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Retrouver ses lèvres, d’une manière si douce et tendre, réveille mon cœur tel un adolescent. Je retrouve l’amour nostalgique que nous avions, cette façon d’aimer qu’il est le seul à m’offrir. J’ai peur, de redécouvrir tout cela. J’ai peur de l’impact que cela aura sur moi. Sur nous. Nous avons fait une connerie ce soir. Ce moment, nos baisers, nos corps qui se cherche en sont une preuve irréfutable. Cela fait bien trop longtemps, que je ne me suis pas senti aussi bien, aussi apaisé et heureux. Et je le sais depuis bien longtemps que ce sentiment, il n’y a qu’avec lui que je l’éprouve. Mon corps répond naturellement au sien. En recherche de son contact autant que de ce regard qu’il m’offre. J’aime le sentir ainsi, pouvoir à nouveau avoir la chance de partager tout cela avec lui. Mon sourire s’essouffle de lui même lorsqu’il me prend de court avec ses mots. La dernière fois, comment l’oublier ? Impossible. Je l’écoute, le regard perdu sur les courbes de son corps, sur ses clavicules, la descente de son cou. Cette peur dont il parle, je la connais. C’est la même après tout, qui m’a guidé jusqu’ici, alors que je m’étais promis de rompre contact avec lui.

« Moi aussi, ça me fait peur. Le pouvoir que tu as sur moi. Tu es l’une des rares personnes à pouvoir me foutre en l’air rien qu’avec tes mots. » je chuchote comme début de réponse.

« Je m’étais promis de ne plus t’approcher, avant que tu m’envoies ton message. Regarde où ça m’a mené. » je lâche dans un léger rire, bien trop conscient du pouvoir qu’il a sur moi, laissant mes doigts glisser sur sa mâchoire avant de lui voler un nouveau baiser.

« Je ne suis plus celui que tu as connu non plus, tu sais. » j’argumente en remontant mes iris dans les siennes. « Mais je suis heureux que tu aies à nouveau envie d’être avec moi. Et pour la dernière fois… Je suppose que je l’ai mérité. Quelque part. Je n’aurais jamais dû partir. »

Je le sais. Tout comme lui. Être conscient qu’il connaît à présent la vérité me soulage du poids de ce secret bien trop longtemps gardé. Même si j’en veux encore à ma sœur, de lui avoir tout avoué, je ne peux que reconnaître qu’elle avait raison. Ne serait-ce que par respect pour lui.

« Lana… Elle est au courant. » rajoutais-je en embrassant sa peau à ma portée. « Je lui ai tout dit. Pour nous. Pour mes sentiments pour toi. Le chantage. Tout. »

Ça aussi, je supposais que c’était mieux comme ça. Maintenant, les cartes étaient entre ses mains. Il n’y avait qu’elle, qui pouvait faire le choix de rester à mes côtés ou non, avec tout ce que cela impliquait.

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Cette intimité partagée a la saveur mélancolique d’un souvenir. Le leur. Ces instants qu’ils ont toujours partagés après une joute passionnée, comme celle de ce soir. S’il se laissait berner par les souvenirs, il pourrait croire à l’illusion qu’il est redevenu cet adolescent de dix-huit ans, qu’ils sont toujours ensemble. Malheureusement, il n’en est rien. Ils ont vieilli, la vie les a éloignés de ce qu’ils étaient. Impossible de se laisser emprisonner par ce pouvoir qu’il a sur lui sans résister. La première fois a laissé trop de dégâts. Tous les deux le savent très bien. Ce pouvoir réciproque, qu’il désirerait ne pas avoir, car les effets lui font faire n’importe quoi. Comme ce soir. Surtout quand il se rend compte que ce rire lui arrache toujours des battements de cœur plus intenses. Il est tellement beau quand il rit de la sorte. Son épiderme frissonne sous la caresse de ses doigts sur sa mâchoire, sous l’effet de ce baiser qu’il lui vole alors qu’il poursuit des confidences qu’il doit à un taux d’alcool conséquent et au fait qu’il rend les armes ce soir. Demain, il luttera contre cette faiblesse. Ce soir, il se donne, bien que les choses ne soient jamais comme par le passé. Ils le savent tous les deux.

« Non, tu n’aurais jamais dû partir comme ça et je pense qu’une part de moi t’en voudra encore longtemps pour cela. » Il lui avoue avec sincérité. L’intensité de ses prunelles indiquent à quel point c’est la vérité.

