Come on, hop on, let's take a ride
Come and meet the travelers who came to town

Des tonnes de dossiers sur le bureau de ta deuxième chambre s’accumulent de jour en jour, ne te laissant aucun répit. Un long soupir s'échappe d’entre tes lèvres en passant une main sur ta chevelure se battant en duel. Tu aimerais avoir quelques jours de congé pour te prélasser et dormir jusqu’à pas d’heure, mais c’est peine perdu quand ton téléphone sonne depuis plusieurs minutes te rappelant de te lever de ton lit. Tu avais décidé de travailler de chez toi pour la journée, un peu trop fainéant pour te rendre sur le site pour traiter tes nombreux dossiers. Tu t’extirpes des draps pour aller prendre ta douche et enfiler des vêtements confortables pour le reste de la journée, pas besoin de sortir les costumes et cravates, tu n’aimais pas spécialement être sur ton trente-et-un h24. La journée peut donc commencer après avoir bu deux cafés bien corsés devant les informations pour te mettre à jour dans les affaires. « Quelle affaire, sérieusement. » soulignes-tu en te pinçant le bout du nez avant de te lever pour te claquer derrière ton bureau en zieutant la pile de dossier. « Je n’ai absolument aucune motivation, quel plaie. » souffles-tu en te penchant en arrière et admirant le plafond blanc comme la neige. Un léger sourire s’étire sur ton visage en te perdant dans tes pensées durant un court moment, sacré héritage. C’était tellement inattendu d’apprendre d’avoir hérité d’un appartement en ruine. Tu secoues le visage en claquant les mains sur chacune de tes joues avant de te mettre enfin au travail pour ne pas perdre de temps, puis surtout tu avais juste l’envie d’en finir avec les dossiers urgents.

Tu avais bien travaillé en ayant rattrapé ton fameux retard en n’ayant pas pris le temps de manger à midi, tu étais épuisé. « Journée de merde, c’est que des enfoirés. » soulignes-tu en fermant le dernier dossier en fermant les yeux pour te reposer un court instant. Ton téléphone retentit pour te prévenir d’un message venant d’un numéro qui t’es inconnu. « Salut, pouvons nous nous voir prochainement… Merci de ne pas me mettre de vent, Isaac. C’est pour le bien du petit. » ton regard s’assombrit en jetant ton téléphone à l’autre bout de la pièce, que des conneries dans ce message. Tu te lèves pour aller dans la cuisine en entendant du boucan venant de l’autre appartement et ton regard se tourne vers le mur blanc et sourit légèrement, qu’est-ce qu’elle peut bien faire ? Tu t’approches du mur en tapant dessus pour te faire entendre en s’appuyant dessus et croisant les bras contre ton buste « Tu ne peux pas faire plus de bruit, chère voisine ? » soulignes-tu en te raclant la gorge en s’empêchant de rire. « Il y en a qui cherche à se détendre, vois-tu. » continues-tu en posant ton regard sur le salon bien trop propre pour un appartement d’homme. Un peu trop maniaque d’après ta mère adoptive, tu avais une famille plus ou moins recomposée d’une façon différente. Malgré une vie familiale compliquée, tu es autant proche de ta mère biologique que adoptive.

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{  “ - Coeur qui soupire n'a pas d'yeux pour le voisin d'en face.  ”
feat Jean Adrian }
crédit/ bricole gif : hypnoze feat. @Isaiah Sanchez

