°° Te retrouver °°

Retrouver ma maison mais surtout retrouver ma femme, voilà le plaisir de rentrer chez moi après 1 semaine d’absence. Oui j’ai du me rendre en Europe pour un shooting photo, vous vous souvenez de la publicité de parfum que j’ai réalisé ? Et bien, j’ai du aller shooter la nouvelle campagne publicitaire de ce dernier. Nous avons même tourné une publicité vidéo, c’était comme un rêve devenu réalité. J’ai adoré jouer les petites divas l’histoire d’une semaine, c’était une expérience tout bonnement incroyable ! J’ai hâte de voir le résultat de mon travail même si les aperçus que j’ai eu m’ont déjà beaucoup plu.

Le taxi me dépose devant mon immeuble, le paye ma course, récupère ma valise et me hâte de rentrer à l’intérieur. Je monte les escaliers le plus vite possible sachant que je suis en talons et que je porte une valise. Je n’ai pas d’ascenseur chez moi, c’est le seul appartement que je pouvais me payer à l’époque et je n’ai jamais pu changer, je me sens si bien ici et puis cela entretient mes mollets de monter les marches. J’arrive enfin à mon palier, j’ouvre la porte et dépose mes affaires sur le sol, trop pressé de prendre dans mes bras l’amour de ma vie.

« Gemma je suis rentrée. »

Je m’avance dans l’appartement, cherchant mon amour du regard. C’est alors que je la voie et mon cœur rate un battement. Je me précipite vers elle, saisissant son visage en coupe afin de lui délivrer un baiser. Je suis bien chez moi, dans les bras de la plus belle femme, respirant son doux parfum de rose, sentant sa peau douce sous mes doigts. Oui je suis enfin à la maison.

« Tu m’as tellement manqué mon amour. »

Lui confiais-je le sourire aux lèvres avant de l’embrasser à nouveau. Je ne me lasserais jamais de ses lèvres, elles sont comme une drogue, ma drogue préféré. La seule que je peux m’autoriser de consommer désormais.

°° Te retrouver °°

Ce soir, c'était les retrouvailles et aussi, à l'occasion, présenter notre nouveau compagnon.

J'avais adopté ce joli petit chaton tigré gris quelques jours auparavant. Elle avait été abandonnée, laissée seule dans une boîte en carton près de la poubelle. Ses grands yeux curieux m'avaient obnubilé, et je n'avais pas pu résister. Je l'avais ramenée à la maison, lui donnant un nom digne de mon esprit si saint – ma chatte – et ainsi elle était devenue mon compagnon pendant l'absence de ma petite amie. Bien que j'aie voulu garder la surprise au départ, mon impatience m'a poussé à partager cette adorable boule de poils avec elle par message quelques heures plus tôt. Avais-je gâché la surprise ? Très certainement.

Pour ce qui est de ma grossesse, imaginez un peu: c'était comme si on m’avait fourré une bombe à vélo dans le derrière et on avait décidé de me gonfler comme un ballon. En peu de temps, j'avais pris une ampleur inattendue. Heureusement, j'ai pu équilibrer tout cela grâce à une activité physique qui m'a permis de canaliser un peu tout ce que j'ingurgitais en ce moment. Entre les pizza, la glace, le beurre de cacahouète, et j'en passe bien des grasses, je n'avais aucune alimentation saine.

Alors oui, me rendre à l'appartement de Louisa, allait me permettre de faire quelque exercice physique puisque dans son satané immeuble, ils n'ont pas eu la brillance idée de mettre un ascenseur.

Que je hais cet immeuble. Qui soit disant par là, les voisins devaient certainement se demander qu'est-ce que je foutais ici.

Oui, je n’étais pas obligée de m’habiller comme un sac à patates, même si mon ventre de femme enceinte menaçait d’exploser. J’accordais toujours une attention minutieuse à mes tenues, même si je savais que les talons étaient déconseillés pendant la grossesse. Mais bon, je ne pouvais pas m’en passer, malgré la souffrance de mes pieds. Dès que j’ai franchi la porte de l’appartement, j’ai retiré mes talons, posé mon sac de courses et tout ce dont le chat avait besoin, avant de me précipiter vers le canapé et je ne foutais plus rien. J'aurai pu préparer quelque chose pour la venue de ma copine mais, j'avais la flemme.

