Gabriel & Catalina : Être nu, c'est être vrai.
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Gabriel & Catalina : Être nu, c'est être vrai.
« Gabriel Dixon »
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Gabriel Dixon

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Gabriel Dixon
Jeu 31 Oct - 19:06
Être nu, c'est être vrai.

@Gabriel Dixon & @Catalina Jiménez  „


  Le corps nu est la forme la plus pure de l'expression. Lorsque je me suis retrouvé devant le miroir, j'ai réalisé que ma chair n'était pas seulement un amas de chair, mais une toile vivante. Chaque courbe, chaque imperfection racontait une histoire, révélait une émotion. Être nu, c'était me débarrasser des faux-semblants et des artifices. C'était me confronter à moi-même, à mon essence. L'art, c'est cela : une mise à nu, une exposition de soi dans sa vérité la plus profonde. - Lorsque j'étais une œuvre d'art, d'Éric-Emmanuel Schmitt

Mon dernier cours à l’université s’est terminé vers 16h, ce qui m’a laissé amplement le temps de passer acheter une (ou deux) bonnes bouteilles et un plateau de sushis dans ce petit restaurant japonais au coin de la rue. Ils préparent les meilleurs sushis en ville, j’en sais quelque chose! Quant à Catalina, même si je ne la connais pas encore très bien, je sais qu’elle mérite ce qu'il y a de mieux. Son parcours m’impressionne et m’inspire beaucoup; je me sens vraiment chanceux d’avoir croisé sa route sur cette application de rencontre.

Je suis convaincu que nous passerons une agréable soirée, d’autant plus que le dessin et la peinture seront au rendez-vous. C’est un changement rafraîchissant d’inviter une femme dans mon antre qui ne soit pas une étudiante en quête de sensations fortes. Je ne sais pas quelle tournure prendra cette soirée, mais j’ai sincèrement hâte d’en apprendre davantage sur elle. Sa fougue m’intrigue déjà, et que dire de sa légendaire beauté… Cela ne pourra que me ravir, bien entendu.

D’ailleurs, nous avons évoqué l’idée que je peigne un portrait d’elle durant la soirée. Elle sait pertinemment que les nus sont ma spécialité et a eu l’audace de s’offrir comme modèle. Comment aurais-je pu refuser une proposition aussi alléchante ? Puisqu'il s'agit aussi de notre premier rendez-vous, je me suis assuré que mon appartement soit dans un état convenable. Tout est parfaitement rangé, l'éclairage est doux et tamisé, et l’ambiance propice à la détente est renforcée par cette musique lounge et les quelques chandelles allumées au salon. Est-ce que j'en fais trop? Est-ce qu'elle trouvera cela ridicule? Peut-être, mais je suis prêt à prendre le risque.

Une fois douché et la barbe bien taillée, je revêts une tenue sombre et décontractée : un jeans foncé, une ceinture et une chemise noire. En attendant son arrivée, je m'affaire dans l'atelier pour mettre en avant quelques œuvres que je souhaite lui montrer. J'installe aussi mon chevalet, rapproche une toile, mes crayons, mes pinceaux, et tout ce dont je pourrais avoir besoin. J'ai à peine le temps de revenir prendre place au salon que j’entends frapper à la porte. Mon invitée est arrivée ! Je me presse pour ouvrir la porte, et là, je la vois se dresser dans l’embrasure. Mon visage s'illumine.

"Je te souhaite la bienvenue chez moi, Catalina. Je t'en prie, entre !"


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« Catalina Jiménez »
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Catalina Jiménez
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Catalina Jiménez
Jeu 31 Oct - 21:21


Être nu, c'est être vrai.

- outfit -

La vie réserve parfois des petites surprises intéressantes, moi qui aime la spontanéité et l’inattendu, aujourd’hui je suis servie. Il est dit que les quelques rencontres faites sur NYMeet sont des plus surprenantes et je dois avouer que j’aime beaucoup ça. Déjà ma rencontre avec Aidan a débouché sur une amitié désormais forte doublée d’une relation charnelle des plus satisfaisante, alors vers quoi va pouvoir m’emmener cette rencontre avec Gabriel ? Je n’en ai strictement aucune idée et je crois que c’est ce que j’aime le plus, l’inconnu, la surprise, se laisser guider par le destin et nos instincts.

