Voilà un peu plus de deux mois que Joshua travaillait au cabaret. L’homme se sentait tellement bien dans ce travail. Il avait même commencé à venir un peu à l’avance afin de s’assurer que le bar était complet, de nettoyer une nouvelle fois le comptoir. Il appréciait sincèrement ce moment de calme avant l’excitation du lieu. Il aimait ces deux moments. Il préparait même les choses que pour avoir plus facile. Surtout quand il y avait eu une journée ou deux ou trois jours de vacances. Il avait l’impression que tous ne pensaient pas comme lui. Ils ne semblaient pas toujours avoir cette conscience qu’il avait. Même s’il n’en avait pas toujours l’air et, en même temps, il adorait donner cette impression. Il connaissait son métier et savait parfaitement que faire et comment.

Il faisait tout pour que le client se sente unique. Et surtout, ceux qu’ils voulaient pouvoir séduire. Il était conscient que le travail de barman rendait très attirant. Il avait également qu'il était très séduisant et il aimait en jouer. Et il le mettait en valeur avec des vêtements justes au corps, là où cela le rendait plus séduisant encore. Et pour la touche finale, il jouait avec les bouteilles, il les lançait, les rattrapait avec dextérité. C’était la dernière touche à toute sa panoplie pour faire entrer ceux ou celles qu’il souhaitait mettre dans son lit ou tout endroit de son souhait.

Il avait toujours les mêmes rituels avant de commencer, et puis les clients arrivaient doucement. Certains seuls, d’autres accompagnés, entre amis, entre couples. Ils les regardaient défiler, prendre des verres les uns après les autres. Il s’amusait à voir ceux qui passaient. Il aimait regarder la foule qui venait avec ses va-et-vient : le monde venait au bar vers vingt heures, puis il y avait une vague de calme. La foule revenait vers vingt-deux heures et ensuite, il y avait un flot continu entre minuit et la fermeture. Il savait exactement comment cela fonctionnait, quand aller rechercher des ressources si c’était nécessaire. Il savait aussi quand il pouvait draguer et éventuellement pouvoir s’éclipser si nécessaire. Cela pouvait dire qu’il savait exactement quand il pouvait inviter ses amis pour prendre un verre.

Polyvalent. Tu étais quelqu’un qu’on pouvait appeler au beau milieu pour faire un remplacement de dernière minute ou dépanner en cas de rush. Ce n’était pas ton emploi, mais afin d’aider lors des rushs, le patron t'avait appelé quelques heures plus tôt pour te demander de lui sauver la mise. Fort heureusement pour lui, tu étais de matin aujourd’hui et avait pu accepter à sa demande. Tu étais rentré chez toi pour te doucher entre deux pour te rafraîchir étant quelqu’un de très soigné malgré le manque de moyen, on pouvait le voir en rentrant dans ton appartement qui a le strict minimum et souvent de la récupération. Après tout, tu n’y étais que pour dormir ou passer la nuit avec une demoiselle, non ?

Tu manques de sommeil depuis plusieurs semaines en n’ayant que des nuits de cinq heures, grand maximum six avec de la chance. Tu ne peux pas te plaindre en voyant ton compte bancaire gonflé à chaque fois ou de l’argent en main propre. Tu n’avais très peu d'amis sur qui compter et c’était pas plus mal pour toi, tu n’en avais absolument pas besoin. tu avais pu te faire un groupe d'amis peu de temps après ton arrivée à New-York, mais tu avais perdu contact après cet accident tragique. Même ton meilleur ami, Kairon ne t’adresse plus la parole à cause d’une demoiselle, une jolie blonde que tu lui avait fait rencontrer et ce fut l’une de tes plus grosses erreurs. Tu secoues le visage en y pensant avant de prendre la route en moto pour ne pas arriver en retard, te garant derrière pour mettre ta moto en lieu sur.

Tu attrapes ton tablier pour l’enfiler et prends ton poste après des remerciements du patron durant un moment avant de soupirer. Tu n’aimes pas qu’on te remercie durant des heures pour dire la même chose, mais ton regard s'illumine en voyant une tête familière en souriant le voyant faire ses tours de charme. Tu attrapes un verre pour préparer un verre à une cliente en posant ton regard sur le brun « Je serais tombé sous ton charme, si j’étais la cliente. » soulignes-tu en souriant, amusée par la situation. Finissant ton verre et l’encaissant, tu t’approches pour tapoter son épaule. « Comment ça va, Joshua ? » lâches-tu en faisant quelques tâches en même temps pour ne pas perdre du temps. Le temps, c ‘est de l’argent après tout. « Cela un petit moment qu’on ne s’était pas vu et ni eu de nouvelle, je pensais que tu avais disparu. » siffles-tu pour le taquiner avant de prendre une bouteille d’eau pour y boire à la bouteille, tu n’avais malheureusement pas le droit de boire durant ton service, quel dommage.

Joshua sourit en entendant la voix de son ami lui dire qu’il serait tombé sous son charme s’il était sa cliente. Il n’avait pas spécialement besoin des compliments, mais cela le faisait toujours sourire d’entendre ce genre de commentaire. C’était plus une sorte de salutation, d’habitude avec Jayden.
 
– Oh, je n’attends que ça ! Ce serait un rêve éveillé !
 
