Lors de notre premier cours, j’ai réussi à garder le contrôle. Sans doute grâce à ma préparation, aux petits jeux que j’ai fait avant son arrivé. Mais le cours, c’est assez bien passé. J’avoue que son sourire m’a charmé et j’ai pu découvrir qu’il me plaît. Cependant, c’est mon professeur, et avec mon passif, je sais que je ne dois pas penser à autres choses qu’une relation professionnelle. De toute façon, pour lui, il n’y a aucun doute, je suis une élève dont il a accepté d’aider à corriger ses lacunes.

Le second cours fut plus ... catastrophique. J’avais prévu de jouer, de me satisfaire avant son arrivé, afin d’être plus concentré. Mais j’ai eu un empêchement. A vrai dire, j’envisage de changer de travail, et ce jour-là, j’ai passé une entretient au cabaret où je rêve de travailler. Un entretien, une journée test qui s’est super bien passé, mais j’ai failli arriver en retard et je n’avais pas envie que mon professeur s’imaginer que je ne veuille pas le voir. Je ne suis pas le genre de femme à poser un lapin, et quand je l’ai vu sur le bas de ma porte, mon cœur s’est immédiatement emballé. J’avais hâte de le revoir même si je sais que c’est pour un cours particulier, je ne peux pas m’empêcher de repenser à son sourire, à son odeur. À vrai dire, il hante mon esprit, mes nuits depuis déjà quelques jours et j’attendais ce cours avec impatience. Cependant, j’ai craqué. Je n’ai pas réussi à tenir face à lui, à son odeur, à son sourire. J’ai dû aller me satisfaire comme une dépravée, alors que mon professeur était dans la pièce à côté. Mais quand je suis revenu à ses côtés, encore sous l’emprise de ce plaisir, je me suis limité jetée sur lui. Je n’ai pas su me contrôler, ma main sur sa cuisse, mon front contre le sien, mon corps quasiment collé à lui, j’ai dépassé la limite qui nous est imposé. Il est professeur, moi son élève. Et même si on est deux adultes, je sais qu’il ne me voit pas comme une femme, qu’il n’est pas sensible à mon charme. Du moins, j’ai tellement l’habitude que les hommes se jettent sur moi, que j’admire son comportement, car il ne m’a pas dévalorisé, ni grondé pour mon impulsivité. J’étais triste qu’il n’ait pas envie de moi, mais en même temps, ravi qu’il me respecte et ne cherche pas à profiter de la situation. Peu d’hommes auraient fait cela, surtout avec moi dans cet état de “chaleur”. Car il faut le dire, ce jour-là, j’étais en chaleur.  

Quand le professeur Khan est parti, je savais que c’était sûrement la dernière fois que je le revoyais. Un tel comportement a dû l’effrayer, l’écœurer, j’ai dû lui paraître bizarre, et je pourrais le comprendre. Aucun homme n’aurait envie de revoir une femme aussi peu sérieuse. Cependant, quand j’ai reçu un mail de sa part, avec divers exercices, je n’ai pas pu cacher ma joie de voir son petit message. Il est poli, il s’est inquiété de ma santé et ne semble pas refouler l’idée de poursuivre les cours particuliers. Mais il ignore bien des choses sur moi, il ignore que je n’étais pas malade, juste excité et totalement sous son emprise. Je me suis juré de ne plus avoir ce comportement, car si j’ai bien pleuré après son départ, de frustration, de tristesse, car je n’ai pas l’impression qu’un jour, un homme aussi droit que lui, osera me regarder... J’ai toujours attiré des hommes qui ont beau être charmant, il ne s’intéressait pas à moi en tant que tels. Du coup, j’ai passé quelques jours à me morfondre, car je croyais avoir tout gâché. Mais cet email, pour avoir de mes nouvelles et me donner le cours, exercices que je n’ai pas pu faire ce jour-là, m’a redonné le sourire. Je ne sais pas pourquoi, mais son simple email m’a fait du bien. Et c’est avec un peu de stresse que j’attends avec impatience le cours suivant.

... Un cours qui n’aura pas lieu. Quand j’ai reçu l’email du professeur Khan, m’expliquant qu’il ne viendrait pas suite à un empêchement, je ne sais pas quoi pensé. Je ne le vois pas me mentir, mais je ne le connais pas pour en être certaine. Après tout, il a peut-être trouvé une excuse pour ne plus avoir affaire à moi... Je suis resté un long moment assis sur le sol, dos appuyer sur mon lit, à lire et relire son message. J’avais préparé ses exercices, je m’étais mentalement préparé pour garder le contrôle. Mais je ne m’attendais pas à cela.

