Dialogue de Denis : #996699
Sa tenue : PHOTO
Son vélo : BMX

" Repas en tête à tête "

feat. @Denis Gibson et @Jerahmeel Kahunaao-Dixon

Me voilà, sur mon vélo, à traverser la ville alors que le jour baisse petit à petit. Quand je me suis réveillé ce matin, avec l’idée d’aller chercher mon vélo, ou plutôt d’aller à la caserne des pompiers pour voir Jerahmeel ou lui laisser un message, jamais je n’aurais cru qu’il m’aurait emmené dans les douches, dans les vestiaires et que j’allais céder à mes pulsions. Je n’aurais pas cru que Jerahmeel en aurait envie, envie de moi et me laisser le toucher. J’ai même été plus loin qu’un simple toucher, mais sans savoir si je le reverrais, je n’avais pas envie de jouer le mec prude, j’avais envie de lui et je me suis laissé aller. J’ai pu le goûter et j’ai adoré ça. Quand j’ai récupéré mon vélo, j’ai rejoint mon frère qui fut surpris de me voir si joyeux, en pleine forme. Mais je n’allais pas lui dire la vérité, je n’allais pas lui dire que c’est grâce à Jerahmeel et que ce soir, je pourrais le retrouver, chez lui. Mon frère ignore bien des choses sur moi et jusqu’à maintenant, j’ai peur de lui en parler. Il a sa propre vie à gérer, je n’ai pas envie qu’il se prenne la tête avec moi et que je lui rajoute de la contrariété. D’ailleurs, ce soir, il rencontre le mec avec qui il échange des sms, c’est le grand jour pour lui. Et pendant qu’il va voir son crush, je fais de même.  

La journée a vite passé, du moins, je n’ai fait que de traîner avec mon frère, et j’ai eu un appel qui m’a fait sauter de joie. Les assurances sont en train de s’occuper de mon dossier et je vais enfin pouvoir sortir la tête de l’eau. Il me faut encore quelques jours de patience, mais d’après la conseillère, ça ne prendra que quelques jours, car j’étais bien assuré et je ne suis pas en tort, donc je vais enfin pouvoir trouver un studio, racheter des meubles, des affaires et rien que l'idée de ne plus dormir dehors quand je rentre tard, ça me rend heureux. D’ailleurs, lorsque j’ai eu l’appel de la conseillère d’assurance, Harvey était à côté de moi et comme deux idiots, on a sauté partout dans son fauteuil.  

C’est donc avec le sourire aux lèvres, avec une tenue propre, un sac accrocher à mon dos, que je pédale jusqu’à la péniche de Jerahmeel. J’avais parlé de l’inviter à manger et j’avoue que j’ai tenu parole. De toute façon, j’ai une bonne nouvelle à fêter et je compte le fêter avec Jerahmeel. Avant d’arrivé à la péniche, je suis passé chez le restaurant italien où j’adore aller manger avec mon frère et je récupérais ma commande. Spécialiste des pâtes sous toutes ses formes, je nous ai pris plusieurs sortes de pâtes sans savoir si c’est quelque chose que Jerahmeel aime. Et puis si y a des colocs, on ne va pas les mettre de côté, alors j’ai prévu plus que pour deux, mais je m’en moque, ce soir, je suis décidé à faire la fête. J’ai même apporté un pack de bière. Le sac chargé, des sacs accrochés à mon guidon, j’arrive enfin à la péniche. Je ne suis pas essoufflé et lorsque je descends de mon vélo, j’ai le cœur qui s’emballe. La dernière fois que je suis venu, il faisait noir totalement et j’étais dans d’autres conditions physiques. J’observe la vue quelques minutes avant de franchir le ponton avec les sacs à la main. J’ai laissé mon vélo de l’autre côté, mais pour qu’on ne me le vole pas, je dépose les sacs sur le pont de la péniche et je retourne le chercher. Sportif, je n'ai aucun mal à le soulever et à le déposer dans un coin de la péniche.  

Alors que je reprends les sacs de nourriture et j’enfile mon sac sur mon dos, voilà que mon portable se met à sonner. Je reconnais tout de suite ma sonnerie, et lorsque je sors mon portable de ma poche, je peux voir que c’est Harvey. Je pose les sacs le long de la porte, mon sac à dos à côté et je décroche.  

