Dialogue de Joey : # ff3366
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" M'aurais-tu déjà oublié, petit lapin ?

feat. @Joey Carter et @Harlan Shepherd

Jamais je n’ai parlé de Silho, de mon travail peu légal et dont je n’étais pas si fier. Même si je n’ai pas honte d’en parler avec Aiden et Angel, car ils comprenaient que j’étais le genre de mec ouvert d’esprit et qui accepte facilement contre quelques billets, de se laisser faire ou de se donner à fond. Mais aucun n’a connaissance de mon berger, de celui qui gère d’une main de maître mon emploi du temps et m’offre une certaine sécurité, malgré le contexte peu glorieux. Mais avec Silho, je sais où je vais. Du moins, j’ai des préservatifs à profusion, je sais que chaque client et cliente a était vu en entretien et que l’argent tombera quoiqu’il arrive. Que j’obéisse ou non, le paiement est prévu à l’avance.

Mais avec Harlan, avec ce qu’il me dit, je me dois d’être honnête. J’ignore que j’en ai déjà parlé, que je me suis confié à lui, sur ce que je fais, ce qu’on attend de moi et j’ignore que malgré tout ceci, il a accepté de m’épouser. Sans me rappeler de ce que j’ai pu dire, avec le mélange de l’alcool, de la drogue et l’euphorie du moment m’a fait tourner la tête sans doute un peu trop. Donc, sans me rappeler de nos conversations, je me retrouve à en parler.

Inconsciemment, je lui offre le droit de me juger, de me rejeter et de reprendre sa vie en main. Je n’ai pas conscience qu’il m’a vraiment choisi, que quand il me dit lui appartenir, il était sérieux. Je pense qu’encore maintenant, je crois que c’est une blague, qu’il va changer d’avis, sur nous, sur moi. Je suis tellement habitué à être rejeté, repoussé, à ce que personne ne s’intéresse à ce point à moi, que j’ai du mal à comprendre que c’est sérieux.

Il a accepté que je prenne son nom, ça me fait bizarre de dire que légalement, je porte son nom, celui d’un autre homme. Je n’ai pas d’affinité avec mon nom de famille et le changer, n’est pas un souci. Peut-être même que l’idée d’appartenir à ce point à quelqu’un, me plaît plus que ce que j’aurais cru.

Cependant, mon corps est plus réactif que mon esprit. J’aurais aimé sentir sa main plus longtemps sur moi, mais je suis encore trop conscient et je fuis sa main, pour venir m’asseoir sur mon canapé et lui expliquer quel dépravé je suis.

Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais pas à ce qu’il m’accepte, ça, c’est sûr. Chaque parole qu’il peut avoir me perturbe. Je suis sûrement plus paumé que ce que je pensais, car je bois ses paroles, je peux sentir en moi le trouble qu’il provoque. L’idée qu’il me veut, qu’il accepte jusqu’à ce que je fasse subir à mon corps, le fait qu’il dit s’occuper de moi, c’est troublant, c’est perturbant, mais je dois dire que c’est excitant.

Je suis pris par les émotions. J’ai attrapé une pilule magique, histoire de garder le contrôle ou plutôt de le perdre en douceur. J’ai conscience que je vais devoir affronter la colère de Silho, du moins, si Harlan ne me fuit pas avant. Car une petite alerte dans un coin de ma tête, reste craintif sur la confiance que je peux offrir. Je suis assez méfiant de base, même si la drogue ne le montre pas. Mais là, il est question d’avenir, de vie, d’amour ? Je ne sais pas si c’est possible d’être aimé, qu’un homme aussi beau apprendre à m’aimer, mais je suis là, à sa merci, à ne demander que ça, même si c’est encore une chose qui reste inconsciente.

Je vois ses pieds face à moi et je le laisse saisit mon menton, pour me relever la tête. Je suis totalement sous son emprise, je sens mon corps qui accepte son touché, c’est même trop facile et je ne sais pas ce qui me pousse à être ainsi, si c’est le contrôle qu’il m’offre, un avenir totalement loin de ce que je connais. Je suis prêt à perdre jusqu’à la moindre parcelle de ce qui est dans ce studio.

Je saisis sa main libre et je lui pose ma drogue, ma pilule rose, dans sa main. Je ne veux pas qu’il la prenne, non, c’est pour moi. Je ne pense pas qu’il soit le genre d’homme accro à ça. Alors que moi, je carbure un peu trop à cette substance et je me dois de lui montrer. Après tout, s’il est sérieux envers moi, autant tout lui montrer, jusqu’à la moindre partie dépravée qui fait partie de mon quotidien.