Je sais que je suis un cas désespéré, une fille qu’on n’a pas envie de fréquenter, car j’ai un comportement bizarre. Du moins, je pense être la seule ainsi, car quand j’ai vu comment Gabriel regardé Ellen, j’ai bien vu que sa sagesse, sa douceur, était bien plus intéressantes que moi et mon côté sauvage.  

Cela fait une semaine que je repense à monsieur Khan, à son sourire et ce que j’ai fait. Je ne sais pas si je serais capable de m’excuser, mais j’ai terriblement envie de le revoir. J’ai cherché son profil sur Tinder, sur Insta, mais il ne semble pas branché réseaux sociaux. Si j’écoute ce que mon meilleur ami me dit, je serais en train d’avoir un crush sur lui, mais je ne peux pas. Rien ne m’en interdit, nous sommes adultes, mais je sais que je n’ai aucun effet sur lui. J'en ai eu la sensation, l’impression et je respecte cela.

Pourtant, je suis là, comme une idiote, à stresser alors qu’il est convenu d’un nouveau cours. Cette fois-ci, je me suis préparé. Physiquement, j’ai réussi à me calmer, et mentalement, je suis prête à travailler. Mais je suis nerveuse. Quelque part, je redoute de le voir. J’ai compris durant cette semaine d’absence, que mon envie de le revoir était bien réel, que son odeur me manque, mais j’ai également bien pleuré. Comme une idiote, car je suis réaliste et je sais qu’il n’y aura jamais rien de plus et que je dois absolument ne pas reproduire mon comportement de dépravé. Je pense être prête à le voir, je suis calme, j’ai même pris une douche froide quelques minutes avant qu’il n'arrive. D’ailleurs, la pointe de mes cheveux est encore mouillée et l’odeur de mon gel douche flotte dans l’air.

Ma chambre est correctement rangée, je patiente sur mon canapé, essayant d’occuper mon esprit en regardant un film de science-fiction. Pas de romantisme, pas d’amour, car c’est trop dangereux. Monsieur Khan devrait arriver et je dois garder mon calme. Peut-être que j’aurais dû lui proposer de donner ce cours ailleurs, dans un lieu public, moins dangereux pour lui, mais moins confortable pour ce genre de cours. Et je n’avais pas envie qu’il croie que je lui propose un date, ou quelque chose dans ce genre.  

Quand j’entends la sonnette de ma porte, je sursaute. Mon cœur s’emballe. J’éteins ma télé et c’est en chausson rose, que je vais ouvrir la porte. Je sais qui est là, cela ne peut être que lui. Je lui offre mon plus beau sourire et je l’accueil comme il se doit. Ses chaussons sont à l’entrée, je n’ai peut-être pas encore fait comme il faut, mais ils sont là.  

Je sais que je suis prête à le revoir, mais je ne comprends pas pourquoi je suis en stresse. Ce n’est pas la première fois qu’il va venir ici, ce n’est pas la première fois qu’un homme va venir chez moi, mais je crois qu’à cause de mon comportement de la dernière fois, j’ai peur. Peur de le revoir, peur de le voir être sur ses gardes, peur qu’il vient pour mettre les choses aux clairs... Et que pourrais-je dire à part m’excuser ? Je sais que je suis la fautive, que j’ai failli commettre l’irréparable et je comprendrais qu’il m’en veuille. Sur le moment, je n’ai pas réalisé que ce que j’ai fait était malsain, étrange, et ses annulations de cours m’ont permis de réfléchir. J’étais déçu de ne pas le revoir et quand j’ai reçu son message pour aujourd’hui, j’étais tellement heureuse. Je suis une gamine, ça, je m’en rends compte, mon comportement est impardonnable et j’ai compris durant cette absence que je devrais sûrement me faire soigner. Car quel femme serait ainsi, aussi excité et en manque au point d’avoir failli sauter sur son professeur ? À écouter mon meilleur ami, je pourrais même être accusé de viol ou de quelque chose du genre et je n’y avais jamais songé. Je suis ainsi depuis si longtemps que ça me semble normal. Sauf que je me suis rendu compte que je voudrais tellement plus. Je voudrais tellement trouver un homme qui me veut moi et pas qu’un corps. Et je ne sais pas pourquoi, mais monsieur Khan me donne envie de plus. Il y a quelque chose chez lui qui me donne l’impression, que quelque chose de différents est possible. Et pourtant, il ne veut pas cela. Il est mon professeur et je sais qu’il n’en sera pas autrement, qu’il ne voit qu’en moi que l’élève qui a des lacunes à corriger. Et je me suis promis de respecter cela.

