Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner.
with @Hyacinthe Cowper

TW : manipulation, menace, gang.

(Tenue). Une cigarette au bord des lèvres, Snake attendait patiemment l’arrivée de la demoiselle à son domicile. Cela faisait une semaine que l’un de ses hommes de main l’avait alerté sur le comportement évitant d’une demoiselle de la Haute, qui férue de paris auprès de leur bookmarkers, avait une dette colossale due à des emprunts faits auprès du gangs, qui ne faisait que s’accroitre sans qu’ils ne voient la couleur du moindre billet en retour. Bien sûr, il s’agissait d’une opération totalement neutre pour eux, puisque l’argent prêté, revenait dans leur économie, mais le pot aux roses, résidaient dans le fait de prétendre qu’il y avait une sortie d’argent de leurs côtés, avec des intérêts non négligeables. En conséquence, la situation avait dérapé. Du moins, suffisamment pour qu’elle vienne à lui. Du fait de la naissance bien née de la demoiselle, ils se devaient d’utiliser des moins conventionnels pour éviter d’attirer l’attention sur le gang. Il était de notoriété publique qu’il valait mieux être vigilant lorsqu’on s’attaquait aux personnes bien nées. Il était rare qu’elles n’aient pas de réseaux larges et des possibilités de contre attaquer. Pour parvenir à les faire plier, il fallait avoir les bonnes cartes en main et il était le mieux placé pour chercher et dénicher le talon d’Achille des emprunteurs récalcitrants. Une semaine d’analyse des habitudes de la demoiselle en l’observant de loin, identifiant le moment opportun pour surgir de l’ombre et lui arracher une crainte profonde qui la fera plier sans rechigner. Il est sagement accoudé à une rambarde d’échelle de sécurité de l’immeuble de la demoiselle. De là, où il se situe, il identifie parfaitement le chemin qu’il va pouvoir accomplir pour la rejoindre de manière silencieuse. L’avantage de la pratique du Parkour, c’est qu’il devient aisé de jouer avec les lois de l’attraction terrestre, d’agir avec la légèreté nécessaire pour ne pas se faire débusquer. Lorsqu’il reconnait la silhouette de la demoiselle s’immiscer dans la rue déserte en cette fin de soirée, il écrase son mégot de cigarette qu’il glisse dans son cendrier de poche. Très rapidement et en discrétion, il retrouve le point où il va la surprendre et la mettre devant le fait accompli. A l’instant où elle arrive, il se glisse avec dextérité en face d’elle, lui arrachant un cri d’effroi qu’il fait taire en venant poser sa main sa bouche.

« Aux grands maux, les grands moyens, Mademoiselle. A votre place, je ne ferai pas de bruits, compris ? » Il lui indique avec un sourire indolent pour obtenir son adhésion.

Cette dernière déglutit, hoche la tête, les traits encore marqués par la torpeur que son entrée à engendrée. Il retire sa main qu’il glisse dans sa poche arrière, prêt de son arme qu’il a toujours sur lui.

« Je suis navré de vous importuner dans votre quartier, mais il semblerait que vous avez des comptes à nous rendre. Quelques emprunts que vous auriez omis de nous rembourser. Ce qui est plutôt fâcheux, j’en conviens. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que nous vous le rappelons. » Il ajoute en la regardant avec une expression sarcastique dans le regard.

« Voyez-vous, nous nous retrouvons dans une situation plutôt complexe. Du fait de votre comportement peu loyal envers nous, je crains de ne pas pouvoir me montrer conciliant avec vous. Il n’est jamais bon de mentir, surtout quand on dit pouvoir payer des dettes alors qu’on ne peut les acquitter. Je ne suis pas sans savoir que vos parents vous ont coupé les vivres. » Il lui indique pour lui faire comprendre qu’il s’est bien renseigné à son sujet.

« En vue du montant non négligeable de votre dette, il m’est impossible de fermer les yeux, vous pouvez bien le comprendre. » Il ajoute dans un doux mensonge qu’il siffle comme un serpent qui endorme sa proie.

