Un entretien pas comme les autres (Gordon & Neasa)
GOOD MORNING NEW YORK
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Un entretien pas comme les autres (Gordon & Neasa)
« Neasa Cunningham »
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Neasa Cunningham

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•• Date d'arrivée : 01/04/2024
•• Messages : 573
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•• Les crédits : onelife
•• Âge : 21
•• Nationalité(s) : Irlandaise
•• Statut marital : Célibataire, mais pour le moment préfère discuter par message que s'occuper de sa vie amoureuse
•• Orientation sexuelle : hétérosexuelle
•• Métier / études : En étude de droit
•• Quartier d'habitation : Withman house
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Neasa Cunningham
Jeu 4 Avr - 22:33
Le regard levé vers le gratte-ciel…Les bureaux de CUMBERLAND LAW FIRM L.L.C... Un souffle que je lâche, impressionnant, totalement... Gigantesque. Autant dans la prestance du bâtiment que dans son luxe, et celui de ses services.
Mon dossier dans les mains, mes talons au pied et ce tailleur moderne. Évidemment jupe un peu plus courte, pour ne pas mémériser cette tenue. Je devais paraître sérieuse, mais ne pas gâcher mes chances d’obtenir ce stage. Un grand cabinet, d’un homme influent Gordon Cumberland. Homme d’affaires, qui avait parfois son nom dans les médias, souvent même et surtout qui étudiait le droit depuis toujours. J’avais fait quelques recherches. Si je voulais que mon père me prenne au sérieux, je n’avais pas le choix de faire les bons. Et là… Ça me semblait être le plus judicieux…

Je me glisse entre les portes tournantes, et lorsque la sécurité me demande de me présenter, je sors mes papiers, et leur explique que j’ai rendez-vous pour un stage. Je sors le nom de la personne aux ressources humaines avec qui je dois discuter. Monsieur Cumberland, lui étant trop occupé, je ne peux pas le voir, c’est une évidence un homme comme lui, bien trop demandé pour qu'une petite stagiaire l'intéresse, même si c'était la fille Cunningham… Et puis ça ne sera pas forcément lui qui sera mon maître de stage, mais l’un des avocats du cabinet. Avec toutes ses affaires, j’ignorais s’il avait encore le temps d’exercer son métier premier. « Premier étage. » On m'annonce.

Un signe de tête pour le remercier et je me dirige vers l’ascenseur. Trop nerveuse pour risquer de monter les marches, je me casserais une cheville à coup sur, et devant tout le monde, non merci.
Je dois me reprendre à deux fois pour appuyer sur le bouton d’appel. Et mon regard ne quitte pas l’indicateur qui fait descendre les chiffres, et rapprocher la cabine du rez-de-chaussée. « Allez… Allez… » Je murmure en soufflant, d’une impatience, je l’ai toujours été, mais là, le stress accentuait ce trait. Si mon père n’en a rien à faire, si ce stage me laisse encore et toujours autant invisible… Je ne suis qu’une dinde qu’on expose, un prix, un lot d’échange lors d’un mariage que je ne devrais qu’accepter. Lorsque la cloche de l’ascenseur retentit, je me glisse à l’intérieur. Et cette fois, c’est à l’intérieur que je peine à appuyer sur le bouton indiquant le premier étage. J’en fais tomber ma pochette, elle m’échappe des mains et mes documents s’étalent au sol. CV, lettre de motivation, de recommandations… Tous sort de cette fichue pochette. « Et merde…. » Je lâche avec un accent bien prononcé.  



@Gordon Cumberland
« Gordon Cumberland »
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Gordon Cumberland

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•• More about you : Avec l'âge vient la sagesse, mais parfois l'âge vient seul (Oscar Wild).

Pour Gordon, l'âge vient non pas avec la sagesse, mais bien le pouvoir. Le pouvoir d'arriver à ses fins. Le pouvoir de contrôler chacune des sphères de sa vie, mais aussi celles de ceux qui croisent sa route. Et cette soif de pouvoir ne saurait jamais être étanchée.

Un entretien pas comme les autres (Gordon & Neasa) Gyqy

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Gordon Cumberland
Jeu 11 Avr - 22:32

°°Un entretien pas comme les autres°°
Manhattan, New York
Cumberland Law Firm L.L.C.
Le cabinet de Gordon, fondé il y a plus de 15 ans, avait eu une croissance fulgurante durant les premières années. Alors qu’au tout début il était seul avec son adjointe, il réalisa rapidement qu’il ne pourrait pas effectuer sans aide tous les mandats qui affluaient. Lui qui se spécialisait en droit des affaires décida d’embaucher des avocats qui pratiquaient dans le même domaine que lui, mais aussi en litige afin de diversifier l’offre de services du cabinet. Il n’était pas rare que ses clients aient parfois besoin d’un avocat ferré en matière de litige afin de régler toute sorte de mésentente qui pouvait survenir dans le cours normal de leur entreprise. Ce n’était pas du tout un domaine qui attirait Gordon, surprenament. Les conflits, la procédure, les plaidoiries, ce n’était pas à ce niveau qu’il se sentait à l’aise et en confiance. Il aimait négocier par contre. Pour ça il était doué. Et il aimait rédiger. En fait, il aimait surtout pouvoir laisser libre cours à sa créativité pour trouver la formulation qui serait à l’avantage de son client. Il aimait être un partenaire d’affaires de ses clients, les soutenant dans leurs projets, devenant leur allié. Son travail devait être apprécié, car ses clients revenaient toujours, année après année, pour de nouveaux projets.