Cependant, quand j’ouvre la porte, mon cœur s’emballe, je sais que ce n’est pas rationnel, que je ne devrais pas, mais je me suis promise de ne plus l’importuné, de ne plus chercher et de ne plus penser à autre chose. Je crois que j’ai passé la nuit a me soulager, essayant de calmer cette libido qui parfois me fait devenir folle. Du coup, je suis là, heureuse de le faire entrer chez moi, avec l’espoir que cette nuit a suffi à endormir la perverse que je suis.

Mais alors qu’il entre chez moi, qu’il se met à l’aise, je ne sais pas si je dois revenir sur le dernier cours, m’excuser pour mon comportement ou ne rien dire. Si j’en parle, il va me fuir, il la déjà fais, du moins c’est ce que je pense, car pour moi, il a eu besoin d’espace, de réfléchir sûrement pour savoir si j’étais sérieuse ou totalement folle. Mais s’il est là, c’est qu’il n’a pas peur de moi, n’est-ce pas ?  

En-tout-cas, je passe ma main dans mes cheveux, les ébouriffants légèrement au passage et je lui réponds. Je suis honnête, je n’aime pas les mensonges, c’est pourquoi je reste vague. S’il me demande des explications, je serai totalement apte à lui expliquer, toutefois, je redoute qu’il me comprendrait. Qui pourrait me comprendre, j’ai réalisé que j’étais différente, un peu trop perverse pour certaines personnes et il est loin d’imaginé ma folie intérieure.

Mademoiselle Zimmerman... J’avais tellement aimé entendre mon prénom prononcer par sa voix que j’avoue avoir un petit pincement quand j’entends mon nom. Je comprends cependant pourquoi il l’avait employé. J’avais sûrement franchi une limite, et entendre mon prénom m’a tellement plu que quelque part, j’aimerais encore l’entendre. Mais je me contente de lui sourire, après tout, je ne peux pas lui forcer de m’appeler par mon prénom, il m’a déjà dit que ce n’était pas convenable et je respecte cela.

- “Oh, merci, je vais très bien. Je suis vraiment désolé pour la dernière fois, cela n’arrive plus, je ferais tout pour ne plus vous dérangez. J’aurais même cru que vous ne reviendrez pas... Mais je n’aurais pas pu m’excuser si cela avait été le cas. Pour me faire pardonnez, j’ai bossé comme une malade sur mes cours !”

Je parle de façon familière et à la fois respectueuse. Je referme la porte pour vite contourner mon professeur et passé devant pour rejoindre ma chambre. Étant prête pour la visite, j’ai rangé ma chambre et préparer mes affaires sur mon bureau. J’avoue que j’ai replacé les chaises face au bureau, mais je redoute de m’y asseoir. Quelque part, je crois que j’ai quand même peur de l’approcher. Rien que son odeur me fait frissonner. Je n’ai pas froid, ça, c’est sûr, mais cela fait quelque temps que je n’avais plus sentit son odeur et quand je suis passé à côté de lui, j’ai pu sentir son parfum, cette odeur qui m’enivre, qui me pousse à caresser mes bras comme si je voulais me réchauffer. Mais en réalité, je veux faire passer ses petits frissons qui me parcourent l’épiderme. C’est aussi pour cacher cette réaction cutanée que je suis passée devant lui, pour rejoindre assez vite ma chambre.  

- “J’ai fait les exercices que vous m’avez envoyés et j’ai même refait ceux qu’on avait à faire après vos cours. Je sais que ce n’était pas ce que vous vouliez, mais je voulais vous montrer que j’étais sérieuse, que la dernière fois euh... J’ai dérapé et que j’ai compris, ça n’arrivera plus. N’ayez crainte.”

Je ne suis pas encore assise à mon bureau, je crois que je redoute qu’il veut encore me voir assis à ses côtés. Du coup, mes doigts caressent mon dossier, tandis que je cache mon regard en tournant la tête. Je regarde mon tas de copie que j’ai remplie d’exercice dont ceux que j’ai refait et corriger. Peut-être que je suis gêné par mon comportement ou que je sens le trouble qui frétille en moi, quand je suis trop proche de lui. J’ai peur. Peur de moi...
 

