prunelles brillent de cette malice qui lui colle à la peau.

Comme d’habitude les deux hommes prennent plaisir à jouer, mais comme toujours l’un et l’autre lancera le coup d’envoi à un moment donné et le jeu se fera plus intime, car c’est comme ça qu’ils aiment jouer l’un et l’autre.  

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(Tenue). Un sourire mutin ourle ses lippes à la remarque enfantine de son ami. Son regard amusé vient se loger dans le sien. Ulysse est l’archétype de l’homme sûr de lui, mais derrière ses airs inaccessibles, il s’agit d’un homme qui a un fort sens de l’humour et qui est capable d’autodérision de sa personne, comme il lui montre à cet instant avec cette moue qui dénote à ces expressions habituelles.

« Cela te ferait trop plaisir, Ulysse. » Il lui répond simplement en ponctuant ses propos par un clin d’œil complice alors qu’il vient lui tapoter l’épaule dans un geste amical.

Il a conscience de faire partie des quelques privilégiés dans la vie du propriétaire des lieux. Sans doute parce qu’ils ont appris à se connaitre et à s’apprécier, conscient des besoins de l’autre sans frôler la limite qu’aucun des deux ne souhaite franchir. Ulysse poursuit naturellement sur sa lancée d’enfant qui cherche à se repentir, ce qui lui arrache un sourire amusé.

« J’espère que tu es prêt à ramer ? » Il le provoque juste pour la forme. En effet, il ne compte pas jouer les inaccessibles.

Ce n’est absolument pas son style, surtout lui qui apprécie la luxure sans attachement, et ce encore plus ce soir où il aspire à oublier le fantôme de celui qui l’a conduit dans cette voie de débauche. Il apprécie sa vie telle qu’elle est. Il n’aspire pas à s’attacher à autrui. Il a aimé une fois et cela l’a sevré pour toute une vie. Ulysse n’aspire qu’à donner et trouver du plaisir avec ces partenaires, ce qui en fait des partenaires tout à fait compatibles au point qu’ils n’hésitent pas à se solliciter quand le besoin devient trop cuisant et qu’ils ne souhaitent pas s’ennuyer avec des conventions inutiles. Il vient tremper ses lèvres dans le liquide ambrée de son verre en symbiose avec son ami dont il demande des nouvelles. Il lui en donne naturellement et lui retourne les questions. Le Desire se porte comme un charme. Les deux amis tiennent le même genre d’établissements, mais dans des genres différents. Dans celui de Nicholas, l’entrée se fait exclusivement sur invitation à des privilégiés. L’idée n’est pas d’être dans l’extravagance, mais dans l’intimité et la discrétion, comme à la vieille époque bien que le style de son club demeure au gout du jour et épuré, ses salariés sélectionnés avec goût. Son club se porte parfaitement en vue de la clientèle qu’il accueille. En ce qui le concerne, c’est plus compliqué, car il pense bien trop à William, à ce fantôme qu’il voudrait bien remettre dans le placard pour le faire disparaitre tant il a encore pleinement conscience de son toucher et de ce baiser qu’il lui a volé.

« Effectivement. C’est vraiment le Pays des Merveilles. » Il lui indique dans un sourire charmeur. « Le Desire se porte bien. Je n’ai pas à m’en plaindre. Nous avons recruté deux nouvelles personnes : un homme et une femme, mais je te laisserai découvrir cela lors de ton prochain passage au Desire. Me concernant, j’ai bien besoin de me changer les idées et je compte sur toi pour y parvenir. » Il lui indique en venant glisser son regard vers lui.

Ulysse se rapproche subtilement de lui. Sa main vient doucement glisser sur son genou, instaurant un contact intime bien que discret entre eux, quand bien même, il est aisé de supposer le contenu que prend leur échange. Sa remarque peu subtile lui arrache un sourire alors que ses prunelles viennent se perdre dans les siennes. Sa peau s’échauffe sous la caresse de cette main qui remonte sa cuisse dans un geste qui ne laisse aucun doute sur l’identité de la carotte dont il parle. Il hausse un sourcil à ses propos.

