°° Moules, frites et révélations °°

Aussi surprenant que cela puisse être, Gordon était peut-être tombé amoureux, finalement. Elle avait su le troubler à un point tel qu'il était en train de se noyer dans le bleu de ses yeux, de se brûler sur le rouge de ses lèvres. Et c'était loin d'être dans ses habitudes, lui qui n'avait connu que les plaisirs de la chair, dénudés de tout sentiment amoureux quel qu'il soit. Il n'avait d'ailleurs jamais entretenu de relation sérieuse avec une femme, d'aussi lontemps qu'il se souvenait.

Cette femme, Z, avait croisé sa route il y a 15 ans déjà. À cette époque, elle étudiait la médecine, elle avait besoin d'argent et ils étaient tous deux jeunes et cons. Gordon travaillait déjà comme juriste et occupait un poste à la mairie de New York. Un soir, il fit appel à ses services, comme tant d'autres avaient dû le faire avant lui. Elle était douée et difficile à oublier. Il ne l'avait plus revu après cette nuit là, car elle avait vraissemblablement dû quitter le métier et terminer ses études.

Ce n'est que plusieurs années plus tard que leur route se croisa à nouveau. Alors qu'il venait de faire l'acquisition d'un laboratoire pharmaceutique, il découvrit qu'elle venait d'y postuler pour un emploi comme médecin. Il a découvert assez rapidement ce qu'elle traffiquait et au lieu de la dénoncer, lui proposa plutôt de s'associer. Elle était brillante, forte et terriblement intelligente; elle aurait été capable de gravir aisément les échelons jusqu'au poste de PDG sans son aide.

Avec les années, c'est sans surprise qu'ils s'étaient rapprochés et étaient devenus bien plus que de simples partenaires d'affaires. Ils étaient devenus des amis. Gordon avait toujours été à l'écoute de ses besoins, servant de tremplin à ses ambitions. Tout ça parce qu'il croyait éperdument en son talent, en ses compétences, en sa tenacité. Il avait confiance en elle.

C'est donc tout naturellement que Zenia se confia à lui lorsque le couple qu'elle formait avec Berto s'était mis à battre de l'aile. Ils avaient perdu un enfant quelques années avant et une partie d'elle ne s'en était jamais tout à fait remise.

Un soir, alors qu'ils étaient restés tard au laboratoire pour régler les derniers détails d'une commande, elle lui avait fait des avances. Il l'avait toujours trouvé charmante et les années n'avaient fait que l'embellir davantage. Parce qu'elle était en couple et semblait y accorder une grande importance, il n'avait jamais osé aucune approche. Il avait trop de respect pour elle. Par ailleurs, leurs affaires se portaient à merveille, il n'était pas question de gâcher tout ça pour une histoire de cul qui se termine mal.

Pourtant, à compter de cette nuit là, il laissa tomber toutes les barrières qu'il s'était donné tant de mal à ériger. Il la laissa faire avec lui ce dont elle avait envie. Il l'a laissa le séduire, ce qui se fit sans trop de difficulté. Rapidement, une nuit en devint dix et il eut véritablement l'impression qu'elle avait quitté Berto pour de bon et qu'ensemble, c'était plus que juste une histoire de cul.

Ce soir là, Gordon avait invité Zenia à le rejoindre à son penthouse situé en plein Manhattan. Ce n'était pas la première fois qu'elle y venait, mais à l'époque, la raison avait été strictement professionnelle. Cette fois-ci, c'était tout autre. Il avait commandé un traiteur qui devait être livré un peu plus tard dans la soirée - il n'était pas question de s'essayer au fourneau et de rater le repas. Et sur la table à manger, avait été déposé trois roses rouge, symbole de ses sentiments pour elle.