Mais pourquoi un homme que je connais à peine peut me rendre ainsi ? Je n’ai jamais ressenti cela, cette attraction que je ressens, c’est à la fois magique et effrayant. Surtout quand on sait comment je suis si je ne me contrôle pas. Afin de ne pas reproduire ce comportement peu correct, j’ai pris mes précautions, du moins j’espère que ça sera assez. Je ne suis jamais sûr de moi, car les imprévus ça peut arriver. Surtout quand je suis aussi accro. Il n’a rien fait qui pourrait me donner l’envie d’être ainsi avec lui et pourtant mon corps semble avoir vu des signes. Et même si j’ai décidé aujourd’hui, d’être studieuse et sérieuse, je me sens vibré dès qu’il entre chez moi. C’est fou comme son odeur, son regard m’avait manqué. J’ai même cru qu’il ne viendrait plus, qu’il avait peur de moi, même si physiquement, je ne suis pas méchante et violente, mon comportement aurait pu l’écœurer. Je ne suis pas parfaite et je suis loin d’être le genre de femme qui peut plaire à tout le monde. Quand il a annulé ses cours avec moi, j’ai totalement cru que j’avais gâché l’estime qu’il pouvait avoir pour moi. Lui qui donne de sa personne pour une élève qui aurait essayé de le draguer. Mais je suis venu à me demander quel genre de femme lui plairait. Peut-être qu’un Asiatique n’est attiré que par une Asiatique, mais ça serait dommage. Cependant, je sais que la culture peut parfois imposer ses normes, qui sont totalement différentes des Américains. Et s’il n’aime que les Asiatiques, je n’ai vraiment aucune chance... Mais je suis venu à l’imaginer, avec moi, ou une brune, une femme plus pulpeuse, ou au contraire, ayant moins de forme... Bizarrement, je n’étais pas d’accord avec mon imagination, car je ne voulais pas vraiment le voir, l’imaginé avec une autre que moi. Car même si les cours avaient été annulées, même si j’étais triste et que je pensais avoir plus jamais le droit de le revoir ainsi, en tête-à-tête, je ne faisais que de penser à lui.  

Et même actuellement alors que je me suis promis d’être sage, mon esprit est totalement sous son charme. J’en viens quand même à m’excuser, à vouloir le rassurer sur mon comportement futur. Il me croit avoir été malade, mais je n’ose pas lui dire que j’ai menti. Comment pourrais-je le dire si facilement ? Alors qu’il vient de franchir le seuil de ma porte. Mais je suis surprise par son explication. Surprise, mais contente, car je m’étais tellement fait des films, que je ne résiste pas à poser la question pour être sûr que ce ne soit pas un mensonge. Je ne le vois pas me mentir, mais bon, j’avais tellement été si... excité.

- “C’est vrai ? Ce n’était pas à cause de moi que vous avez annulé les cours ?... J’ai cru que vous me détestez... Mais je suis heureuse si ce n’est pas le cas !”

Je suis dans ma chambre et mon cœur s’emballe à nouveau. Mon regard l’observe, puis passe par mon lit, puis de nouveau mon professeur... Pourquoi j’ai tellement envie de le voir dans mon lit ? C’est terrible, je suis à peine en sa présence que j’ai l’impression que mes idées se pervertissent, mais je reviens vite à la réalité quand il me demande si je ne m’assois pas. En réalité, je meurs d’envie de l’approcher, mais je sais que je suis faible face à lui, je le sens au plus profond de moi, je sens que quelque chose frétille.  

- “Ah si, bien sûr, je suis toute à vous !”

Et encore, il ignore à quel point je peux le penser. Mais je ne dis rien, j’avais dit cela instinctivement, naturellement, et c’est à la suite de cela que je viens m’asseoir à ses côtés. J’hésite un instant à le regard. J’ai le cœur qui s’affole, comme si c’était la première fois que j’étais à côté d’un homme, comme si j’étais une fille timide, innocente, alors que je suis loin d’être ainsi. D’ailleurs, je ne peux m’empêcher en relevant mon regard, je me mordillais la lèvre. La proximité qu’il y a entre nous, me rappelle la dernière fois. Je serre ma main sur mon jean, car j’ai terriblement envie de l’approcher de lui, de la poser sur sa cuisse et je sais que si je fais cela, c’est finir. Si j’ose le faire, je sais que je vais craquer et je me dois de résister. Il ne mérite pas d’avoir une élève cinglée qui lui saute dessus alors qu’il est venu gentiment m’aider. Mais quand je sens ainsi son odeur, mon esprit est totalement chamboulé et si je ne me reprends pas, je sais que mon corps va suivre.