« Du coup, je crains que vous alliez devoir régler votre dette par un moyen ou un autre si vous ne voulez pas qu’on s’en prenne à votre famille. » Il poursuit dans un sourire narquois alors qu’il vient rapprocher son visage de la demoiselle qui demeure une belle femme comme les autres membres de sa famille.

« J’ai quelques idées à vous soumettre si vous me promettez votre entière dévotion. » Il conclut dans un sourire qu’il rend prédateur juste pour accroitre le pouvoir inquiétant que cette mise en scène lui confère.

Il fait exprès de laisser planer le doute sur le cœur de cette dévotion qu’il réclame comme un dû. A cet instant, persuadé d’être seul dans cette ruelle située à proximité du domicile de la demoiselle, il n’envisage pas que le frère de cette dernière est là, a entendu cette partie spécifique de leur échange et compte agir pour contrecarrer ses plans. Comme quoi, même préparé, il est impératif de toujours resté sur ses gardes.

Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner.
with @Hyacinthe Cowper

TW : manipulation, menace, gang.

(Tenue). Snake a parfaitement conscience de l’effet inquiétant qu’il dégage à cet instant. Il est tel un serpent qui s’apprête à se jeter sur sa proie. La demoiselle ne paie pas de mine. Elle est blême, consciente de la situation dans laquelle elle se trouve. Elle sait qu’elle n’est pas face à n’importe quel membre du gang. Il doit être un des collecteurs, ceux qui rappellent les dettes à ceux qui les contracte. Cela lui convient totalement. Sans doute aurait-ce été le cas si la demoiselle n’avait pas le statut qu’est le sien. Dans le cas présent, c’est le bras droit qui s’en charge, car il est nécessaire d’être vigilant dans l’exercice. Elle semble être prise de sueur froide. Elle déglutit avant de reprendre contenance, affichant cet orgueil dont elle ne semble pas pouvoir se défaire. Sans doute celui qui est la cause de sa déchéance.

« Comment cela ? Qu’attendez-vous de moi ? » Elle lui indique en le défiant du regard.

Elle semble être sûre d’elle, mais il est possible d’y voir qu’une inquiétude certaine vient ombrager son regard, ce qui lui arrache un sourire narquois. Elle peut prétendre ne pas avoir peur, il sent que cela n’est qu’une façade. Elle se demande ce qu’il sous-entend par de telles paroles. Il n’a pas le luxe d’y répondre puisqu’une silhouette semble s’interposer entre lui et la demoiselle. Son regard clair vient découvrir la silhouette imposante d’un homme qui doit avoir quelques années de plus. Un bel homme se note-t-il. Seulement, il ne s’attarde pas plus sur ce détail. Ce dernier le défit à son tour. A première vue, il semblerait que cela soit son frère. Réellement ? Peut-être est-ce un subterfuge ? Ses prunelles sont braquées sur son nouvel adversaire, vigilant à la moindre de ses actions, prêt à se défendre si nécessaire. Il prétend qu’il doit faire erreur. Un regard en arrière lui fait prendre conscience de son erreur. Il semble que cet homme ne ment pas. Vu l’air coupable sur les traits de la demoiselle, il est bien un membre de sa famille. Cette pensée lui arrache un sourire. Il se questionne sur l’identité de ce dernier. Lequel des membres de cette famille vient de se présenter comme le preux chevalier de sa sœur ? Il n’est pas sans savoir quels sont les membres. Du moins sur le papier. Il a mené sa petite enquête après tout. En conséquence, il vient adopter la même posture que son assaillant. Il croise les bras dans une attitude bien plus nonchalante que celle de cet homme.

« Je crains de ne pouvoir vous donner raison, monsieur. » Il lance dans un ton désinvolte en haussant un sourcil, le regard espiègle.  

« Il semblerait que la fratrie à chacun des secrets à garder. » Il poursuit avec légèreté avant de venir défaire sa posture pour lui offrir une expression faussement navrée.

« Je ne suis malheureusement pas un bon juge pour définir si c’est une bonne ou mauvaise chose. Cependant votre sœur a contracté une dette non négligeable auprès de mon patron. Il m’est impossible de fermer les yeux, vous pouvez bien le comprendre. » Il répète avec une certaine ironie dans le timbre de sa voix.