Debout devant les immenses fenêtres, il observait l'incroyable vue qu'il avait de Manhattan, étant au tout dernier étage de son immeuble. Il était nerveux, il n'arrivait plus à réfléchir. Son coeur battait si fort qu'il cru l'espace d'un instant le voir bondir contre sa poitrine.  Il avait les mains moites et l'estomac barbouillé. Mais qu'est-ce qui se passait? Il regarda sa montre, 20h tappant. Il eu un léger pincement au coeur : elle devait arriver d'une minute à l'autre.

°° Moules, frites et révélations °°

Le stress, l’angoisse, mais aussi la peine régnaient dans ma tête, cette soirée devait être merveilleuse à la base, je devais profiter des bras de Gordon, nous laissaient porter dans cette romance qui durait depuis quelque temps entre nous, mais non cette soirée n’allait pas se passer ainsi malheureusement. J’avais retourné le problème mile fois dans ma tête, pesant les pour et les contres de dire la vérité, d’envoyer ou non mon mariage valser et tout recommencer avec Gordon ou bien le quitter. Cette décision est horrible à prendre, je vais m’arracher le cœur, car je les aime tous les deux, aussi fou que cela puisse paraître, oui, je les aime autant l’un que l’autre. Berto est l’homme de ma vie, mon mari, nous avons vécu une terrible épreuve ce qui a entaché notre relation et ce qui m’a poussé dans les bras de Gordon. Gordon m’a aidé à cicatriser, a supporter la douleur de la perte de mon bébé, il m’a donné le sourire, il me comprend. Ces deux hommes sont faits pour moi, je le sais, mais je dois en choisir qu’un seul et même maintenant, je ne suis pas sûre de mon choix.

Gordon et moi avions rendez-vous chez lui, une première pour nous depuis que nous sommes ensemble. Je ne suis pas à l’aise dans ce lieu qui pourtant m’est si familier, oui moi Zenia, je suis mal à l’aise, une première en effet, mais cette soirée peut changer littéralement le cours de ma vie du tout au tout. Une main sur mon ventre, cherchant du courage auprès de ce petit être qui grandit en moi, car oui, je suis enceinte, je l’ai appris ce matin, mais la question qui demeure est qui est le père ? Ou du moins qui je veux comme père pour ce bébé ? Berto ou Gordon ?

L’ascenseur sonna avant d’ouvrir ses portes sur le magnifique penthouse de Gordon, je sors de celui-ci et pénètre dans l’appartement. Je fis quelques pas et je le vis dos à moi, le regard braqué vers l’immensité de la ville qui se présentait à nous derrière les fenêtres. Je l’admire, il est si beau, si classe dans son costume parfaitement taillé à sa carrure. Mon cœur fait un tour devant ce spectacle, je me sens tellement bien auprès de lui, je n’ai qu’une seule envie me blottir dans ses bras.

« Monsieur Cumberland est bien pensif ce soir. » Dis-je tout en avançant vers lui.

Je ne fis que quelques pas avant d’arriver à sa hauteur. Je dépose une main sur sa joue avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres, peut-être le dernier… Je veux profiter de sa douceur, de lui une dernière fois, une toute dernière fois avant de nous briser le cœur à tous les deux.

°° Moules, frites et révélations °°

Gordon contemplait toujours l’horizon lorsque Zenia arriva enfin. Il était si préoccupé qu’il n’avait même pas entendu l’ascenseur ouvrir ses portes. Sans surprise, Zenia occupait bien évidemment toutes ses pensées. D’ailleurs, tous les soirs lorsqu’il fermait les yeux, il ne faisait que revoir en rêve son sourire et ses magnifiques yeux bleus. Le réveil était toujours un peu douloureux, quand il réalisait que son lit était en fait froid et vide et que la déesse qui hantait ses songes s'était évaporée.