Je préférais caresser ma chatte, passer un peu temps avec elle.

Soudain, le bruit de la porte d’entrée me fit sursauter. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Elle était là. Je me précipitai hors du canapé. Et là, se tenait ma petite amie, souriante,  fatiguée, les bras chargés de valises qu'elle lâchait aussitôt pour venir m'embrasser.

« Mon amour, oh toi aussi, tu m’as tellement manqué. Terriblement »

Je me laissais emporter par son baiser, un baiser qui devenait de plus en plus sensuel, comme une pizza qui sort du four à bois: irrésistible ! Enlaçant son cou de mes bras, je ne pouvais pas m'empêcher de l'embrasser, mélangeant ma langue à la sienne avec une douce passion, un peu comme deux spaghetti se retrouvant dans la même sauce. Bordel oui, je crois que je crève littéralement de faim.

Avec douceur, je prenais son menton dans ma main, l'incitant à interrompre notre baiser et à plonger son regard dans le mien.

"Tu veux que je te présente ma chatte?" Je parlais bien sûr de cette petite boule de poils qui ne perdait pas de temps à venir se glisser entre nos jambes, essayant d'attirer notre attention. " Je sais que tu adores ca, caresser de belle petite chatte d'amour.! Oui, j'insistais volontairement sur le mot : chatte. Un brin de taquinerie dans ce monde parfois rude ne fait pas de mal. oh ma chatte

°° Te retrouver °°

Ma vie avait littéralement changé en l’espace de deux ans, elle avait pris un virage a 180 degré pour mon plus grand bonheur. Oui moi la jeune femme déluré, avide de séduction et d’histoires sans lendemain, drogué et alcoolisé quasiment toutes les nuits, sortant dans toutes les soirées et vendant son corps, je me retrouvais sobre, danseuse professionnelle, modèle photo, en couple avec une femme magnifique et bientôt mère de famille. Bon ma vie avec Gemma n’est pas un long fleuve tranquille, n’oublions pas que ma moitié est une trafiquante de drogue et une maquerelle mais toutefois j’avais prix le chemin d’une vie beaucoup plus saine.

C’était grâce à ma magnifique brune que j’avais sortit la tête de l’eau, notre histoire s’était imposée à nous et depuis je ne vois plus ma vie sans elle. Ma petite femme, mon bonheur au quotidien, je la tenais dans mes bras, respirant son doux parfum et ne cessant de goûter à ses lèvres. J’étais partit une semaine pour un contrat professionnel en Europe, c’était une expérience incroyable mais cela m’a confirmé que je ne supportais pas d’être loin de ma Gemma. Je touchais mon rêve du bout des doigts mais un autre avait pris inévitablement sa place, celui d’avoir une famille à moi et de profiter de chaque instant à leur côté.

Alors que je profitais aisément de ses baisers, ma belle me saisi le menton me demandant si je voulais rencontrer sa chatte. Je ne pus réprimer un rire face à cette phrase, la confusion était de rigueur mais connaissant ma petite amie, je savais qu’elle parlait de la petite boule de poil dont j’avais la photo quelques heures auparavant.

« Il y a en a une que je connais par cœur et que j’ai hâte de revoir. » Dis-je en lui léchant les lèvres. « Mais pour ce qui est de la boule de poil, j’ai très envie de la rencontrer. » Je souris d’un air taquin puis je sentis quelque chose de doux se frotter au niveau de mes chevilles. « Oui je crois que j’ai acquis des compétences en termes de caresse. » Dis-je fière de moi et de mon effet.

Je baisse le regard pour admirer la boule de poil continuant de se frotter à nos pieds, elle est d’une mignonnerie telle que je ne résiste pas à l’envie de la prendre dans mes bras. Je me baisse et saisit le petit animal, évitant aussi à mon amour de se baisser avec son ventre qui commence a prendre de l’ampleur. Je relève le chaton au niveau de mes yeux afin de l’admirer de plus près.