J’amène sa main vers mes lèvres. Mais avant de prendre cette pilule, je prends la parole.

- “Si tu veux vraiment que je sois à toi... ça aussi, ça fait partie de ma vie… tu en as conscience ?... Harlan, Donne-la-moi !”

J’exige qu’il me la donne ? Je peux être dominant quand on me le demande, quand la situation le veux, mais là, je veux qu’il prenne aussi conscience que je suis accro à cette substance et d’autre du genre. Je ne viens pas choper la pilule, j’attends qu’il la porte à mes lèvres. J’ouvre la bouche et sors ma langue, pour venir lécher les doigts qui se trouvent à ma porter.

Je suis excité, par cet homme, l’idée qu’il est, mon mari semble me faire un effet terrible et ce que j’ai fasse à moi, c’est terriblement excitant. Je suis prêt à me mettre à ses pieds s’il le désire. Ma main libre vient se poser sur sa cuisse, du moins elle a envie de le touché, de découvrir ce corps ferme face à moi. Mais ma langue, elle joue, elle humidifie les doigts qui sont face à moi. Je veux qu’il me donne cette pilule, qu’il prend conscience que je fonctionne ainsi.

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Je sais que je suis accro à bien des choses et je l’assume. Même si j’ai déjà fait une cure de désintoxe, j’ai vite replongé, en dose plus faible, mais je n’ai pas la force de repartir dans de l’abstinence. A quoi pourrais-je m’accrocher en échange ? Ma vie est un tissu de mensonges, je passe ma vie à faire des choses peu glorieuses et jusqu’à aujourd’hui, je n’avais personne qui s’intéressait à moi. Silho sait que je suis un consommateur compulsif, il m’a déjà fait des recommandations avec certains clients, et clientes, mais il n’a jamais émis le souhait que je change pour conserver ma place à ses côtés. Et en ce qui concerne Harlan, je suis honnête avec lui. Je le suis en général, sauf quand je dois cacher la vérité sur mon métier, ou comme sur ce qui s’est passé à Las Vegas, seul Aiden est au courant de ce mariage. Donc, en toute honnêteté, je lui offre le droit de participer à mon délire. Je lui donne la pilule rose, et je lui demande de me la donner. Après tout, si c’est bien son choix de m’avoir rien que pour lui, il doit aussi avoir conscience que je suis vraiment dépravée et que je touche le sol dans ma décadence.

Mon regard ne le quitte pas, je l’observe à jouer avec la pilule, intrigué par ce que sait. Je vois bien qu’il est novice là-dedans et ça me plaît. Au moins, l’un de nous a la tête sur les épaules, je fais tache à ses côtés, je le sais bien, mais je n’ai pas envie de le voir me fuir. J’aime cette sensation qui grandit en moi, l’idée de lui appartenir commence à prendre place dans mon esprit, et je m’accroche à lui, petit à petit, je pose mes mains sur lui, je n’ai pas envie de le voir s’enfuir même si je lui offre toutes les excuses possibles pour le faire.

- “C’est de l’extasie... j’ai pas mal de pilule différente et en poudre... Mais j’ai déjà pris une dose donc si je ne veux pas planer trop fort et me rappeler de toi... Celle-ci correspond à ce que j’ai besoin...”

J’ai besoin de perdre le contrôle, de me laisser porter, car je n’ai plus le souvenir de ce que serait ma vie sans ses artifices. J’ignore si je suis aussi réactif, si sensible, si tactile sans cela. Peut-être que le plaisir, serait plus intense, que je serais conscient en bien des choses, mais je n’ai pas le courage d’expérimenter cela maintenant. Peut-être qu’un jour, si Harlan le veut, car de mon point de vue, ce n’est pas moi qui vais le vouloir, je suis trop accro pour prendre cette décision.

J’ouvre la bouche quand il vient frôler mes lèvres avec la pilule, il joue avec moi et j’adore ça. Je suis impatient oui, mais je me remets à lui, à son envie. Ma langue joue sur ses doigts, je recherche cette pilule, mais j’avoue que je m’amuse avec ses doigts. Ma main passe à l’arrière de sa cuisse et je pose ma seconde main sur son autre jambe, à l’arrière également. Je laisse mes mains caressées ses cuisses et doucement, je me retrouve à palper ses fesses. J’aime ce que j’ai sous les mains, même si c’est recouvert d’un tissu, mais je peux sentir la musculature qui se trouve là-dessus et ça me plaît énormément.