Gordon était sérieusement en train de perdre le contrôle. Quoiqu'en vérité, il n’avait jamais eu aucun contrôle avec elle, et ce, depuis le tout début de leur relation. Tout n’était qu’émotion, sentiment, pulsion. Il en avait oublié Berto et Gemma. Parce que lorsque Gordon et Zenia étaient enfin ensemble, plus rien n’avait d’importance, plus rien ne comptait, il n’y avait plus d’obstacle : tout était possible. Il l’ignorait, mais cette femme était précisément celle qu’il avait toujours attendue. Une femme forte et intelligente, capable de lui tenir tête, mais si douce et aimante à la fois. Une femme tellement éblouissante qu’il manquait parfois de mot pour décrire l’étendu de sa beauté. Elle pouvait littéralement obtenir tout ce qu’elle voulait de lui, jamais il ne lui refusait quoique ce soit. Elle l’avait, peut-être sans le savoir, complètement ensorcelé. Monsieur Cumberland est bien pensif ce soir. Oh, elle était là. Elle était enfin arrivée.

Il eu un léger vertige et la sensation que son cœur avait cessé de battre pendant quelques secondes. Elle se rapprocha de lui pour l’embrasser, une main posée sur sa joue. Elle était magnifique, élégante comme toujours. Je ne pense qu’à toi, chuchota-t-il doucement. Il glissa alors une main dans ses cheveux et caressa sa nuque du bout des doigts tout en répondant langoureusement à son baiser. Il en était fou et à cet instant, il déployait des efforts surhumains pour ne pas simplement la prendre par la taille afin de l’amener dans son lit.

Il fit glisser ses mains le long de ses bras pour atteindre les siennes. Viens, suis-moi, j’ai quelque chose pour toi, dit-il, le visage détendu et souriant. Il l’attira avec lui vers la table de la cuisine et s’empara du bouquet formé de trois roses rouges qu’il avait fait préparer pour elle. Il fit alors une révérence que lui permettaient ses maux de dos et lui tendit les fleurs : Madame, ceci est pour vous. Il avait des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre. Mais il était aussi terrifié. Il avait peur, peur que tout ceci ne soit qu’un rêve après tout et que le retour à la réalité soit particulièrement brutal. Et s’il en avait trop fait? Si elle s’était tannée de lui. Et si… elle ne l’aimait pas? Il préférait ne pas y penser. Il ne s’était pas protégé, il avait laissé tomber les armures et les masques. Il s’était mis à nu au sens littéral et figuré. Il était complètement vulnérable.

°° Moules, frites et révélations °°

Se faire prendre à son propre jeu, c’est exactement ce qu’il m’est arrivé ave Gordon. Je n’attendais rien de notre rapprochement, des parties de jambes en l’air, du plaisir, beaucoup de plaisir, passer de bon moments pour me changer les idées, me remettre de ce drame qui a frappé ma vie, mais aussi satisfaire mes besoins de femme. Berto et moi avions pris nos distances, nous entretenions encore une relation de couple, mais beaucoup moins complice avant, cette proximité me manquait et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers Gordon. Nous n’avions même pas calculé notre coup, un soir où l’alcool coulait à flots nous avons succombé aux charmes l’un de l’autre, puis une deuxième fois, puis une troisième, nous avions pris cette habitude de nous retrouver pour partager des moments intimes. Le problème, c’est que j’ai vite développé un réellement attachement autre qu’amical envers cet homme, j’en suis tout bêtement tombé amoureuse. Je me retrouvais à aimer deux hommes à la fois, deux hommes à la fois semblables mais totalement différent. Mon cœur battait la chamade dès que je croisais un de leur regard, je me sentais vivante, mais aussi, les remords m’envahissaient, je ne pouvais pas continuer ainsi, je devais faire un choix… Et c’est pile à ce moment-là, qu’un événement m’est apparu pour prendre ma décision. Oui, un beau matin, je me retrouve à vomir mes tripes, j’ai passé la journée entière aux toilettes, tous me dégoûter et j’ai tout de suite su, j’étais enceinte. Je connais mon corps et la dernière fois que j’avais ressentie cela, c’est quand j’attendais un enfant, un test de grossesse et une prise de sang m’ont rapidement confirmé mes prédictions. Voilà, je devais choisir désormais, mais une question demeurée, qui était le père du bébé ???