Il considère qu’il l’a privé d’un droit qu’était le sien de décider comment leur relation aurait dû se terminer ou se poursuivre. Son retour dans son existence ne peut pas être sans incidence. Il faudra du temps pour qu’il avale la pilule, pour qu’il mette sa rancune de côté, sans pourtant être certain de lui pardonner totalement. Son cœur rate un battement lorsqu’il lui indique que Lana est au courant. Cela lui fait l’effet d’une douche froide alors qu’il se redresse subitement, légèrement hagard et inquiet.

« Tout ? Tu es sérieux, Will ? » Il lui lance dans un ton affolé. « Putain, Will ! » Il poursuit dans un ton plus ferme alors qu’il glisse une main sur son visage, incapable de savoir ce qu’il doit ressentir au sujet de cette nouvelle. Il ne peut s’empêcher d’envisager que Lana puisse lui en vouloir, chercher à se venger, même s’il veut croire qu’ils s’apprécient suffisamment pour que cette pensée ne lui vienne jamais à l’esprit, mais le doute est là et il éveille une vieille inquiétude qui ne le laisse pas indifférent.

« Que lui as-tu dis exactement ? Est-ce que tu lui as dis que tu m’avais embrassé lors de ton retour ? Que tu as passé la nuit ici, il y a quelques semaines ? » Il le questionne pour tenter de savoir ce qu’englobe ce « tout » angoissant.

« Comment a-t-elle réagi ? J’ai besoin de savoir, Will… Que j’envisage les chances pour qu’elle s’en serve contre toi, moi si elle ressent le besoin de se venger. Je veux bien croire que ce n’est pas dans ses projets, mais cela reste une possibilité que je dois prendre en considération. Si elle l’ébruite, auprès de mon père ou de notre cercle, je suis un homme mort. » Il lui indique avec effroi alors qu’il laisse échapper un soupir en se laissant retomber comme une poupée de chiffon. Il ne sait pas quoi penser de tout cela. De toute façon, ce qui est fait. Il va devoir juste anticiper les différents scénarios maintenant.
 

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La sincérité de ses mots me blesse, au plus profond de moi. Je savais déjà, à quel point c’était vrai, à quel point il n’était pas prêt de me pardonner mes erreurs, mais qu’il me le dise ainsi, avait bien plus d’impact sur moi. Je ne pouvais pas m’attendre à autre chose. Pas après tout le mal que je lui avais fait. Je ne pouvais qu’essayer de lui prouver que j’avais l’envie de réparer mes erreurs et que cette fois, je ne partirais pas. Plus jamais.

Lana vient sur le tapis. Je n’ai pas le temps de poursuivre mes explications que mon amant réagit au quart de tour. Je l’observe se relever, visiblement paniqué face a la nouvelle que je viens de lui révéler. Je le regarde s’agiter comme un diable, avant de revenir s’étaler à nouveau à mes côtés. Je reprends alors mes tendresses, avant de commencer mes explications.

« À vrai dire, c’est elle qui m’a cramé, lors du gala. Je pensais être discret mais visiblement ce n’est pas le cas. Il faut croire que je te dévore trop du regard lorsque nous sommes en public. » je commençais, avant de me relever pour attraper mon pantalon, dans lequel j’attrape mon paquet de cigarette pour en sortir une.

« J’ai été pris de court et on en a reparlé il y a quelques jours. Je lui ai dit que nous avions été ensemble mais que je t’avais quitté à cause de ma belle-mère. Que malgré ça j’avais encore des sentiments pour toi mais que tu m’avais rejeté. » la tige glissa entre mes lippes, le temps que je l’embrase, avant que mes yeux ne remontent sur lui.

« Elle a bien réagit. À vrai dire elle s’y attendait. Je pense qu’elle avait des doutes. Je ne lui ai rien dit sur notre baiser à mon retour, ni que j’avais passé la nuit ici. Je lui ai accordé du temps pour y réfléchir et savoir si elle voulait quand même continuer à me voir et à jouer le jeu en sachant toute la vérité. Elle était vraiment loin de toute aspect de vengeance. Elle était surtout triste de se rendre compte que ce qu’elle pensait avoir vu entre nous était réel. »

Je remontais dans le lit, me recouchant auprès de lui en tirant à nouveau sur ma cigarette.