« C’est dont toi qui a su séduire mon amoureuse, bon il est vrai que tu es à croquer mais attention la brune elle est a moi, je me suis battue pour elle, j’ai détrôné un champion de combat, ce n’est pas pour qu’un petit chat me la vole. »

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« Il y a en a une que je connais par cœur et que j’ai hâte de revoir. » J’ai toujours aimé son petit côté coquin! Avec elle, tout semblait simple. Il n’y avait jamais eu de malaise entre nous. Elle disait tout ce qu’elle pensait, et moi aussi d’ailleurs ... peut-être même un peu trop! C’est vrai qu’elle s’était habituée à ma personnalité et savait bien que je ne changerais pas. Je souriais de toutes mes dents, et encore une fois, ses lèvres m’attiraient tellement que j’avais du mal à résister à l’envie de lui voler un doux baiser. "Me voir aussi ronde t’excite encore?" Je ne pouvais pas le cacher, mais avec ma grossesse, j’éprouvais parfois un peu de gêne d’être nue devant quelqu’un. Heureusement pour Louisa, et c’est étonnant à dire, j’avais un peu calmé mes envies de partenaires d’un soir. Je n’étais plus aussi volage qu’avant et tant mieux ! Mon corps changeait et c’était parfois difficile à accepter. Pourtant, j’essayais de prendre soin de moi avec des crèmes et des huiles spéciales pour éviter les vergetures. Parce qu'il ne faut pas croire un instant, chaque jour était un défi pendant cette période si unique et si épanouissante.  "D’ailleurs, si tu remarques, ma fermeture éclair est complètement ouverte ; je n’arrive même plus à la fermer tellement j’ai pris du poids!" Je me retournais pour lui montrer ma fermeture éclair totalement ouverte qui laissait voir mon dos nu. Heureusement qu'en rue, ma veste cachait ça, mais bon, j’adorais vraiment cette robe et tant que je ne la perdais pas en route, tout irait bien ! Bref, je me retournai vers elle encore une fois et cette fois-ci elle tenait notre petite chatte dans ses bras. Mon sourire restait inchangé. Ma main rejoignit celle de Louisa et ensemble on caressait la chatte… "Oui, elle est adorable ! Je l’ai trouvée dans un état terrible tu sais !!! D’ailleurs, elle est un peu comme toi : une vraie battante qui ne lâche rien. Ses frères et sœurs n’ont pas eu cette même force ni chance. Malheureusement je n’ai rien pu faire pour eux !" Je poussai un petit soupir. J'avais aussi tenté de les sauver, mais malheureusement, son frère est décédé chez le vétérinaire pendant la nuit. Les autres étaient déjà tous morts quand je les ai trouvés. "C’est pour ça que je pensais qu’elle serait peut-être mieux chez toi ? Un animal de compagnie et notre première adoption ensemble ! Bon, il faudra juste lui trouver un autre prénom." Dis-je en continuant à caresser la chatte dans les bras de Louisa. "J’avais pensé à l’appeler ma petite salope… c’est mignon non ?" J’essayais de rester sérieuse mais face à Louisa et son expression, je ne pouvais pas m’empêcher d'éclater de rire, et de lui revoler un baiser pour mon comportement complètement enfantine "Désolée, j'arrête, promis"