Le barman continuait également son travail alors qu’il parlait. Même s’il prenait le temps de séduire de temps en temps. Il le faisait surtout quand il avait du temps, quand le monde était moins important. Pour l’instant, il y avait du monde, il ne pouvait pas se permettre de lambiner et de profiter du moment. Il le ferait peut-être plus tard.
 
– Je suis en pleine forme. Et toi ?
 
Il rit quand l’autre jeune homme le taquina en déclarant qu’il ne l’avait pas vu depuis un moment et pensait même qu’il avait disparu. Il secoua la tête alors qu’il faisait son show avec les bouteilles.
 
– Heureusement que je sais que tu plaisantes. Je suis là cinq à six jours sur sept. Heureusement que j’adore ce boulot. Je suis même parfois ici en journée. Il y a encore quelques semaines, j’accueillais un élagueur particulièrement sexy. De mon point de vue, tu es le grand absent. Je devrais te donner mon numéro pour qu’on puisse se parler en dehors du boulot.
 
Enfin, même s’il n’est pas spécialement accroché à son téléphone. Il lui arrive même de l’oublier pendant une journée. Quand il travaille, il le laisse dans son vestiaire et il ne va pas le voir. Occasionnellement, il est dessus durant une heure, maximum deux. C’est essentiellement quand il est sur les applications de rencontre. Il n’est pas un accro de la technologie, il préfère les rencontres, l’humain, ses petites activités ou encore parfaire son art de barman. Il y a aussi les activités sportives, les sorties en plein air. De toute façon, il y a peu de monde qui lui téléphone, sa maman lui envoie toujours un message avant. Son frère ne lui parle plus, il a bien quelques amis, mais il ne leur court pas après. Il les croise davantage par hasard ou en allant à des endroits où il est parfaitement certain de les rencontrer. Joshua n’est pas non plus le genre d’homme qui prévoit ce qu’il fait quelques jours à l’avance, il improvise même pour les heures qui suivent. La seule chose qui était prévue dans sa vie, c’était son travail. Et encore, il lui arrivait de prendre des heures supplémentaires, d’accepter de rendre service quand il le pouvait. Il aimait vivre comme ça.

Joshua était quelqu’un de joviale à tes yeux, toujours le sourire sur le visage ou les paroles pour faire tomber des cœurs. Ni un bonjour ou bonsoir, juste une forme de salutation à ton image. Tu t’installe sur l’un des tabourets en enlevant la couche de vêtement chaud, posant la veste sur tes genoux pour te mettre à ton aise. Tu prends appuie sur le comptoir en posant ton visage au creux de la main tout en gardant le contact visuel du barman.
— Eh bien, désolée de te décevoir, mais je n’arrive pas à tomber amoureux. dis-tu en haussant les épaules avec un léger sourire sur le minois. C’était une pure vérité, tu avais tendance à prendre les jambes à ton cou quand tu sentais qu’une relation allait trop loin pour toi. Tu préfères de loin les relations d’une nuit, sans attache avec une femme différent chaque jours du week-end.
— Comme d’habitude ! J’avais envie de boire un verre et je me suis souvenu comme par magie de ton bar ! avoues-tu en te redressant avant de croiser les bras contre ton torse avant de tourner le visage pour contempler les individus sur place, c’était assez surprenant de voir que c’était l’opposé du bar de ton établissement. Tu savais pertinemment que ce n’était pas dans la même gamme, surtout en sachant qui était ton patron : Ulysse. Tenant un casino illégal et aimant l’illégalité, tu avais postulé simplement pour servir quelques verres contre des pourboires conséquents en plus de ton salaire. Tes iris contemple le spectacle qu’il t’offre avec ses bouteilles, tu n’avais pas son talent durant tes heures derrière le comptoir. Cependant, tu avais la parole facile avec la gente féminine. Il avait l’air vraiment être pris par le temps, dommage qu’on ne peut pas ajouter des heures en plus durant la journée.
— Eh bien, cela ne doit pas être facile mais faisant le même métier, je ne peux que te comprendre ! soulignes-tu en lorgnant le brun — Allez, courage. Tu peux le faire, mais tu arrives à récupérer des forces malgré tout ? soulignes-tu avant de poser tes deux mains liées l’une à l’autre en gardant le regard vers ton ami.
— Avec plaisir pour ton numéro de téléphone, mais j’suis pas du genre à répondre du tac au tac… Faudra pas m’en vouloir si je mets des heures ou des jours à te répondre. Si c’est urgent, n’hésite pas à appeler directement. lâches-tu en haussant les épaules à tes propos, tu n’étais pas très friand du téléphone. C’était simplement pour envoyer des messages ou appeler en cas d’urgence. Néanmoins, tu ne peux nier que cela te sers en cas de recherche sur le net ou avoir des informations, mais tu étais loin d’être une flèche.
Tu commences à sentir la faim se montrer du bout du nez et lever le regard en demandant le menu en l’attrapant avant de zieuter ce qui pourrait te faire plaisir. Une petite planche apéritif pourrait assouvir ta petite faim, tu n’avais pas des finances énormes donc pouvait pas dépenser comme si tu étais d’une famille aisée, loin de là.
— Tu peux me mettre une petite planche et un cocktail fruité, s’il te plaît ? demandes-tu en fermant la carte et la pose sur le comptoir qui vous sépare.