Oops... I dit it again

feat. @Luz R. Heredia ☾

J'aimais mon métier, et ce malgré ce que j'avais pu traverser précédemment. Si j'étais avocate aujourd'hui, c'était pour aider les gens, et cela me convenait très bien. Bien que je n'étais pas encore la lus grande avocate du moment, et que je n'étais pas aussi reconnue que d'autres confrères, aussi parce que j'étais une femme, je faisais mon petit bonhomme de chemin. Je pensais profiter de mon après-midi aujourd'hui, et surtout rester au frais chez moi, parce que le soleil était à son comble et qu'il faisait une chaleur étouffante, on pourrait presque dire que c'est la canicule, une météo pas adapter pour se dorer la pilule mais plutôt pour déguster un sorbet au citron ou même à la mangue, bien que certains pourraient préférer au melon. Je n'allais pas me plaindre, après tout c'était l'été et il fallait en profiter. J'étais en train de mettre en vase le bouquet de tournesols que j'avais acheté lors de mes emplettes du matin, j'avais eu un véritable coup de cœur, pourtant je n'étais pas particulièrement fan de fleurs en bouquet mais là je m'étais dis que ça irait parfaitement chez moi, et clairement c'était de saison. Une fois tout en place et après une bonne douche pour me rafraichir, je m'apprêtais à me poser dans mon canapé avec un bon bouquin ou devant une série quand mon téléphone sonna. Je fronçais légèrement les sourcils me demandant ce que ça pouvait être. J'apprenais finalement que je n'allais pas passer mon après-midi tranquillement chez moi, mais que j'allais devoir me rendre au commissariat pour un dossier, j'avais une cliente, j'étais commise d'office, et je ne pouvais pas refuser. Après avoir raccroché, je soupirais, car je n'avais pas véritablement envie d'y aller, mais étrangement je sentais que je devais le faire et je ne savais pas véritablement pourquoi. Puisque je m'étais mise à l'aise, il fallait que j'enfile une tenue adéquate, et j'optais pour une jolie robe jaune à motifs (outfit) que je ne savais pas vraiment décrire, sur laquelle j'avais raccourci les manches, parce que oui j'avais quelques talents de couturière. Quelques bijoux pour agrémenter la tenue dans oublier mes chaussures à plateforme de la même couleur que la robe que j'avais acheté spécialement pour aller avec. Je n'oubliais pas de transférer les documents dont j'avais besoin dans une pochette jaune, car j'en avais de toutes les couleurs, afin de garder un même code couleur pour ma tenue. Compte tenu de mon métier, je me devais d'avoir une apparence irréprochable lorsque j'étais en exercice, ma réputation était tout de même en jeu. Enfin prête, je prenais la route en direction du commissariat où une fois sur place je prenais quelques informations au sujet de ma cliente et celui lui était reprochée avant d'aller la rejoindre en salle d'interrogatoire. En entrant, je n'eus même pas le temps de dire un seul mot qu'elle était déjà sur la défensive. « Bonjour Mademoiselle Heredia, je suis maitre Fields, votre avocate. » annonçais-je simplement en venant m'installer face à ma cliente. « Bon, pour commencer, vous allez m'expliquer la raison de votre présence ici, ensuite on avisera. » dis-je en ouvrant mon dossier et en prenant un stylo et une feuille pour noter tout ce qu'elle pourrait dire qui me serait utile. Je plongeais mon regard dans celui de la jeune femme, et j'attendais qu'elle parle.

Oops... I dit it again

feat. @Luz R. Heredia ☾

C'était assez courant que les clients soient assez agressifs dans le cas d'avocat commis d'office. Mais je ne me laissais pas démonter pour autant par le comportement de la jeune femme. J'espérais qu'elle finirait par se calmer, et dans le pire des cas je ne croyais pas qu'elle était méchante, simplement sur la défensive avec une cruelle envie que de quitter cet endroit. Alors que je souhaitais qu'elle m'explique ce qu'il s'était passé, elle ne trouvait pas mieux que de me balancer que j'étais sûrement déjà au courant de la situation car les agents de police me l'avaient expliqué. En effet, j'étais plus ou moins au courant des faits, mais je préférais que ces derniers me soient décrits par le client, parce que forcément j'attendais un maximum de détails afin de pouvoir les défendre au mieux. Je ne me laissais pas démonter par son comportement, et clairement elle avait plus besoin de moi à cet instant que l'inverse, dans le sens ou personnellement dans tous les cas j'allais ressortir sans problème de cette entrevue. « Peut-être, mais c'est votre version que je veux, et pas la leur. » répondis-je simplement en tournant la tête vers l'agent qui se trouvait devant la porte à l'extérieur. « Je ne leur fais pas confiance. » ajoutais-je en espérant que ça augmenterait sa confiance en moi. J'étais là pour l'aider et pas pour l'enfoncer. Je levais les yeux au ciel quand elle se leva brusquement et commença à s'emporter un peu. De mon côté, je gardais mon calme et tentais de la raisonner. « Mademoiselle Heredia, calme-vous s'il vous plait. Vous emportez de la sorte ne pourra que vous portez préjudice. J'ai envie autant que vous de sortir d'ici. Alors, laissez-moi vous aider. Mais que vous proposiez de payer les livres est déjà une bonne chose. Toutefois pour éviter à nouveau cette situation, il serait bien de les payer directement la prochaine fois. » lui dis-je alors que je la fixais, sans trop d'insistance non plus pour qu'elle ne le prenne pas mal. Enfin, elle se rassit sur sa chaise et plonge son regard dans le mien. Mais, étrangement mon regard est attiré par ce pendentif qu'elle a autour du cou. Je saurais le reconnaître parmi mille. Je n'arrive pas à croire ce que je vois. Ce pendentif, c'était celui de ma grand-mère, celui que j'avais laissé à ma fille après avoir dû me séparer d'elle à la naissance. Je sentais mon corps flanché, j'étais assise mais j'avais la sensation que j'allais tomber. Quelle était la probabilité que je tombe ici face à elle, ma fille ? Sans doute très faible. Mais en y regardant de plus près, il était vrai que je retrouvais quelques traits de son père, et peut-être des miens, mais je n'étais pas douée pour les ressemblances quand cela me concernait. Je demeurais silencieuse, tentant de quitter ce pendentif des yeux. Il fallait que je retrouve mes esprits, et vite.