J’avais découvert quelques-unes de ses œuvres lors d’une exposition d’un collectif d’artistes, je n’avais pas rencontré le jeune homme mais ma curiosité m’avait poussée à chercher son nom sur le net afin de voir qui pouvait se cacher derrière certains œuvres que j’avais particulièrement apprécié. Une attirance toute particulière pour sa manière de donner vie à des nus autant sensuel qu’élégant, rien de vulgaire, ce qui rendait le tout incroyablement plaisant à l’œil.

Le hasard fait bien les choses et lorsque je suis tombée sur son profil, je me suis dit que c’était les moires qui me donnaient un petit coup de main, après tout, l’idée de poser nue a toujours trainé dans un petit coin de mon esprit, alors je serais bien sotte de ne pas profiter de l’occasion de pouvoir me laisser croquer par les pinceaux d’un peintre au talent confirmé tel que Gabriel Dixon. Je ne suis pas la personne la plus pudique, c’est sans doute dû à mes années de danse, les corps sont si moulés dans les justaucorps qu’on en distingue chaque mouvement, chaque muscle et ne laisse que très peu de place à l’imagination. Et puis j’ai grandi en apprenant à accepter et accueillir les compliments, pas de fausse modestie, je sais que je suis une femme belle, sensuelle et que les hommes, et les femmes aiment regarder alors pourquoi je devrais faire semblant que ce n’est pas le cas ?

Ma journée se passe bien, entre rendez-vous professionnels avec de nouveaux créateurs, quelques téléphones et prises de rendez-vous avec des clientes pour de nouveaux essayages et l’organisation de mon prochain voyage à Milan pour la fashion week, les heures passent rapidement et il est juste un peu plus de dix sept heure lorsqu’après une douche je quitte mon appartement dans une robe longue et fluide d’un vert pâle ornée de motifs floraux, un profond décolleté, largement fendue sur la cuisse, je me sens bien dans ce vêtement mais je sais aussi qu’il pourra rapidement être ôté si le maestro accepte de me représenté en tenue d’Eve.

Arrivée à l’adresse qu’il m’a donnée, je frappe et lui offre un large sourire lorsque la porte s’ouvre sur l’artiste et qu’il m’invite à entrer. Je m’exécute avant de pivoter sur moi-même une fois dans l’appartement et laissant mon regard le scruter rapidement. "Encore mieux que sur tes photos, c'est une bonne surprise ! Merci pour l'invitation ! Alors Maestro, te sens tu d'humeur … inspirée ?"

@Gabriel Dixon

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Gabriel Dixon
Jeu 31 Oct - 22:08
Être nu, c'est être vrai.

@Gabriel Dixon & @Catalina Jiménez  „


  Le corps nu est la forme la plus pure de l'expression. Lorsque je me suis retrouvé devant le miroir, j'ai réalisé que ma chair n'était pas seulement un amas de chair, mais une toile vivante. Chaque courbe, chaque imperfection racontait une histoire, révélait une émotion. Être nu, c'était me débarrasser des faux-semblants et des artifices. C'était me confronter à moi-même, à mon essence. L'art, c'est cela : une mise à nu, une exposition de soi dans sa vérité la plus profonde. - Lorsque j'étais une œuvre d'art, d'Éric-Emmanuel Schmitt

Je n'ai pas d'attente, aucune appréhension, juste un sentiment d'excitation face à cette rencontre avec Catalina. C'est définitivement une femme de tête, et qu'elle accepte si spontanément mon invitation déclenche en moi une montée d'adrénaline. Son assurance me fascine bien plus qu'elle ne m'intimide. J'ai l'impression que tout peut arriver ce soir, que cette rencontre sera marquante pour nous deux. Son esprit vif et son humour incisif promettent des échanges savoureux, empreints d'une complicité certaine.

Lorsqu'elle se dévoile à mes yeux, mon souffle se coupe un instant, tant sa présence est envoûtante. Elle me fait presque regretter ma tenue décontractée, elle qui arbore une robe éblouissante, drapée avec volupté et mettant en valeur ses atouts. Chaque détail de son allure semble conçu pour capter mon attention, et je ne peux m'empêcher d'être fasciné par son charisme hypnotisant.

En réponse à mon invitation, elle pénètre dans l'appartement avec une aisance telle qu'on pourrait croire qu'elle flotte au-dessus du sol. Elle tourne sur elle-même, me permettant de l’admirer sous toutes ses coutures. Ses premières paroles m'arrachent un sourire sincère.

