˜ ˜ ˜
{  “ - La surprise est l'épreuve du vrai courage.  ”
feat Aristote }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Keith Flemming

• La bouche entrouverte, tu écoutais la personne avec qui tu étais au téléphone. Surprise. En panique. Même si tu étais capitaine des pompiers et que tu as vu des milliers de choses en intervention, rien n’était autant paniquant quand il s’agissait de quelqu’un que tu connaissais. Et encore pire quand c’était tes jumelles. Ce qui était le cas. « Mme Barnes, vous êtes toujours la ? »  Tu n’avais même pas remarqué le silence que tu avais instauré quand on t’avait appelé pour apprendre la nouvelle. Tu devais te reprendre. Tu secouais la tête faisant danser tes longs cheveux bruns. La vie de Maya était en danger. Et tu devais reprendre tes moyens. Ne pas s’aider à la panique. Surtout pas. « Oui excuse-moi. Vous me dites qu’il lui faut en urgence une transfusion ?  »  Entre le pourquoi Maya s’était retrouvé aux urgences et cette information la, tu ne savais pas laquelle t’inquiétais le plus. « Oui et le plus tôt soit le mieux. C’est vital.  Sa sœur est compatible ? »  Car toi tu ne l’étais pas tu n’avais pas le même groupe sanguin sinon ça aurait été trop simple. Beaucoup trop.  « Sa jumelle est parti en vacances hors New York et il n’y a aucun vol pour le moment pour New York. »  Quand Isana t’avais dis qu’elle avait pu prendre des vacances, ça t’avais vraiment fait plaisir. Qu’elle voyage et qu’elle profite de sa jeunesse. Mais pourquoi ça tombais pile sur le moment où sa sœur s’était fait agressé et avait le plus besoin de son sang ? La vie était cruelle. « Et son père vous savez son groupe sanguin ?  »  Bien sur que tu le connaissais par cœur. Il avait le même rare que ses filles. La vie était vraiment garce avec toi. Du moins ce n’était tout ce que tu méritais. A force d’avoir caché la vérité à tout le monde par manque de courage, la vie te donnait une leçon. Une sacrée leçon. La vie de Maya était en jeu. Tu respirais un bon coup. « Oui il est du même groupe. Je vais le contacter et on arrive.  »  Autant ne pas dire clairement au médecin la vérité. Que Keith n’était pas au courant de leur identité car tu lui avais cachée ça. D’abord ce n’était pas ta faute vu que c’était ton père qui t’avais forcé la main. Mais en grandissant tu n’avais pas cherché non plus. La facilité était trop belle. Trop facile. Que maintenant tu devais en payer les pots cassés. Tu raccrochais et appelait Keith. Tu tombais directement sur la messagerie vu l’heure rien n’anormale. Tu fermais les yeux quelques secondes. Tu devais te dépêcher. C’est en pensant à la survie de ta fille que tu enfilas à la va vite ta veste, attrapa tes clés de voiture et d’appartement  pour filer en direction de la où habitais Keith. On te l’avait donné quand tu avais contacté le commissariat. Tu espérais juste ne pas tomber sur sa femme. Cette idée arriva dans ton esprit quand tu arrivas devant sa porte d’entrée. Tu faisais peur à voir vu le maquillage qui avait glissé sur tes joues. Tes cheveux vite fait coiffé en chignon. Mais tu t’en fichais. Tu devais voir Keith. Tu devais lui donner son sang. Et s’il le fallait tu lui annoncerais tout en blanc la vérité. Tu sonnas. Une fois. Deux fois. Trois fois. La maison était plongé dans le noir mais une lumière s’alluma t’informa que tu avais réussi ce que tu voulais. La porte s’ouvrit quelques minutes plus tard et ta chance te souriait enfin. Keith était devant toi, mi-réveillé l’ayant sorti de son sommeil. Et tu ne lui laissas pas le temps de lui en placer que tu parlais déjà. « J’ai besoin de ton aide. Maya est à l’hôpital et j’ai besoin de ton sang.  »  Simple. Efficace. Tu espérais silencieusement qu’il ne demande pas d’explications. Mais tu le connaissais par cœur. Il allait t’en demander. Et ça tu n’étais vraiment pas prête à en fournir. Mais tu le devrais. Pour Maya.

