Dialogue de Denis : # 996699
Sa tenue : PHOTO
Son vélo : BMX

" Repas en tête à tête "

feat. @Denis Gibson et @Jerahmeel Kahunaao-Dixon

 Je ne suis pas le plus doué pour m’expliquer, et même pour flirter. Je le sais, je m’en rends vite compte. J’ai tellement l’habitude qu’on ne veuille de moi qu’un coup d’un instant, sans chercher à plus, que je me retrouve comme un idiot quand Jerahmeel me dit qu’il ne me comprend pas. Je l’observe, je l’écoute parler et je vois bien que j’ai sans doute encore fait une bourde. Il a vraiment s’ennuyer avec moi à force, c’est ce qui me fait le plus peur, de ne pas être intéressant et si je continue comme ça, je vois bien que ça ne marchera pas. Je laisse ma fourchette qui est entre mes doigts, rester planté dans des pâtes, je suis surpris, figé par sa question. Je lui donne l’air d’avoir regretté ? Moi qui meurs d’envie d’être dans ses bras, j’ai l’impression d’avoir encore réagi comme un idiot. Mes lèvres s’entrouvrent et se referment. J’ai envie de l’embrasser, de me jeter sur lui, lui prouver que j’ai envie de lui, que je ne regrette pas, mais est-ce une bonne idée ? Je ne sais pas, du moins, je lâche ma fourchette pour porter mes mains sur mes cuisses. J’inspire profondément et je me décide à parler. Je me dois d’être honnête, je n’ai pas honte d’aimer les hommes, mais je n’ai tout simplement pas l’habitude de le dire à voix haute.

- “Non, je ne regrette pas, au contraire, j’ai adoré et j’aimerais tellement en avoir plus... je suis désolé si je te fais croire autre chose... j’aime les hommes, et tu me plais énormément. Mais je... Je n’ai pas honte de mes préférences, c’est juste qu’on ne s’intéresse pas forcément à moi et je n’en parle jamais.”

Mon regard se pose sur mes cuisses, je suis nerveux, sûrement parce que c’est Jerahmeel qui m’écoute, c’est lui que je veux et je ne voulais pas paraître bizarre à ses yeux, au contraire.

- “Je ne voulais pas passer pour un mec affamé... Je sais que j’ai tendance à être un pervers quand je suis excité, et si je m’écoute, je te sauterai dessus, là maintenant. Mais je n’ai pas envie que tu ne voies qu’en moi qu’un coup d’un soir... Ce genre de moment, je n’en ai jamais eu et je veux tous avec toi... Le sexe et bien plus...”

Merde, je suis en train de faire quoi là ? Une déclaration ? Non impossible, je ne suis pas assez idiot pour le faire... Mais ça y ressemble tellement. Je n’ai jamais eu quelqu’un qui me donne envie d’apprendre à aimer, à changer, mais j’ai en même temps peur qu’il me rejette, car je ne l’intéresse peut-être pas pour ça. En-tout-cas, je relève mon regard après avoir parlé, j’ai les joues en feu, le cœur qui s’emballe, me voilà encore comme un gamin à peine pubère.

- “Je peux comprendre que je ne t’intéresse pas, je voulais juste être honnête. J’ai passé la journée à sentir tes mains sur moi et je sais que j’en veux encore. Je veux t’embrasser, te sentir contre moi... En moi...”

Ces derniers mots, je l’ai à peine murmuré, je suis là, à m’excité tout seul, à chaque mot que je prononce, je sens le feu monter en moi, comme si mes propres mots étaient un déclencheur, mes mains serres mon pantalon, j’ai les genoux qui se resserrent, je peux sentir cette excitation déformer mon pantalon. J’avais promis d’être plus endurant, et pourtant, je suis encore là, à m’exciter seul, rien qu’à l’idée que Jerahmeel entant mon désir.  