"Il va falloir que je reprenne de nouvelles photos alors si elles me mettent si peu en valeur ! Mais bon, je suis tout de même ravi de pouvoir te surprendre et de dépasser tes attentes. Je dois admettre que même si je savais à quel point tu es ravissante, te voir en personne, juste en face de moi... ouf, tu es vraiment à couper le souffle ! Alors oui, pour répondre à ta question, je pense qu'il me sera facile de trouver de l'inspiration ce soir..."

Je m'avance vers la cuisine pour récupérer une bouteille et le nécessaire pour l'ouvrir, la laissant explorer un peu les lieux avant de me diriger vers le salon où deux coupes nous attendent.

"Dis-moi, ma chère, puis-je t'offrir un verre ? Nous pourrions savourer ce délicieux vin ici et discuter un peu, ou, si tu es trop curieuse, nous pourrions aussi le déguster pendant que je te fais visiter l'atelier. C'est vraiment comme tu préfères."


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Catalina Jiménez
Jeu 31 Oct - 22:47


Être nu, c'est être vrai.

- outfit -

On ne va pas se le cacher, j'aime avoir des regards sur moi, je les ai aimés lorsque j'étais sur scène, je les aimes lorsque je suis en public et que l'on me reconnait, mais j'aime encore plus lorsque je peux saisir sur le vif le premier regard d'un homme ou d'une femme sur moi. En entrant dans son domaine, je peux voir celui de Gabriel se poser sur moi et j'aime ce que je perçois, on dirait qu'il apprécie ce qu'il a sous les yeux, donc je suis ravie, cela confirme que mon choix de tenu était le bon.

"Le peintre est douée pour les portraits des autres, qui sait je pourrai peut-être m'improviser photographe … " Je fais quelques pas dans l'endroit alors qu'il me complimente et j'aime énormément ça, nous avions eu toute une discussion à ce sujet avec Aidan lors de notre premier rendez-vous, sur l'importance d'accepter les compliments et de ne pas faire preuve de fausse modestie. "Tu vois, j'avais donc raison en disant que je serai ta prochaine muse ! Je suis ravie de voir que tu apprécies ce que tu vois…" Je ponctue ma phrase d'un clin d'œil alors qu'il s'approche avec une bouteille et se dirige vers le salon où je le suis. Jetant un œil à la bouteille je lui adresse une souris satisfaite. "Mais c'est que tu as du goût Monsieur Dixon, très bonne cuvée, tu me gâtes … comment pourrais-je refuser ?"

Je laisse mon regard vadrouiller autours de la pièce alors qu'il nous sert les verres et m'interroge afin de savoir ce que je préfère faire. M'approchant j'attrape le verre qu'il me tend. "Si tu n'as pas peur que mon verre de vin s'approche de tes œuvres, je serais heureuse d'avoir droit à une visite guidée de l'atelier !" J'aurais pu utiliser son art comme simple moyen de briser la glace et ne vouloir qu'avoir une aventure avec lui, mais j'aime réellement ses œuvres et j'ai véritablement envie de l'entendre parler de ses œuvres !


@Gabriel Dixon

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Gabriel Dixon
Ven 1 Nov - 15:25
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Quand je vois cette déesse déambuler dans mon appartement, je me sens comme le plus chanceux des hommes. Même si je ne sais pas ce qui m'attend, ni ce qu'elle pense de moi, son idée de jouer les photographes pour me rendre service m’amuse beaucoup. L'offre est pour le moins originale, mais en y réfléchissant, il pourrait être très intéressant de me laisser capturer par ma muse du moment. Habituellement, je n'aime pas être pris en photo, mais avec elle, je crois que l'expérience pourrait être des plus agréables, et j'ai le sentiment que nous passerions un excellent moment. Et pour ne rien gâcher, elle est magnifique et elle le sait, ce qui la rend encore plus désirable. Elle dégage une assurance redoutable, sans jamais tomber dans l'excès.

Alors que je reviens vers elle avec la bouteille, je lui lance avec un sourire :

" Eh bien, je ne dis pas non à ta proposition de t'improviser photographe. Mais peut-être qu’après quelques verres, je serai plus facile à convaincre. "

Je verse l'alcool dans les coupes et lui tends la sienne.

