Louisa & Wyatt

Je ne voyais rien d’autres que ma peine, j’étais plongée dedans et je n’arrivais pas à m’en sortir. Il faut dire que la séparation est toute récente et que j’ai encore du mal a réaliser ce qu’il s’est passé. J’espère encore me réveiller et voir que tous ça n’était qu’un putin de cauchemard mais la vérité c’est que je ne me réveillerais jamais. La vérité c’est que je l’avais perdu et que j’allais devoir apprendre a vivre avec comme Wyatt l’avais fait avant moi. Je sais qu’il essaye d’être gentil, qu’il veut m’aider mais pour l’instant je ne suis pas prête a accepter sa gentillesse, je me focalise sur ma douleur et ma colère. Comme lors d’un décès, il y a plusieurs phases et là je suis en pleine colère.

« Ne t’embête pas avec moi Wyatt, mon ami le whisky est là. Il fait très bien le travail tu sais. »

Je souris bêtement, oui j’avais encore quelques grammes d’alcool dans le sang tous n’avait pas encore disparu malgré le verre d’eau. J’apprécie la bonté de Wyatt, c’est un ami fidèle toujours là pour aider les autres mais là j’avais besoin d’évacuer rien d’autre et j’avoue ne pas être de bonne compagnie quand je vais là. Je peux être encore plus mauvaise déjà que le moustachu en prends plein sa poire habituellement, il risque d’être servie.

« Oui je sais Wyatt, à voir comment tu en as bavé par sa faute, je sais pertinemment qu’elle a été positive dans ta vie. Alors comprends que je sois en colère de l’avoir perdu et que je trouve ça injuste. »

Oui c’était injuste même si je m’y attendais, c’était injuste que je passe en second plan, que Gemma ne nous ai pas choisi nous, qu’elle n’est ne serait-ce qu’essayer de m’ouvrir totalement son cœur. J’y croyais à cette histoire et je pensais que je comptais autant pour elle.

« Oui Gemma fui le bonheur, elle fui les personnes qui arrivent à la cerner et qui pourrait l’aider à aller mieux. Elle préfère l’autodestruction plutôt que de prendre le risque d’offrir son cœur à nouveau. »

Gemma a peur de faire confiance, de se libérer de ses barrières, elle l’a fait une fois et en a souffert alors elle s’est refermée comme une huitre. Et maintenant quand son cœur commence a battre un peu trop vite, elle fait tout exploser, préférant largement passer pour la méchante plutôt que de prendre le risque de se libérer de sa noirceur. Je me saisis de la bière que Wyatt me tendait afin de réchauffer mon cœur. Je lui souris tendrement et prit une gorgée avant de lui rendre son verre.

« Non tous ne tourne pas autour d’elle mais tout à une meilleure saveur quand elle est a mes côtés… J’ai survécu, j’ai grandi oui je me suis battu mais après cette tempête je pensais avoir enfin le droit de savourer mes victoires… »

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, j’en avais eu la preuve, rien n’est linéaire, il y a toujours des coups durs qui peuvent vous tomber sur le nez.

Louisa & Wyatt

J’étais venu ici pour m’amuser, me détendre même après une bonne séance d’entraînement. Pas de me recaler dans la douleur d’une ancienne relation toxique. Je sentais carrément mon sourire disparaître au fil de la conversation avec Louisa et cela commençait à me faire peur. Me rendre compte qu’après tout ce temps; je n’étais pas totalement immunisé.

Mais il était hors de question que je la laisse seule. Pas comme ça, ayant pour seule compagnie l’alcool et sa peine. Triste à dire, dans le monde d’aujourd’hui, mais je me doute bien que certains cerveaux mal placés autour pourraient sauter sur l’occasion. Il y avait de la sales têtes aux centimètres carrés dans le coin. Des yeux indiscrets qui observaient la demoiselle désespérée. Par contre, le gros toutou moustachu à ces côtés enlevait toute envie de s’en approcher.

“ Je suis certainement pas aussi chaud et délicieux que Jack, Louisa, mais lui il se fout totalement de te retrouver la tête dans la cuve de toilette à vomir tes tripes…ou pire…de t’embrouiller la tête et finir dans les bras d’un cerveau à deux cellules. Pas moi. Je ne te fais pas chier, au moins, en buvant un peu en ta compagnie ?”

Louisa est capable de se défendre, j’en doute pas. J’en ai même été témoin; presque victime une fois. Par contre, habitée par la souffrance et le désir de vengeance, qui sait ce que ces deux-là peuvent la conduire. J’aime mieux pas y penser. Je risque d’amener ma colère dans le lot. Je devais juste être présent, l’écouter et partager mon expérience. Donc, m’ouvrir; ce qui est loin de mes habitudes.