C’est ainsi que le cabinet passa d’un employé à 3, puis 6… Si bien qu’aujourd’hui, le cabinet comptait trois autres associés minoritaires (pas question pour Gordon de laisser les rennes de son bébé à quelqu’un d’autres) ainsi qu’une cinquantaine d’autres employés, avocat(e)s, parajuriste, adjoint(e) et autre personnel de soutien. Il y avait un service qui s’occupait de la comptabilité de la société, un service de ressources humaines ainsi que deux départements principaux, celui du droit des affaires (ce qui inclut le droit commercial et le droit immobilier) et celui du litige civil et commercial. En plus d’être président de la société, Gordon était l’associé principal du département de droit des affaires. En tout, il y avait deux associés en charge de chacun des départements.

Chaque année, le cabinet recrutait quelques stagiaires. C’était une lourde tâche pour le service des ressources humaines, gérer les offres de stage, la publicité, trier les CV qu’ils recevaient, planifier les entrevues… Tout ça pour finalement se retrouver le bec à l’eau parce que très souvent, les stagiaires n'étaient pas fiables. Ils ne se présentaient pas à l’entrevue ou pire, après avoir accepté le poste, décidaient de ne simplement pas se présenter lors de leur première journée. Gordon n’avait pas de temps à perdre avec des personnes qui ne sont pas prêtes à relever leur manche pour travailler. Il avait donc tendance à moins s’impliquer dans le processus, ou du moins attendre que quelques semaines se soient écoulées avant d’accorder du temps aux stagiaires qui démontrent une réelle motivation.

Ce jour-là, c’était une journée entièrement dédiée aux entrevues pour les stages qui débuteraient dans quelques mois. Tant qu’à vivre un véritable supplice, autant bien condenser le tout en une seule journée. Normalement, un avocat de chacun des départements devait tenir l’entrevue. Gordon n’y assistait que très rarement, voir jamais. La journée avait été longue et ils étaient déjà arrivés au tout dernier candidat. Gordon passa devant la salle où devait se tenir l’entrevue.

- Alors, ça s’annonce comment cette année, des candidats qui valent la peine?

- Ouf… Tu veux la réponse polie ou la réponse honnête?

Gordon s’esclaffa.

- Bon, je vois… et est-ce que vous avez terminé pour la journée?

- Hum, en fait il ne reste qu’un candidat. Une candidate pour être plus précis. Elle ne devrait plus tarder normalement. Par contre, Warren a dû partir, encore sa petite qui est malade. Je vais donc faire l’entrevue seul apparemment.

- Oh! Gordon regarda sa montre, écoute, si elle ne tarde pas trop, je pense que je pourrais prendre la place de Warren si ça te va!

- Ah et bien c’est comme tu le souhaites! C’est sûr que ça serait moins ennuyant à deux!

La sonnerie de l'ascenseur retentit. Gordon fit un signe de la main à Jonah.

- Reste assis, je vais aller la chercher.

En chemin vers l’ascenceur, il croisa la personne des ressources humaines qui devait l’accueillir.

- C’est bon, je m’occupe d'accueillir la dernière candidate, tu peux rentrer chez toi, il est déjà tard!

Gordon s’approcha de l'ascenseur qui donnait sur la réception du cabinet. Lorsque les portes s'ouvrent enfin, Gordon a droit à tout un spectacle. Une jeune femme en tailleur est penché vers le sol en train de ramasser les feuilles et documents qui se sont apparemment échappées de la pochette qu’elle tenait dans ses mains. Il figea un instant, son regard étant instantanément attiré par ses longues jambes en talon haut. Elle lui faisait dos à ce moment donc il en profita pour se rincer l'œil pendant qu’il le pouvait. Voyant qu’elle désespérait à ramasser tous ces documents, Gordon eut pitié et lui offrit son aide.

- Oh, mademoiselle, laissez-moi vous aider!

Il se pencha pour récupérer une pile de documents. Il s’agissait de son CV. Il eut le temps de lire son nom en toute lettre “Neasa Cunningham”. Oh! Gordon avait bien entendu parlé de la famille Cunningham…. cet entretien s’annonçait finalement intéressant.  En voulant lui rendre les copies, son regard se porta sur son décolleté alors qu’elle était encore penchée en avant. Il se ressaisit et leva les yeux rapidement et croisa son regard.

- Mademoiselle Cunningham, tenez, votre cv.

Il la laissa remettre de l’ordre dans ses documents et l’invita à le suivre.

- Suivez-moi, mademoiselle Cunningham. Mon collègue a dû s’absenter pour des raisons familiales donc je vais exceptionnellement le remplacer pour votre entretien.

Alors qu’il était rendu devant la porte de la salle de conférence, il reçut un message texte. Il fit signe à Neasa de s’arrêter.

- Juste un instant.

C’était Jonah. Il venait de recevoir un appel, sa conjointe était à l’hôpital à cause d’un petit accrochage. Il devait quitter en urgence. Il lui demandait s’il pouvait prendre le relais pour l’entrevue. Il fronça les sourcils, inquiet. Il espérait que ce n’était pas trop grave. Il se retourna vers Neasa.

- Bon. Si cela ne vous dérange pas, il semblerait que je serai seul avec vous pour votre entretien. Au fait, j’ai complètement oublié de me présenter, Me Gordon Cumberland, dit-il en lui tendant la main.

Il lui ouvra la porte et lui fit signe d’entrer.

- Entrez et installez-vous au bout de la table s'il vous plait.