˜ ˜ ˜
{  “ - La surprise est l'épreuve du vrai courage.  ”
feat Aristote }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Lylla Barnes

Une montagne de dossier était sur ton bureau sur divers délits, mais surtout des agressions physiques envers des femmes vulnérables. Tu avais essayé de t’avancer le plus, mais c’est un peu compliqué quand personne ne t’aide. Personne ne souhaite s’y mettre sur des dossiers futiles d’après eux, mais ce n’était pas comme cela que tu vois les choses. Aucunes femmes ne devraient subir des violences conjugales de leur compagnon. Tu passes une main sur ta nuque en soupirant en pensant à prendre quelques jours afin de décompresser de toute pression. Ton téléphone sonne avant de baisser le regard dessus, c’est le prénom de ta femme qui apparaît à l’écran et finit par décrocher. « Keith, tu comptes rentrer dans combien de temps ? Il se fait vraiment tard. Je t’attends pour le dîner si tu prends la route, maintenant. » souligne-t-elle d’un ton neutre, mais tu savais que c’était pénible pour elle de devoir toujours attendre ton retour. Tu t’appuies contre la chaise en posant une main sur tes yeux avant de répondre « Je vais faire de mon mieux, je suis en repos demain, mais j’aimerais m’avancer sur certains dossiers importants. » lâches-tu simplement en jetant un œil sur l’horloge de ta pièce, bientôt minuit. Tu comprends son impatience, elle doit avoir faim à force de poireauter. « Tu peux manger en premier, tu aurais pu manger, tu sais bien que je ne rentre que rarement à l’heure du dîner. » siffles-tu avant de finaliser l’appel avant de te dépêcher de finir pour rentrer chez toi. Ta relation avec ta femme se dégrade de jour en jour, c’était la peine d’essayer d’arranger les choses en cassant la routine, mais vos métiers vous prenent énormémnet de votre temps, surtout le tien.
Une fois à la maison et avoir pris un encas pour grignoter n’ayant pas d’appétit, tu décides de prendre une douche avant d’aller sous la couette. Diana à tes côtés en regardant des vidéos sur son mobile en te jetant quelques regards en coin, tu soupires légèrement « Si tu as quelque chose à dire, je t’en prie. » fis-tu en la fixant avant d’échanger durant une bonne demi-heure, toujours la même chose. Elle souhaite te voir diminuer tes heures afin de passer du temps ensemble, mais c’est impossible parfois. Tu es obligée de faire des heures supplémentaires afin de ne pas avoir de retard surtout après s'être prise une balle dans l’épaule à cause d’une faute d’inattention. Souffrant d’insomnies depuis quelques heures, tu fais le tour du cadran jusqu’à la moitié de la nuit avant de t’endormir sans t’en rendre compte.

Ding Dong. Ding Dong. Ding Dong… Tu grognes en ouvrant difficilement les yeux en faisant face au plafond blanc comme neige, qui cela peut bien être. Qui est la personne qui insiste à sonner alors que personne n’y répond. Diana n'était plus à la maison puisqu’elle à aussi un emploi du temps digne d’un ministre. Tu te lèves en soupirant longuement avant de descendre vers la porte d’entrée, torse nu. Tu avais oublié de te vêtir sous le coup de la fatigue, encore dans les vapes malgré l’heure. Ton regard se pose dans celui de l’indienne en clignant des yeux, ce n’est pas dans son tempérament de venir te trouver. C’est bizarre. Tu sens qu’il y a quelque chose qui la tracasse et l’inquiète, tu connais Lylla par cœur. Tu n’es pas encore tout à fait réveillé donc c’est logique de ne pas comprendre ce qu’elle te raconte. Le visage de la brune montre sa panique, elle qui est toujours correcte. Tu finis par ouvrir la porte en attrapant son bras pour la faire rentrer à l’intérieur. « Commence déjà par te rincer le visage et te calmer, Lylla. » siffles-tu en passant une main sur tes cheveux décoiffés. L’une de ses jumelles devait être celle que tu n’avais pas encore vu, tu étais déjà confronté à Isana, mais pas Maya. Le visage qui se penche avant d’ouvrir la bouche. « Pourquoi as-tu besoin de mon sang, en particulier ? » demandes-tu en posant ton regard sur Lylla. Logiquement, c’est le sang de la famille qu’on réclame en priorité. Lylla ne doit pas être compatible si elle se trouve devant toi actuellement. « Bon, attend juste dix minutes le temps que je me change et je t’accompagne. » soulignes-tu avant d’aller te doucher rapidement et enfiler un ensemble décontracté pour la journée, prenant soin de prendre les affaires dont tu auras besoin. Un coup de parfum avant de descendre rejoindre la femme qui avait toujours une place importante dans ton coeur. « Il s’est passé quoi ? Elle est dans quel état actuellement ? » lâches-tu en s'arrêtant devant elle en la scrutant. « Le père de l’enfant n’est pas compatible ? Logiquement, si la mère ne l’est pas, c’est qu’elle à prit de son géniteur ? » elle te devait des explications, mais tu étais loin de savoir la vérité.