- “Harvey ! Ça va ?... Oui, je viens d’arriver, pourquoi ? Tu n’étais pas censé partie à ton date ?...”

Tout en parlant, je me retourne et je pose une main sur la rambarde et regarde vers l’extérieur. Du regard, je suis en train de chercher si la voiture de Jerahmeel est là. Je n’ai pas son numéro donc je ne peux pas lui dire que je suis là et si je frappe à la porte, si je tombe sur un coloc, on va me laisser entrer ?

- “Oh, franchement, tu exagères, ne me dis pas que tu n’arrives pas à choisir ce que tu vas porter hein ? Non. Non, je ne te dirais pas où je suis. Et toi, tu vas me dire qui est ce mec ?”

La discussion est amicale, je me mets à rire face à la réaction de Harvey qui ne veut pas parler de son mec, enfin son crush même si j’ai bien compris que c’est plus sérieux que prévu. En-tout-cas, ça me fait rire, il est tellement timide sur le sujet, comparé à moi... Il me taquine et quand il voit l’heure, il s’empresse de raccrocher. Je crois qu’il va être en retard s’il reste au téléphone avec moi. Du coup, je secoue la tête, je regarde l’heure. Il va être 21 h, et j’avoue que j’ai faim. Je range mon téléphone de ma poche.

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J’adore mon frère, mais j’avoue que j’étais pressé de retrouver Jerahmeel. J’étais venu jusqu’à lui, j’étais pressé de le voir, pressé de passer la soirée avec lui, avec ses colocs si on n'est pas seul. En-tout-cas, je souris quand j’entends Harvey râler puis raccrocher. Il est trop mignon quand il est tout stressé et je me demande toujours si je suis comme ça moi aussi. On se ressemble comme deux gouttes d’eau donc c’est fort probable, mais je n’en suis pas sûr.

Une fois le téléphone dans ma poche, j’étais prêt à me retourner, mais une voix vient se faire entendre à mon oreille. Un chuchotement qui me fait sourire encore. Jerahmeel ! Je l’ai reconnu sans hésiter, de toute façon, dans ce lieu, il est le seul à pouvoir venir me voir et me parler ainsi. Je me retourne, mon regard se plonge dans le sien et le sourire aux lèvres, je réponds :

- “Je n’aurais pas raté l’occasion de te revoir.”

Je suis tellement heureux qu’il est là, qu’il soit ravi de me voir venir, je suis plus que rassuré, moi qui avais toujours peur de me faire des films, je sais que là, je ne rêve pas, et j’ai bien l’intention de profiter du moment présent. La journée avait bien commencé et elle se terminera sûrement très bien. Déjà, avec ses plats, on a de quoi manger au moins pour trois jours, sauf si on est plusieurs. Mais ça, je ne pouvais pas le deviner, donc j’ai prévu plus. Jerahmeel prend les sacs qui étaient posés au sol et sa question me fait rire. Je lui montre mon bras, comme pour lui prouver que j’ai du muscle.

- “Et si ! Je suis tout en muscle, tu sais !”

En réalité, j’ai les mollets assez fermes, mais il n’y a pas que ça. Je suis fier de mon corps, de ma musculature qui malgré les heures de sport que je pratique, je ne vais pas dans l’extrême. Je pense que je suis au max de ma capacité musculaire, mais je m’entretiens, et faire du vélo, c’est un bon moyen de garder un bon cardio.

- “J’ai posé mon vélo sur l’avant de la péniche, mon frère veut à tout prix que je passe le permis, mais j’avoue que j’aime énormément faire du vélo, on voit les choses différemment.”

Je choppe mon sac à dos et je m’approche de Jerahmeel pour lui ouvrir la porte. Après tout, il a les mains chargées, vu qu’il m’a pris tous les sacs.

- “J’ai prévu de quoi faire la fête ce soir. Si tes colocs sont là, y a assez pour tout le monde, je pense.”

Mais quand je suis proche de Jerahmeel, je ne peux m’empêcher de venir dire à voix passée, pour qu’il soit le seul à l’entendre.

- “Même si je préférerais être qu’avec toi.”

Un clin d’œil suit mes paroles. Je ne peux m’empêcher de sourire et je laisse Jerahmeel entrée à l’intérieur. Je le suis puis ferme la porte. Je suis mon hôte vers la cuisine et j’en profite pour regarder un peu partout. Après tout, la dernière fois, j’ai fait abstraction de ce qui se trouve hors de la chambre.