" Avec le nombre de vernissages et de soirées auxquels j'ai assisté dans les dernières années, j'ai goûté une variété impressionnante de cépages... et j'ai souvent été déçu. Maintenant, je préfère m'en tenir à mes classiques, des valeurs sûres qui, elles, ne me trahissent jamais. "

Catalina semble véritablement vouer un intérêt marqué pour mes œuvres, et cela est flatteur. Il est toujours un peu angoissant pour un artiste de se dévoiler ainsi, d'être mis à nu en révélant ses créations les plus intimes et abouties, celles qui ne sont pas destinées au "grand public". Certaines de mes pièces préférées n’ont même jamais été montrées en galerie. Je les garde jalousement pour moi, éparpillées ici et là sur les murs de mon atelier.

" Mademoiselle, si vous voulez bien me suivre, c'est par ici. "

Tel un dandy, je lui tends mon bras pour la guider vers le bout du salon, où deux portes-fenêtres en verre dépoli nous séparent de mon atelier. Je dépose mon verre sur une petite table avant de faire glisser les deux portes de chaque côté, tel le lever de rideau avant le début du spectacle. Je reprends ensuite mon verre et laisse ma main se glisser doucement dans le dos de Catalina, jusqu'à la chute de ses reins, l’invitant à entrer.

Devant nous se dresse une pièce immense à la fenestration abondante. Quelques meubles de rangement pour les accessoires et la peinture longent le mur du fond, tandis que des fauteuils et une méridienne confortables habillent l'espace où posent généralement mes modèles. L'endroit est particulièrement lumineux en plein jour, et vu l'heure, nous ne tarderons pas à bénéficier d’une vue imprenable sur le coucher de soleil. Accrochées au mur de chaque côté, quelques-unes de mes pièces préférées confèrent une atmosphère particulière à ce lieu, presque mystique.

Je l'invite à débuter sa visite à sa gauche. Deux toiles de taille moyenne aux teintes chaudes et lumineuses sont exposées. L'une d'elles montre une femme debout, de dos, la chevelure relevée. Chaque muscle, chaque courbe est habilement souligné dans un jeu de clair-obscur hypnotisant. Son visage n'est pas peint, mais son fessier rebondi attire le regard, tel deux lunes rougies.

L'autre toile représente la même femme, mais de face cette fois. Elle est accroupie, la tête penchée vers l'arrière. Sa poitrine dénudée est mise en valeur, ses mamelons pointant vers l'observateur. Ses mains glissent vers son bas-ventre et entre ses cuisses dans une pose sensuelle et suggestive. Je me souviens de cette femme, une inconnue qui avait répondu à une annonce dans un journal il y a quelques années. La séance avait été des plus… intéressantes.

" Celle de gauche a déjà été exposée, mais celle de droite, peu de gens ont pu la voir. J'espère qu'elle ne te choque pas trop. Il se trouve que certains de mes modèles étaient vraiment très à l'aise avec leur corps, sans aucune pudeur, et mon rôle n'était surtout pas de les restreindre. C'est un magnifique cadeau qu'elles m'ont fait, et je me devais d'y faire honneur. "

Je porte la coupe à mes lèvres, faisant tournoyer le liquide contre ma langue avant de le laisser glisser dans ma gorge assoiffée. Alors que le regard de Catalina se pose sur les toiles, le mien bifurque parfois vers elle, attiré par ce décolleté plongeant rempli de promesses.



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Catalina Jiménez
Ven 1 Nov - 18:33


Être nu, c'est être vrai.

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Pénétrer dans son appartement alors que nous ne nous connaissons pas, pour beaucoup cela serait étrange, peut-être un peu cavalier pour un premier rendez-vous, mais c'est autant ma curiosité pour son talent d'artiste que le fait que l'artiste m'attire qui m'a poussé à ne pas hésiter une seconde à accepter cette invitation. Je m'amuse, lui proposant de lui tirer le portrait à ma manière moi aussi s'il souhaite mettre à jour les photos de son profil, je ne peux m'empêcher de l'observer, il a un charme qui m'attire étrangement, cette aura d'artiste sans doute, mais je dois avouer que les photos qu'il a pu publier ne lui rendent pas entièrement justice, il est bien plus agréable à regarder de près. Lorsqu'il accepte, mais peut-être lorsqu'un peu d'alcool coulera dans ses veines je souris, satisfaite, je ne suis pas photographe, mais j'aime à penser que j'ai un certain sens de l'esthétisme qui n'est pas négligeable.