« Je n’avais pas le cœur de lui mentir. De toute façon ça n’aurait servit à rien. Je pense même que ça aurait été pire. Et puis elle aurait pu faire un esclandre lors du gala, mais elle ne l’a pas fait. Que du contraire. Je pense qu’on peut trouver un terrain d’entente. »

Du moins, c’est ce que j’espérais.

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L’ascenseur émotionnel qu’il ressent à cet instant l’agite. Il ne sait pas quoi penser de tout cela. Cela ne le dérange pas que Hailey soit au courant de son affaire avec William, car elle a une place singulière dans son existence. Cependant que Lana soit également dans la confidence ne le sécurise pas. Il se demande si c’est vraiment une bonne idée, si cela ne va pas finir par lui retomber un jour ou l’autre. Seulement, à cet instant, il est incapable de raisonner convenablement et il le sait. En conséquence, il laisse cette donnée de côté pour reprendre place dans la chaleur des draps. Il retrouve la tendresse de William, ses touchers qui font frémir sa chair sous leur passage, apaisant par la même occasion la tension qui s’est emparée de ses membres à cette révélation. Il laisse un soupir s’épandre hors de ses lippes. Son attention est focalisée sur les traits de son amant qui lui donne quelques informations de compréhension. Elle semble avoir interceptée des signaux venant de William. Ce dernier n’est pas aussi discret qu’il le croit. Doit-il comprendre que lui non plus ? Cette pensée le dérange, car il ne souhaite en aucun cas que son inclinaison pour les hommes devienne un sujet de commérage. Il craint surtout que cette donnée remonte aux oreilles de son père. Il ne sait pas quelle pourrait être sa réaction. Il suppose qu’il ne lui en tirerait pas rigueur, mais qu’il serait déçu, triste, car ses projets de famille parfaite pour son unique enfant désormais ne prendraient pas le jour. Or, il ne veut pas l’accabler d’une telle douleur. C’est pour cela qu’il commence à réellement considérer les fiançailles avec Hailey comme une possibilité qui lui permettra de réaliser le souhait de son père et l’apaiser. C’est son devoir en tant que fils héritier que de faire prospérer le nom de sa famille. Il préfère se marier à une femme qu’il aime profondément, mais d’un amour différent, que d’une demoiselle qu’il rendra malheureux. Seulement, au fond de lui, il veut autre chose pour Hailey. C’est pour cela qu’il n’a pas encore mis le pied à terre pour la demander en mariage. William s’éloigne pour se saisir de son paquet de cigarette, provoquant chez lui une envie de fumer à son tour. Il s’étire tel un chat pour venir récupérer son boitier à cigarette qu’il ouvre pour en glisser une entre ses lèvres. Il se redresse pour venir se saisir également de son cendrier plein puisqu’il a passé la journée dans ce lit à fumer et boire. D’ailleurs, il est possible de voir la bouteille commencée et le verre à moitié plein qui traine sur sa table de chevet. Il les délaisse pour l’instant alors qu’il installe le cendrier sur les draps. Son attention se reporte sur William qui vient le fixer en embrasant la sienne. Sa manière d’avouer qu’il a encore des sentiments pour lui le prend de court. Il sent son myocarde battre promptement dans sa poitrine, parce que ça ne le laisse pas indifférent. Surtout que s’il était honnête avec lui, il pourrait lui dire que c’est le cas pour lui, mais William a-t-il vraiment besoin de le savoir. Sa vulnérabilité dans le creux de ses bras est une preuve en soi, même si elle est incomplète. Sa fierté refuse d’assumer son inclinaison évidente. Il s’efforce de reporter son attention sur ses propos pour ne pas se laisser distraire par la vision appréciable de son corps ciselé et bien proportionné qu’il a envie d’explorer de nouveau. Il l’informe qu’il ne lui a pas tout dit. Rien qui ne puisse éveiller sa jalousie ou le voir comme une menace inquiétante et qui pourrait gêner son égo. Lana semble avoir pris bien la nouvelle et devait réfléchir maintenant si elle était prête à partager sa vie avec un homme qui avait des sentiments pour son demi-frère. A vrai dire, il se sentait mal pour elle, car en toute honnêteté, ils formaient un beau duo. Si leurs routes ne s’étaient pas croisées il y a plus de quinze ans, est-ce que la situation aujourd’hui serait la même ? Aurait-il eu envie de cet homme qui lui aurait été présenté comme son potentiel beau-frère ? Assurément. William l’attirait trop comme un aimant. Il tire une latte de sa cigarette qu’il laisse se diffuser dans son organisme avant d’expirer la fumée, laissant planer un petit silence entre eux.