- “Alors voici les exercices, la première partie est sur feuille. Par contre, le reste est sur mon pc. J'ai travaillé dans mon lit et c'est plus facile sur pc. D'ailleurs il est... là.”

Je me penche sur le côté, mon dos se dévoiler légèrement, j’attrape mon ordinateur qui était posé sur un meuble proche de mon bureau. J’ouvre mon pc, mon fond d’écran s’affiche, mais je vais vite chercher ma sauvegarde sur Internet où j’ai fait les exercices. Ce que je n'ai pas pensé, c'est que ma page internet était ouverte sur un site coquin. Car il faut bien l'avouer, j'ai quelques petits jouet vibrant qui m'amuse beaucoup. Mais je suis habile de mes doigts et j'ouvre un autre onglet avec mes exercices. Par contre, il ne me vient pas à l'esprit de fermé l'onglet du site coquin, ou la page se trouve sur un vibromasseur rose, que je pense commander avant ce soir, afin d'être livré rapidement. Après tout, je n'avais pas prévu de passé mon pc à mon professeur… ni qu'a cause d'une fausse manip de ma part, juste avant d'abaissé l'écran, la première chose qu'il verra, ce n'est pas mes exercices mais cette page coquine. Pourquoi n'ai-je pas était plus attentive...

- “Je peux vous proposer quelque chose à boire ? Je vais nous servir en attendant que vous regardez ce que j’ai fait.”

J’ai failli poser ma main sur sa cuisse juste avant de me relever, d’ailleurs mon geste ne peut pas passer inaperçu, mais j’essaie de faire comme si je n’avais rien fait, même si c’était à deux doigts que je le touche. Je ne suis totalement troublé rien que par mon geste naturel que j’ai failli faire...  

Je me lève prête pour aller chercher à boire.
 

Je ne peux m’empêcher de m’excuser pour ce qui s’est passé la dernière fois, et quand il me dit qu’on devrait faire comme si rien ne s’était passé, j’étais à la fois d’accord et gêné. Je n’avais pas envie de lui mentir, de cacher mon attirance pour lui, et en même temps, s’il est revenu chez moi, je n’ai pas envie de prendre le risque de le faire fuir à nouveau. Même s’il ne m’a pas fui, mais je n’ai pas envie d’avoir encore l’impression de lui faire peur. Et quelque part, j’ai envie d’être honnête avec moi, avec mes envies. Mais être assise à ses côtés me trouble encore, je le sens au fond de moi et j’ai l’idée d’aller servir à boire. En même temps, ça me permettra de reprendre le contrôle sur mes envies et lui laisse le temps de corriger mes exercices. À vrai dire, j’étais ravie qu’il me recontacte et en faisant les exercices, je pouvais penser à lui de bien d’autres des façons.

- “D’accord, j’arrive.”

Ce sont les derniers mots que je prononce avant de quitter ma chambre pour ma cuisine. Quand je me lève de ma chaise, j’ai failli reposer ma main sur lui, c’est hallucinant comment je me sens à l’aise avec lui, si bien que je suis à la limite d’être tactile comme si entre-nous, il y avait plus que ça. Mais je sais que je n’ai pas le droit d’envisager ce genre de chose, du coup, quand je me retrouve dans la cuisine, je me gifle mentalement. Je suis là, encore en train de m’échauffer l’esprit, juste parce qu’il était si proche de moi, que son odeur m’attire et je brûle d’envie de poser mes mains sur lui.

Je m’affaire à me servir un verre, mais sachant que Ji Hyuk a pas mal d’exercice à corriger, je repose ma bouteille d’eau et décide de me préparer un smoothie. La fraîcheur de cette boisson me fera le plus grand bien. Mais je n’ai pas pensé que mon absence pourrait surprendre mon professeur, et pourtant, je reviens assez vite, à mon goût, dans ma chambre.

Mais au moment où je franchis la porte, je vois la stupéfaction de mon professeur et ses mots ne laisse pas de doute.

- “Professeur ?”