“ C’est ce que je te dis, Louisa...Ce serait impensable de ne pas être en colère après tout cela. De te demander pourquoi soudainement ça se brise…? Comment ça s’est produit ou qu’est-ce que tu as fais pour en arriver là ? Repasser tout dans ta tête, chercher le bobo. Rien est logique…”

Le nombre de fois que je me suis retrouver à regarder dans le vide, bière à la main à essayer de justifier ce changement drastique dans ma vie. Le sentiment de culpabilité qui vient. Les remises en question…l’autodestruction de soi. Je me voyais dans le comportement de Louisa. La douleur qui la prend en otage. La colère qui la pique au vif…

“….Et c’est pour ça que je te dis que tu n’as pas à te faire un procès, de t’autoflageller. Que c’est, justement, injuste, parce que tu n’y ai pour rien dans toute cette merde. Contrairement à toi qui s’est carrément donné à elle, elle…elle refuse de le faire…pour toi. La peur de sauter dans le vide de l’incertitude. Le risque de se faire mal en sautant. De se montrer vulnérable, au fond. Gemma a dû tomber violemment une fois….et elle ne veut plus prendre le risque. J’ai lu un truc là-dessus dans une revue pour femmes…Quand je cherche à vous comprendre, parfois, c’est utile ce genre de chiffon.”

Je reprenais la bière ne comprenant pas pourquoi elle me le rend puisque j’en avais commandé une autre. J’allais, donc, faire preuve de courtoisie et saisir le buck de bière plein pour le tendre à Louisa. J’allais prendre celle déjà entamé.

“ Et tu y as droit, Louisa…Ne penses pas le contraire, malgré tout. C’est chiant de l’entendre, mais cette relation n’est pas un échec, en soi. Tu as appris sur toi, dans tout cela. C’est encore une fichue de cicatrice sur ton coeur, mais…ma…ma psy m’a dit que ça peut nous mener à regarder autrement le monde et mieux discerner ceux ou celles qui veulent vraiment notre bien. Il faut surtout, nous, éviter à nous enfermer comme elle l’a fait avec nous. ” disais-je tout bas en prenant une grosse gorgée de bière.

J’ai osé avouer tout haut à Louisa que je consultais une psy. Évidemment, je pourrais le justifier que ça fait partie de mon processus de réhabilitation, mais j’en disais pas plus. J’en ai de moins en moins honte, parce que, je me dis; au contraire, ça prouve que je veux me comprendre et régler ce qui ne va pas chez moi.

Louisa & Wyatt

En preux et loyal chevalier Wyatt veiller sur moi, j’avoue ne plus être en état de me protéger moi-même mais en même temps je m’en moquais. Oui quoiqu’il puisse arriver cela m’est égal, je ne suis qu’un objet, un vulgaire jouet dont on s’amuse avant de l’abandonner quand on en a marre. Je suis habitué a n’être qu’une victoire, une récompense que j’offre à mes conquêtes. Mais Wyatt en avait décidé autrement ce soir, je rentrerais bredouille ou accompagner du moustachu, personne n’aurait l’honneur de m’approchais. Il est touchant à se plier en quatre pour moi alors que je suis des plus sournoises avec lui.

« Ne doute pas de ton potentiel monsieur le moustachu, je suis sûre qu’on peut remédier à ça. Fait moi confiance et tu seras aussi chaud et délicieux qu’oncle Jack. » Je lâchai un rire fière de ma répartie. « Non mais tu pourrais partager tout de même, aller rien qu’un petit peu. » mimais-je avec mes doigts et une moue suppliante.

L’alcool n’étais pas tout à fait disparu même si je donnais le change, j’avais encore des effluves d’alcool dans le sang et je me sentais d’humeur très taquine. Gare à toi monsieur Gunn, pourriez vous êtres ma victime ce soir ? Oh ça, ça ferait rager Gemma en plus ! Et puis il n’est pas si mal dans le fond avec tous ses muscles. Dommage qu’il n’aime pas les plans d’un soir, sinon je me serais déjà jeté sur lui.

« Non rien n’est logique, oui ça fait mal et je suis censé faire quoi accepter comme une gentille petite fille. Je ne suis pas une gentille petite fille Wyatt tu devrais le savoir plus que quiconque ici. »

Je suis comme ça même si je souffre, j’ai besoin d’agir de faire quelque chose pour oublier cette peine, surtout remplacer ma peine par la rage, la satisfaction de faire mal autant qu’on me l’a fait. Je ne suis pas si sage que je peux le prétendre, non moi aussi j’ai un côté noir et je sais terriblement bien m’en servir.

« Bien sûr qu’elle est tombée violement, tu devrais le savoir c’est a cause de toi qu’elle a eu le cœur totalement brisé, tu lui as enlevé le père de son enfant. »

Oui j’avais balancer une phrase qui fait mal mais c’était la vérité. Gemma a connu bien des souffrances dans sa vie, j’en connais quelques unes mais rien comparé a devoir voir l’amour de sa vie embarqué par les flics avec son enfant en pleur dans les bras. Oui Wyatt est la cause de cette souffrance mais qui suis-je pour le juger, il devait avoir ses raison le connaissant, il est l’homme le plus droit que je connaisse. En lui parlant de ça je voulais le piquer comme d’habitude mais aussi parce que je suis amère, je bus une nouvelle gorgée de bière avant de répondre.