Journée de merde. C’était une de ses journées où tu n’avais envie que d’une seule chose : rentrer chez toi pour te reposer. Pour oublier ce jour désastreux. Tu le savais. Depuis que tu t’étais réveillé ce matin que tu allais en baver aujourd’hui. Tu avais pourtant gardé espoir. Ne disons pas que penser positif apporte que du positif ? Ou quelque chose dans le genre ? C’est ce que tu pensais. Pourtant à chaque fois que tu pensais à quelque chose de positif quelque chose de négatif te tombais dessus. Ca avait commencé par ta machine à café. En panne. Tu t’étais dis que tu le prendrais au boulot mais tu n’avais jamais cru mettre autant de temps pour aller au Cheshire’s Book. La raison ? Un accident sur la route. Obligeant les gens à prendre d’autres ruelles dont plusieurs étaient en travaux. New York et les travaux une grande histoire d’amour. Tout ça pour dire que tu avais fini par arriver en retard à ton boulot. Rien de grave, en soit comme tu en étais la propriétaire et que ce n’était pas toi qui faisais l’ouverture aujourd’hui. Mais tu n’aimais pas ça. Tu voulais donner l’exemple. Un mauvais exemple sur le coup. Et ça a continué ainsi toute la matinée.. Jusqu’à que tu décides de rentrer chez toi pour te changer. Ton chemisier était taché de plusieurs couleurs. Marron à cause du café. Rose à cause d’un donuts à la fraise. Et d’autres couleurs faisant peur un arc en ciel. La cause : un plateau qui avait eu le malheur de finir renverser sur toi. La malchance te suivait vraiment à la trace. Ce n’était clairement pas ton jour. C’est ainsi que tu te retrouvais chez toi en ayant remercié tu ne sais qui que la circulation du retour était plus fluide par rapport à celle de ce matin. La porte s’ouvrit et malheureusement le reflexe d’attraper ton chat te manqua. Si d’habitude tu l’attrapais directement en le savant trainé derrière ta porte d’entrée quand tu arrivais, cette fois il fila entre tes doigts. Filant dans le couloir et tu ne sais comment retrouva son chemin jusqu’à ton appartement dont tu refermas la porte d’un grand coup sec. Le bruit raisonna dans tout ton appartement te rappelant la cause de ton faible loyer dans cette résidence : l’insonorisation était pourrie. Inexistante. Tu poussas un soupire en enlevant l’élastique qui maintenait tes cheveux à une queue de cheval. Si ce n’était pas suffisant tu oublias que la veille tu avais laissé trainer par terre des vêtements. Et tu y pensas qu’une fois que tu t’étalas de tout ton long par terre. Sous le miaulement amusé de ton Clochette ton chat. Si elle pourrait se foutre de ta gueule clairement elle l’aurait fait. Tes yeux se fermèrent. Tu en avais vraiment marre. Un coup sur ton mur te fit ouvrir les yeux ainsi que la voix masculine qui s’accompagnait. Un sourire se dessina sur tes lèvres et tu glissas contre le mur qui n’était pas loin où tu avais chuté. « Tu sais voisin si tu en as vraiment marre de m’entendre, tu as toujours l’option de plier bagage et déménager de ton logement. » Qui ne tente n’a rien non ? Ca aussi c’était venu dans le pack emménagement. C’est ton voisin qui t’avais appris le manque d’isolation. Bon tu l’avais deviné quelques semaines après en pensant d’abord que ton logement était hanté. Pour te rendre compte plus tard que c’était ton voisin qui faisait tout ça dans le but que tu déménages. Comme les anciens locataires avant toi. Mais toi tu étais têtue. Et tu aimais vraiment cet appartement. Et le faible loyer qui allait avec bien sur. Et si tu devais supporter ton voisin au travers les murs ainsi soit-il. Ton dos se colla contre le mur et tu posas un regard sur ton corps allongé. Pas de blessures. C’était déjà ça. « Et tu sais ce que le mot détendre veux-dire ? » Tu pouffas. Si au début c’était la guerre avec lui, tu avais appris à apprécier vos taquineries. Un poil romanesque pour une lectrice comme toi. « Je ne te pensais vraiment pas capable de faire ça vu le boucan que tu fais d’habitude, voisin ! » Et mystérieux car tu ne connaissais ni son identité ni son physique et l’inverse était tout aussi vrai. « Tu as décidé d’être un homme et voisin civilisé ? » Tu savais juste ça sur lui. Qu’il était un homme vu la voix masculine qui sortait de tes murs. Et qu’il était indirectement ton voisin à cause de la mauvaise architecture des bâtiments. Une mauvaise chose qui pourrait finalement être une bonne chose.