« J’avais quelques idées à lui soumettre pour s’en acquitter. Du coup, je vous propose de me laisser échanger avec elle pour mettre en place notre marché afin d’éviter tout impair par la suite. » Il conclut en venant verrouiller son regard acéré dans ses prunelles sombres.

Un moyen de l’avertir qu’il ne partira pas tant que les clauses du remboursement de la dette de la demoiselle n’auront pas été actées. Alors si cet homme peut disposer. Il ne sera pas contre cette idée.

Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner.
with @Hyacinthe Cowper

TW : manipulation, menace, gang.

(Tenue). Un sourire indolent ourle ses lippes aux propos de son assaillant. Il trouve cela ironique. Il serait curieux de connaître sa réaction s’il évoquait quelques secrets qu’il est parvenu à dénicher d’après son enquête. Il suppose que ce masque se fissurerait assurément, mais il n’est pas là pour se faire un ennemi. Ce n’est pas l’issue qu’il escompte pour cette soirée. Bien au contraire, il souhaite établir un marché et il se passerait bien de l’intervention de Hyacinthe, le second fils de la famille Cowper. Seulement, il est là, campant sur ses positions et déterminé à lui faire comprendre qu’il se trompe. Ses prunelles se font plus pénétrantes alors qu’il suit le regard de la jeune femme qui se tient fièrement, dans tout son orgueil, sans oser dire un mot. Les gens bien nés sont une telle plaie à ses yeux. Il inspire et expire calmement, son sourire indolent toujours niché sur ses lippes.

« Je crains malheureusement que son affection profonde pour les paris et le fait que vos parents lui ont coupé les vivres ont fait qu’elle a eu besoin d’une rentrée d’argent pour s’assurer un train de vie qui corresponde à son rang et qui lui permette de se dévertir. » Il lui indique dans un ton qui se veut cinglant, mais dénué de toute émotion.

Il parlait de secrets, il lui en narre un parmi tant d’autres. D’ailleurs, son annonce fait légèrement défaillir le masque d’orgueil de la petite sœur, celle qui a contracté cette dette auprès de son gang. Lorsque le brun reporte son attention sur lui pour lui soutirer la somme.

« 100 000 $, mais les intérêts cumulés et le manquement de votre sœur à ses obligations font monter la dette à 500 000 $. Je suis chargé de trouver un compromis pour éviter qu’on en vienne à des extrêmes. » Il réplique avec nonchalance, un sourire amusé sur les lèvres face à l’arrogance de son assaillant qui ne compte pas partir.

« Alors, je vais devoir régler cette affaire avec vous dans le coin, car si je n’arrive pas à une conclusion qui sied à mon patron, la prochaine étape sera beaucoup moins indolore que ce soir, M. Cowper. » Il lui indique sans ciller, avec ce sourire qui ne quitte pas ses lippes.

Un sourire qui se fait plus dangereux et menaçant, car c’est malheureusement l’issue qu’il risque de se produire si les choses ne se déroulent pas comme prévu. Il demande qu’il décline son identité, ce à quoi il réplique simplement dans une voix qu'il rend suave comme le sifflement d'un serpent :

« Snake. Juste Snake, Hyacinthe. »

Il n’hésite pas à afficher sa connaissance sur la famille Cowper. D’ailleurs contre toute attente le frère se porte en tant que preux chevalier de sa sœur en lui indiquant qu’il se sacrifie pour cette affaire.

« Comme vous souhaitez, mais je vais avoir besoin de la certitude de votre pleine dévotion pour vous acquitter des obligations de votre soeur. » Il lui indique dans une voix suave, juste pour le plaisir de provoquer et de titiller les nerfs de cet homme.

« Est-ce que je peux compter sur vous ? » Il questionne en penchant légèrement la tête, s’amusant à laisser trainer son regard de manière nonchalante sur son corps comme s’il étudiait du bétail.

L’idée lui arrache un sourire narquois. Il pourrait prendre grandement plaisir à jouer avec les nerfs de cet homme s’il est prêt à donner son âme au diable.

Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner.
with @Hyacinthe Cowper

TW : manipulation, menace, gang.