Il la suivit et referma la porte derrière eux.




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Neasa Cunningham
Jeu 25 Avr - 21:46
Si je m’étais tournée vers le cabinet d’avocats Cumberland Law Firm L.L.C. ce n’était pas pour rien. Leur réputation n’avait plus rien à prouver, c’était le meilleur, et de loin… Les dossiers des plus grandes entreprises passaient ici, entre les mains de ses avocats réputés. Surtout entre celle de Gordon Cumberland, le grand patron de ces lieux. Et si je voulais impressionner mon père , lui montrer que j’étais indépendante et qu’un mari ne ferait rien de plus que m'encombrer, enfin… Surtout me réduire à une femme qui n’est qu’une poupée à exposer lors de soirées mondaines, je devais obtenir ce stage. Coûte que coûte.…

Même si dans cet ascenseur, ça commence mal. Mon dossier étalé au sol au moment où la sonnerie de la porte retenti… Super première impression, heureusement que ce n’est pas un des avocats avec qui j’avais rendez vous qui se tiendrait là. J’avais étudier leur manière de faire, afin de me préparer au mieux, interroger des anciens stagiaires, afin d’être sûre de mon choix… Et je n’avais pas de doute. C'était ici le meilleur endroit pour apprendre et clouer le bec de mon paternel.

Une voix grave et pas du tout celle d’une femme des ressources humaines s’éleva et mon je me pinçais les lèvres. Merde, dans quelle posture je suis … Agrippant une dernière feuille et récupérant celles que l’homme me tendait maintenant, je pus apercevoir, le sauveur du moment. Gordon Cumberland… Lui même ! J’affiche un sourire en me redressant, après avoir repris mon cv. « Merci. » Observateur il avait déjà eu le temps de lire mon nom sur le papier car visiblement il n’était pas celui qui devait me faire passer mon entretien en temps normal… il n’avait pas le temps pour ce genre de chose, je le savais, un homme comme lui…

Je le suis alors vers une salle de conférence si on en croit le nom sur la porte et m’arrête quand il me le demande, alors qu’il regarde sur son téléphone. Un homme bien occupé. « Aucun problème. » Je me détourne légèrement, lui laissant l’intimité dont il avait besoin pour gérer ce contre temps. Mon regard revenant vers lui quand il m’adresse de nouveau la parole. Déranger de cette situation ? Absolument pas. Impressionnée serait surement le mot exact. Je sers sa main , sûre et d’une main douce. « Cela ne me dérange pas Maitre... » Et il ne se serait pas présenter, je n’aurais pas eu besoin de savoir, son nom était connu, il était le premier visage que j’avais taper sur le net pour me familiariser avec ce cabinet. « Enchantée, Neasa Cunningham, juste... Neasa. »

Je relâche sa main et entra dans la salle m’installant comme demander au bout de la table. Ecartant ma chaise, je déposais ma pochette sur la table, laissant ma chaise légèrement tournée vers une autre. Celle que je pensais qu’il prendrait. Je m’assois et croise les jambes au niveau des chevilles, ma mère m’a toujours appris comme ça. Puis je fixe l’homme en face de moi. Charismatique, sa voix montrait déjà sa confiance alors là… Il est impressionnant, mais je ne me laisserais pas intimidée, j’arriverais à décrocher ce stage.

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Gordon Cumberland
Dim 5 Mai - 5:31

°°Un entretien pas comme les autres°°
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Cumberland Law Firm L.L.C.
Il fallait l’admettre, Gordon avait perdu l’habitude de passer des entretiens d’embauche pour les stagiaires. Cette tâche incombait plutôt à ses plus jeunes associés en qui il avait entièrement confiance. Normalement, s’il avait dû remplacer ses collègues au pied levé comme c’était le cas actuellement, il y serait allé de reculons, sans grand enthousiasme. C’est que généralement, les stagiaires sont souvent profondément ennuyeux, sans aucune originalité, d’une platitude déconcertante. Mais, cette fois-ci, il avait l’impression que ce pouvait être différent. Était-ce parce qu’il avait reconnu le nom de cette jeune fille ou le fait qu’elle n’était pas désagréable à regarder? Il se sentait un peu joueur ce soir et avait bien envie d’en découvrir d’avantage sur la demoiselle. Il fallait bien la mettre à l’épreuve un peu, car si elle était pour se joindre à l’équipe, il fallait s’assurer que sa personnalité et son énergie soient compatible avec le reste de l’équipe. C’était un point terriblement important que plusieurs avaient tendance à oublier. Ce n’était pas tout d’être compétent, encore fallait-il être sympathique et savoir s’intégrer à l’équipe de travail en place pour assurer le succès de l’entreprise.

Après avoir refermé la porte derrière lui, Gordon se dirigea vers Neasa qui s’était déjà installé au bout de la table, tel que demandé. Tout près, le long du mur, se trouvait un refroidisseur à vins, contenant quelques excellentes bouteilles, mais aussi quelques bouteilles d’eau. Il en prit deux et en tendit une à Neasa alors qu’il s’assoyait pour lui faire face. Il avait devant lui une tablette de papier et un crayon pour prendre des notes.

- Bon, alors mademoi…euh Neasa, juste Neasa, pardon, c’est vrai. Je dois dire pour commencer que vous avez un bien joli prénom, mademoiselle, dit-il en souriant. C’est irlandais, c’est bien ça? Je n’ai pas de mérite, votre accent vous trahit aussi un peu…

Il ouvrit sa bouteille d’eau et en prit une gorgée avant de la déposer sur la table. Il ne lui parla pas de son nom de famille, le sujet viendrait sans doute sur le tapis plus tard.