- “Au fait, tu ne t’es pas fait charrier par tes colocs ? Quand je suis partie, la dernière fois, j’ai croisé un mec. Il a bien vu que je sortais de ta chambre... Tu n’as pas eu d’ennuis ?”

A vrai dire, j’avais été discret et je ne me suis pas attardé envers ce coloc, mais en même temps, je ne voulais pas que Jerahmeel ait des ennuis à cause de moi.

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Jerahmeel avait raison, Harvey aussi, je m’en rends bien compte. Si j’avais le permis, il y a bien des choses que je pourrais faire, et vu la soirée que j’ai passée avec Jerahmeel, il y a bien des choses que j’aimerais expérimenter, même si une voiture est un lieu étroit, mais je suis sûr que ça me plairait bien. Du coup, je vais y réfléchir plus sérieusement, même si mon vélo restera encore un bon moment, le seul moyen que j’ai pour me déplacer.

- “Je suis rassuré, je ne voulais pas t’avoir causé des ennuis. Alors ça ne sera rien que pour nous ce soir !”

Une fois à l’intérieur, je me fais curieux. Je sais que c’est une coloc, donc la déco n’est pas qu’a lui, mais bon, je ne peux m’empêcher de regarder autour de moi. Aux paroles de Jerahmeel, je souris. Et il me surprend quand il m’avoue qu’il n’avait rien mangé d’autres. Du coup, j’espère que ce que j’ai prévu, c’est quelque chose qu’il aime... Sinon je vais avoir l’air fin. Après tout, j’ignore ses goûts et ce n’est pas faute d’avoir envie d’en savoir plus sur lui.

- “Sérieux ? Tu n’as pas mangé de la journée ? Ce n’est pas bon ça ! Alors ce soir, nous avons...”

Je joue au petit cuistot, du moins, je souris et m’amuse à sortir les boites à repas. A chaque fois que j’en dépose une, je la commente.

- “J’ai opté pour un repas italien. Avec mon frère, on y va souvent et on adore, du coup, j’espère que tu aimeras... Nous avons, des pennes à la carbonara... des spaghettis à la bolognaise... ici c’est pâtes aux 4 fromages, les meilleurs, j’avoue ! ... ici c’est des pennes aux pesto... ah et ici, ... je ne sais plus le nom, c’est des pennes poulet, champignon à la crème... Bien sûr, y’a du parmesan à ajouter si tu veux.”

Quand je vois le nombre de boîtes sur la table, je pose mes mains sur mes hanches et je fais une grimace. Merde, effectivement, j’en ai acheté beaucoup, mais je pensais que les colocataires seraient là. Pas grave, ce qui compte, c’est que je suis avec Jerahmeel, après tout, c’est pour lui que je suis là.

- “Je crois que tu auras des restes pour demain... Sauf si tu veux tout manger ? Parfait pour le blanc, j’ai amené de la bière, mais je ne savais pas trop ce que j’irais chercher à manger... je me suis décidé sur la route... du coup, tu les mets au frigo ?”

Je me penche pour prendre mon sac et je sors un pack de 6 bières, et je viens de les amenés à Jerahmeel pour qu’ils les mettent au frigo. Qui sait, elles serviront sûrement une autre fois. Une fois les bières dans les mains de Jerameel, je ne peux m’empêcher de venir chercher le contact, je pose ma tête contre son bras, j’ai envie d’un instant, sa chaleur, son contact. Je sais que je ne devrais pas, il n’est pas mon petit ami d’ailleurs, je ne sais même pas comment on peut dire pour nous, des amis ? Des sex friend ? Peu importe, tout ce que je sais, c’est que j’aime des moments comme ça, entre nous, même si j’aime bien plus, ses petits moments, ça me manque et quand je peux en avoir, j’en profite au maximum.

- “Il va sûrement falloir les réchauffer, même si le resto n'est pas si loin que ça.”

Une de mes mains s’accroche à son tshirt, sans raison, mais je suis un peu du genre câlin, surtout quand j’aime la compagnie de cette personne.  

- "Quelques chose te donne envie ?"