« Oui j’ai appris une chose que j’avais bien fait de ne jamais donner mon cœur, que j’aurais du continuer ma vie dans me soucier de ses sentiments, de ne pas chercher à les comprendre, de vivre dans le déni c’est bien aussi. Elle est mignonne ta psy mais c’est plus facile a dire qu’a faire. »

Voilà pourquoi les thérapies n’avaient jamais marché avec moi, je n’y crois pas. Ils sont là a vous balancer de belles paroles alors que leurs vies sont merveilleuses. Ils n’ont pas vécu le quart de ce que j’ai pu vivre et ils viennent te balancer des phrases toutes faires au visage.

Louisa & Wyatt

Attend, deux secondes ?!

Je la regardais drôlement en plissant des yeux. Je prenais même le temps de regarder derrière moi pour être sur que ces mots n’étaient pas adressés à quelqu’un d’autre. Et bien non, c’était bien à moi qu’elle parlait. Des mots très…directs, séduisants. Ce n’était pas normal.

J’avais toujours ce regard surpris, intrigué et je me pointais du doigt:

“ C’est à moi que tu parles comme ça ? Louisa la séductrice sur moi ? Wow, tu as vraiment trop bu et tu t’es cogné la tête, ma chérie…” disais-je en lui prenant le visage à deux mains. Je jouais le clown caressant mon pouce en cherchant une petite bosse sur son front.

Elle qui ne cesse de me traiter de tous les noms, voilà qu’elle me trouve mignon, ce soir ? Non, elle n’était pas dans un bon état. Louisa a toujours été une magnifique femme à mes yeux, mais j’étais clairement conscient qu’elle avait l’esprit blessée et que l’alcool la rendait vulnérable. Je voulais justement éviter qu’elle se fasse prendre dans les griffes d’homme pervers qui ne manqueraient pas l’occasion de s’occuper d’elle. Donc, je serais vraiment dégueulasse de profiter de la situation. C’était même impensable, contre mes valeurs.

Je n’ai pas pas pu m’empêcher de rire tout en prenant une gorgée. Non, notre belle Louisa National n’a pas la réputation d’être rose en sucre, mais était-elle obligé de toujours se montrer méchante ? Elle peut ranger sa cape de grande frustrée de la vie de côté et se reposer un peu. Prendre une pause et être humaine, deux secondes.

“ Ohhh que oui, ma belle, je le sais très bien. J’en ai encore des cicatrices, d’ailleurs.  Mais, je sais mieux que quiconque que tu es aussi humaine que les autres et que tu as le droit d’être triste. Tu n’es pas obligé de rester sage dans un coin pour vivre ta peine, mais tu es, non plus, pas obligé de déclarer la guerre et t’enfouir encore plus dans la merde…comme elle, d’ailleurs. Parce que tu vas faire la même chose qu’elle, finalement. Tu sais ça ?…Si tu crois que ça va te soulager d’agir en garce…Fais-toi plaisir.” disais-je avec sarcasme prenant une nouvelle gorgée de ma bière.

Même un idiot voit très bien que Gemma n’est pas heureuse. Que son comportement est sous la conduite de la vengeance et de la colère. Deux sentiments très toxiques qui rendent personnes saint d’esprit. C’est pas mener une belle vie, ça. C’est ce que je désirais que Louisa prenne conscience. Seulement, alors que je me veux doux avec elle, voilà qu’elle me fout une claque en plein visage me rappelant l’arrestation d’Alvaro.

Impulsif, emporté par l’émotion du moment, de cette appréhension qu’elle a de moi à ce sujet, j’allais lui faire rapidement ravaler ces paroles. Je cognais durement le comptoir d’un coup de poing. Je me redressais d’un bond afin de lui parler de haut. Je la regardais durement, ce qui était contre mes habitudes. Elle avait osé toucher une corde sensible. Je ne digérais pas:

“ Qu’est-ce qui te prends, tout d’un coup ? T’as du culot de me voir comme une merde, sans tout connaître de l’histoire, tu sais ça ?!…Ce type est un pourvoyeur de dope qui empoisonnait mon quartier au grand complet. Ça en a tué plusieurs, y compris ...mon…mon meilleur pote, Brian !!! Alvaro n’a de pitié pour personne, même pas pour sa propre femme. J’ai vu de la violence envers elle: verbale surtout, mais aussi physique…Elle…elle était soumise, prisonnière de ce type contrôlant et indifférent à elle. Aucunement heureuse, au fond… J’étais amoureux d’elle et je ne supportais pas de la voir souffrir comme ça, Louisa ! J’avais des preuves contre lui et ça pouvais la libérer…Je l’ai fait…et je le referai, sans problème, parce qu’elle a retrouvé le sourire avec moi…Elle me l’a dit. Je l’ai sortie d’une relation malsaine. Mais…mais, il avait encore le contrôle sur elle, au point de…de me planter un couteau dans le dos. Je ne l’ai pas venu venir, trop amoureux et aveugle. Tu connais la suite…”