Mes yeux pétillaient tout en le regardant, il était si beau avec sa musculature rassurante, sa barbe lui donnant un côté viril, mais aussi son sourire ravageur vous faisant fondre instantanément. Je me sentais apaisé à ses côtés, en sécurité, aimé, désiré… Ces mots me tordirent le ventre et je souris de bonheur, il ne pensait qu’à moi, moi aussi, je pensais à lui souvent, mais aussi à Berto. Les deux hommes de ma vie se partageaient mon cœur et mes pensées, cruel dilemme. Sa main se déposa sur ma nuque m’arrachant des frissons de plaisir tout en accueillant son baiser langoureux. Ses lèvres, on en parle ? Si, douce et tendre à la fois, cet homme aura ma peau. « Tu as plutôt intérêt à ne penser qu’à moi beau brun. » Je fis un petit rire. Moi possessive ? Absolument pas !



Ses mains glissèrent le long de mon corps, douce sensation me rappelant nos moments coquins, il me saisit les mains et m’intima de le suivre vers la cuisine, ce que je fis. « Qu’est-ce que c’est ? » J’étais curieuse de savoir. Je n’eus pas longtemps à attendre puisqu’il saisit un bouquet composé de trois roses, s’agenouilla devant moi et me tendit son présent. Je souris émerveillé de ce présent, ce n’est pas grand-chose en soit mais le geste est touchant et parfaitement réalisé. Je souris largement en me saisissant de ces dernières que je vins sentir. « Merci beaucoup, elles sont magnifiques et leurs odeurs sont incroyables. » Je l’embrassai pour le remercier tout en l’aidant à se relever, le rapprochant de moi. « Attention, vous devenez romantique très cher. » J’étais tellement heureuse, j’en oubliais la raison de ma venue, je profitais de cet instant si tendre, mon cerveau faisait totalement abstraction de ce que devait faire, mais la réalité me rattrapais, les remords surtout et j’en perdis mon sourire pendant une seconde.

°° Moules, frites et révélations °°

Gordon adorait les femmes et il parvenait rarement à se contenter d’une seule à la fois. Il ne s’était jamais engagé avec aucune d’entre elles sur le long terme, préférant l’indépendance que lui offrait son libertinage. En même temps, il n’était jamais véritablement tombé amoureux non plus. Depuis qu’il s’était rapproché de Zenia, les choses étaient différentes. Tu as plutôt intérêt à ne penser qu’à moi beau brun. Gordon n’avait pas menti, mais il ne fallait pas non plus espérer qu’il soit devenu parfaitement fidèle du jour au lendemain. Par contre, depuis qu’il voyait Zenia, il ne sortait plus autant dans les clubs et les bars qu’avant. Les autres femmes perdaient peu à peu de leur intérêt. À vrai dire, Gordon ne se reconnaissait plus. Elle l’avait touché en plein coeur et faisait maintenant ce qu’elle voulait de lui.

Gordon avait dirigé Zenia vers la table de la cuisine. Qu’est-ce que c’est ? Elle était tellement attendrissante. Viens, tu verras. Le présent semblait lui avoir plu, trois roses rouges, une manière toute romantique de lui dire Je t’aime, mais sans les mots. S’étaient-ils déjà avoué leur sentiment l’un à l’autre? Il n’était plus certain. Dans la fougue de leur ébats, cela était possible, mais pourtant, ils n’avaient jamais officialisé quoique ce soit. Berto était toujours dans le décor, malheureusement pour lui. Cet homme qu’il n’avait jamais apprécié, en qui il n’avait jamais eu confiance. C’était quand même le bras droit d’Alvaro et pour cette raison, Gordon demeurait sur ses gardes. Par contre, Zenia semblait toujours profondément attaché à lui, amoureuse même. Ça lui faisait terriblement mal, mais les baisers et les caresses qu’elle lui offrait permettaient d’apaiser ses souffrances tant bien que mal. En vérité, il était jaloux, mais il faisait de son mieux pour ne pas décevoir Zenia, espérant toujours secrètement qu’elle finirait par le choisir lui plutôt que Berto.