Je parles des pâtes bien sur, mais vu ma position, on pourrait croire que je parles de moi. Mais pour une fois, je suis innocent.

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Quand Jerahmeel parle de sa journée, d’avoir été distrait et perturbé, je ne peux m’empêcher d’avoir ce petit sourire coquin. Je sais que c’est de mi dont il parle, de ma visite à la caserne et de ce qui s’est passée dans les douches et qui a été interrompue. Mais j’avoue que ma journée les était tout autant, il n’a pas cessé d’occuper mon esprit et d’après Harvey, je n’avais que son nom en bouche. S’il savait que ma bouche avait été bien plus coquine que ça, il en serait sûrement choqué, surtout qu’il ignore pour ma sexualité. Mais en ce moment, je suis amusé, savoir que je suis le vilain petit canard qui l’a perturbé, ça me plaît. Je suis ravie que ma présence chez lui n’ait pas causé de soucis avec ses colocs, et qu’a son travail personne ne nous a vu. Je ne suis pas le genre de mec à vouloir nuire à la vie privée des autres et surtout de Jerahmeel, il est trop important à mes yeux.

Le voilà qui passe contre moi, il s’excuse de m’avoir frôlé, mais je ne suis pas bête, je ça m’amuse énormément et je ne peux m’empêcher de sourire à sa petite excuse.

Puis j’entreprends de sortir le repas. Vu le regard de l’hôte des lieux, je vois bien qu’il y a beaucoup trop de nourriture, mais je l’ai dit, je suis un petit gourmand et j’avoue que quand je me suis retrouvé au resto, la carte devant les yeux, je ne savais pas quoi prendre. En tant que sportif, je suis un adepte des pâtes, mais j’ignore tellement de choses sur Jerahmeel que j’ai vu large.

À ma question, je suis soucieux de savoir si dans les choix que j’ai fait, il y a bien quelque chose qui lui plaira et je reviens me coller à lui. Je sais que c’est étrange, sans doute, mais il me donne tout le temps envie d’être dans ses bras, il dégage de lui quelque chose de rassurant, de réconfortant. En plus de son charme dont je suis très sensible et qui me plaît plus que tout. Quand il me répond et que ses mains viennent s’emparer de mes fesses, j’en frisonne. Sa voix contre mon oreille me fait frissonner, j’adore ça. Ce petit moment, à la fois tendre et sensuel, se toucher viril, je ne peux m’empêcher de sourire. Je ne suis pas un petit ange et je comprends très bien ce qu’il sous-entend, en même temps, j’espérais avoir un dessert moi aussi, mais cette fois-ci, je ne compte pas m’échapper et après ce que j’ai vu avoir, que j’ai pu voir et goûter, j’espère pouvoir avoir bien plus. Mais je suis joueur, ça, je pense qu’il l’a remarqué, car si ma tête se penche sur le côté pour lui offrir mon cou, acceptant sans gêne cette langue qui me réchauffe très facilement et je n’en ai pas honte. Un soupir s’échappe de mes lèvres, mais j’aime jouer, et je sais que Jerahmeel est un bon réceptif à cela. Du coup, d’une voix taquine, coquine, je ne peux m’empêcher de venir pousser son ventre de mon index et de m’extirper de sa langue car je sais que je la veux bien plus que ça, mais il faut manger avant. Pas le choix.

- “Pas de dessert avant le repas... il faut nourrir la bête qui est là-dedans, sinon tu n’auras pas assez de force pour le dessert... Mumm ?”

Je ris, un petit clin d’œil et me voilà qui m’échappe à lui. Je rejoins les boites à pâtes, faisant comme si j’étais un petit innocent dans l’histoire. Quand je vois les pâtes à la carbonara, je saisis la boite et je la lui tends. Et je me rends compte de ce que j’ai dit. Encore un dessert ? Jerahmeel va vraiment croire que je suis accro au dessert, vu que la dernière fois, j’étais à fond sur sa glace, mais pas que ça.

- “Monsieur, votre plat.”

Le sourire aux lèvres, je lui tends la boite et fait une petite courbette amusée. Et je ne peux m’empêcher de commenter ce que j’avais dit un peu plutôt. Après tout, Jerahmeel pouvait très bien le comprendre, vu qu’il a déjà eu affaire à mon esprit un peu farfelu et mon côté excité, affamé si je peux dire.