« Si c’est proposé de cette manière et que tu es prompt à te repentir, il serait dommage que je te prive d’une telle perspective. » Il lui indique en venant susurrer ses propos dans le creux de son oreille. « D’autant plus que je suis venu avec le désir de me faire dévorer. »

Une invitation en bonne et due forme. Une manière de lui indiquer que ce soir, il est prompt à lui lâcher les rênes, qu’il ne sera pas question de jeu de confrontation pour tenter de voir qui aura le dessus. Ce soir, il ressent ce besoin de se sentir posséder par les lèvres, mains et reins d’un autre main pour effacer le contact cuisant de William sur son épiderme qui l’a seulement effleuré.

« Prêt à relever le défi, petit lapin blanc ? » Il le provoque dans un dernier sourire alors qu’il vient porter son verre à ses lèvres pour en déguster une nouvelle lapée sans le lâcher de son regard joueur, comme à ses habitudes.

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with @Ulysse Mahoney

TW : sexualité, préliminaires monde de la nuit, alcool.

(Tenue). Le jeu entre eux est lancé. Simple et plein de sous-entendus. Il n’y a qu’une amitié qui lie leurs deux âmes et un attrait particulier pour les traits ciselés de l’autre sans qu’ils n’éveillent des envies plus profondes et notamment d’un attachement qu’ils fuient autant l’un que l’autre. Avec Ulysse les lignes sont claires. Il n’a pas à se questionner et il embrase la simplicité de leur relation et de ces jeux complices qu’ils tissent à deux sous des provocations qui savent parfaitement attiser l’intérêt de l’autre. Ils savent parfaitement que le plaisir est à la clé. Les répliques de son compagnon de jeu lui soutirent quelques sourires enjôleurs. Les préliminaires étaient lancés et le désir allait doucement s’immiscer dans leurs veines. De cela, il n’avait aucun doute. Il se retrouve donc à suivre ce beau lapin blanc qui a pris les traits du propriétaire des lieux. Il se plie à la référence, lui fait comprendre qu’ils sont en retard, ce qui l’amuse grandement. Nicholas se retrouve contraint à le suivre, abandonnant son verre derrière lui comme s’il n’avait plus d’intérêt pour son contenu. Ce qui est loin d’être le cas, mais dans l’immédiat, il se trouve à suivre la silhouette ciselée de son partenaire au travers de la foule du club de ce dernier. Son impatience l’amuse grandement alors qu’ils se retrouvent à prendre le chemin de ses chambres éphémères où les gémissements et râles remplacent les bavardages et la musique. Ils empruntent le chemin jusqu’à la chambre attitrée du brun, celui où il conduit celles et ceux qui obtiennent ses faveurs. A peine a-t-il fait un pas dans la chambre qu’il se retrouve plaqué sur la porte qui vient de se refermer. Pris au piège de ce corps chaud et viril, ses prunelles plongent dans celles de son compagnon pour cette soirée. Ses lèvres flirtent avec les siennes. Une simple manœuvre pour jouer avec l’anticipation de l’autre, aviver une ambition plus primitive qui ne demande qu’à s’embraser. Sa provocation lui arrache un sourire.

« Tu sais très bien comment j’adore qu’on me dévore, petit lapin blanc. » Il lui rappelle gentiment en venant se saisir de sa chemise pour venir rapprocher ses lèvres des siennes.

« Et si tu me montrais le mâle qui se cache sous ce pellage impeccable ? » Il le taquine alors qu’il vient commencer à défaire les boutons de sa chemise pour ouvrir le passage à ses mains alors que leurs bassins se retrouver coller l’un à l’autre.

Ses lèvres viennent s’égarer sur sa mâchoire pour embrasser, mordiller la peau accessible. Ses phalanges retrouvent sa chair chaude, duveteuse à certains endroits où elles s’égarent. Une d’entre elles vient se glisser dans sa nuque pour lui permettre d’accéder à son oreille dans laquelle il susurre.

« Montre moi ce que ça fait quand tu prends les reines, petit lapin blanc. » Il lui ordonne simplement alors qu’il vient mordiller le lobe qu’il taquine de ses lèvres alors qu’il le défait de sa chemise qu’il fait glisser sur ses bras.

Il veut le sentir nu et sourit car il sait que l’exercice sera beaucoup plus difficile et frustrant pour son partenaire. Il risque de jouer avec ses nerfs et cela l’amuse assurément. Il sait que ça le rendra que d’autant plus gourmand et c’est une perspective qui active ses pensées lubriques afin de chasser l’ombre de celui qui par de simples caresses l’a mis au bord du supplice. Au moins ce désir là est brute, simple et tout aussi exaltant. Cela lui a toujours suffit au cours de cette décennie passée.