Merci beaucoup, elles sont magnifiques et leurs odeurs sont incroyables.  Elle l’embrassa et il sentit son estomac se serrer. Est-ce qu’il en avait trop fait? Il espérait vraiment que non parce qu’il ne voulait pas la brusquer ou lui faire peur. Attention, vous devenez romantique très cher. Il lui sourit, le regard rempli de malice. Il avait bien quelques idées derrière la tête. Il mordillait sa lèvre inférieur en la regardant droit dans les yeux.

Romantique, moi? Oh, tu prends tes désirs pour des réalités. Laisse-moi te prouver que tu as tord, très chère.

Presque immédiatement, il aggrippa Zenia par la taille et la souleva sans difficulté pour la faire s’assoir sur le rebord de la table. Gordon était tellement concentré sur ce qu’il faisait qu’il n’a pas remarqué que le visage de Zenia s’était assombri l’espace d’un instant. Il caressa les cuisses de Zenia en faisant glisser ses mains tout doucement jusqu’à ses genoux. Puis, il remonta délicatement la jupe qu’elle portait afin d’écarter ses jambes d’un mouvement empli d’assurance. Il déposa ensuite ses mains sur sa taille et descendit jusque sur ses fesses. Glissant sa langue sur ses lèvres, il enchaîna : Je n'ai qu’une seule envie et c’est de m’occuper de toi, maintenant, sur cette table… Tu n’as qu’un mot à dire.

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La liberté, c’est aussi ça qui m’a permise de me rapprocher de Gordon, je savais qu’il n’attendrait rien de moi, que nous nous voyons que pour le sexe et rien de plus. Chacun de nous pouvais ensuite vaquer à ses occupations, sans se prendre la tête, je retournais dans les bras de Berto ou de Gemma et lui vers les femmes qu’il draguait tous les soirs dans les clubs qu’il fréquentait. Il était le genre d’homme qui se contentais d’aventure, de façon très respectueuses mais sans avenir tout de même, une facilité pour moi qui n’avais besoin que de douceur et de plaisir à cette période triste de ma vie. Le problème c’est que j’ai été vite rattrapé par mes propres sentiments, ce trop plein de douceur, de zenitude, de rire, de simplicité et bien j’en suis tombé amoureuse. Oui tout est si facile avec Gordon, tout roule naturellement et le sexe n’en parlons pas ! Nos corps sont faits pour s’imbriquer comme les pièces d’un puzzle, enfin bref…

L’homme me rapprocha de la table une main dans le dos, geste que j’affectionne particulièrement. Une présence rassurante qui cous guide et en même temps vous montre que vous lui appartenait, un geste anodin pour certains mais pourvu de tant de promesse en réalité.  Je fus étonnée mais très touchée de recevoir trois roses, les fleurs de l’amour. Je le taquinais en lui disant qu’il devenait romantique, petit jeu entre nous. Nous ne nous avouerons jamais nos sentiments, je crois que cela serait trop dangereux pour l’un comme pour l’autre, dès que nous avions commencé à nous voir nous nous sommes dit que cela ne serait qu’une aventure. En réalité, nous savons que nous sommes allez beaucoup plus loin que cela mais s’avouer que des sentiments sont apparus serait beaucoup trop compliqué, surtout que ce soir j’avais cette nouvelle a annoncer…