- “Tu n’imagines même pas l’effet que tu me fais...”

Je suis totalement à sa merci et mon esprit approuve ce choix, tout comme mon corps qui réagit un peu trop vite à mon goût. Pourquoi je suis sensible à lui, et je n’ai pas peur de lui, et je suis en attente de son attention et je n’ai pas l’habitude de céder aussi vite à quelqu’un.

- “je t’appartiens réellement ?... Il faut que je me fasse à l’idée...”

Si ma langue s’amuse, je me glisse hors du canapé et je me retrouve à genoux face à lui. Je garde ma tête relevée, mais là où je suis, j’ai une vue intéressante.

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Je sais que je suis accro à certaines choses et que j’ai tellement pris l’habitude d’en consommer que je ne vois plus où est le danger. J’ignore si mes réactions sont pareilles ou si je serais mieux, mais je ne cherche pas à le savoir. Je suis là, à me rapprocher de cet homme, qui me tente. J’ai les mains sur lui, sur ses cuisses, sur ses fesses, et mon sourire se fait malicieux. Je m’amuse aussi. Si Aiden savait que mon mari venait de débarquer dans mon studio, dans ma vie, il serait sûrement sur la défensive. Alors que moi, je suis là, à demander son accord pour avoir la petite pilule magique.

À sa question, je vois qu’il ne sait pas tout de moi et que j’ai encore des mystères qu’il devra apprendre, s’il le désire. En-tout-cas, j’arrête de jouer avec ma langue pour venir lui répondre. J’aurais pu mentir, aggravé ma situation, pour lui donner une excuse de plus à me fuir, mais s’il accepte de rester là, alors qu’il a compris que je suis le genre de mec, à être payé pour assouvir les désirs des autres, ce n’est pas dealer qui lui fera peur. Du moins, je ne pense pas.

- “Ah non, c’est pour ma conso perso. J’ai assez de boulot pour aller dans ce domaine. J’ai pas mal de chose dans le coin... Poudreuse, cachet et injection. Même si ce dernier, je n’aime pas ça... Ça laisse des traces à force...”

J’ai testé une fois et je n’aime pas les injections. L’effet est plus rapide, mais la descente aussi. Et même si j’en ai, je ne cherche pas à l’utiliser. Une fouille dans ce studio est, on tomberait sur des petits bijoux. Des bijoux illégaux et peu recommandable, mais jusqu’à aujourd’hui, personne ne vient chez moi, sauf Aiden et Angel. D’ailleurs, je n’ai même pas cherché à savoir comment Harlan a eu mon adresse, mais j’ai vite supposé que je lui ai dit, sinon comment connaîtrait-il autant de chose sur moi ? Et je n’ai pas douté de ses paroles, sur le fait qu’il soit celui que j’ai épousé. Personne n’est au courant pour cela et je n’ai pas l’instinct de me méfier de lui. Je suis peut-être trop naïf ou perdu pour me poser plus de questions. Peut-être que lui appartenir, me plaît plus que prévu et vu qu’il est physiquement ce que j’aime chez un homme, je ne cherche pas plus loin. C’est clair qu’un vieux, moche, ridé, qui put, ne m’aurait pas fait le même effet et j’aurais été retissant. Mais là, j’aime ce qui est face à moi. D’ailleurs à sa question, je penche la tête un peu perdue.

Oui, j’ai pris un cachet quand il est arrivé, mais ce n’est pas ça qui m’excite. Ça aide à me détendre, mais ça n’est pas une pilule pour bander. Je suis encore capable de ça et j’espère ne pas en avoir besoin un jour. En-tout-cas, je glisse une main vers l’intérieur de ses cuisses, je suis peut-être un peu curieux, mais j’aime l’idée de le découvrir, à ma manière.

- “Tu crois que la drogue m’aide pour ça ?... Ça m’aide juste à chasser le stress, l’anxiété... Mais c’est bien toi qui me plais... j’ai un faible pour les mecs dans ton genre, je ne suis pas surpris que je t’aie accosté ce jour-là... c’est bien moi qui suis venu à toi non ?... C’est ce que je me rappelle, même si je ne sais plus où, certaines choses son là !”

