— - Tu étais enfin en repos après des dossiers plus ou moins complexes, être avocat n’était pas une mince affaire également. Tu avais affaire autant à la police qu’au juge, mais surtout à des personnes qui essaient de te mentir droit dans les yeux. Au fil des années, tu avais appris à savoir lorsqu’on te ment et tu en joue pour faire comprendre aux gens, leur faire comprendre que tu n’es pas un idiot. Tu avais reçu un message de ton ex fiancée qui souhaitait te voir afin de t’apprendre ta paternité par message, quelle drôle de façon de l’apprendre. Elle n’avait peut-être pas eu le courage de te le dire de vive voix, mais cela te met encore plus en rogne contre elle. Non seulement, aucune explication sur son abandon quelques années auparavant et en plus, elle t’apprends être père d’une enfant de sept ans. Comment pouvais-tu encaisser cette nouvelle sans être cru dans tes paroles ? Cela avait pu se sentir lors de vos échanges en avançant le rendez-vous d’un jour car tu n’aurais pas pu rester dans le silence, sans explication et ni même excuses. Tu te pinces les lèvres avant de s'étirer de tout ton long avant de s'extirper de tes draps, tu allais sous l’eau pour te rafraîchir en tendant l’oreille afin d’écouter si ta voisine était réveillée, mais en vain. Elle devait être à son travail donc aucune chance de l’embêter, sûrement dans la soirée, en fonction de tes humeurs. Un ensemble décontracté avant de te coiffer comme chaque matin, ce sont des rituels. Tu te prépares un café bien corsé pour te réveiller en réfléchissant à comment t’y rendre et si tu amènes quelque chose sur le trajet pour l’enfant, mais tu ne savais rien sur cette enfant. L’enfant n’était pour rien dans l’histoire entre Zelda et toi, mais tu n’avais pas encore avaler la pilule. Tu te pinces les lèvres en buvant ton café en lisant les nouvelles informations comme chaque petit matin. Ton téléphone résonne à travers la pièce avant d’y répondre et d'échanger durant un laps de temps avec ta mère biologique afin de prendre de ses nouvelles avant de raccrocher et de prendre la route.
Tu avais fait une grosse matinée puisque tu avais veillé jusqu’au milieu de la nuit en train de réfléchir à cette rencontre. Tu ne pouvais nier que cela te fait une drôle de sensation de voir Zelda à nouveau, après tant d'années sans nouvelle alors qu’elle était une très bonne amie de base. Tu t’arrêtes dans une rue marchande en allant dans un magasin spécialisé dans les jouets d’enfants en demandant conseil à une vendeuse en lui disant n’avoir que le strict minimum : son âge et le sexe de l’enfant. La vendeuse finit par sourire amusée avant de te proposer quelques articles en vogue et sympa pour une enfant de cet âge, tu finis par lui prendre deux jeux qui te semble sympa. Tu demandes à ce qu’ils l’emballent et passe dans une boulangerie pour prendre quelques pâtisseries en plus. Tes parents t’avaient toujours appris de ne jamais entrer chez une personne les mains vides, même lorsque tu étais en froid avec la dit personne.
Tu arrives vers le milieu d’après-midi devant son bâtiment et sonne à l’interphone pour qu’elle puisse t’ouvrir la porte et monte en prenant les escaliers avec les deux mains prises. Une fois devant la porte, tu essaies tant bien que mal de toquer avant qu’elle s’ouvre et croise le regard de la brune en sentant un léger malaise qui s’installe entre vous.
« Salut, je ne suis pas trop tôt ou en retard ? » demandes-tu d’un ton neutre puisque vous n’avez pas choisi d’heure de rendez-vous, tu avais estimé que milieu d’après-midi pouvait être une heure idéale.