Je me penchais lentement pour la regarder droit dans le visage. Je n’avais pas peur de lui montrer mes yeux embués par la douleur de cette situation dans ma vie qui m’avait complètement changé:

“ Bon sang, Louisa…si tu veux vivre dans le déni et éviter de souffrir dans la vie, alors restes dans une boite de carton et ne bouge plus jusqu’à en crever. Si tu veux avancer, t’as pas le choix d’avoir des claques de temps en temps pour apprendre et accomplir des trucs. C’est souvent ceux qui en ont le plus arrachés qui en profitent le plus de la vie par la suite. Et puis, ma psy de mon programme n’est pas juste mignonne. C’est une rescapée: ancienne cokée qui en a bavé dans la prostitution…Comme ça, on sait qu’elle sait de quoi qu’elle parle…et je la crois. Décidément, c’est toi qui juge trop vite…”

J’étais écoeuré tout d’un coup. L’alcool, peut-être, mais aussi ce sentiment de voir que cette demoiselle se fait une bien mauvaise idée de moi et je l’appréciais pas. Ça me faisait mal, même. C’était pas juste des moqueries, au fond. Elle pense vraiment ça de moi.

“ Je vais en griller une…” disais-je en quittant tout bonnement le comptoir en déposant un billet qui payait les deux bières.  

Je poussais la porte de l’entrée du bar pour prendre une bonne bouffée d’air polluée du quartier. Je m’empressais d’essuyer maladroitement mes yeux de mes deux paumes avant de fouiller dans mes poches en quête de nicotine. J’avais du mal à craquer mon briquet. J’étais nerveux, en colère,..

Louisa & Wyatt

Oui l’alcool m’étais monté à la tête mais la séduction et aussi la seule arme que je connais pour obtenir ce que je veux. J’ai rapidement appris que le sourire d’une femme est la clé de bien des choses et oui malheureusement nous devons parfois nous servir de nos physique pour avoir ce que l’on désire. Je fonctionne comme cela depuis des années, la vie m’a forcée a agir comme cela.
Wyatt n’est pas dupe, il ne croit pas à mon petit numéro de charme. Oui je l’ai trop insulté, taquinais pour qu’il puisse croire que je voudrais de lui. En vérité, Wyatt n’est pas une personne qui ne m’attire pas, au contraire, il est gentil, prévenant, protecteur, beau garçon. Non nous avons juste commencer notre relation sur un pied taquin, de chien et chat et on a entretenu ça depuis.
L’homme vint déposer sa main sur ma tête pur vérifier que je n’avais pas une bosse. Je retirai ses pates de mon visage tout en râlant.

« Je vais très bien, je veux juste que tu me donnes ton verre imbécile. »

Oui le nature revint au galop très vite surtout quand Wyatt a le don de jouer au clown. C’est fou comme entre nous tous part très vite, on ne sait pas se parler normalement, on se confie l’un à l’autre et le seconde d’après on se cris dessus, voilà les termes un peu bancales de notre amitié.

Non je ne pouvais pas être gentille face à ma peine, je donne certes tous mon amour à mes proches mais quand on me blesse, je v eux ma vengeance, je veux faire mal autant qu’on m’a fait mal. Mais une phrase me fit réagir, « agir en garce ». Oui au final je me vouais au même parcours que Gemma, enfouir mes sentiments et agir avec méchanceté pour survivre pour affronter ma peine. Voulais-je vraiment ça ? Au final, la côté garce de Gemma je l’avais dompté et je l’aimais, alors agir de la sorte avec elle ne servirais à rien ? Je ne sais pas, je ne sais plus où j’en suis…

« Je ne veux pas ressentir cette peine plus longtemps Wyatt, tu comprends cela, je ne veux pas vivre comme toi avec une peine aussi violente. Je suis en colère aussi, je suis brisée et je fais quoi pour me sortir de cette tempête dis le moi !? J’en ai marre d’être triste alors j’essaye d’agir autrement pour m’en sortir. »

Je ne voyais pas tellement de solutions face à ma peine, j’étais perdu et la méchanceté est le seule moyens que j’arrivais a utiliser pour me protéger. Oui ce n’est pas gentil surtout que Wyatt ne m’a rien fait mais je n’arrive pas a me retenir, je suis tellement instable ces derniers temps et il faut dire que l’alcool ne m’aide en rien. Je n’avais plus de limite et parlait d’Alvaro à Wyatt n’était peut être pas la meilleure des idées que j’avais pu avoir aujourd’hui. Je vis le regarde de mon ami se fermer et la rage monter en lui. Je ne l’avais jamais vu de la sorte et je pris presque peur. Je sursautai lorsqu’il tapa sur le comptoir et déversa sa haine.

Je ne pouvais rien dire écoutant la vérité qu’il me servait sur un plateau, Gemma m’avait encore mentit ou dit seulement ce qui l’intéressait. Je n’étais qu’une sombre idiote. Pourquoi elle avait ce pouvoir sur moi, pourquoi malgré tous le mal qu’on me disait d’elle, tous les mensonges qu’on me révélait, je continuais de l’aimer et de la défendre. Je suis folle, je suis devenue complètement folle à force de rester proche d’elle.