°° Te retrouver °°

Gemma n’était pas que la garce froide et impitoyable que l’on croit bien au contraire, elle a aussi ce côté sensible et manque de confiance en elle que peu de gens connaisse. Seul ses proches ont rencontré la jeune femme brisé qui sommeille derrière le mur de pierre, étonnamment, je n’avais pas mis très longtemps avant de la voir dans son intégralité. C’est peut être le fait d’avoir moi-même vécue des choses horribles qui m’a permis d’apercevoir ses failles mais une choses est sûre, elle n’en devient que plus touchantes quand parle de ses doutes. Son physique et son âge son sa plus grande inquiétude alors avec la grossesse c’est encore pire, elle se trouve laide et grosse alors que moi je tombe encore plus amoureuse d’elle. Elle est radieuse, la grossesse lui va a merveille et puis dans n’importe qu’elle situation, elle garde sa grâce naturelle. Je dépose une main sur sa joue, où elle vient se blottir, mon regard fixant le sien. « Tu resteras toujours la plus belle femme à mes yeux mon amour, tu m’as complètement envouté. Et oui tu es tellement sexy enceinte, j’espère que ce petit être héritera de ton charisme et de ton plastique de rêve. » Je déposais à nouveau un baiser sur ses lèvres. Oui ce bébé, je n’arrivais pas encore à me faire à l’idée que je ferais partit de cette famille, je le veux plus que tout mais j’avoue avoir peur que le conte de fée se détruise à nouveau alors je laisse le temps au temps. Nos retrouvaille ne sont pas si vieilles et je ne veux rien gâcher.
Elle me montrait son ventre et sa fermeture ouverte qu’elle n’arrivait plus a fermer. Je m’amusais de la scène intérieurement, c’était tout mon amour ça, à vouloir continuer de porter ses tenues chics de femme d’affaires alors qu’elle est enceinte jusqu’au cou. Mais c’est comme ça que je l’aime, elle m’a tellement manqué durant ce voyage. « Mon amour c’est normal que tu prennes du poids tu portes la vie et puis tu n’as pas tant grossi que ça. Oui ton ventre prend ses aises mais il faut bien que ce bout de chou ait de la place. » Je lui souris tendrement. Demain il faudrait que nous allions acheter de nouveau vêtement mais je ne suis pas sûre que madame accepte ce changement de taille.
J’avais fait la connaissance de la petite boule de poils qui faisait désormais partie de la famille. Je ne peux nier qu’elle est vraiment mignonne et comprends pourquoi Gemma a craqué aussi facilement. Elle me compara à se petit être, en nous désignant comme de vrai combattante, je fus touché par ses mots. Elle me percevait comme cela, malgré les erreurs que j’ai pu connaitre, elle me voyait tout de même comme une femme forte ? Je me retournais vers le chaton. « Toi aussi la vie n’a pas été tendre avec toi ? » Je lui caressais le cou entendant ses petits ronronnements. « Ne t’inquiète pas, ça va aller, tu sais moi aussi Gemma m’a sauvé et depuis tout va bien. On va prendre soin de toi petit ange. » Je n’avais jamais eu d’animal de compagnie de peur de ne pas pouvoir m’en occuper au vu de mon train de vie mais aujourd’hui tout était différent. J’étais prête a assumer la vie d’un petit être, j’étais prête à prendre des responsabilités, je devenais une adulte, enfin. Je déposais le petit chat contre moi tout en continuant de le caresser. « Oui elle sera très bien chez moi, je crois que moi aussi je suis tombé sous son charme. » Je souris lovée de ce petit chat si tendre. Il était question de lui trouver un prénom désormais, la proposition de mon amour me laissa sans voix avant de me mettre à rire moi aussi. « N’écoute pas ta mère, elle ne dit que des bêtises. » Chuchotais-je à l’oreille du petit félin. « Bon réfléchissons à un nom digne de soi… » Je fis mine de réfléchir quelques instants. « Je sais Red, ça t’irait bien non ? » Red comme le Red Cellar où tout avait commencé entre Gemma et moi, là où notre histoire d’amour avait commencé à naître. Je relevais la tête vers Gemma attendant son approbation ou s’il elle trouvait une meilleure idée.

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Je ne pouvais m'empêcher de sourire en entendant ses paroles, si douces et réconfortantes. Dans ce moment partagé, malgré mes doutes et mes angoisses, car oui, indiscrètement j'en avais.  Elle continuait à me percevoir comme la plus belle des femmes et pourtant ... Je prenais tendrement sa main dans la mienne, savourant cette douce connexion apaisante qui nous unissait. Comment parvenait-elle à m’apaiser de cette manière, à me rendre folle de désir et d’admiration tout à la fois ?

Son soutien était un phare dans ma tempête intérieure, me donnant le courage de me voir à travers ses yeux, même lorsque mes incertitudes prenaient le dessus. Chaque jour, j'essayais d'être à la hauteur, mais au fond de moi, je savais que j'étais loin d'être la petite amie parfaite. Cette peur qu’un jour elle ouvre les yeux et se dise : « Je mérite mieux… » me hantait sans cesse.

Je sais que je ne suis pas facile à aimer. Peut-être que je me suis parfois comportée comme une garce, manquant de douceur ou de patience. Peut-être qu’à d’autres moments, j’ai eu peur de me donner entièrement, laissant mes insécurités parler pour moi. Mais quelle est vraiment la différence entre être une "garce" et être une "salope" ? Ce sont des mots, des jugements qu’on se jette trop vite.

