Samedi le 8 juin 2024,

Derrière elle, la porte se referma sous le sourire renfermant l’enchanteresse d’un tendre étirement de lippes enjôleur. La tête basculant vers l’avant et un bras guidant les deux êtres vers l’accueil d’où se tenait droitement une femme magnifique. Sa chevelure tombant sous des vagues de cascade bouclée. Ses lèvres teintées d’un faible rose presque couleur peau, ses yeux brillant sous le désir charnel qui vient réveiller l’aréole de son iris. Un léger frisson traversa l’air du restaurant lorsqu’une voix échappa quelques mots laissant vibrer une douce tonalité digne d’une soprano. Elle avait son âge, plus ou moins, sauf qu’elle ne cachait pas cette bêtise qui lui offrait ce rouge contre ses pommettes. La tête de Hestia se tourna vers l’homme la dépensant de plusieurs centimètres. Avait-il conscience de la beauté, du charme et de la torture émotionnelle qui pouvaient provoquer chez la gent féminine. Lui qui ne pourrait détourner du regard celle dont son alliance le relit à elle. La petite ne pouvait comprendre cette nonchalance et sa tradition bien instaurées en lui de la bonté de la fidélité. Combien de fois la naine avait-elle été la troisième personne dans des couples bien engagée ? Son père avait ce qu’elle n’a jamais pu avoir, le respect de sa compagne. Bien que la petite ne cherche qu’un homme pouvant lui faire chavirer son cœur. Bien sûr, elle avait pu connaitre l’amour auprès d’une personne l’ayant détruite. Glissant ses prunelles vers l’hôtesse qui tenta bien que mal de capturer, lors d’un instant, un simple coup d’œil du Dieu grec se tenant devant elle. La petite puce glissant son bras autour de celui de son père. Se pressant contre la musculation du géant. La fée clochette n’appréciait guère ce désire qui se faisait ressentir de cette impolie. Tia’ le savait ! Cette effrontée n’avait pas l’habitude de fréquenter ce lieu. Encore pire, elle n’était surement pas à son poste depuis longtemps. Quelle plaisanterie de ne pas connaitre les traits faciaux de ceux roulant fièrement l’économie de ce pays. Pire ! Une famille se comptant dans l’une des dix plus grosses fortunes mondiales. Après tout, c’est là qu’elle était toujours venue pour passer une soirée en tête à tête avec son paternel. Si seulement, ce pauvre homme à son bras savait ce que sa fille avait fait outre son second emploi du passé. Est-ce qu’il la laisserait s’approcher aussi près de lui ? Il y a un temps, cette puce avait pris l’habitude de se détendre autrement. Laissant son côté obscur ressortir souvent après les repas du dimanche. La petite s’imaginait bien la femme souffrir sous les coups de ses partenaires. Un tel comportement aurait été puni dans les clubs qu’elle fréquenta. Elle ne touchait pas au BDSM à la maison ni dans ses relations passagères. Elle gardait ça pour ses activités nocturnes. Surtout lorsque cet homme plus âgé lui avait fait comprendre en rejoignant l’un d’eux, il y a quelques années. Elle se remémore lors d’un instant ce regard de l’hôtesse. Cette vision excitée, fasciner et désireuse de savoir plus qui avait été punie pour son manque de respect. Elle n’était pas fascinée par le haut niveau. Celui dont la chair laisse le sang s’écouler. Bien que les punitions, les corrections et le contrôle lui font battre son cœur. Elle regarda de nouveau son père et l’idiote. La petite chassa cette arrière-pensée lui rappelant son côté déplorable. Pourtant cette femme cupide ne comprenait pas que la présence masculine se tenant devant elle n’a rien d’un ignorant ni d’un soumis. Il n’allait pas se mettre à ses pieds pour glisser une main le long de sa jambe et tendre la langue pour y laisser le bout de ce muscle rosé lécher le tissu de sa culotte. Sa fille regarda de gauche à droite. Elle n’était sortie depuis quelques mois avec lui. La réaction de l’employée est commune. Hélasse, l’Américaine d’adoption avait oublié ce passage saugrenu des faits coquerets entourant son paternel. Lui qui devenait un désire tel que Aphrodite ! Son poing s’approcha de sa bouche pour y tousser dans le centre de celui-ci. Pitié ! Que cette scène déplorable empestant la pitié se termine ! Se cria-t-elle intérieurement. Hestia ne supportait pas ce manque de respect. Au loin, elle aperçut une tête qui s’approcha. Souriant à sa venue. Le propriétaire des lieux s’approcha pour les saluer.  « Monsieur Zaimis, Mademoiselle Hestia ! Je suis heureux de vous revoir dans mon restaurant ! Je tiens comme toujours à vous guider à votre table régulière. D’ailleurs, nous avons rajouté une nouvelle gamme à notre cave de vin. Puis-je vous demander votre avis. Elle est offerte par la maison bien attendue. » Cette voix roque la fit sourire. Ce vieillard n’a jamais oublié la ponctualité. Depuis petite, il venait toujours accueillir son père. Refusant que ses employés viennent eux-mêmes placer un membre des Zaimis. D’ailleurs, il choisissait avec soin, la personne qui offrira le service, ce soir. Retirant son bras de son père, Tia laissa les deux hommes prendre de l’avance. Elle s’arrêta et tira sur l’une mèches de la femme. « Tu le regardes encore comme cela. Ne pense plus jamais pouvoir travailler à New York. Ton jeu d’aguicheuse ne se refera pas compris. Je suis de bonne humeur ce soir ! Sinon, tu aurais été viré en un claquement de doigts. » La voix sévère, les arches sourcilières  rabaisser vers le centre, ses doigts manucurer délaissa la mèche pour se rapprocher de son père. « Pardon papa ! Elle avait un collant dans sa chevelure. Monsieur, vous devriez peut-être surveiller vos employés. Il serait dommage qu’ils ne reflètent pas la beauté de ce lieu que nous apprécions sincèrement. » La fée sourit avec amour et sincérité de son père. Suivant les deux hommes, elle s’assoit à la table pour prendre place devant son père. Prenant place sur la chaise, poussez et proposez par le propriétaire. « Merci. » Tia regarda son père avec les yeux brillant de fierté. Ce regard qui n’a jamais quitté l’homme, le héros qui est devant sa personne. Lui qui est tout pour elle.