Wyatt me balançait mes vérités en pleines face et je m’en voulais terriblement. Le blesser n’étais pas mon intention, loin de là, je voulais juste me défendre et me protéger. J’avais mal agi et je le regardais sortir de l’établissement pour sortir fumer une cigarette. Je devais aller m’excusais, je me sentais honteuse, très honteuse mais en même temps c’était dur pour moi d’avouer mes erreurs. Je me retournai vers le bar commandant un shot. Oui j’avais assez bu mais là il me fallait du courage. Je payai ma consommation, récupérant mes affaires et suivi mon ami à l’extérieur. J’enfila ma veste et passa la porte.

Je sortis mon briquet de vint allumer la cigarette de mon ami. J’avais très mal agi et je lui avais fais beaucoup de mal.

« Je suis désolé, je ne voulais pas te faire de mal Wyatt. Je sais c’est idiot, j’ai voulu me défendre mais tu n’y étais pour rien toi. Tu as simplement voulu m’aider. »

Je le regardais dans l’espoir d’arriverais à me faire pardonne, j’avais poussé le bouchon beaucoup trop loin.

« Tu es une bonne personne Wyatt, je n’en ai jamais douté, je me suis laissé envahir par ma peine et ma colère, je ne pensais pas ce que je t’ai dit. »

Non je ne le pensais pas, je déversais ma haine pour ne pas être la seule à souffrir, pour que lui aussi ait mal mais il ne méritait pas ça, oh non.

Louisa & Wyatt

C’était bien ce que je pensais…

Il fallait être vraiment désespéré pour y croire. Notre chère Louisa essayait de jouer la comédie, plutôt la séductrice. Ce n’était pas son plus grand talent en état d’ébriété. Je trouvais cela plus drôle qu’envoûtant. Au point de prendre la balle au bond et la tourner en ridicule. Lui montrer que je n’étais pas si imbécile qu’elle peut le croire.

Je riais face à son échec. Elle n’était pas très enchanté de me voir rire d’elle. En quelques secondes, Louisa redevenait la Louisa que je connaissais.

“ C’est justement pour cette attitude que je te donnerais pas une goutte. Je vais t’empêcher d’avoir l’air folle.” lui disais-je en buvant une bonne gorgée de ma bonne bière sous ces yeux.

L’entendre parler de ma situation. De la platitude de mon état. Que je ne semble pas en sortir. C’est dure de l’entendre, mais elle avait raison. Pourtant, je tente de tout faire pour le faire disparaître ce Wywy malheureux, désagréable.

Le problème est qu’on est humain avec une sensibilité qu’on le veuille ou non. Chacun à son degrés de sensibilité; et je crois justement que Louisa surestime le sien. Même Rambo pleure…

“ ….En buvant comme un trou et espérer baiser avec un inconnue dans ce bar !? Wow, quelle solution intelligente !!! Tu sais que tout ça est passager. Que ça va te faire encore mal, demain. Il y a juste le temps et…et…trouver des occupations intelligentes pour l’effacer. Carrément cracher tout ce qui te fait mal en parlant avec un professionnel pour trouver des solutions. Parce que l’écraser ou le noyer dans la bière ne t’aidera pas du tout. C’est long, c’est dure…mais ça s’allège tranquillement.”

Même avec les mots les plus doux, le plus beaux de mes sourires, Louisa parvient à trouver le bobo, mon bobo et peser dessus. Au point de me faire réagir sans réfléchir. Bondir sur mes jambes et déguerpir au plus vite pour ne plus voir sa face.

Cette face de princesse qui se croit au-dessus de tout. Non, au contraire…

“ Te défendre de quoi ? De la vérité qui te fait mal ?”  lui disais-je tout bonnement dès qu’elle finissait de s’excuser. Je prenais, aussitôt, une bouffée de ma cigarette essayant de ne pas m’emporter….

Je la regardais un moment relâchant cette fumée grise au-dessus de ma tête.

“ Tu fais comme elle, tu sais ça ?! Tu nous repousses quand on veut te prendre dans nos bras. Tu crois que tu n’en vaux pas la peine qu’on s’attarde à toi. ”

Je faisais quelques pas pour m’approcher d’elle.

“ T’en vaut tellement la peine, Louisa…”

Louisa & Wyatt

J'étais ridicule et j’en avais totalement conscience, à vrai dire je n’avais plus rien à perdre. J’avais le cœur brisé, mon corps a été bafoué à de nombreuses reprises, ma dignité envolé depuis longtemps. Il ne me restait pas grand-chose à part l’alcool et la drogue, oui ça, ça me faisait du bien mais mon ami ne semblait pas de cet avis, non il me refusait sa précieuse boissons. J’avais beau essayer de lui faire du charme, en vain mon numéro tombait à l’eau, sûrement dus à mon taux d’alcoolémie et mon état plus que pitoyable, je dois l’avouer.