- Puisqu’il n’était pas vraiment prévu que je vous passe en entretien, je n’ai pas pu prendre connaissance de votre CV à l’avance. Alors, est-ce que vous pourriez me faire un petit résumé de votre parcours à l’université? Pourquoi avoir choisi le droit? Et surtout, qu’est-ce qui vous différencie de la dizaine de candidats que mes collègues ont déjà rencontré aujourd’hui?

Il fallait bien commencer par le commencement. Assis confortablement, le pied droit déposé sur son genou gauche, Gordon a bien hâte d’entendre ce que la jeune étudiante lui servira comme réponse. Lui-même n’était pas tout à faire certain de la réponse qu’il donnerait à ces questions. Lorsqu’on a que 20 ans, qu’est-ce qu’on connaît vraiment de la vie et de ce qu’on souhaite faire comme métier? Ses centres d’intérêts à l’époque ne tournaient certainement pas tous autour du droit. Et pour ce qui est de se démarquer, même à l’époque Gordon ne donnait pas sa place, mais il n’avait pas non plus le charisme et la prestance qu’il avait aujourd’hui.

Le regard de Gordon s'attardait à la fois au visage de Neasa, à sa coiffure, son tailleur et ses jambes joliment croisées. En effet, il n’y avait pas que les mots qui sortiraient de sa bouche qui seraient analysés par Gordon, mais toute sa gestuelle, son non verbal, ses expressions. Elle devait s’attendre à être littéralement mise à nu.



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Neasa Cunningham
Jeu 9 Mai - 14:20
je ne m’attendais pas à avoir cet entretien avec le grand patron. Gordon Cumberland était toujours trop occupé pour ses stagiaires, et vu la taille de l’entreprise cela semblait logique, même pas étonnant. Mon père aussi parfois avait des stagiaires et ne retenait même pas leur nom. Alors bon, si je devais passer cet entrevue avec un autre avocat de la filiale, cela ne me dérangeait pas, tant que j’obtenais ce stage, que mon père voyait le nom de Cumberland Law Firm L.L.C. c’était le plus important. Que son regard change enfin sur moi.

Assise comme demandé au bout de la table, je restais droite, montrant ma volonté. « La posture est une chose très importante Neasa, c’est la première chose que les gens voient chez vous, la première image est la seule qui compte ! » M’avait assez répéter mes précepteurs. Et bien pour première image il avait eu le droit à une femme baissée qui ramassait ses papiers, pas top ! Alors je tentais de me rattraper, je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité.

« Merci beaucoup. » Je pris la bouteille et bu une gorgée, il semblait faire chaud d’un coup alors que l’homme en costume venait de se poser devant moi. Me faisant face sur sa chaise, son papier et son crayon en main prêt à juger mon entretien, il était charismatique, et si impressionnant, il semblait si fort... Souffle Nea , ça va aller ! Un sourire sur mes lèvres quand il reprend mes mots, et un regard appuyé le remerciant, je préfère Neasa, mon nom ne doit pas entrer en jeu là. Léger hochement de tête et je confirme. « Merci, c’est effectivement irlandais, et je ne cache pas vraiment mon accent, j’aime mes origines. » Mon pays me manquait parfois, mon coeur était autant ici que là bas.

Je l’observe lorsqu’il boit une gorgée, et il reprend. « Vous devez voir énormément de candidats, de très bons candidats. Pour ma part, le droit a été une évidence. Je voulais établir des contrats nets et clairs, même si évidemment les petites lignes sont toujours les plus intéressantes. Dès petite, déjà, je tentais de faire signer mes nourrices des feuilles de dessins pour négocier des sorties. Au club de débat quand j’étais plus jeune, on m’appelait le requin, j’ai toujours eu le dernier mot. » Je marque une pause avec un petit rire. « Rassurez vous je ne mords pas. » Mon regard dans le sien je continue. « Je parle l’irlandais, le gaélique, j’ai des notions de français et d’italien. J’ai d’excellente notes. Et si le droit a toujours été dans mes idées de carrière c’est parce que je pense que sans un bon avocat, on ne peut pas développer sans risques une entreprise. » Je lui tends la lettre de recommandation de mon professeur à l’université. « Je ne dirais pas non, je désire vraiment ce stage. Même si mon nom a une réputation que vous pouvez connaître, je ne suis pas mon père et faire le café, ne me fait pas peur, ni les photocopies, je suis prête à tout pour appendre. »

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Gordon Cumberland
Mer 29 Mai - 5:00

°°Un entretien pas comme les autres°°
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Gordon sourit lorsque Neasa le remercie pour la bouteille d’eau. Il avait bien l’impression que la jeune femme commençait peut-être à avoir un peu chaud, tout comme lui d’ailleurs. Peut-être un problème avec la ventilation? Il faudrait qu’il regarde ça de plus près lorsque l’entretien serait terminé. À moins que ces chaleurs ne s’expliquent d’une toute autre façon…

Neasa débuta en lui confirma ses origines irlandaise, information qui, soyons honnête, était déjà bien connu de l’avocat. D’ailleurs, la petite Cunningham ne lui était pas étrangère, il l’avait sans doute croisé lors d’un évènement mondain quelconque ou un gala de charité auquel sa famille avait assisté. Gordon était loin de provenir du même milieu qu’eux par contre. Il avait plutôt gravi les échelons de l’échelle sociale à la sueur de son front, avec l’aide appréciable de son père qui avait déjà fait de l’entreprise familiale une affaire florissante. Gordon avait simplement diversifié le portefeuille d’investissement tout en mettant de l’avant sa pratique du droit. Investir dans l’immobilier, le domaine pharmaceutique et celui du divertissement, c’était fort stimulant, mais ça n’occupait pas non plus toutes ses journées. Et Gordon aimait se tenir occupé, toujours. Sa fortune, il l’avait durement gagné et sa réputation, dans le milieu juridique et celui des affaires, était tout à fait enviable.