"Promis je ne prendrais pas de photos compromettantes !" Je le complimente sur son choix du vin qu'il nous sert et j'aime entendre son explication, il est vrai que dans certaines soirées l'accent est mis sur le lieu, la déco ou les invités, mais certains hôtes négligent beaucoup trop le vin ou la nourriture qu'ils peuvent servir, pourtant une tableau, une exposition, une conférence, cela peut vous sortir de la tête, alors qu'un mauvais vin ou un hors d'œuvre pas frais, tout le monde s'en souviendra toujours ! Je m'approche d'avantage lorsqu'il m'offre son bras et me demande de le suivre. "J'ai hâte de découvrir ton monde … je suis une grande privilégie d'avoir droit à une visite privée en compagnie du maître …" Je le suis et le laisse pousser les portes dans un geste presque théâtrale qui pourrait me rappeler mes années de scène, il y a fort longtemps, quand il revient vers moi, sa main glissant sur ma chute de reins pour me pousser à entrer, je ressens un léger frisson des plus agréables, c'est de bons augures, je sais tout de suite si lors d'un premier contact de ce genre je peut aimer la suite ou non, et là, c'est très bon signe, mais je n'en montre rien, pas pour le moment du moins.

La pièce est beaucoup plus grande que je n'aurais pu l'imagine depuis le salon, une véritable salle de danse à mes yeux ce qui n'est pas peu dire. Mon regard se pose rapidement un peu partout, attiré tant par la douce lumière qui décline et s'infiltre par les grandes fenêtres que par les œuvres qui attirent déjà mon attention. Il émane de cet endroit une atmosphère à la fois chaude et mystérieuse qui me plait énormément, je le suis lorsqu'il me désigne une première toile. J'aime beaucoup ce qui s'offre à moi, je me laisse guider par ses les coups de pinceaux, les traits perceptibles qui semblent avoir caresser sur le canevas la peau délicate du modèle. J'aime les courbes féminines autant que j'aime les traits saillants masculins et lorsque mon regard se pose sur la seconde toile, un émoi particulier s'empare de mon être. Portant mon verre à mes lèvres j'en avale doucement une gorgée alors que je ne peux détacher mes yeux de cette femme qui nous fait face, accroupie lascive, dans une position suggestive sans pourtant y avoir une once de vulgarité, elle est libre, sensuelle, sublime, envoutante et je suis comme hypnotisée par le réalisme avec lequel il a retranscrit l'état de cette beauté.

Près de moi, la voix de Gabriel me fait presque frissonner lorsqu'il m'explique que certains de ses modèles, vraiment à l'aise avec leur corps s'offrent sans aucune pudeur. "Mal à l'aise ? Gabriel ce qui ressort de ce tableau est si puissant, j'ai rarement été aussi captivée par une œuvre, l'impression que cette femme est là avec nous, que l'on peut presque voir sa poitrine bouger, je suis presque certaine que dans le silence le plus parfait on pourrait l'entendre gémir." Je ne réfléchis pas, je livre les sensations que me provoque la vue de cette œuvre de manière crue, vraie, sans filtre, j'espère que ce n'est pas moi qui avec ma sincérité pourrait le mettre mal à l'aise.

Du coin de l'œil je peux le voir m'observer, je ne sais pas si c'est mon regard critique qu'il scrute ou si son œil d'artiste cherche déjà à voir ce qu'il pourrait coucher sur la toile. Me tournant vers lui, plongeant mon regard dans le sien je lui confie. "C'est un crime qu'une merveille comme celle-ci ne soit pas exposée ! Je me sens tellement privilégie d'avoir droit à une telle découverte, je te remercie." Mon air se fait un peu plus taquin et je passe à nouveau mon bras sous le sien, me rapprochant de lui et venant murmurer à son oreille comme si quelqu'un pouvait nous entendre. "Rassure-moi, et dis-moi que tu n'as pas laissé cette beauté seule, dis-moi que ce portrait c'est terminé en une baise torride !" Je sais que je dépasse peut-être les limites mais je ne suis pas le genre de personne à m'embarrasser des convenances en publiques, alors en privé, je suis curieuse et quelque chose me dit que les gémissements que je peux presque entendre sortir de la toile ont du résonné un jour dans cette pièce.

@Gabriel Dixon

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