« Oh peut importe de paraître folle, peut être que c’est là qu’est ma place en asile ? »

Oui je ne savais plus ce que je méritais, ce que je devais faire de ma vie, j’étais dans un brouillard sans fin perdue loin de mon être aimé. Gemma avait mon phare dans la nuit me guidant à travers les difficultés, me conseillant sans jamais me lâcher, aujourd’hui j’étais seule et je ne savais plus quoi devenir.  Ma seule défense était l’attaque, je me sentais acculé et en ne voulant pas perdre la face je jetais mon venin comme une vipère pour me sauver de ce moment quitte à faire mal à Wyatt.

« Oui excuse moi monsieur je sais tout, j’apprécie la compagnie d’un corps et d’alcool pour oublier mes soucis, à chacun sa thérapie ! J’ai déjà essayé les thérapies étant plus jeunes, elles ne m’ont aidé en rien bien au contraire ! »

Les traumatismes je les avaient depuis longtemps et on a essayé de me faire faire des thérapies mais en vain cela n’avait jamais marché au contraire, il n’avait fait qu’exacerber mes souvenirs et remplis ma tête de scènes et de cauchemars, un vrai enfer pour une petite fille. Un vraie enfer pour une femme aussi car si je suis honnête ces atrocités ne m’ont pas totalement quitté, elles apparaissent parfois devant moi sans prévenir.

J’avais poussé le bouchon trop loin forçant Wyatt a sortir pour fumer une cigarette. Je sais qu’il voulait m’aider mais je ne voyais que ma propre douleur me foutant des conséquences en pure égoïste.

« Oui exactement de ça, de mes propres faiblesses, de tous ce merdier qu’est ma vie depuis si longtemps. »

Je sais que je l’avais déçue, en même temps je n’avais pas pesé mes mots. Et ce qu’il me dit me fis faire un pas de recul. Il n’avais pas tord j’agissais comme Gemma, je fuyais le bon pour me concentrer sur le mauvais mais j’avais grandit de la sorte. C’est un mécanisme de défense voilà tous.

« Oui je sais mais j’ai toujours agi ainsi. Oui je fuis le bonheur parce que regarde la seule fois que je m’y suis autorisé récemment et bien j’ai tous perdue. »

Les larmes me montaient mais je les réprimais, je ne craquerais pas, non Louisa tu es forte, tu vas survivre à cette peine comme tu l’as toujours fait. Hein tu vas y arriver ?
Je regarde Wyatt s’approcher de moi et ses derniers mots me procure une vague de bien être dans mon corps. Oui a ses yeux j’ai toujours voulu quelque chose, peut être que lui pourrait m’aider ?

Je me rapproche de lui à mon tour et vint déposer un baiser sur ses lèvres.

Louisa & Wyatt

Alors, si c’est le cas pour toi, c’est moi qui y entre en premier.” lui disais-je avec un petit sourire moqueur. Auto-dérision et je l’assume.

Le premier a se foutre de ce que les autres pensent. Je venais d’apprendre que la belle Louisa est du même avis sur le jugement des autres. Donc, ce que j’avais utilisé comme argument était complètement inutile à mon désir la dissuader de boire. Le pire, c’est que j’en souriais, content de savoir qu’elle fait partie de ceux qui ne se préoccupe pas des différents avis sur sa manière d’agir.

Sauf que, ça donne des têtes bornées ayant bien de la difficulté à sortir de leur habitude. Je le sais, j’en suis une tête brulée. Je peux bien me douter que cette charmante demoiselle n’apprécie pas de se faire donner des leçons. Surtout par un type moustachu aux gros bras tattoués.

“ Justement, tu étais jeune ! Jeune et immature. Incapable de comprendre les bienfaits de parler de ce que tu as enduré et ce que tu endures encore. Ça prends de la patience et de l’endurance de passer tout ça dans ta tête. Il y a pas de solution express…Surtout pas en vomissant tes tripes dans une cuvette avec tes cheveux soutenu par un inconnu qui va faire disparaître ce qui se passe là-dedans et là-dedans. Parce que croire cela, c’est jeunot et immature…” disais-je en pointant ma tempe et mon torse.

Je parlais à un mur. Un mur qui est capable de me fracasser le coeur d’une brique. Elle ne pense pas avant de frapper. C’est un automatisme. Un triste réflexe par peur de subir une blessure. Mais, je ne voulais pas la blesser. Je tenais juste qu’elle comprenne qu’il était temps qu’elle pense à elle.

“ Et tu vois une amélioration dans ta vie en agissant TOUJOURS comme ça ?! Est-ce que ça marche ta façon de voir les choses ?! Tout ce que je vois, c’est une pauvre femme qui tourne en rond ne voyant pas toutes les belles possibilités qu’elle rate en refusant de comprendre qu’elle mérite beaucoup plus de ce qu’elle croit valoir. Des claques, tu vas en manger d’autres, ma belle, mais tu apprends et ça te fais avancer au lieu de rester sur place. Ne regarde pas par terre, mais lève la tête, Loulou ! Montres-nous la magnifique femme que tu es ! “ disais-je en l’obligeant à me regarder, soulevant son petit menton rose.