Je perdis les fleurs de mes mains quand il me souleva pour déposer mon fessier sur le bout de la table. Un vent de chaleur et d’excitation s’empara de moi, me faisait oublier la mélancolie de notre future séparation. Je me mordillais les lèvres de hâte. « Je n’attends que ça que tu me montres, je suis une femme curieuse tu le sais. » Dis-je en déposant mes mains autour de son cou et plongeant mon regard dans le sien. Ses mains vinrent se déposer sur mes cuisses m’arrachant un souffle de plaisir. Ses mains douces sur ma peau était une sensation divine, je ne m’en lassais jamais, mon corps réclamant ce contact depuis mon arrivant dans l’appartement. Il me releva la jupe et m’écarta les cuisses pendant que je le regardais pleine de défi. Mon visage était fermé, se jouant de se rôle de trafiquante alors que mon intérieur était bouillant de désir. C’était un jeu entre nous, celui du plus fort, rendant nos ébats sauvages et divins. Je caresser les cheveux de sa nuque de mes doigts reproduisant les caresses qu’il donnait à mon corps descendant jusqu’à mes fesses. Sa langue vint lécher mes lèvres me promettant ensuite de s’occuper de moi. J’en oublier ma présence initiale j’avais juste un envie qu’il me prenne tout de suite. Je saisis son menton le fixant de mon regard le plus provocateur. « Ne sois pas doux, allons droit au but, je suis déjà trempe et toi… » Je baissai ma main vers son entre jambe dégrafant son pantalon pour libérer son érection. « Tu es déjà dur comme un roc. » Je me mordillais la lèvre inférieure. « Alors prends moi tout de suite. » Je me jetais alors sur ses lèvres l’embrassant fougueusement, je voulais que ça soit bestial, animal, rien de moelleux, de doux.

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Gordon était en parfait contrôle de la situation. En cet instant, Zenia était à lui, juste à lui et il avait l'intention d'en profiter. Dans les faits, ce n'était qu'une illusion, car ils ne s'étaient jamais promis l'exclusivité. Pourtant, Gordon ne s'empêchait pas de rêver un peu, les mains sur ses reins alors qu’elle était si vulnérable, assis sur cette table, les jambes écartées.

Zenia était effectivement une femme curieuse, toujours ouverte aux nouvelles expériences, ne refusant jamais ses propositions… créatives. Gordon était définitivement choyé que la belle soit tombée sous son charme. Les mains de Zenia étaient maintenant autour de son cou et Gordon pouvait sentir son parfum délicat et envoûtant. Alors qu'il la caressait, les expressions de son visage le confortait dans son désir d'aller un peu plus loin. Il voyait bien qu'elle avait autant envie de jouer que lui.

La suite sous hide...  

°° Moules, frites et révélations °°

Dès que ses mains se déposaient sur ma peau, dès que ses lèvres goutent aux miennes, dès que son odeur enivre mes narines, je ne suis maitre de mon corps, je suis comme envouté par cet homme, j’oublis tous, tous les soucis qui me prenne la tête, les décisions que je dois prendre, les secrets que je dois cacher. Mon corps, mes pulsions prennent le dessus, ne voulant qu’une seule chose être assouvis. Je crois que Gordon est mon Gemma masculine, une drogue que je ne peux retenir, une envie à côté de laquelle je ne peux passer. J’essaye de garder la tête froide, de maintenir mes pulsions mais je n’y parviens pas, la tentation est trop forte et pour peur qu’ils me fassent leur regard de séducteur, je ne peux que succomber. Aujourd’hui ne manque pas à la règle. Il ne faut que quelque minutes pour que nous comprenions tous les deux que nos corps vont parler avant que nous ayons une quelconque discussion.

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Il y avait de ces moments si parfait qu’il croyait ne pas les mériter. Ce soir-là était un de ces moments. La femme qu’il aime et qu’il désire était venu chez lui le rejoindre et ils étaient maintenant unis l’un à l’autre dans une danse des plus torrides. À chaque coup de bassin, il gémissait à l’unisson avec sa douce tant le plaisir était grand et partagé. Plus que toute autre chose, il voulait lui faire plaisir. Il voulait tant la rendre heureuse et qu’elle demeure dans le creux de ses bras pour toujours. Zenia était unique, une femme merveilleusement intelligente et d’une beauté à vous en décrocher la mâchoire.

°° Moules, frites et révélations °°