En réalité, je ne suis ni l’une ni l’autre. Je suis simplement humaine, imparfaite, parfois un peu écorchée, mais toujours pleine de ce désir sincère d’aimer et d’être aimée en retour. Et si elle peut voir cela en moi, alors peut-être qu’il y a encore une chance que je mérite cette belle personne devant moi, malgré mes nombreuses failles.

Quand elle osait proposer Red comme nom pour le chaton, je ressentais un mélange de sentiments qui me faisait boum dans le cœur. C’était là où tout avait commencé, un endroit rempli de souvenirs précieux, avec nos premiers regards échangés et ce désir intense d’apprendre à se connaître davantage. Cela me touchait qu’elle ait pensé à ce nom.

Je regardais le petit chaton blotti contre elle, si petit et vulnérable, un peu comme elle l'était auparavant. "Red, hein ?" dis-je avec une pointe de taquinerie dans la voix. "Ça a du sens, je suppose. Après tout, c’est là que je t’ai vue pour la première fois et que j’ai su que je voulais te brouter le minou." Oui, la grossesse me faisait dire des choses dont je n'avais même pas conscience. Je parlais plus vite que ma raison, et parfois, je ne savais tout simplement pas me contrôler. Alors oui, j'ai dit ça d'une manière des plus sérieuses, alors que franchement, à quel moment une personne censée dirait ça ? Mais bon, c’est la magie des hormones, supposons-le.

Je caressais doucement la tête du chaton, mes doigts glissant lentement sur la fourrure douce. "Mais tu sais, ce n’est pas seulement un nom. C’est un symbole de tout ce qu’on a traversé ensemble, de notre histoire… et de ce qui nous attend encore.// Pour le meilleur et pour le pire."

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La promesse d’un nous pour toujours est-ce vraiment cela que l’on se promet devant cette petite boule de poil ? Ce nous que j’ai tant attendus depuis des années, la réalisation de notre amour qui n’est pas seulement cette petite histoire de fesse cachée aux yeux de tous. Non, aujourd’hui, je crois que nous y sommes enfin, nous avons traversé tant d’épreuves toutes les deux, mais nous nous en sommes sortit grandit et plus forte. Nous ne faisons qu’un, se promettant d’être la meilleure personne possible pour l’autre. Nous ne serons jamais de parfaite petite amie parce que la vie nous a tellement abîmées, mais nous nous promettons de faire au mieux pour que notre moitié soit heureuse et épanouie. Ce que nous essayons de nous offrir, ce que nous voyons en l’autre, c’est une seconde chance. Une nouvelle façon de croire en la vie, de croire qu’il est enfin possible d’être heureux, d’aimer complètement et profondément en ayant foi en l’autre. J’ai l’impression que le temps s’arrête sur cet instant, que tout n’est que magie, telle une scène d’une série captivant tout l’amour que nous avons l’une pour l’autre et cette promesse que demain, nous serons toujours là l’une pour l’autre, que nous n’irons nulle part, que notre seule maison, ce sont les bras de l’autre.

« Red pour le meilleur et pour le pire mon amour. »

Et avec ma main libre, je viens la déposer sur sa joue, la poussant à se rapprocher de moi afin de venir goûter à ses lèvres. Tout en ralentis, je me saisis de son contact, l’embrassant comme jamais je ne l’avais fait auparavant. Un baiser délivrant tout l’amour que j’ai pour elle, combien mon cœur bas à cet instant face à cette promesse que l’on se fait à l’instant. J’ai enfin trouvé cette personne, la personne qui me montrera la lumière à travers l’obscurité, celle qui me rappelle l’amour que je voyais dans les yeux de ma mère biologique quand elle regardait mon père. Oui le bonheur, c’est à ça qu’il ressemble, le bonheur à l’état pur, ce sentiment si fort que tout votre être est emporter. J’appuie mon front sur le sien, déposant un baiser sur son nez, geste tendre et lent afin de continuer cette bulle magique.