(Tenue). La somme conséquente semble faire réagir le frère Cowper. Effectivement, ce n’est pas une somme non négligeable. Une somme qu’il lui est impossible d’ignorer même s’il en éprouvait le souhait. Ce que Hyacinthe semble comprendre. Il ne peut s’empêcher de montrer les crocs, ce qui lui arrache un sourire amusé. Il peut aboyer s’il le souhaite. Il glapira si lui, le mord. Ce qui n’est pas dans ses projets, fort heureusement pour le frère de sa débitrice. Sa leçon de morale à l’égard de sa petite sœur lui arrache un sourire indolent. Sans doute qu’il l’aurait fait lui-même si un de ses proches se retrouvait dans une telle situation. Indirectement, c’est une marque d’affection qu’il porte à sa sœur. Seulement, il en faut plus pour l’émouvoir. D’autant plus que l’attitude condescendante de ce dernier commence à l’irriter légèrement. Il ne masque pas le fait qu’il connait son patronyme. Son attaque lui arrache un sourire amusé.

« Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? » Il le questionne en haussant les épaules. Son adhésion ou non à son surnom le laisse totalement indifférent.

De toute façon, il va devoir faire avec ce dernier, tout comme il va devoir poursuivre cette affaire avec lui. Bien sûr, ce revirement de situation aurait pu être plus problématique qu’il ne l’est à cet instant. En réalité, Hyacinthe lui offre de belles opportunités sur un plateau d’argent et sa dévotion envers sa petite sœur et sa famille, lui assure une certaine stabilité dans leur potentiel partenariat. Il n’est pas sans ignorer ce qu’une interlope pourrait provoquer sur l’existence de sa sœur bien aimée. Snake savoure pleinement le pouvoir qu’il a à cet instant. Il n’hésite pas à jouer avec des sous-entendus scabreux, mais cela l’amuse. Il sent dans le regard de Hyacinthe que son examen le dérange. Il accepte le marché de tronquer la place de sa sœur par la sienne. Il semble animer par une mission, un défi qu’il se doit de relever. Intéressant, il ne peut s’empêcher de songer alors que ce dernier évoque des arguments qu’il juge implacable pour s’assurer qu’il va concéder le changement de débiteur. Il fera n’importe quoi pour s’acquitter de la dette de sa sœur. Quelle beauté d’âme, pourrait-il penser s’il n’avait pas la sensation que Hyacinthe était excité par la situation, par ce défi mis en place à l’instant. Un sourire indolent ourle ses lippes alors que ses prunelles viennent retrouver celle de son assaillant.

« Très bien. Cela peut être un bon compromis pour nos projets. Votre aide sera précieuse, tout comme celle de votre jeune sœur. » Il réplique simplement alors qu’il vient se saisir de son téléphone portable pour le déverrouiller.

Il se dirige naturellement dans les contacts, crée un nouveau contact au nom de Hyacinthe avant de tendre son téléphone.

« Ajoutez votre numéro de téléphone. Je reviendrais vers vous pour qu’on discute plus en détails de nos affaires à venir. Je vous invite à ajouter également celui de votre sœur, si vous ne souhaitez pas que je vienne de nouveau l’attendre devant chez elle. » Il lui indique simplement sans le lâcher de son regard avec un sourire en coin.

« Je compte sur vous pour être à la hauteur, Hyacinthe. » Il lui susurre tel un sifflement de serpent alors qu’il récupère son téléphone pour le glisser de nouveau dans sa poche.

« Maintenant que c’est clair pour chacun d’entre nous, je ne vais pas vous importunez plus longtemps. » Il réplique alors qu’il vient attraper son paquet de cigarettes pour en une entre ses lèvres qu’il enflamme immédiatement.

« Bonne soirée, Hyacinthe, Kimmy. Au plaisir de travailler avec vous. » Il conclut alors qu’il vient amorcer quelques pas en arrière sans les quitter de son regard clair, mais ténébreux.

Il file à l’anglaise tel un serpent qui a craché son venin pour observer sa proie se tortiller, se demandant quand il va revenir pour le mordre ou lui porter le coup final.