Ça alors !…Je m’entendais à une grosse gifle de sa part. C’est totalement le contraire qu’elle me donne en retour; un doux baiser.

Ça surprend, je ne le cacherais pas. J’ai été surpris n’ayant pas eu le temps de comprendre ce qui venait de se passer. Ce que je peux dire, par contre; c’était très agréable. Elle a de douces lèvres pour une dure à cuire la Loulou.

Au point tel que je gardais les yeux fermées n’ayant pas bouger depuis ce petit moment de chaleur.

Toujours à proximité d’elle;

“…..Wow ! C’est…c’est beaucoup plus agréable qu’une de tes gifles, ça…Mais,…pourquoi tu m’as donné…un…un…tel privilège…?” lui-demandais, ouvrant qu’un oeil…

Moi qui peut sauter vite au conclusion, et dans mon état légèrement “cocktail”,  je préférais qu’elle s’explique…

Louisa & Wyatt

Je lui rendis son sourire, à on était beau tous les deux le cœurs brisé à cause de la douce Gemma. La belle nous avait d’abord volé notre cœur, elle s’était immiscée dans nos pensées, envahit nos désirs avant de nous broyé le cœur en mile morceaux. Tel était le prix pour tomber amoureux de la belle, vous rêver à un futur magnifique à deux puis les soucis arrivent et vous y laisser vos plumes à coup sur. Toutefois je ne regrette pas de l’avoir fait, même si je souffre, je sais que Gemma m’a beaucoup apporté et j’espère un jour arriver à me souvenir que du bonheur que j’ai vécu avec elle.

Oui le regard des autres je n’en avais que faire, j’ai l’habitude qu’on me juge, critique, regarde de travers, tous mes métiers m’exposent au regard des autre, je suis modèle photo, travailleuse du sexe et prof de danse, chacun à leur manière ces jobs ont droit à leur lots de critiques, jalouseries et autres regards. J’ai souvent compté sur moi-même, je me suis fié à mon instinct qui pour le coup était souvent bon, cela n’a pas arrangé le côté têtue en moi pour le coup.

Wyatt est lui aussi un têtue dans l’âme, c’est pour cela que nos conversations finissent souvent en bagarre, on veut tous les deux avoir raisons, nos caractères veulent prendre le dessus sur l’autre. Il ne lâchait pas, persuadé qu’une séance chez le psychologue me serait des plus bénéfiques. J’avais beau tenté de lui expliqué que j’avais déjà essayé jeune et que ça ne me convenait pas mais l’homme insistait, convaincue que la thérapie est la meilleure des solutions.

« Tu veux entendre que je vais y aller, très bien tu as gagné mister moustache, tu es content ? »

Je ne voulais pas polémiquer pendant encore des heures, il veut que j’essaye, j’irais et je lui prouverais qu’il avait tort. Oui en plus d’être têtue, j’ai l’esprit de contradiction donc si je peux lui montrer que ça ne marche pas, je le ferais avec plaisir !

Non je n’avais pas vu d’amélioration dans ma vie, la seule fois que je me suis autorisé à grandir c’est en ouvrant mon cœur à gemma. Elle m’a aidé à m’améliorer à faire de meilleurs choix que ça soit dans ma vie privée ou professionnelle. Elle me pousse vers le meilleur et aujourd’hui je l’ai perdu alors je retombe dans mes travers parce qu’à quoi beau devenir meilleur, pour qui ??

Wyatt était des plus tendre, essayant de me montrer qu’elle personne magnifique je suis, il est bien le seul à la voir apparemment mais ses mots me font du bien. Oui il me réchauffe le cœur, à ses yeux j’ai de la valeur, je ne suis pas qu’un corps qu’on désire, non à ses yeux je suis beaucoup plus que ça. Je suis Louisa Mahoney, une personne à part entière. Tous ces mots me font du bien, me donne espoir et c’est pour ça que je m’approche de lui et l’embrasse.

C’est tendre, c’est doux, comme un remerciement. Oui le remerciais de me voir telle que je suis, le remercier de prendre le temps de m’engueler dans ce bar alors que tant d’autre en aurait profité pour me sauter. Je ne suis pas la plus forte pour confier mes sentiments, alors je le fais avec mon corps comme j’ai toujours fait.
Je ne peux réprimer un rire en voyant sa réaction à mon baiser. C’est un vrai clown celui là et toute les tensions ont disparu entre nous.

« C’est pour te remercier de toujours voir du bon en moi, je pense que tu es le seul... »

Je tente de me rapprochais pour lui donner un second baiser, oui les effluves de l’alcool sont toujours présentes en moi faisant libéré mes barrières.

Louisa & Wyatt

On se fout du regarde des autres, mais c’est difficile de se regarder soi-même. Ça m’arrive de sortir de jolies phrases de ma moustache.