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Si j’ai déjà eu des hommes dans mon lit, il n’y a jamais rien eu d’important, du moins personne ne voulait plus de moi. Et ce n’est pas faute de l’avoir voulu. J’ai déjà cru être amoureux, j’ai déjà essayé d’avoir plus qu’un instant de plaisir, mais je n’étais désiré que pour une chose. J’ai peur encore que Jerahmeel me voit que pour mon corps, mais au fond de moi, je le veux aussi. Même si je veux plus, je ne dirais pas non d'avoir encore de son attention. Ce matin, j’ai été privé d’avoir plus de plaisir, mais je n’étais pas venu que pour ça. J’ai préféré être honnête, je suis gêné par mes propres mots, mais cela m’excite encore plus. Généralement, on ne me demande pas de formuler ce que je désire, on le comprend facilement et quand j’avoue avoir eu la sensation d’avoir les mains de Jerahmeel, sur moi, je sens ce frisson traverses le creux de mes reins. Oui, je suis un pervers, on me l’a dit et je l’admets sans soucis. Quand je suis excité, je suis incontrôlable et quand j’ai quelqu’un en tête, je m’accroche comme un fou. C’est un peu ce qui s’est passé avec Jerahmeel, car je suis venu de nombreuses fois à la caserne, à tels points que ses collègues pensaient que j’étais un “fan” mais s’ils savaient ce que je désire, ils seraient bien surpris.

Quand Jerahmeel reprend mes mots, je hoche la tête, acquiesçant, avouant en même temps que je suis un pervers. Ça peut être effrayant, mais il ne semble pas avoir peur de moi. Du moins, vu ses mots, je comprends que cela ne le choque pas.  

Et me voilà en train de m’exciter sous ses paroles. Au nom de Dieu que je suis un petit pervers. Il a juste dit ce que j’aime entendre et ce que je m’imagine. Je remue sur la chaise, légèrement, et mon regard vient chercher celui de Jerahmeel. J’avoue que je n’ai plus faim, enfin si, mais c’est autre chose que je veux. De mon regard, on peut voir mon désir naissant, je suis là, les pommettes roses, le regard brillant de malice, le cœur qui s’affole alors qu’il n’y a pas vraiment de raison. Je souris, je ne cache pas le petit pervers qui est en moins, après tout, il m’a déjà vu dans une situation plus gênante.  

J’attrape mon verre de vin blanc que je porte à mes lèvres et avale une gorgée. Une goutte s’échappe de mon verre, de mes lèvres, glisse le long de ma gorge. C’est froid et ça me fait du bien, moi qui brûle, j’ai totalement envie de me libérer de ses tissus, comme pour chercher la fraîcheur, mais cette chaleur est à l’intérieur et ne me quittera pas facilement. La goutte disparaît dans le col de mon pull et j’avoue que je commence à avoir très chaud. Ce n’est pas ce verre qui me rend ainsi, je le sais et je me doute bien que Jerahmeel s’en doute.

- “Il faut chaud tout d’un coup... Tu sais exactement comment m’allumer, ou c’est moi qui ai des idées trop chaudes...”

Je décale ma chaise pour retirer mon pull. L’espace d’un instant, le t-shirt qui était en dessous se soulève, montrant mon ventre et mes abdominaux finement dessiné. Je me retrouve en t-shirt et j’avoue que c’est mieux, mais ce n’est pas idéal.

- “Rien qu’a imaginer tes mains sur mes tétons, j’en ai mal tellement il pointe... Et c’est même mon sexe réagit à l’idée. Ah et merde...”

Je craque. Je descends de ma chaise et je viens me mettre contre Jerahmeel. Je n’ai pas envie d’attendre, je veux vraiment ses mains et pas que. On est que deux, donc ce n’est pas un souci si on me voit lui grimper dessus ?  

- “Je peux ?”

A mes mots, je recule son plat, son verre et me voilà, les fesses sur la table, à me hisser devant lui. Je suis plus haut grâce à la table, mes jambes de part et d’autre de lui, je ne cache pas mon cœur qui est totalement en feu, par sa faute mais pas que. Une de mes mains vient jouer avec une mèche de cheveux tandis que l’autre vient se perdre sur sa clavicule. Je joue avec le col de son haut, mais j’avoue que je veux cette fois-ci, voir ce qui se cache en dessous.

Je me penche en avant, faisant le dos rond, pour venir frôler ses lèvres. Je les frôle, chuchotant quelques mots avant de venir l’embrasser.

- “J’ai faim de toi...” ce sont le murmure que je fais face à ses lèvres, laissant ma langue jouer, pour qu’il m’embrasse. Je suis dingue de lui, il n’y a aucun doute.

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