I wanna just to know

“La curiosité est probablement l'un des plus beaux mobiles lorsqu'il est convenablement servi.”

@Eryn Johnson◊ ◊ ◊

(Tenue). Depuis que Snake avait été alerté par les propos d’un de leurs sbires, son esprit était en alerte et focalisé en grande partie sur cette donnée. Il n’était pas inhabituel que certains membres du gang se plaignent de leur hiérarchie. Certains justes pour la forme, car ils ignoraient qui était vraiment à la tête du gang pour des raisons évidentes. Moins les têtes de réseaux étaient connues par ceux du bas, plus, il y avait des chances que l’équilibre soit préservé. Mais d’après les propos qu’on lui avait relevé, il y avait des éléments qui titillaient sa curiosité, le sentiment qu’il y avait anguille sous roche. Un peu comme si ce sbire connaissait le chef. En conséquence, il représentait un danger sur lequel il devait enquêter et il s’y était appliqué pour tenter de lever le voile sur ce jeune homme. Il l’avait suivi ou avait fait suivre quelques jours pour identifier ses habitudes de vie, son entourage proche. Une demoiselle s’était dégagée de ce paysage proche, à première vue sa sœur s’il en croyait les informations mises à sa disposition. Aujourd’hui, il s’était dégagé du temps pour pouvoir se rendre dans la boutique de la jeune femme. Un moyen de forcer la rencontre, de nouer le premier contact pour tenter de grapiller quelques informations supplémentaires pour éclaircir l’inconnue de ce mépris qu’avait le jeune homme vis-à-vis de leur boss. Simplement vêtu d’un T-shirt et d’un pantalon à pince rayé qu’il portait avec des bottines, il avait garé sa moto non loin de la boutique pour éviter de laisser des indices trop flagrants. Il veillait toujours sur ses arrières pour éviter qu’on puisse avoir un tour d’avance sur lui. Il se comportait comme un citoyen lambda, s’arrêtant à l’épicerie du coin pour récupérer quelques denrées, tout comme à la boucherie où il s’est arrêté à quelques boutiques de là avant de s’immiscer dans l’entre de sa proie.

« Bonjour. » Il indiquant dans un ton léger en saluant la demoiselle qui se trouvait derrière le comptoir où se trouvait une ribambelle de sucreries et de pâtisseries.

Il lui offrit naturellement son sourire le plus charmant. Il avait de la chance, il était le seul dans la boutique. Il faut dire qu’il avait prit soin de trouver cette fenêtre d’opportunité pour avoir une telle occasion. Il savait qu’elle serait de courte durée, mais il comptait bien en profiter autant que cela se peut.

« Les autres boutiques m’ont vivement recommandée vos pâtisseries. Il semblerait qu’elles sont exquises et cela a attisé ma curiosité. Quelles sont vos spécialités ? » Il questionne alors qu’il s’approche du comptoir dans une démarche féline, mais déterminée.

De manière subtile, il laisse son regard trainer sur l’environnement, enregistrer quelques données supplémentaires qu’il pourrait exploiter.

« J’ignorais qu’il y avait une pâtisserie dans le coin, cela fait longtemps que vous êtes installée ici ? » Il questionne l’air de rien, affichant cette curiosité naturelle qu’ont certains clients bavards qui aiment discuter avec les commerçants.

Il s’approprie cette habitude pour éviter les soupçons, s’efforçant d’avoir la désinvolture qu’ont ces personnes qu’il calque à cet instant.  

(c) oxymort

I wanna just to know

“La curiosité est probablement l'un des plus beaux mobiles lorsqu'il est convenablement servi.”

@Eryn Johnson◊ ◊ ◊

(Tenue). Snake met en place son plan. Il est à l’aise dans le rôle qu’il prend à cet instant au cœur de cette pâtisserie, son esprit en alerte, cherchant à retenir la moindre information qu’il lui sera utile par la suite sans agir de manière suspicieuse. L’idée est de passer inaperçu, qu’il demeurera un client lambda comme les autres au cours de la journée de la demoiselle. La propriétaire des lieux l’accueille obligeamment comme le veut une commerçante. Elle répond naturellement à sa question, lui suggère les deux mets qui ont fait sa renommée dans le quartier. Elle semble aimer ce qu’elle fait dans sa vie et ce n’est pas désagréable à observer. Elle a l’air d’être une passionnée, ce qui est une bonne chose. Elle dégage quelque chose qui lui rappelle vaguement quelqu’un. Il n’a pas encore la capacité d’identifier qui, mais c’est quelque chose dont il a conscience. Elle semble rougir sous sa dernière question, mettant en évidence une approche réservée sur sa personne. Cela lui arrache un sourire indolent, car ce n’est jamais désagréable d’avoir cet effet sur une belle demoiselle. Ce qu’elle est assurément. Cela fait des années qu’elle travaille ici, mais auparavant, c’était sa mère qui tenait cet endroit. Son regard glisse sur des clichés qu’il aperçoit auprès de la partie de la boutique qui doit menée aux cuisines. Il voit un cliché d’une famille dont une silhouette ne lui semble pas étrangère. Il doit trouver un moyen de se rapprocher de l’endroit pour en avoir le cœur net, mais il ne peut pas le faire sans subtilité.

« Je vois. Vous avez repris l’affaire familiale. Cela a dû faire plaisir à votre mère que vous partagiez la même passion. » Il indique naturellement alors qu’il se rapproche de la vitrine pour regarder subtilement les mets qu’elle propose.

« Je suis bien tenté pour découvrir les deux muffins que vous avez évoqué. » Il lui indique dans un sourire détaché alors qu’il laisse parcourir son regard, en se rapprochant de l’endroit où se tient le tableau et ce cliché qui l’intrigue.

Devant lui se tient différents gâteaux plus succulents les uns que les autres. Très rapidement, il prépare un scénario pour faire venir la demoiselle jusqu’à lui.

« Ce soir, j’accueille quelques amis pour un diner. Je verrais bien quelque chose de léger en bouche. Vous me préconisez lequel ? » Il la questionne alors qu’il la voit arriver vers lui. Il en profite pour glisser son regard sur ladite photo.

Son regard s’attarde sur la silhouette. Une silhouette qui ne lui est pas étrangère. Celle de son patron aux côtés d’une femme et d’un jeune enfant. Il masque toute réaction particulière. Il doit rester dans son rôle. Il lui offre un sourire qu’il rend avenant.

« C’est une photo de votre famille ? » Il finit par la questionner lorsqu’elle commence à emballer le gâteau sélectionné. « Vous ressemblez beaucoup à votre mère, si c’est bien le cas. » Il ajoute pour éviter de focaliser son attention sur l’homme, son patron à première vue. C’est une donnée surprenante. Il évite d’en tirer des conclusions hâtives. L’enquête ne fait que débutée.

(c) oxymort