Ce que je veux dire, c’est qu’il y a encore un problème avec la psychologie. D’aller consulter. Je suis le premier à avoir eu un maux de coeur quand on m’a obligé de faire des séances avec une psychologue.

Bien des gens sont imbus d’eux-mêmes, mais parler de nos problèmes; c’est tout autre chose. Dans cette période où tout doit être parfait, personne ne veut se faire dire qu’il y a un défaut de fabrication. Une fissure qui peut devenir très problématique si on ne le règle pas au plus vite. Le problème, c’est de parler de soi. De se regarder en face et de s’avouer qu’on a un problème, qu’on est pas parfait. Affronter nos difficultés. Parce que les mettre de côtés ne règle rien. Au contraire, ils grossissent et finissent par éclater. C’est souvent cela qui arrive. Les gens sont épuisés de traîner ces horreurs et lâchent tout. Pourquoi attendre que tomber dans le trous avant d’agir ? Bien mieux de s’arrêter un moment, de boucher les failles avec des solutions et repartir vers de meilleurs objectifs. C’est tellement gratifiant de voir le parcours qu’on a fait pour arriver là où on espérait. Ça peut-être prit plus de temps, mais le chemin a été plus facile à faire.

Les gens sont impatients et veulent des résultats rapidement. Ici, pour voir des résultats, il faut être prêt à se soumettre à nos faiblesses. De ne pas avoir peur de dire ce qu’il ne va pas. Apprendre de soi. Et souvent, c’est nous-même qui trouvent les solutions.

“ Je serais content que lorsque j’aurais vu tes belles fesses sur le canapé d’un bon psy que tu aimeras, que tu auras confiance pour dire toute la merde que tu gardes enfouies depuis trop longtemps. Je serais content que lorsque que tu me feras un beau sourire étant libérée du calvaire que tu subis en ce moment…”

J’étais honnête. Je ne veux que son bien, rien de plus. Il y avait pas plus borné que moi sur le sujet de se confier à un inconnu. C’est de voir ma Ruby au bout du chemin qui m’a fait plier et je ne le regrette pas du tout, aujourd’hui. J’ai encore des bobos à guérir, mais j’ai fais un sacré ménage et compris bien des choses, chez moi.

“….et que lorsque j’entendrais ta belle voix me dire: “Tu avais raison, ô mon grand Wyatt d’amour.””

Même dans un si beau moment, j’allais quand même pas passer à côté d’une petite moquerie. Ça apaisait aussi l’atmosphère qui pouvait être plus difficile pour elle. C’était pas mon but de la rendre mal. Au contraire, je veux son bien.

Et elle me le rendait d’une bien drôle de façon. Une manière qui ne la ressemblait pas…

Enfin, pas avec moi. Aussi charmante et affectueuse: Non, ce n’est pas la Loulou que je connaissais. C’est une gifle ou une insulte que je reçois. Pas un si…doux baiser.

Si, un baiser…et un bon en plus. Pourquoi mentir ? Même si elle m’a déjà traité de gorille, je peux quand même dire qu’elle embrasse très bien. À un point-elle que je me posais des questions sur le pourquoi d’un acte aussi tendre…

Il fallait que je le sache afin de bien réagir…et c’est là que l’humour rapporte. Une question sérieuse cachée sous une couche de clown.

J’adorais ce petit rire qui me rassurait sur ma question indiscrète.

Me remercier…? Et bien, je vais marquer ce doux événement sur mon calendrier, parce que sera, probablement un moment unique de la voir aussi …aussi douce avec moi.

Non, je ne suis pas déçu de sa réponse. Je m’y attendais, en fait. C’était ça ou l’alcool qui commençait à l’engourdir.  Avec toutes les moqueries qu’elle m’a balancé, je ne suis loin d’être son type. Et puis, enfin, je…je préfère qu’elle me voit comme un ami, plutôt qu’un torse confortable pour s’y coucher après une nuit de pure folie…

…Parce que…parce que ce serait de la pure folie de penser aussi loin…

Oui, j’étais trop loin. Assez loin pour ne pas réaliser sur le coup ce qu’elle venait de me dire…

Le seul ?! Comment le seul ? Impossible que personne d’autre que moi lui ai dit cela…C’est tellement triste. Trop triste pour y croire.

J’étais dans ma tête entrain de songer à tout cela…

“…Peut-être…parce que je suis le seul qui a l’honneur de percevoir la vrai demoiselle derrière la….”

Et oui…un autre.

Je sais, je sais….Wywy, tu t’es laissé faire ! Tu aurais dû agir en bon garçon...au lieu de…de savourer un autre doux bonbon à la fraise.

“….et ça...ça c’était un rappel, j’imagine…? “ disais-je tout bas, les yeux encore fermés, complètement déconcerté.

Elle est, sûrement pas état pour bien réfléchir à tout cela. Elle ne serait pas aussi…aussi avec toi, bon ! Si elle était elle-même, tu aurais droit à tout sauf ça. Tu es le gorille à ces yeux, n’oublie pas…Le gorille qui se doit d’être convenable et la ramener doucement chez elle.