« A vrai dire, je suis triste pour elle. Elle mérite mieux que cela, que ce qu’on lui fait vivre, William. » Il soupire en lui lançant un regard triste, car malgré tout, même s’ils ne sont pas particulièrement proche, il apprécie la jeune femme pour ce qu’elle est : une femme intelligente et le cœur sur la main.

« Il y a de fortes chances qu’elle voudra m’en parler rapidement aussi. J’ignore ce que je vais pouvoir lui répondre. » Il poursuit en glissant sa main dans ses cheveux, le regard brillant d’une lueur de douleur, car il a conscience que pour se préserver, il va peut-être devoir mentir.

Il observe William remonter sur le lit, s’installer sur les draps de nouveau et même si cela le tue, il se rend compte que c’est sa place. Celle qui aurait dû être la sienne durant toutes ces années. C’est avec lui qu’il aurait dû s’ouvrir à de nouveaux horizons charnels avec des hommes ou des femmes. Son regard est ancré à celui de son amant. Un soupir s’échappe de nouveau de ses lèvres.

« Que va-t-il se passer si elle refuse de rester à tes côtés ? Que vas-tu faire, William ? » Il le questionne simplement alors qu’il vient glisser sa cigarette entre ses lippes pour en tirer une latte. Que va-t-il advenir d’eux ? Cette question, il ne la formule pas, mais elle semble prendre vie par l’intensité de son regard dans le sien. Ce tabou qu’il craint d’aborder, car il ignore ce qu’il veut entendre.  

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J’aurais pu choisir un autre moment pour lui dire tout cela, pour parler de Lana et des conséquences de la révélation que je lui avais faite, mais quand ? Au mois ainsi, les choses étaient dites. Le silence fini par prendre place entre nous, le temps pour mon regard de le parcourir encore, lui qui est encore seulement habillé par sa montre, qu’il semble ne jamais lâcher. Cette pensée me suffit à réveiller à nouveau mon désir pour lui. Nick est beau. Il l’est encore plus à cet instant, en portant encore ses lunettes et sa cigarette au bord de ses lèvres. Cela lui donne encore plus de charme qu’il n’en a déjà, comme si le reste ne suffisait pas. Peu importait comment il pouvait être, il m’attirait, plus encore qu’il y a des années. Ses mots finissent par me sortir de ma contemplation. Je reprends une bouffée sur ma cigarette, tapant les cendres dans le cendrier entre nous en un soupir.

« Je sais. »

Evidemment, qu’elle mérite mieux que ce que je lui offre. Que cette situation, qui ferait fur n’importe qui finalement. Qui aurait envie de partager sa vie avec quelqu’un en sachant parfaitement que cette personne ne sera jamais amoureuse de vous ? Pire encore, qu’elle l’est d’un autre membre de la famille ?

« Sans aucun doute. Elle voudra savoir si tu as des sentiments pour moi ou non. Et puis pour Hailey aussi, je suppose. » je sors d’un air absent, plongé dans mes pensées.

Sa question me prend de court. Elle fait battre mon coeur plus vite dans ma poitrine. Ce regard qu’il me lance, est changé de bien trop de choses que j’ai peur de comprendre. J’ai peur de cet espoir qu’il semble vouloir refléter. Parce que c’est bien de cela dont il s’agissait, n’est-ce-pas ? Qu’adviendrait-il de nous, si elle me quittait ? J’écrasais la fin de ma cigarette dans le cendrier avant de me relever un peu de ma place pour lui voler la sienne entre ses lèvres, que je fis disparaître de la même manière avant de me glisser sur lui, retrouvant plus pleinement sa peau. Ma bouche s’épancha sur son torse avec lenteur, le décorant de baisers paresseux.

« Et bien… Si elle me quitte, je ne la retiendrais pas. Je trouverais une autre personne, susceptible de pouvoir combler ce rôle, avant que mon père ne me choisisse une épouse de force. Parce que je sais que c’est ce qu’il fera, si je ne le fais pas moi-même. »

Je relevais la tête pour épouser son regard, chassant toutes pensées parasite pour m’y plonger entièrement.