- Vous avez bien raison. C’est tout à votre honneur d’être fière de vos origines.

Il acquiesça d’un hochement de tête avant de poursuivre avec ses premières questions. L’étudiante se débrouillait très bien. C’était fort encourageant pour la suite de l’entretien. Il aimait qu’elle soit franche avec lui, ajoutant une touche personnelle, presqu’intime, avec ses anecdotes.

- Oh, si vous saviez… Sur le lot de candidat que l’on rencontre, il y en a très peu qui soient véritablement intéressants. Mais c’est peut-être moi aussi qui mets la barre trop haute... Mais bon, les stagiaires, vous êtes jeunes, encore aux études, avec tout à apprendre encore. D'ailleurs, vous allez le constater bien assez vite, ce qui se passe au cabinet n’a pratiquement rien à voir avec ce que vous étudiez.

Il prit une gorgée d’eau avant de poursuivre.

- Vos nourrices et vos collègues du club de débat ont donc eu la vie dur, ma foi, car vous semblez avoir un caractère bien trempé pour qu’on vous surnomme le requin! Et ça me plait! Je serais bien curieux de voir cela à l’œuvre un jour... Aussi, si vous savez déjà que ce sont les petits caractères qui peuvent faire toute la différence, c’est que vous devez être une personne minutieuse avec un grand sens du professionnalisme. Vous semblez donc avoir des traits de personnalité à la fois compatible avec le département du litige et celui des affaires. Ce pourrait être très stimulant pour vous d’essayer les deux. Vous pourriez par la suite faire un choix beaucoup plus éclairé pour la suite de votre carrière.

Gordon sourit en mordillant brièvement sa lèvre inférieure.

- Et n’ayez pas peur de mordre. C’est parfois nécessaire en négociation ou lors d’une plaidoirie. Il ne faut jamais avoir peur de foncer, quitte à écorcher des âmes sensibles au passage… Ça fait partie du jeu. Moi je ne vous en tiendrai jamais rigueur.

Gordon se redressa et tira sur la manche de son veston afin de le retirer et le déposer sur la table, plié. Puis, il roula les manches de sa chemise en dévoilant ses avant-bras en poursuivant :

- Ouf, je ne sais pas ce qui se passe, mais il commence vraiment à faire chaud ici. Je n’aurais peut-être pas dû fermer cette porte après tout.. Mais bon, je préfère que vous puissiez vous exprimer en toute liberté, sans craindre que tout le reste du cabinet soit à l’écoute… Donc, vous disiez que vous parlez l’irlandais et le gaélique, ainsi que des notions de français et d’italien! C’est fort impressionnant, mais je dois vous avouer que cela ne risque pas de vous être très utile ici, nous avons peu de dossier en droit international. L’essentiel de la pratique est en anglais. Mais je serais ravi de vous entendre me réciter quelques mots dans la langue de votre choix, avec cet accent qu’est le vôtre, ce doit être charmant!

Avec un air intéressé, Gordon se pencha un peu en avant lorsqu’elle parla de ses notes et du risque de se lancer en affaires sans un bon conseiller juridique à ses côtés. Neasa avait déjà d’excellents raisonnements et de bons reflexs, pas surprenant que cela se reflétait dans ses résultats. Elle lui tendit ensuite une lettre de recommandation qu’il ne prit même pas la peine d’ouvrir avant de la dépose sur la table de conférence. Il en prendrait connaissance après l’entretien, mais son contenu n’aurait que peu d’importance. Son idée était déjà faite de toute façon. Il hocha de la tête pour la remercier. Puis, elle termina sa réponse en abordant ses intentions en postulant et en évoquant sa réputation et ses origines familiales. Elle semblait très motivée et cela l’enchantait particulièrement.

- Bon, déjà, je peux te dire qu’on a déjà des adjointes, des techniciens et du personnel administratif qui s’occupe de la plupart des choses que tu viens d’énumérer. On va pas se mentir, t’as pas fait autant d’année d’étude pour venir servir du café à des vieux croutons comme moi. Oh, au fait, ça te va si je te tutoie, il me semble qu’on serait plus à l’aise pour poursuivre la conversation.

Il se frotta les mains l’une dans l’autre en esquissant un sourire malicieux.

- J’aime déjà beaucoup ce que j’entends et ce que je vois. Mais la perfection n’existe pas dans ce monde… alors, quels seraient donc tes points faibles? Tes défauts? On en a tous. Comme moi, par exemple, je suis parfois un peu trop impulsif. C’est toujours préférable de bien réfléchir et prendre un pas de recul dans certaines situations… mais j’ai jamais été doué pour ça. Ça ne m’a pas empêché de me rendre où je suis aujourd’hui, mais je me suis mis les pieds dans les plats quelques fois!

Il s’esclaffa de bon coeur et termina en ajoutant :

- Ah et j’allais oublier, si tu as des question sur le cabinet ou même sur moi, faut pas hésiter, je suis là pour ça. Tu n’es pas la seule à subir un entretien aujourd’hui, dit-il, sourire aux lèvres.