˜ ˜ ˜
{  “ - La surprise est l'épreuve du vrai courage.  ”
feat Aristote }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Keith Flemming

La panique t’envahissait. Prenait possession de ton corps. De tout ton être. Rare était les fois où tu t’étais mis dans cet état la. Même quand tu avais su ta grossesse de tes jumelles quand tu étais jeune, tu n’avais pas ressenti cet élan de panique extrême. C’était ça d’être maman. Que lorsque quelque chose de grave touchaient à ta chair, ça multipliait tes sens. Multipliait ta panique. Te rendant impulsif. Courageuse. Au point d’être devant la porte de ton ex petit ami à une heure tardive. Te fichant pas mal de l’heure. Ou de savoir si sa femme était la. Tout ce que tu voulais ce résumait à un simple mot : sang. La vie d’une de tes filles était en danger. Et seul Keith pouvait t’aider. Tu n’avais pas réfléchis une seule seconde en sonnant chez lui. Encore moins quand il t’ouvrit la porte torse nu car tu l’avais sorti de ses rêves. Etais-tu dedans ? Question stupide qui parti aussi rapidement qu’elle était venu dans ton esprit quand il t’attrapa par le bras pour te faire rentrer chez lui. Tu devais faire peur à voir vu les commentaires qu’il te disait. Tu secouas la tête à ses propos. Négativement. « Mon apparence est le guère de mes soucis. » Tout ce que tu voulais était qu’il t’aide. Qu’il te donne son sang pour sauver la vie de ta fille. Bien sur qu’il poserait la question. Ce qu’il fit. « Je.. » Voila que tu en perdis les mots. Tu pouvais jouer sur le coup de la panique et non sur le fait que tu ne savais clairement pas comment lui dire. Oui elle avait besoin le sang de sa famille. Il l’était. Dans son ignorance. Tu le voyais disparaitre pour aller se changer en ayant penché ton manque de réponse par ta panique. Et toi tu soupiras de soulagement. Il n’y avait jamais de bons moments pour dire à une personne qu’il était père non d’une fille mais de deux. Et qu’elles étaient des jeunes femmes maintenant. Et que tu lui avais mentis toute sa vie. Oui. Vraiment. Aucun bon moment. Tu secouas la tête faisant voler tes cheveux et ton regard se posa dans ton reflet. Un miroir était jugé en face de toi. Il te jugeait. C’est vrai que tu faisais peur à voir mais tu t’en fichais vraiment. C’est à ce moment la que Keith redescendis habiller pour une fois et tu regrettais limite son haut qui lui cachait sa musculature. Mais la question te ramena à la réalité. « Elle est en soins intensifs. Elle a été.. victime d’une agression à Columbia. » Tu serras les poings. Une fois que tu serais ta vie saine et sauve, tu irais toucher deux mots au directeur de l’université. Ca n’aurais jamais du arriver ce genre de choses. Et la personne qui avait agressé ta fille devrait vraiment prier pour que tu ne la retrouves pas. C’est dans cet état de rage que Keith demanda pourquoi tu n’avais pas demandé à leur père. Et sous l’impulsivité balança la vérité. « C’est justement pour ça que je te le demande car elles ont pris le tien et non du mien. » Celle qui te rongeait. Celle que tu ne trouvais jamais le bon moment pour lui dire. Ou plutôt le courage nécessaire pour lui annoncer sa paternité. Ce que tu lui as fait. Au pire des moments. Et tu le réalisas en ouvrant la bouche sans émettre le moindre son. Juste qui s’était formé en O. Tu pouvais déjà voir les yeux de Keith s’arrondir. Et tu jugeas bon de répliquer. « Ecoute, je suis désolé. Je sais que ça fait beaucoup et que tu m’en veux grave. Et je le comprend totalement. Je te dirais tout ce que tu veux savoir vraiment mais est-ce qu’on peut se dépêcher ? » Tu te retournas vers la porte d’entrée. Prêt à partir. « Maya en a vraiment besoin le plus rapidement possible. » D’abord la vie de Maya et après les explications. Tu cherchas tes clés de voiture dans ton blouson. « Je suis venu en voiture. Je conduis. » Tu ouvris la porte et sorti dehors. Espérant vraiment que Keith t’accompagne. Dans n’importe quel état tant qu’il venait tu prenais tout. Tu le méritais de toute façon. Sa colère. Et tout le reste.