En disant “son là” que vient tapoter ma tête du bout de mon index. Effectivement, j’ai peut-être des zones de mémoire flou, absente, certaine partie de notre rencontre, de notre soirée et mariage me sont venu en tête les jours qui ont suivi mon retour à New York. Mais j’ai refusé de les croire, j’avais trop peur des conséquences, que la réalité soit plus terrifiante que mes souvenirs. Mais vu la douceur de Harlan, j’aime l’idée qu’il n’est pas venu me casser la gueule, et il ne semble pas me vouloir du mal. Je me trompe peut-être, mais je n’ai pas de méfiance envers lui, au contraire, il m’attire entièrement.

- “Cette pilule, décuple les sensations, mon attention... Rien de plus...”

J’ignore ce qu’il va se passer, mais j’ai envie d’être encore plus sensible à sa main qui frôle mes lèvres, qui se pose sur moi. Et quand il me dit d’ouvrir ma bouche, de lui tendre la langue, je sais qu’il va me la donner. Je lui souris et exécute rapidement sa demande. Je suis un bon petit lapin, du moins pour le moment. Je suis docile et obéissant en cet instant. Je ne sais pas si je le serais longtemps, mais c’est comme ça pour le moment. Je le laisse faire et j’accepte avec plaisir ce cachet. Je lui adresse un clin d’œil alors que je ferme mes lèvres pour l’avaler très vite. Je sais que ça agit assez vite et je profite d’être encore un poil conscient totalement pour lui répondre.

- “Merci. Tu ne le regretteras pas...”

Je ne sais pas ce qu’il attend de moi, ni moi ce que j’attends réellement de lui, même si mes mains baladeuses donnent un aperçu de mon désir naissant. Je me relève. Mes mains glissent le long de son corps, jusqu’à venir se glisser autour de son cou. Je sais que mon corps porte les marques d’une séance payée la veille, mais là, c’est différent, on ne m’impose pas un client, c’est moi qui réclame de l’attention. Ça m’arrive rarement et la plupart du temps, je sais me calmer, je sais me raisonner. Mais je n’ai pas envie, surtout après avoir goûté à ses lèvres.

Mes doigts viennent jouer dans la naissance de ses cheveux, tandis que je reviens me coller à lui. J’approche mes lèvres de son oreille et je lui murmure quelques mots. Je sens assez vite la chaleur se répandre en moi, réveillant mes sens.

- “Ton petit lapin attrape chaud... Et j’ai faim...”

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Je ne pense pas à ce qui pourrait se passer après avoir dit la vérité à propos de ma consommation, mais aussi à ce qui traîne dans ma maison. C’est vrai que j’ignore beaucoup de choses de Harlan et je ne pense pas qu’il y avait un gros risque à être honnête avec lui. À part me priver de mes extras, je ne vois pas ce qu’il pourrait me faire. Mais effectivement, je prends des risques et j’ai toujours vécu avec le danger. J’ai peut-être envie de me poser, d’avoir de la stabilité, mais je ne sais pas comment cela pourrait être possible.

Je ne peux pas m’empêcher de me faire tactile, curieux de découvrir ce corps qui dit être mon mari et quand il m’offre la possibilité de prendre une seconde pilule, je ne peux pas m’empêcher de le remercier. Après tout, je l’attendais avec son accord. Même si je ne sais pas où je vais, ce qui se passera, j’aime l’idée qu’il a acceptée cette partie de moi. Je suis sombre de l’intérieur et je vois en lui une issue de secours. Je me moque de l’argent, je n’ai jamais cherché à m’enrichir, et même en exerçant un métier peu glorieux, je ne pense qu’à rembourser mes dettes. Après, je vis comme je peux et je ne pense pas avoir le droit à autre chose. Je n’ai jamais eu d’autre solution et quelque part, la présence d’Harlan me donne envie de sortir de là. Je ne sais pas si je pourrais faire face, car dès cette nuit j’ai un client et vu la pause dont j’ai le droit actuellement, je me doute que le planning ait encore chargé et que Silho m’offre la possibilité de reprendre les forces pour la suite. À force d’être sous son emprise, je commence à comprendre son fonctionnement.

Très vite, je me retrouve debout, à venir m’accrocher à lui. Je ne suis pas souvent demandeur de câlin, même chaste, je n’ai pas pour habitude d’être aussi tactile, sauf si ça fait partie d’un contrat. Mais j’aime la proximité avec Harlan et je découvre que je pourrais éventuellement être quelqu’un que l’on peut désirer et non pas quelqu’un qu’on ne prend pas le temps de regarder.