[HJ : moi qui voulait faire court pour une fois... c'est raté noway .]

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Neasa Cunningham
Ven 21 Juin - 13:26
Si un jour, je devais renier mes origines, je pense que père deviendrait totalement fou. Même si je n'étais que la deuxième, la fille, et non l'héritière, et qu'il apportait très peu d'intérêt à ma personne. Renier qui nous étions étaient totalement un acte de trahison, et ce n'était pas le cas, ce ne serait jamais le cas. J'adorais l'Irlande, d'ailleurs ici j'avais légèrement le mal du pays et la hâte de te retrouver notre domaine là-bas était bien plus grande en ce moment.
Monsieur Gordon me confirme que lui aussi devait être fier de ces origines, vu l'homme qu'il était devenu, il avait certainement dû avoir une éducation tout à fait respectable, et en fait peu importe. Les actes de sa vie l'avaient mené là où il en était aujourd'hui : grand directeur de cette firme, et surtout un avocat hors pair, qui faisait trembler ses ennemis.

L'entretien débutait même si en soit dès la première impression, le moment où la porte de l'ascenseur s'était ouverte, il avait déjà commencé. A parler des autres candidats, les valoriser, était un signe d'humilité, de loyauté aussi, car descendre les autres n'étaient pas le but de la vie. Je ne réussirais pas en écrasant les autres ,mais en montrant que j'étais combative et indispensable. Même si on soit tout le monde l'était, je voulais simplement être celle qu'il choisirait.
Évidemment les autres candidats avaient dû passer par le même type de question et je devais me montrer à la hauteur.

Un sourire étire mes lèvres. Effectivement j'avais pu rendre la vie dure à pas mal de personnes et mon caractère était bien là, nul ne pouvait l'ignorer. Un petit rire m échappa à mon surnom requin, ça faisait longtemps que je n'avais pas ressorti cette anecdote, et que l'on ne m'avait pas appelé comme ça. Mais l'idée de lui plaire était un point de plus pour moi. Je devais en marquer encore.

"Effectivement j'aime les détails en tout cas je ne laisse rien au hasard et ce serait avec plaisir de pouvoir tester et découvrir ces deux mondes."
Le petit conseil de l'avocat en face de moi arriva à piquer la pointe d amusement et peut-être aussi de curiosité. Regard amusé et joueur plongé dans celui de l'homme.
"Tant que ce n'est pas vous qui se retrouve sous mes crocs."
Dans quoi je m'embarquer je devais me reprendre je ne pouvais pas parler comme ça à l'homme qui allait devenir mon maître de stage.

Lorsqu'il retira son veston je ne pus quitter cette carrure désire voir sa chemise. Remonter sur ses manches, des veines de ses avant-bras musclés, c'est sa voix qui me fit revenir la raison. Je tentais de ne pas paraitre décontenancée.
"Avec plaisir" Je commence dans la langue des amoureux de la baguette, avant de continuer dans ma langue maternelle. "Mais je ne suis pas sûre que vous pourriez tout comprendre à moins que vous ne cachiez quelques secrets vous aussi."
Je l'observe avec un regard intrigué histoire de voir si il va comprendre mes mots

Lorsque je lui donne la lettre de recommandation qu'il la pose directement sur l la table j'avoue être un petit peu décontenancé, pourquoi ne prend-il pas le temps de la lire ? C'est peut-être un des seuls atouts que j'ai, hors de mon nom de famille, celui qui confirme que je ne suis pas là, que parce que mon père me l'a demandé, que parce que je dois me faire une image, mais que je veux réellement être une bonne avocate.
J'étais prête à tout pour arriver à avoir ce stage et surtout à me faire une idée du monde dans lequel je voulais exercer plus tard, quitte à servir des cafés et faire des photocopies ... peu importe. Mais visiblement ses rôles étaient déjà pris, et il avait raison je ne pouvais pas à servir des cafés, j'avais certainement mieux à faire même si c'était pas une mauvaise idée au départ, pour être proche des avocats et en apprendre plus.
À l'évocation des mots vieux croûtons je secouer la tête négativement il était loin d'être un vieux croûton il était plutôt du genre mature, sexy, dont la prestance attirait forcément le regard.
Hochement de tête affirmatif pour le tutoiement même si je savais que ça serait très difficile de ma part, en tout cas si lui me tutoyait, je pouvais continuer le vous.

Mes faiblesses, mes défauts, des questions sur l'entreprise j'aimais cet échange simple et en même temps qui permettait d'évaluer les deux parties.
"Je pense que l'impulsivité je connais aussi, mais mon point faible ce serait lorsqu'on s'attaque ma famille. Même si ça n'a rien de professionnel, dans ce cas là, c'est plutôt un point faible personnel qu'on s'attaque à mon frère à mon nom... Côté professionnel évidemment, je pense que je parle parfois sans réfléchir, trop vite, quand je suis prise dans un débat qui me passionne dans un sujet qui prend au tripes."

Lui poser une question sur l'entreprise... Il y en avait bien une qui me venait à l'esprit mais accepterait-il d'y répondre ?
"Puis-je vous demander si vous personnellement vous accueillez des stagiaires ? Pas dans vos locaux mais à vos côtés ?"
Pas être celle d'un autre avocat ou d'un étage complet être vraiment la stagiaire de Gordon...