- “Et ne crois pas que je suis accro au dessert, enfin si, mais pas forcément ce que tu peux croire... Disons que... "

Je passe ma main dans mes cheveux, gêné de mon explication. Mais je mordille mes lèvres et je fais mine de chercher quel type de pâte, je vais choisir.

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" Repas en tête à tête "

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Qu’est-ce que j’aime être avec Jerahmeel, je m’en rends bien compte, je cherche son contact, j’ai pensé à lui toute la journée, sans doute à cause de ce moment passé dans les vestiaires et celui qui m’a laissé sur la faim, alors qu’on était sous la douche. Peut-être que je ne devrais pas m’accrocher à lui, il mérite peut-être bien mieux que moi, mais c’est plus fort que moi, depuis qu’il a posé ses mains sur moi, même si c’était pour me sauver la vie, mon corps entier semble l’avoir choisi et je n'oserais même penser que mon cœur aussi. Je sais que je suis le genre de mec à tomber facilement amoureux, mais les chutes sont nombreuses, personne ne m’a rendu de l’attention, personne n’a cherché à en savoir plus sur moi, et à force d’être rejeté, je me demande ce qui cloche chez moi. Je ne suis peut-être pas si séduisant que ça, ou intéressant. Je sais que je suis loin d’avoir la popularité de mon frère, mais j’ai mes propres qualités non ? En-tout-cas, quand je suis avec Jerahmeel, j’ai l’impression d’exister, il me donne l’impression de s’intéresser à moi, et pourtant, je ne le connais encore trop peu.

Lorsqu’il me dit que je le sous-estime, je suis intrigué, il a sûrement raison, j’aimerais bien en savoir plus, le découvrir dans les moindres détails. Mais je souris face à ses paroles. Il répond à mon petit jeu et j’adore ça, d’ailleurs, il le voit bien, car je lui tends ses pâtes en jouant les serviteurs et sa réaction m’amuse beaucoup. Et voilà que je décide de m’expliquer, sur mon idée de dessert, mais je m’embrouille plus qu’autre chose. Je ne suis vraiment pas malin à me mettre dans ce genre de situation, mais je fais mine de n'avoir rien dit, du moins, j’essaie, car Jerahmeel semble amuser et veut que je m’explique. Je l’observe mettre les couverts et s’installer à table. Je le rejoins, du moins, je m’installe sur la chaise haute qui est devant moi et tout en ouvrant ma boite, je lui souhaite un bon appétit et je plonge ma fourchette dans la boite. Mon regard se relève, vient chercher le sien quand je décide de prendre la parole.

- “Il y a bien des choses que j’aime, mais je n’attends pas forcément le dessert pour ça... c’est juste que la dernière fois aussi, j’ai dit ça comme ça.”

Je commence à manger, sans pour autant avoir envie de le lâcher du regard. Il est vraiment beau et je meurs d’envie de venir mettre mes mains dans ses cheveux. Je n’ai jamais eu un mec avec de longs cheveux, mais j’avoue volontiers que j’aimerais bien les sentir sur moi, sur ma peau, me caresser alors que c’est tout autre chose qui est prévu. Je me mets à rougir légèrement rien qu’à l’idée et voilà que je m’étouffe légèrement. Pas assez pour que cela soit grave ou passe inaperçu. Je baisse mon regard soudainement, essayant d’attraper une pâte avec ma fourchette, pour lâcher quelques mots, comme si c’était ma pensée qui s’échappait de mes lèvres et c’était un peu la vérité.

- “Je crois que les aventures de ce matin ne quittent pas mon esprit... Mais je ne suis pas venu pour ça... Même si je ne suis pas contre...”

Une fois ma phrase finie, je reprends en bouche quelques pâtes. J’avoue que j’ai faim. Mon estomac à faim mais il n’y a pas que ça que je désire et je ne me gêne pas pour le faire comprendre. Après tout, c’est vrai que je suis ici pour Jerahmeel, pour apprendre à la connaître, mais je ne dirais pas non d'avoir plus, il me plaît tellement que je serais idiot de ne pas y penser. Et ne pas avoir de coloc me faciliter la chose pour m’exprimer. Même si j’avoue que flirter discrètement ne m’aurais pas déplu, car je suis totalement capable de le draguer malgré la présence de ses colocs.