Quand il me demande de donner ma main, je suis curieux. Pourquoi ? Il, je n’ai pas demandé d’autres cachets et il n’est pas le genre d’homme à en posséder. Du coup, je le lâche et je lui tends une main. Je ne m’attendais pas à ça. J’écarquille les yeux en voyant la bague accrochée à une chaîne.

- “Tu l’as...”

Je ne pensais pas qu’il l’avait sur lui, ainsi accroché à son cou. Il l’avait tout son temps autour de son cou ? Je rougis à l’idée qu’il a pu attendre avec cette bague autour du cou, qu’il m’attendait moi ? Non, ce n’est pas possible, on ne pouvait pas me vouloir à ce point... Si mon regard pétille en fixant ce bijou, j’ai les oreilles qui rougissent aussi fort que possible.

- “c’est la mienne ?... Ou la tienne ?... Elle est belle... ”

Mon regard cherche à voir si c’est la sienne qu’il porte là. Après tout, il a peut-être honte de porter une bague qui est l’union de deux hommes. Je n’ai pas de soucis avec cette idée mais je peux imaginer que pour lui, ce soit le cas. En-tout-cas, mes doigts effleurent cette bague que je trouve sublime. Je n’avais pas vraiment souvenance des détails, de sa couleur par exemple. Je suis le genre de mec à aimer les bijoux, mais j’ai rarement vu d’aussi beaux bijoux. Je crois que je suis habitué à porter du toc, mais ça fait de l’effet. Du moins, ça trompe l’œil des novices comme moi.

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Je ne peux pas m’empêcher de rougir, sûrement parce que je suis touché par ce que je ressens, ce que je vois. Je ne sais pas si je serais si docile à chaque fois que je serais avec lui, mais la façon qu’il a de me parler, ce petit surnom qu’il me donne, alors que je n’ai rien de quelqu’un de petit et de mignon, mais ça me touche. Je n’ai cependant pas l’habitude qu’on soit si tendre avec moi, surtout qu’il ne me connaît que depuis quelques minutes, du moins, je ne compte pas notre première nuit, car je ne sais pas vraiment ce que j’ai pu lui montrer et j’ai un peu peur qu’il change d’avis en me côtoyant plus. Après tout, personne jusqu’à aujourd’hui ne m’avait témoigné autant d’intérêt et c’est assez troublant.

Je rougis de plus belle quand il me dit que je suis adorable. Mon regard passe de lui à la bague, je comprends vite que c’est la mienne, quand il me le confirme. Ce matin-là, je n’ai pas osé la garder, je ne voulais pas affronter la vérité. J’ai sûrement peur de ce qu’on peut penser de moi, surtout que je n’ai pas une vie exemplaire et j’ignore qu’on peut me vouloir malgré cela. Pour moi, la vie ne peut pas être autrement et je n’ai jamais cherché à avoir mieux. Je n’ai jamais eu ce droit et je ne pense pas y voir le droit.

- “Je ne pouvais pas la garder... ce matin-là... c’était trop dans ma tête... toi... la bague et les photos...”

Je tourne la bague entre mes doigts et je me demande si je peux vraiment la mettre ou si je dois lui rendre. Je n’ai pas envie et en même temps, j’ai l’impression que le mettre, c’est complètement accepté de me laisser emporter par cet homme et j’en ai envie, mais je ne sais pas trop où je vais aller. Du moins, ce qui m’attend si j’accepte la situation. Mais plus je regarde cette bague, sans voir sa valeur, juste sa signification, plus je craque pour l’idée.

- “Je peux vraiment la mettre ? ... je n’ai jamais appartenu à quelqu’un à ce point et je ne sais pas ...”

Je sais que je rougis et j’ai honte de moi. Je sais que j’ai des faiblesses, mais là, je les montre un peu trop et ça me perturbe. Cependant, je veux voir jusqu’où je peux aller. J’ai envie de tenter ma chance et puis, au pire, je reviendrais dans la vie que j’ai actuellement. Ça ne peut pas être pire.

Je retire mes bagues, un sourire coquin aux lèvres, je plonge mon regard dans celui de Harlan et je ne peux pas m’empêcher d’avoir envie de jouer. Après tout, je suis tout aussi sous l’influence d’un décontractant puissant.

Quand je m’approche de lui, je tiens par la chaîne le collier dont la bague pend.

- “mon mari, pourrait-il m’aider ?”

Serais-je en train de lui demander de me la mettre à mon doigt ? Totalement et pour être honnête, je lui montre ma main, mais c’est la mauvaise, mais je l’ignore. Après tout, j’ai des bagues sur mes doigts, mais aucune n’a de valeur.