« Si tu veux encore de moi à tes côtés, ça ne changera rien pour nous. Rien du tout. »

Je chuchotais mes mots, jusqu’à ce que les derniers se meurt contre ses lippes. Le baiser que je lui offrais était bien plus fort que tous les mots qui pourraient sortir de ma bouche. Révélateur, de ne ce que j’avais avoué à demi mot. Comment pourrait-il en être autrement ? Je ne voulais pas d’un autre dans mon lit, ni dans mon coeur. Je ne le voulais plus réellement depuis bien longtemps. C’était encore plus vrai maintenant, alors que je me retrouvais dans ses draps avec l’envie d’y rester à jamais. C’est lui, qui avait toutes les cartes en main. Je les lui offrais, en prenant le risque qu’il puisse me détruise, si il le souhaitait, comme je n’avais jamais osé le faire auparavant. Le voir avec Hailey allait me détruire, me faire crever de jalousie, mais je préférai cela, à ne plus l’avoir dans ma vie.

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Les propos de William ne le rassurent point. Il n'est pas à l'aise à l'idée de camoufler ses sentiments tout comme de les divulguer. Surtout à une personne qui pourraient lui porter préjudice. Il ignore s'il peut lui faire confiance ou non. Un soupir s'épanche de ses lèvres alors qu'il tire une bouffée longue de sa cigarette.

« Je ne peux pas prendre le risque de lui dire la vérité. Elle pourrait se saisir de cette information et se venger...  » Il annonce simplement. Pas forcément fier de cela, mais il ne peut faire autrement. En tout cas, il ne va pas prendre ce risque.

« Quant à Hailey, elle sait tout de nous, ce qu'on a été. Elle est la femme de ma vie. Elle le sera toujours. » Il lui indique simplement avant d'ajouter :  « Je compte me marier avec elle, avoir un enfant avec elle, pour honorer mes obligations envers ma famille, mais à défaut d'être un mariage d'amour, notre enfant saura que ses parents se portent une affection profonde et sincère.  »

Il lui fait part de ses projets à l'avenir concernant son rôle en tant qu'héritier. C'est son rôle. Tout comme ce sera le rôle de William de se marier quoi qu'il advienne. Il le laisse récupérer sa cigarette qu'il vient écraser dans le cendrier avant d'instaurer de nouveau un contact intime entre eux. Le frôlement de son corps contre le sien lui arrache des frissons exquis. Sa respiration se fait plus forte. Le pouvoir qu'à William le déstabilise bien trop. Son cœur bat vigoureusement dans sa poitrine sous la caresse de ses lèvres contre son torse dans des touchers paresseux et tendres. Ce genre de contact qui lui a manqué. Il ne doit pas s'y t'habituer. Il le sait mais difficile d'y résister lorsque l'envie s'immisce dans ses membres. Il lui confirme qu'il devra prendre femme et il le sait. Il l'a toujours su alors cela ne le dérange point. La suite de ses mots le met devant ses intensions à son égard. Il le voulait de nouveau. Une part de lui le voulait aussi. C'était aliénant. Il pourrait le rendre fou de ce désir, mais était il a tronquer son existence de débauche pour cet homme qui l'avait quitté sans un mot ? Son attitude rationnelle s'y refuse, mais son cœur. Son cœur lui se laisse duper de nouveau, haper par ce baiser qu'il lui vole de nouveau. Auquel il répond sans se faire prier. Le baiser est lent et langoureux. Il le détestait. Vraiment. A moins que c'était tout le contraire ? Possible, mais il ne pouvait consentir à le poser. Un gémissement s'épanche hors de ses lèvres lorsqu'il s'éloigne de ses lèvres. Il réclame silencieusement sa réponse. Il ignore laquelle lui donner.

« Je te déteste, tu sais ?  » Il lui lance dans un ton faussement de reproche. Son souffle est court, son regard est brumeux.  

« J'ai vécu une vie de débauche depuis que tu m'as quitté. J'y ai pris goût. Beaucoup trop sans doute... C'est devenu un besoin, une adduction, mais toi, ce pouvoir que tu as sur moi, il me rend dingue.  » Il souffle dans une respiration vive.  

« Je ne sais pas si je vais pouvoir me passer de l'un ou de l'autre. Mais je suis prêt à te laisser rentrer dans ma vie de nouveau. Autant qu'il me sera possible de le faire.  » Il lui concède dans un ton sérieux.

Il abandonne les rênes, il admet qu'il a encore une place singulière dans son cœur et son existence.