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Pour Gordon, l'âge vient non pas avec la sagesse, mais bien le pouvoir. Le pouvoir d'arriver à ses fins. Le pouvoir de contrôler chacune des sphères de sa vie, mais aussi celles de ceux qui croisent sa route. Et cette soif de pouvoir ne saurait jamais être étanchée.

Un entretien pas comme les autres (Gordon & Neasa) Gyqy

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Gordon Cumberland
Mer 17 Juil - 2:45

°°Un entretien pas comme les autres°°
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Si la jeune femme était un requin, Gordon la côtoyait également sous l’eau, parfaitement dans son élément, l’aileron bien redressé, pointant à la surface de l’eau alors que ses lèvres retroussées dévoilaient sa dentition acérée. Gordon parlait beaucoup, voire même trop. Il le savait bien. Par contre, il ne saurait dire pourquoi la demoiselle piquait autant sa curiosité, alimentant ainsi sa volubilité. Étaient-ce ses origines, son allure, son caractère, son intelligence…? Plutôt tout cela à la fois.

Il tâcha néanmoins d’écouter ses réponses, analyser ses moindres faits et gestes entre chacune de ses tirades. Il ne pouvait d’ailleurs s’empêcher de la dévorer des yeux. Rien de cela ne paraissait, car cela n’aurait pas été convenable, surtout lors d’un entretien d’embauche. Oui, Gordon pouvait être vulgaire, mais il avait aussi l’intelligence pour reconnaître qu’à cet instant précis, ce n’était ni l’endroit, ni le moment. De toute façon, il aimait bien jouer. Il suffisait de faire preuve de patience. Il finirait bien par l’attraper dans ses filets…

Le sourire de Neasa ne faisait qu’illuminer davantage ses traits et son rire était tout aussi attendrissant. Puis, elle reprenait cette métaphore animale, ce qui ne manqua pas de le surprendre. La voilà qui faisait preuve d’audace. Il haussa les sourcils en souriant malicieusement. Il ne pouvait lui répondre ce qu’il avait en tête… mais en pensées, il était d’avis qu’il se laisserait croquer par elle sans hésitation.

Sa température corporelle ne cessait d’augmenter, l’obligeant à se départir de son veston. Puis, la demoiselle ne se fit pas prier davantage pour réciter quelques mots en français et aussi dans sa langue maternelle. Le tout était si mélodieux.

- Vous êtes charmante, mais surtout incontestablement douée avec les langues. Je n’ai malheureusement reconnu que quelques mots de français. J’espère que vous n’étiez pas en train de m’insulter à mon insu!

Lorsqu’elle lui remet sa lettre de recommandation et qu’il la déposa sur la table sans la lire, il remarqua l’expression sur son visage, se promettant bien d’y revenir plus tard. Il n’était évidemment pas dans ses intentions de l’offenser, loin de là.

Lorsqu’il lui confirma qu’il ne cherchait pas une stagiaire pour lui servir le café, blaguant sur son âge, elle répondit par la négative, ce qui n’était pas sans lui plaire. Ainsi, soit elle était simplement très polie - ce que le début de l’entretien avait déjà révélé - soit elle considérait effectivement qu’il n’avait pas encore l’allure d’un vieillard inintéressant. Et elle accepta de passer au tutoiement, ce qui l’enchanta au plus au haut point. Le vouvoiement ne faisait que creuser cet écart d’âge entre eux et renforcer ce sentiment de supériorité qu’avait Gordon envers sa future stagiaire. D’ordinaire, c’est ce qu’il aurait souhaité, mais cette fois, c’était différent. Cette petite fleur ne demandait qu’à être cueilli, mais il fallait s’y prendre avec doigté. Être sympathique et familier. Parler de soi, se rendre accessible. C’était presque trop facile…

- Impulsive, toi...? Je ne l’aurais jamais deviné…!, dit-il, un sourire en coin. Mais bien sûr, ta famille, nous ne l’avons que peu évoqué jusqu’à présent. Elle est fort respectable et sa réputation est irréprochable, je serais surpris qu’on s’y attaque impunément… Mais c’est normal d’être proche de sa famille et vouloir protéger les siens, c’est tout à ton honneur. C’est certain que dans l’espace public, on est toujours un peu exposé lorsque notre famille a une notoriété comme la tienne. Ce ne doit pas être facile tous les jours.

Il s’interrompit pour prendre une gorgée d’eau.

- Pour ce qui est de parler sans trop réfléchir… Cela peut donner des situations cocasses particulièrement savoureuses, mais surtout, c’est dans ces moments, je trouve, que sort enfin la vérité brute, sans artifice. On sait à quoi s’en tenir par la suite. J’ai toujours grandement apprécié la franchise chez mes interlocuteurs. Parler pour ne rien dire, très peu pour moi.

Il se recula dans son siège pour croiser ses jambes, posant son pied sur le genou opposé et ses mains sur ses cuisses. Il avait bien entendu la dernière question de mademoiselle Cunningham, mais il prenait son temps pour réfléchir en se mordillant la lèvre inférieur et penchant la tête d’un côté puis de l’autre.

- Et bien, voilà une question à laquelle je n’avais pas réfléchi. Je ne crois pas qu’aucun des stagiaires qui ont été reçus pour un entretien par le passé n’ait fait une demande… aussi spécifique. Il n’est pas habituel qu’un stagiaire soit attitré au service exclusif d’un seul avocat. Généralement, nous répartissons les stagiaires par département et chacun des associés peut faire appel à eux pour leurs dossiers respectifs.

Gordon fit une pause et porta une main à son visage, frottant quelques instants sa barbe.