« Tu es ma personne, ma lumière dans l’obscurité, je l’ai toujours su, dès que j’ai déposé les yeux sur toi au Red Cellar, tu serais mon phare dans la nuit. »

°° Te retrouver °°

À cet instant précis, le monde entier s'était comme en mode "pause". Il n'y avait que moi, elle, et bien sûr ce petit chaton qu'elle tenait dans ses bras, en train de lui faire des câlins d’un côté, tandis que de l’autre, elle jouait avec mes cheveux comme si j'étais aussi sa petite chatte mignonne. Son regard était aussi captivant qu'un bon film à suspense, et je sentais la chaleur grimper en flèche comme un thermomètre en plein été. Je bouillais intérieurement, et je ne vous raconte pas ce qu'il se passe dans mon esprit un peu pervers, un peu trop, un peu beaucoup.

Je la désirais tellement que ça devenait presque une obsession ! C'était un peu comme être accro aux bonbons : irrésistible, mais pas très raisonnable. Je ne pensais qu'à elle, même si j'avais récemment fait quelques folies avec Gordon... Mais chut ! On va garder ça pour nous. Il fallait mieux éviter les drames ce soir-là ! Mon cœur lui appartenait, c'était le plus important après tout ! Puis avec ma grossesse, les hormones sexuelles ne cessaient de m’assaillir, amplifiant chaque désir, chaque besoin sexuel. C'était devenu incontrolable. Le soif de sexe!

Enfin, nos lèvres se frôlaient, et là, la magie opère! Tout disparaissait autour de nous. Sa langue effleurait instintivement la mienne et là, nom de dieu, marie, jesus, joseph, je fondais sur place que j'en avais des frissons digne d’une montagne russe. Ca montant, ca descendait. C'était ... Horrible.

Il n'avait pas fallut longtemps pour que nos langues se sont mises à danser ensemble dans une valse langoureuse qui aurait fait rougir les plus grands romantiques. Chaque caresse était comme un secret murmuré entre nous deux.

Lentement ma main remontait lentement jusqu’à sa nuque, mes doigts effleurant sa peau avec douceur. La chaleur de son corps, le ronronnement apaisant du chat entre nous, et la fougue de notre baiser faisaient de ce moment un mélange de tendresse et de passion brûlante.

Mais tout à coup, une envie irrépressible me rappela à la réalité. Je m’écartai légèrement, rompant notre baiser avec un soupir, mes lèvres encore brûlantes du contact des siennes.

"Je meurs de faim…" avais-je soudainement lâché avec un sourire coupable qui disait "je sais que je devrais avoir honte de briser un tel baiser pour de la bouffe".

Je me suis détachée d’elle et du chat pour filer vers la cuisine tel un explorateur à la recherche d’un trésor culinaire. Je crevais de faim, et c'était plus fort que moi. me rappelait sans cesse mes besoins urgents. Une fringale me prenait, et je fouillai rapidement les placards à la recherche de quelque chose à manger. Mais, comme souvent chez Louisa, tout était vide. Vide de chez vide

Un soupir exaspéré a échappé à mes lèvres.

"Franchement, Louisa… Comme d’habitude, t’as jamais rien à manger ici ! Sérieux, c'est quoi ce frigo vide ?! Comment fais-tu pour survivre toi?" m'écriai-je désespérément face à cette catastrophe.  "J'ai faim et tu n’as rien… Qu’est-ce que je vais bien pouvoir manger ?" grognais-je entre mes dents pendant que mon ventre faisait gronder tel un dragon affamé. Je me suis tournée vers elle avec des yeux pleins d’amour malgré ma frustration grandissante. Louisa riait doucement tout en tenant le chat qui semblait apprécier le spectacle autant que moi ; malgré ma famine imminente, je ne pouvais m’empêcher de sourire aussi. Même dans cet appartement vide et légèrement bordélique, je savais qu’il ne me fallait qu’elle pour être comblée.

En fouillant dans ses tiroirs pour dénicher une petite collation – parce que soyons honnêtes ici – il y avait des chances qu’on soit encore en mode survie –, je la grondais un peu sans trop le vouloir : "Un jour faudrait vraiment que tu penses à déménager de cet appartement minuscule ! J'ai dû grimper deux ou trois étages à pied ; D'ailleurs, je ne me rappelle même plus du nombre de marches que j'ai dû monter, tellement que cela m'a tuée... ta cuisine est aussi étroite que mon petit orifice anal.. Je .. JE .. non, je n'en peux plu !" Oui, le manque de nourriture commençait sérieusement à me rendre grincheuse ! "Je vais te trouver un truc magnifique tu vas voir!"