Pauvre enfant qui n’est rien qu’une ombre parmi tant d'autres. Une simple personne déambulant dans les rues de la ville telles qu’une simple enveloppe voulant être à l’image de celle qu’elle idolâtre. Un être vivant dont le cœur battant a pu lui permettre de survivre dans cette jungle mystique. Entre les obscurités et la lumière, Hestia avait pu trouver sa place dans ce monde en gardant la tête hors de l’eau grâce à celui qui restera à jamais l’unique image de la masculinité. Entre eux, il manque cet élément crucial, soit la génétique. Pourtant, son cœur et son âme ne pourraient jamais lui retirer le titre de paternel à ce père adoptif. Elle aurait pu avoir le titre de fille à maman comme le restant de la famille. Toutefois, la petite Américaine n’a et n’aura que des yeux pour Thanos. L’individue qui lui volera son cœur devra avoir les critères et les compétences qui dépasseront ceux de son père.

Pour la douce, la soirée sera importante. Depuis combien de temps n’avait-elle pas vu son père ? Est-ce que les dimanches en famille peuvent vraiment compter ? Pas réellement ! Du moins, si nous pouvons dire. Car, il n’est pas très facile de pouvoir être soi-même alors qu’il faut garder la famille en harmonie. Sans oublier de courir comme une poule sans tête pour venir à bout d’avoir la présence de chacun d’entre eux.  Cette soirée lui sera bénéfique. Un navre de paix sans la pénombre d’une once de négativité. Du moins, ce qu’elle croyait.

Hestia est reconnue pour sa personnalité énergique, professionnelle, de bonne humeur cachant ses vices et malheurs. Pourtant, la famille vient à découvrir peu à peu son caractère contrôlant, protecteur et meneur. Une tête de cochon qui refuse le mot non et qui vient à tout faire pour mener ses plans à la perfection. Il n’est pas étonnant d’apercevoir les cheveux de sa nuque se dresser sous la colère devant la jeune hôtesse. Un peu trop charmante et enjôleuse à son goût. Cette apparence des plus délicieuse faisant rêver vers une scène sous les draps ne lui plaisait pas. Son corps bougea seul. Sans pouvoir le contrôler. Son bras se presse contre celui de son père. Son cœur bat rapidement à l’intérieur de sa poitrine. Tandis que son front laissa apercevoir un petit pli entre son arche sourcilière.

Sa bouche renferme des paroles peu fières qui tentent de franchir ses lippes. Des mots qui auraient pu rendre ses babines impures. Pourtant, sa maitrise de soi-même se fit remarquable. Peut-être que la présence de cet homme à ses côtés vient apaiser la vague de chaleur protectrice. Elle s’éloigna de son père alors qu’il répondit calmement, un peu aveuglément, au propriétaire. Sans réaliser cette énergie étouffante venant de la belle. Hestia ne pouvait rester sans rien faire.

En revenant vers son père. Tia espérait que son avertissement avait bien été compris. Cette jeune femme dont la cupidité se fait transparente vient laisser croire que sa faculté intellectuelle ne dépasse pas sa connaissance d’une application d’un fond de teint. « Vous savez Papa, il faut parfois le regard d’une femme pour percevoir certains angles qui peuvent être finement visibles. Je suis sûr que Monsieur corrigera cela. Après tout, Maman ne voulait pas organiser une soirée dans ce lieu pour le club du bal des débutantes ? Il serait dommage qu’elle change d’avis en attendant cette scène gênante… » Le bout de ses doigts vient cacher ce petit sourire vicieux. Son visage angélique cachant ce talent des mots. Insulte, provocation, un art particulier à maitriser. Un atout dans la haute société. Sous les mots de son père. Tia vient s’assoir sur la chaise de cuir qu’on lui proposa. Plaçant sa robe pour éviter la bordure qui se redressa vers sa cuisse, la petite fée afficha un large sourire rempli de joie. Elle ne quitte pas les yeux l’homme qu’elle aimait devant elle. Plaçant la serviette sur ses genoux. «  Oh ! Tu te souviens que j’apprécie le caviar. Je ne pourrais pas contredire ce choix ! »  Son regard se glissa vers le serveur avant de retourner vers son père. « Oh ! Le travail occupe beaucoup de mon temps libre. Par contre, j’ai trouvé un organisme intéressant que j’aimerais soutenir. Il y a plusieurs centres éducatifs manquant de fournitures scolaires ou des familles n’ayant pas les fonds nécessaires pour subvenir aux frais scolaires et matériels. J’ai décidé d’offrir mes deuxièmes paies. J’espère que cela aidera… » Une lueur traverse ses iris. Son timbre de voix laisse entendre cette joie venant la rendre fière. « J’avais rencontré un homme… Mais, il semblerait que sa personnalité n’était pas cohérente. Il est difficile de trouver une personne pouvant vous surpasser Papa. » Un léger rire caresse ses lippes. Hestia est difficile. Ses critères feront fuir toutes agentes matrimoniales. Cependant n’est-il pas mieux d’être seul que mal accompagné ?