- Cela étant dit, cette idée me plait énormément. J’ai plusieurs dossiers en ce moment et même avec mon équipe d’avocats juniors, nous n’y arrivons tout simplement pas. Et puis j’ai aussi un projet, plus personnel, que je ne parviens pas à mettre en œuvre par manque de temps et d’effectifs…

Il pencha la tête la regardant droit dans les yeux avec un regard amusé.

- Tu dis cela, je suppose, car le poste t’intéresse, Neasa? Mais est-ce que je peux te demander pourquoi? Je comprends que mon nom a une certaine réputation et figure au sommet de cet immeuble… Tout de même, tu ne me connais pas vraiment, qu’est-ce qui te fait dire que tu serais capable de me supporter durant des journées entières? Que je ne serais pas un bourreau de travail qui te ferais vivre un enfer pendant les mois que dureront ton stage?


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Jeu 7 Nov - 15:06
Un entretien pas comme les autres, c'était certain, là devant moi un avocat de renom, celui qui était l'idole de beaucoup de mes collègues à l'université, mais là… Je devais faire mes preuves, lui montrer que je pourrais être celle dont il aurait besoin à ses côtés, lui ou un de ses collègues, lui serait un gros plus évidemment. Mais je devrais être celle qu'il choisirait. Et son regard que je sens sur moi, me décortiquer, rentrer jusque sous ma peau… Je ne pense pas qu'être si intensément fixé, par un homme comme lui, soit mauvais signe… Plutôt charmant même, et intense…

Le stress ne me quittait pas, mes mains n'étaient plus moites, mais je savais que le moindre faux pas serait sanctionné. Gordon Cumberland, me mettait à l'aise, la discussion était fluide, éloignant la source de doutes et me mettant encore plus en confiance. Osant des petites blagues, osant le taquiner, à voir si l'audace va payer… Même si aller trop loin serait peut-être un échec, j'avais envie de me laisser tenter, de jouer carte sur table… Et avec un homme aussi charismatique, je ne pouvais que me lancer, et si la chute serait douloureuse, elle pourrait tout autant me faire vibrer.

Son veston retirer, mes mots dans une autre langue que la notre qui s'échappent, je lève les yeux au ciel en souriant.
"Je n'aurais aucune raison de le faire. J'aurais pu dire ô combien vous êtes impressionnant et charismatique, mais j'ai juste affirmer que je n'étais pas sûre que vous comprendriez à moins que vous aussi vous n'ayez quelques petits secrets bien gardés."
Mon regard dans celui de l'avocat en face de moi j'ai du mal à le quitter, mais je lui remet ma lettre de motivation. Continuons l'entretien Nea ne perds pas ça de vue. Aussi sexy soit-il. Ce que d'ailleurs je n'hésite pas à lui confirmer. Un vieux crouton ? Surement pas… Bien conserver et encore sacrément désirable. Le tu arrive rapidement dans la conversation même si je sais que le vous pouvait revenir rapidement. Question de respect.

Je secoue la tête. Le deviner? Il le savait, il l'avait surement sentie dès que mon insulte en Gaélique avait quitter mes lèvres en faisant tomber mes papiers en sortant de l'ascenseur. Mais moi je bloquais légèrement sur ce sourire…
"Non. C'est loin d'être un long fleuve tranquille surtout quand les médias s'y mêlent, mais je ne veux pas que ma vie privé soit étalé, alors j'y fais attention, et je protège aussi mon frère."
Et ce qui se passe ici, ou ailleurs que je ne veux dévoiler, ne l'est pas. J'y tiens et j'y fais attention, quitte à déployé des moyens parfois peu recommandables, mais ça je le garde pour moi. Mon sourire grandit au mot savoureuse, prononcé entre ses lèvres il sonne tellement bien.

"Je comprends totalement, et puis une conversation sans franchise, avec juste des mots sans fonds n'est pas aussi intense que ce qui se trouve au fond dans le désir des gens, dans ses mots qu'ils vont laissé s'échapper sans retenue, avec envie… Même si parfois … Ce n'est ni le moment, ni l'endroit."
Je laisse un petit rire nerveux, pensant que mes mots pourraient être pris à contre sens, d'une manière déjoué ils pourraient être bien loin d'une conversation que deux personnes pourraient entretenir lors d'une rencontre pour un stage.

J'observais chacun de ses gestes attendant la réponse, patientant en admirant sa stature. L'écoutant avec attention, je me laissais tenter pour boire une gorgée d'eau sans le quitter du regard alors qu'il se laissait tenter par l'idée. Je rebouche la bouteille en prenant le temps de réfléchir à ma réponse.

"Effectivement cette place m'intéresse. Pour ce qui est du travail acharné, j'en attendais pas moins de toi." Mon regard revient dans le sien. Mon corps se penchant légèrement vers le sien. Sérieuse et déterminée. "Ce nom en haut de l'immeuble n'est pas le plus important. Celui que les gens murmurent, que les gens recommandent et redoutent, c'est celui ci qui m'intéresse. L'argent tout le monde peut l'avoir pour s'acheter un cabinet, le talent pour le gérer d'une main de maître, il n'y a personne d'autre qui puisse l'avoir."
Je laisse un sourire s'étirer sur mes lèvres.
"Je suis certaine d'arriver à vous supporter, vous adoucir un peu même si jamais l'ours en vous finit par se réveiller." Je ris doucement et recule un peu dans mon siège, me rendant compte que prise par l'envie de le convaincre j'avais visiblement pas mal avancer dans ce siège pour venir vers lui.

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