˜ ˜ ˜
{  “ - La surprise est l'épreuve du vrai courage.  ”
feat Aristote }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Lylla Barnes

La brune n’avait que faire de son teint qui pouvait en faire plus d’un, ce n’est pas ton cas, Keith. Néanmoins, tu voulais seulement qu’elle arrive à se calmer et ne pas tout te retourner sous la panique. Tu n’avais guère envie de devoir l’amener à son tour sur un lit d'hôpital, loin de là. Tu l’attrapes par le poignet pour la faire entrer à l’intérieur de ta demeure, c’est assez bizarre comme situation, tu ne peux le nier, mais c’est le cadet de tes soucis actuellement. Elle n’était pas dans son état et tu ferais n’importe quoi pour l’aider à se reprendre. Tu lui montre la salle d’eau du bas avant de monter pour qu’elle se rafraîchit un peu malgré tout, tu ne souhaites pas être pointé du doigt en pensant être celui qui est coupable de sa panique. Tu te pinces les lèvres en essayant de ramasser tes idées en te préparant rapidement d’un ensemble décontracter et de la rejoindre avant de soupirer voyant qu’elle ne s’était pas rafraîchie comme proposé. Tu t’approches d’elle avant de la guider vers la salle d’eau en attrapant un gant propre et le rince avant de porter ta main sur son visage avec délicatesse. Tu n’étais pas habitué à nettoyer le visage d’autrui, tu étais peut-être brute dans tes gestes, mais tu faisais au mieux. « Je ne pense pas qu’elle souhaite voir sa maman dans cet état, Lylla. Essaie de te calmer même si c’est dur, je peux comprendre ta panique et ta peur. » soulignes-tu tendrement en croisant son regard avant de finir de la rincer et de lui tendre un linge propre pour se sécher « Je suis sur qu’elle est entre de bonne main, je te suivrai si tu as absolument besoin de moi, quoi qu’il puisse arriver. » je ne t’abandonnerais pas dans cette dure épreuve, avais envie de rétorquer, mais avais-tu le droit ? Tu te décale pour lui laisser son espace vitale pour éviter de la mettre mal à l’aise par ta proximité soudaine. Tu attrapes sa main dans la tienne lorsqu’elle serre sa main à ses paroles et détends sa main d’un petit massage pour qu’elle se calme avant de la lâcher. « C’est une spécialiste qui me l’a appris lors d’un sauvetage, elle m’a appris cette technique qui soulage les muscles. Je ne sais pas si cela fonctionne, mais je ferai aussi une enquête quand elle se réveillera. » siffles-tu en la fixant un long moment lorsqu’elle annonce que Maya avait pris ton groupe sanguin et non le sien. Tu mets un long moment avant de comprendre la signification, tu n’étais pas débile en faisant le calcul et le rapprochement suite à ses paroles. Tu finis par ouvrir la bouche pour répondre quelque chose, mais rien n’y sort. Pas un seul son de tes lèvres, mais au moment que tu allais émettre un avis, elle prend les devant pour prendre la route. Ce n’était effectivement pas le bon moment pour débattre et se disputer l’annonce de la paternité soudaine. « Mh… Je te suis. Par contre, tu me dois de réelles explications et sans mensonge. » souffles-tu en attrapant sa veste à l’entrée et suis la brune avant de t’avancer vers le côté conducteur en ouvrant la porte. « Hors de question, donne moi les clefs. Tu n’es absolument pas en état de conduire. Tu me dois au moins ça. » soulignes-tu avant d’attraper les clefs et de s’installer côté conducteur avant de lui demander de mettre sa ceinture et de prendre la route. Après des années de permis, tu avais une conduite un peu houleuse surtout en tant que lieutenant, tu avais dû t'adapter et rouler comme un fou lors de certaines courses poursuite, mais aujourd’hui, c’était la course contre ton sang pour la vie de ta fille. De l’une de tes filles.

˜ ˜ ˜
{  “ - La surprise est l'épreuve du vrai courage.  ”
feat Aristote }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Keith Flemming

C’était dit. La vérité que tu avais eue tant de mal à révélé était sorti toute seule. Comme si tu avais dis « oh il fait beau aujourd’hui tu ne trouves pas ? » mais toi c’était « tu es papa de deux jumelles que je t’ai cachée toute leur existence, sa va sinon ? ». Oui tu ne pouvais pas faire mieux. Tu te maudissais vraiment. De n’avoir pas eu le courage nécessaire de lui dire avant. De n’avoir pas eu le cran d’affronter ton père. D’avoir fait demi-tour quand tu avais Keith heureux avec une femme. Car tu ne voulais pas briser son bonheur. Tu avais été lâche. Courir dans un immeuble en feu tu savais très bien le faire. Affronter tes problèmes personnelles pas du tout. Et Keith ne méritait vraiment pas ça. il méritait mieux. Beaucoup mieux. Enormément. Et toi tu lui avais balancé l’information la plus importante pour ta vie, pour vos vies, au pire des moments. Oui. Lylla tu avais fait fort. Vraiment. Avant d’avoir des questions, tu avais répliqué quelque chose que ce n’était pas le bon moment pour les explications. Et Keith semblait d’accord avec ça. Tu hochas la tête à ses paroles. « Oui je te le promets. » Le mal était fait. Et puis il allait sauver la vie de ta fille, de votre fille alors il méritait bien tout ça. Tu sortis de chez lui en te dirigeant vers ta voiture prête à conduire. Mais Keith attrapa tes clés jugeant que c’était à lui de conduire. Il avait raison. Vu l’état de panique, tu n’aurais eu qu’une idée en tête. Conduire vite. Au risque de causer un accident bêtement. Tu ouvris la porte du côté conducteur et te glissa à l’intérieur. La ceinture te serra. Et ta voiture fila. Les ruelles sombres de New York brulèrent tes yeux. Mais tu préférais te concentrer sur ça plutôt que sur Keith. Le silence vous accompagnait. D’habitude avec lui, ce n’était jamais des silences pesants. Ils étaient même agréables. Mais pas la. C’était entièrement de ta faute. Et tu poussas un soupire. Brisant ce silence. Ne le supportant pas. Ne te supportant plus. « Je suis désolé de t’avoir réveillé. Et de t’avoir balancée ça comme ça. » Tu lui avais déjà dit. Mais pour toi, il méritait des centaines d’excuses. Après tout, tu lui avais caché l’existence de Maya et Isana. Même à elles d’ailleurs, tu leur devais des excuses. Tu portas un regard sur ton téléphone. Isana t’avais écrit qu’elle était dans un aéroport et attendait pour prendre le premier vol pour New York. Tu replaças ton téléphone dans la poche de ta veste et porta une nouvelle attention sur la route. Il y avait de la circulation et les feux tombèrent dans le rouge. Comme s’ils savaient que l’ambiance était tendue entre vous. « Tu méritais mieux. Beaucoup mieux. » La panique tomba avec la culpabilité. L’hôpital était encore loin. Et ce silence était trop pesant pour toi. « Merci de m’aider. Je ne serais pas ce que j’aurai fais sans toi. » Pourtant tu l’avais fais toute la vie des jumelles. Les privant de lui. Et elles de lui. Tu étais une mère indigne. « J’irai m’excuser auprès de ta femme si je l’ai réveillée. » Car même si c’était l’amour de ta vie, tu n’étais plus le sien. Et ça faisait mal. Autant mal de savoir Maya dans un lit d’hôpital.